6 ~ Take Care
Installée dans un des boxes de soin aux vitres opaques, Eryn avait devant elle le corps du jeune soldat. Il était allongé sur la table d'examen, maintenant pleine de boue elle aussi.
La jeune soigneuse ne savait pas par où commencer. En observant son patient recouvert de saleté, elle se dit qu'il serait peut-être judicieux de débuter par la lui retirer. Les espaces de soin vitrés étaient si petits que tout était à portée de main. La jeune fille n'avait qu'à se retourner pour accéder à l'évier et remplir une bassine d'eau claire. Lorsqu'elle eut terminé de remplir le récipient, elle le déposa sur la table en acier proche du corps du jeune blessé, juste à côté du kit de premiers secours. Elle farfouilla dedans pour en sortir des compresses stériles et se mit en quête d'une paire de gants en caoutchouc qu'elle enfila immédiatement.
En regardant le jeune soldat mal en point de plus près, elle s'aperçut qu'il n'était pas totalement immobile. Ses yeux étaient clos, mais il fronçait fermement les sourcils. Sa mâchoire semblait elle aussi contractée à l'extrême. Elle se rendit également compte que son corps était parcouru de légers spasmes, espacés chacun de quelques secondes. C'est alors avec horreur qu'elle réalisa que son patient n'avait pas réellement perdu connaissance. Il semblait vaguer entre l'inconscience et la réalité. Il n'était pas en mesure de se réveiller pleinement, mais il pouvait ressentir les sensations de son corps. Il pouvait ressentir la douleur, et au vue de ses blessures ainsi que de son visage crispé, cela devait être une souffrance effroyable.
Eryn inspira brusquement et s'empressa d'aller chercher une seringue pour lui injecter un sédatif. Elle ne pouvait pas le laisser souffrir comme cela. La substance tranquillisante ferait effet rapidement et empêcherait le jeune brun de ressentir chaque zone meurtrie de son corps.
— Je suis vraiment désolée. Tout va bien se passer. Je vais m'occuper de toi. La douleur va s'en aller, essaya de le réconforter la jeune soigneuse en glissant délicatement sa main gantée dans celle de son patient pour le rassurer.
Aussitôt, elle sentit une pression autour de ses doigts. Le jeune homme lui serrait la main, pas suffisamment fort pour lui faire mal, mais assez pour lui faire comprendre qu'il l'avait entendue.
Eryn s'en voulait terriblement. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle avait pu passer à côté de la douleur qu'il endurait. Elle ne savait pas depuis combien de temps il pouvait ressentir l'intégralité de ses blessures, mais elle espérait que cela venait juste de se produire.
Elle n'avait pas été suffisamment attentive avec ce patient. Le trouver avait été si inespéré qu'elle s'était juste assurée qu'il était en vie. Elle s'était battue pour pouvoir l'emmener au centre médical et n'avait pas vraiment eu le temps de réaliser un examen sur place. Cependant, étant donné la gravité de son état, le transport en urgence n'avait pas été une décision si irresponsable à première vue.
Sans plus attendre, elle découpa précautionneusement la manche gauche de son uniforme. Elle s'empara ensuite d'une compresse stérile imbibée d'eau pour nettoyer les résidus de terre séchée présents sur son bras, désinfecta une large zone et y planta sa seringue. L'effet du sédatif fut presque instantané. Les traits du visage du jeune homme se détendirent et il relâcha doucement la main de la blonde.
Malgré l'épaisseur du gant, Eryn crut sentir une certaine chaleur à travers le caoutchouc. Elle décida de lui injecter un puissant antibiotique. Si ce jeune combattant avait de la fièvre, cela pouvait indiquer un choc septique. De plus, même si aucune infection n'avait atteint le sang, le risque que ses plaies soient contaminées était très élevé avec toute cette boue qui les recouvrait. Le concentré antibactérien qu'elle venait de lui administrer ne pouvait pas lui faire de mal. La jeune fille espérait que cela serait suffisant et qu'elle n'aurait pas à lui faire de transfusion sanguine.
La jeune soigneuse était un peu dépassée par la situation. Elle était l'une des meilleures apprenties. Elle apprenait vite, avait un bon instinct, mais se laissait bien trop souvent submerger par son empathie. Eryn voulait tellement aider ce jeune soldat que cela en devenait presque une affaire personnelle. Elle était terrifiée à l'idée de commettre une erreur qui lui coûterait la vie, au point que cela lui faisait perdre quasiment tous ses moyens. Habituellement, c'était son superviseur ou bien un soigneur plus expérimenté qui s'occupait des patients aussi atteints, mais dans ce cas-ci, son mentor lui avait clairement fait comprendre que c'était à elle de le prendre en charge. William n'avait pas voulu s'embarrasser à soigner un soldat aussi mal en point, jugeant que cela n'était rien d'autre qu'une perte de temps et d'énergie.
La jeune fille de glace était persuadée que le chef des soigneurs avait tort. Son patient était en vie. Ses blessures ne l'avaient pas tué. Elle savait qu'elle avait pris la bonne décision. S'il n'avait pas perdu trop de sang et qu'il ne contractait aucune infection, elle était convaincue qu'il s'en sortirait.
Je peux le faire, se répéta mentalement Eryn en expirant longuement pour se remettre les idées en place. Je peux le faire.
Elle écouta les battements du cœur de son patient avec son stéthoscope. Après une minute d'inspection, elle fut satisfaite de constater que l'organe battait correctement. Étonnamment, il n'était pas en bradycardie. L'organisme du jeune soldat n'était pas aussi affaibli qu'elle le pensait. Puisque ses constantes semblaient normales, elle commença ensuite à retirer le reste de terre et de sang qui était étalé sur le corps et le visage du jeune homme.
Lorsque que son visage fut correctement nettoyé et parfaitement visible, elle se rendit compte qu'il n'était pas désagréable à regarder. Il était même très attirant. La jeune fille se sentit stupide d'admirer la beauté du brun et interrompit rapidement sa contemplation déplacée. Elle retira le reste de la saleté présente sur son corps pour pouvoir commencer à traiter ses blessures.
Tout en épongeant son uniforme militaire gris étrangement fin, Eryn ne put s'empêcher de retourner une fois de plus à la contemplation de ce jeune soldat qu'elle trouvait réellement séduisant. Elle pouvait voir ses muscles se dessiner sous son tee-shirt trempé qui lui collait à la peau. Par chance, elle allait devoir le lui retirer pour être en mesure d'examiner son corps, et ceci, dans un but purement médical bien sûr.
À l'aide de ciseaux, elle découpa entièrement le vêtement mouillé encore imprégné de sang et de terre malgré son nettoyage. Dès lors que les blessures du jeune homme furent visibles, elle se reprit immédiatement. Ses yeux ne s'attardèrent pas sur ses abdominaux finement dessinés. Elle fut saisie par l'énorme hématome tirant sur le violet qui recouvrait ses côtes et par la profondeur de certaines de ses plaies, qui fort heureusement, ne saignaient plus. Son patient semblait cicatriser anormalement vite, mais ses coupures n'étaient vraiment pas belles à voir.
Attendez ! Des coupures ?
Il était rare pour des soldats de glace d'être blessés de la sorte. C'était plutôt eux qui généralement, infligeaient ce type de blessure aux soldats de feu. Un autre détail alarmant s'ajoutait à la liste : le corps de son patient ne comportait aucune trace de brûlure.
Eryn commença à faire des suppositions et se laissa progressivement gagner par la peur. Et si ce n'était pas un soldat de glace, mais un soldat de feu ? Et si à cause de toute cette boue, elle n'avait pas fait attention à sa température corporelle ?
Son cœur se mit à battre à toute allure et les muscles de son dos se crispèrent. Comment avait-elle pu être aussi négligente ? Elle n'avait pas pensé à vérifier alors que c'était la première chose qu'elle était supposée faire. Elle essaya de se rassurer en se rappelant qu'il avait été retrouvé au milieu d'une dizaine de corps de soldats de glace. Il ne pouvait quand même pas être celui qui les avait tous tués. Si ? Et puis, il portait bien la tenue de combat de son peuple. Non ?
Cependant, en l'analysant de plus près, la jeune fille se rendit compte que ce n'était pas un uniforme standard. C'était un simple tee-shirt à manches longues de la même couleur. Elle ne pouvait pas s'être trompée tout de même. Ce n'était pas possible.
Sa respiration devint laborieuse et les couleurs quittèrent rapidement son visage. Eryn en avait des sueurs froides. Elle enleva l'un de ses gants en tremblant. Le seul moyen d'en être sûre était de toucher sa peau. Elle approcha donc doucement sa main du bras dénudé du jeune homme.
— Sois froid, sois froid, sois froid, sois froid, s'il te plaît, sois froid, implora-t-elle à voix haute.
Elle retira sa main si brusquement, qu'elle renversa le plateau d'instruments médicaux se trouvant tout près. Elle avait retiré sa main comme si elle s'était brûlée en le touchant. Il était chaud. Sa peau était chaude. Une fièvre ne pouvait pas expliquer une température pareille. Elle était bien trop élevée.
Eryn ne savait plus quoi faire. Elle était tétanisée par sa découverte. Elle restait là, figée devant le corps de ce que son peuple appelait 'démon de feu'. Si elle prévenait son superviseur, il l'exécuterait dans la seconde. En fait, peu importe qui elle préviendrait, le jeune homme ne ferait pas long feu. Sa mort simplifierait pourtant la situation, mais elle ne pouvait pas se résoudre à ôter la vie d'une personne blessée et inconsciente, même s'il s'agissait d'un être du camp adverse. En tant que soigneuse, son devoir et sa vocation étaient de sauver des vies, et non de tuer.
Sa décision était prise. Elle allait continuer à le soigner, mais pas ici. C'était bien trop dangereux. Elle devait le faire sortir du centre, et vite, avant qu'une autre personne ne découvre sa véritable nature.
Elle n'eut plus le temps de réfléchir, son superviseur venait d'entrer dans la pièce.
— Alors, comment va notre soldat ? De combien de jours de repos va-t-il avoir besoin avant de retourner se battre ? dit-il d'un ton qui se voulait ironique.
— Vous aviez raison Monsieur. Ce soldat a succombé à ses blessures. J'ai mal jugé la situation. Je ferai mieux la prochaine fois. Je l'emmène de ce pas à la morgue, annonça Eryn d'une voix un peu trop nerveuse.
C'est ça ! Le faire passer pour mort était la solution. Personne ne s'intéressera à un mort, pensa-t-elle.
Elle priait de toutes ses forces pour que son superviseur n'inspecte pas le corps. Si jamais il essayait d'écouter les battements de son cœur ou qu'il constatait que le jeune homme respirait toujours, tout était perdu. Pire ! Si jamais il ne faisait même que l'effleurer, il se rendrait compte qu'il ne s'agissait pas d'un soldat de glace.
La jeune fille se plaça entre le corps de l'être de feu inconscient et son supérieur pour essayer de faire barrage subtilement. Le box de soin lui semblait encore plus petit qu'auparavant. Elle avait l'impression que tout l'air avait quitté la pièce. Elle parvenait à peine à maîtriser sa respiration et avait la sensation de suffoquer.
— Ce n'est pas la peine. Ce n'est pas à toi de t'occuper de ça. D'autres vont prendre le relais.
— J'insiste Monsieur. J'ai commis une erreur, c'est donc à moi de m'en charger.
Elle ne savait pas d'où elle tenait sa capacité à mentir, mais elle espérait de tout son être qu'elle ne laissait rien transparaître.
Après quelques secondes de réflexion qui lui parurent durer une éternité, William lui donna son accord.
— Très bien, alors débarrasse-toi du corps et ensuite rentre chez toi te reposer. Malgré ce manque de jugement, tu as été efficace là-bas. Nous y retournerons dans deux jours.
La blonde avait retenu sa respiration jusqu'à ce que son mentor lui donne sa réponse.
— Merci Monsieur. Je vous retrouve ici dans deux jours.
Sur cette dernière réplique de son apprentie, le superviseur quitta le box de soin, pressé de rentrer chez lui après cette longue soirée de travail. Eryn eut à peine le temps de souffler que sa meilleure amie entrait à son tour dans la petite pièce.
— Wahou ! Il est plutôt canon sans toute cette boue, dit Mélodie en fixant le corps du jeune homme de feu.
— Euh...Oui, il est euh... Mais il est mort.
Eryn ne pouvait pas lui dire que le soldat qu'elle trouvait canon était en réalité ce qu'elle appelait une créature de feu démoniaque assoiffée de sang.
— Ça va ? T'as l'air bizarre. C'est pas la première fois qu'un patient meurt pendant qu'on le soigne pourtant, l'interrogea la jeune métisse en la voyant dans cet état.
Eryn était plus que tendue. Elle avait de plus en plus de mal à gérer la pression. Mélodie la connaissait si bien qu'elle savait quand quelque chose n'allait pas. Il était presque impossible de lui dissimuler quoi que ce soit.
— Oui, oui ! Je vais très bien. Je suis juste fatiguée c'est tout, lui répondit la jeune soigneuse en espérant convaincre sa meilleure amie qu'il n'y avait rien d'anormal dans son attitude.
Non, tout va bien. Tout va parfaitement bien. Il y a juste un soldat de feu allongé devant nous qui pourrait se réveiller à tout moment, mais tout va pour le mieux.
L'effet du sédatif pouvait très bien se dissiper plus rapidement chez les êtres à peau chaude. Eryn n'avait strictement aucune idée de quand le jeune homme serait capable d'ouvrir les yeux. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'il ne choisisse pas ce moment pour le faire.
— Ok, si tu le dis. Alors on peut y aller ?
La jeune métisse aux yeux d'émeraude n'était pas dupe. Elle voyait très bien que sa meilleure amie était contrariée,
mais avait choisi de passer outre. La soirée avait été longue, et puis si Eryn était perturbée, elle finirait bien par lui en parler. Elle le faisait toujours.
— Oui, je te dépose avec le camion et après j'irai à la morgue.
La jeune fille voulait vraiment que son détour par la morgue n'attire pas l'attention de Mélodie, mais elle savait que c'était peine perdue. Elle était bien obligée de la prévenir. Sinon, lorsqu'elle embarquerait le corps du jeune soldat à l'arrière du véhicule, sa meilleure ne comprendrait pas.
— Sérieusement ? Mais pourquoi ? C'est pas à toi de déposer les cadavres.
— Je sais, mais je voulais me faire pardonner auprès du superviseur pour avoir autant insisté pour ramener le corps de ce soldat. Il fallait bien que je me rachète. Allez, prends tes affaires pendant que je l'installe à l'arrière du camion.
À peine eut-elle fini de parler qu'elle poussa Mélodie hors de la pièce sans lui donner l'occasion d'argumenter et d'observer plus attentivement le jeune homme 'plutôt canon'.
La jeune soigneuse devait se dépêcher. Si ce guerrier de feu se réveillait, elle aurait de gros ennuis. Elle voulait lui injecter une seconde dose de tranquillisant, mais elle craignait que cela puisse être néfaste. De trop grandes quantités pouvaient lui être fatales.
Tandis que sa meilleure amie l'attendait sur le siège passager du camion médical, Eryn déplaçait difficilement le jeune homme de feu inconscient sur un brancard. Elle ne pouvait pas se permettre de demander de l'aide. Même avec des gants, la chaleur de sa peau pouvait se faire sentir. La blonde faisait de son mieux pour le transférer délicatement sur la civière matelassée à roulettes en bougeant ses membres un à un.
Il lui avait fallu plus de dix minutes pour le positionner correctement, mais désormais, le déplacer serait plus facile. Elle n'avait plus qu'à le faire rouler jusqu'au camion médical sans attirer le regard de ses collègues. Ces derniers ne la remarquèrent même pas sortir du centre. Tous étaient focalisés sur leurs propres tâches pour pouvoir à leur tour rentrer chez eux.
Lorsqu'Eryn atteignit son véhicule de fonction, elle poussa le brancard jusqu'à ce qu'il s'ajuste automatiquement pour rentrer dans le compartiment médical arrière. Elle s'assura ensuite que le jeune homme était bien positionné afin qu'il ne risque pas de tomber durant le trajet.
Tout en fermant la portière, elle avala difficilement sa salive avec l'impression d'avoir une boule coincée au fond de la gorge. Toute cette situation était délirante. La jeune fille de glace n'en revenait toujours pas. Ce qu'elle entreprenait de faire était complètement insensé. Elle, qui d'habitude pensait à toutes les conséquences de ses actes essayait de ne pas le faire actuellement. Les chances pour que son choix prenne une tournure dramatique dépassaient l'entendement. Pourtant, elle ne pouvait pas abandonner son patient dans un tel état, peu importe ce qu'il était.
Après avoir déposé Mélodie chez elle, la jeune fille reprit la route sans vraiment savoir où aller. Elle ne savait pas ce qu'elle était en train de faire et ni même pourquoi elle le faisait.
Alors que la panique s'emparait d'elle, Eryn se remémora l'ancien centre médical situé à quelques kilomètres de son village, dans une zone quasi déserte. C'était l'endroit idéal ! Elle y trouverait peut-être même quelques instruments médicaux qu'elle pourrait utiliser pour soigner le jeune homme de feu. Peu de personnes penseraient à venir la chercher là-bas. Ce bâtiment était abandonné depuis plusieurs années en raison de sa localisation. Il était trop éloigné de la zone de guerre. Le trajet pour ramener les soldats entre la vie et la mort était beaucoup trop long. C'est pour cela qu'un nouveau centre avait été construit. Plus moderne cette fois, et surtout, bien plus près du champ de bataille.
La blonde prit donc la direction qui menait à ce local désaffecté en essayant de garder son calme et de rouler à une allure normale pour ne pas se faire interpeller.
Moins de vingt minutes plus tard, elle arriva à destination. Grâce au brancard à roulettes ajustable, elle put transporter le soldat de feu dans l'une des chambres de soin sans difficulté. Elle choisit de le mettre dans celle qui était en meilleur état. L'électricité n'était plus fonctionnelle depuis longtemps ici. Cependant, une grande fenêtre laissait passer la lumière renvoyée par la lune, permettant ainsi d'éclairer légèrement la pièce.
Elle lutta une nouvelle fois pour transférer le corps du jeune homme de feu sur le lit médical de la chambre. Elle hésita, mais finit par lui mettre des sangles. D'ordinaire, ces liens en tissu renforcé étaient utilisés pour empêcher les patients de se lever la nuit ou de bouger lors de l'application des soins. La jeune fille de glace les attacha autour des poignets et des chevilles du soldat toujours inconscient. Après tout, elle ne savait pas de quoi il était capable. Même si ces sangles ne le retiendraient pas bien longtemps, cela lui laisserait peut-être le temps de s'enfuir en cas de problème.
Eryn passa un long moment à désinfecter et à bander soigneusement les blessures du brun. Après avoir vérifié ses constantes une dernière fois, elle s'autorisa à faire une petite pause dans le fauteuil proche du lit de son patient atypique. La fatigue se faisant de plus en plus sentir, elle ferma les yeux et ne tarda pas à s'endormir.
Elle fut réveillée par les rayons presque aveuglants du soleil matinal se faufilant par la fenêtre de la chambre médicale. Elle pouvait voir le corps du jeune être de feu beaucoup plus nettement que la veille. Elle fut prise de l'envie de toucher sa peau mate qui avait l'air particulièrement douce.
Elle le caressa doucement du bout des doigts et découvrit avec délectation la sensation de sa peau chaude sous ses doigts froids. Puis, elle posa entièrement sa main sur le torse du jeune soldat afin de ressentir davantage cette chaleur si étrange et si agréable à la fois.
Au contact de sa main fraîche, le jeune homme de feu ouvrit brusquement les yeux, plongeant son regard océan dans les yeux bleu ciel d'Eryn.
🔥 Fin du Chapitre 6. 🔥
Au programme dans le prochain chapitre : le réveil de Killian !
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