PDV Kenric

Tout est réglé, c'est merveilleux. Enfin tout.. non. Reste la problématique de l'héritage royal. Oralie n'est pas du tout emballée à l'idée de devenir souveraine.

Nous avons tous été très heureux de savoir Velia en vie. Bronte, depuis, ne la quitte plus. Il en oublierait même son rôle de conseiller par instant. Mais je ne lui en veut pas. Nous avons attendu quelques semaines avant de prendre des décisions qui vont changer radicalement les cités perdues.

Nous sommes revenus à Iridesan et avec l'aide de beaucoup de monde nous avons redonné sa fraîcheur.

Je me balade dans le palais à la recherche de ma belle et de mon fils.

Le palais est plus resplendissant que jamais. Il respire le calme et la sérénité, ce n'est pas comme celui d'Eternalia. La nature est présente bien plus que les cristaux et les paillettes.

Il y a au mur des portraits de la famille royale.

En me promenant au détour d'un couloir j'ai pu observer un portrait de Diana et Oralie bébé.

Je ne l'ai jamais vu, bébé, en photo ou en peinture.

Elle était adorable. Des joues roses, qu'elle a gardées, de petits yeux scintillants et de jolis cheveux dorés.

Aujourd'hui, elle ressemble beaucoup à sa défunte mère la reine Diana.

Je parviens enfin à trouver ma dulcinée dans une pièce de séjour. Tenant notre petit Polarius endormi contre sa poitrine. Je souris et viens la rejoindre. J'embrasse sa joue.

- Kenric arrête de faire cela à chaque fois tu me fais peur à arriver par derrière.

- Pardon mais c'est très tentant.

- Où étais tu passé ?

- J'étais au conseil. Oralie, ils veulent te voir prochainement pour le couronnement.

- Qu'entends tu par prochainement ?

- Aujourd'hui... En fait, je suis venu te chercher.

- Je n'ai pas envie de devenir Reine.

- Tu ne seras pas toute seule Ora... Il y a nos amis, ton père... Moi. Je serais toujours là pour toi.

- Ne peut on pas élire quelqu'un d'autre ?

- Malheureusement non. C'est soit toi, soit Sophie qui est ta fille.*

J'ai pu lire la stupeur dans ses yeux. Elle ne sait pas que je suis au courant comme tout le monde. Et elle ignore que je suis le père de son enfant.

- Oui je sais... Et tu dois savoir que je suis son père.

- Tu ... Tu es le père de Sophie ?

- Oui... Mais le cygne noir m'avait effacer la mémoire; C'est surprenant.

- Je suis heureuse que ce soit toi son père. . . J'avais peur de connaître l'identité de son père. murmure- t-elle.

Je m'assois près d'elle.

- Nous avons deux merveilleux enfants. . . Lui dis-je.

- Oui. . . Enfin, Sophie ne nous considérera jamais comme ses parents.. .

- Oui. Nous sommes ses parents biologiques. . .Mais sa famille restera toujours Edaline et Grady.

-Ils ont été les parents que j'aurais aimé être pour elle.

- Nous devons y aller, Oralie.

- Bien. . .

Elle regarde notre fils.

- Je crois qu'il ne veut pas me lâcher...

- Il va malheureusement bien falloir.

-Je sais.

Elle se lève et le couche dans son berceau demandant à Delphina de veiller sur lui, le temps de la réunion. Nous sautons tous les deux à Eternalia.

Elle ne prononce pas un mot jusqu'à notre arrivée dans la grande salle. Je prend sa main.

-Quoi qu'il arrive Oralie, je suis là.

-Merci, Kenric.

Nous entrons, tout le monde est déjà là, et cela fait plaisir de voir Velia de nouveau en forme. Fintan tient dans ses boites une boite en or et en platine.

Nous prenons place aux côtés de Terik et Bronte.

- Bien, en vue des derniers événements de grand changement attendent les cités perdues pour cette semaine. Déclare Emery pour ouvrir la séance. Oralie, tu es l'unique héritière du trône elfique si l'on omet tes deux enfants Sophie et Polarius.

Oralie blêmie à l'entente du prénom de Sophie.

Je lui prend sa main.

- Ne t'inquiètes pas ils savent. Lui intimais je à demi-mots.

- Nous devons donc au plus vite restituer la place qui t'est dûe. Continue Bronte. Car je ne pense pas que Sophie soit ravie d'apprendre qu'elle est la potentielle prochaine souveraine.

De plus Polarius n'est qu'un bébé.

- Alors si tu acceptes ce rôle qui est le tien. Le couronnement se tiendra dans les semaines à venir. Dit Fintan en posant la boîte devant ma belle.

Elle l'ouvrit délicatement et en sortit la tiare royale sertie de joyaux étincelants. Faite avec des pierres précieuses et des perles qui rappellent chaque région des cités perdues.

- C'était celle de ta mère. Déclare Fintan.

Oralie prend une grande inspiration. Je croise son regard et acquiesce de la tête. Elle repose la tiare et se lève.

- J'accepte ce rôle. Répond t-elle, J'accepte mon titre et j'essaierai d'en être à la hauteur.

- Et tu le sauras. Lui dis-je .

- La tradition veut un mariage. Intervient alors Fintan.

- Ça ne va pas être bien compliqué. Nous sommes mariés.

- Pas officiellement Kenric...

- Mais ça peut rapidement s'arranger.

Je me souviens du jour où j'ai demandé sa main... C'était comme si c'était hier.

/Flashback/

C'était peu de temps avant le grand brasier qui avait failli me coûter la vie. J'avais demandé à Oralie de me rejoindre dans notre coin secret car au fond j'avais peur de la tournure des choses.

Notre coin était une crypte abandonnée et oubliée proche de Lumenaria.

J'étais assis sur le sable espérant qu'elle ait bien reçu mon message. Je tournais dans ma main la petite boîte blanche, de dans une bague de famille, j'en avais parlé à mes parents au préalable, et ils étaient heureux pour moi. C'était la bague de ma mère, elle est en or, incrustée d'opalines.

Le bruit du flash lumineux qui indiqua la présence de ma belle me fait sursauter. Je me lève et l'accueille avec un sourire chaleureux.

Elle était ravissante dans sa robe bleue claire avec une touche de rose. Ses cheveux lâchés, son maquillage léger.

- Bonsoir Oralie.

- Kenric. Me répond-elle. Alors pourquoi m'as tu, donc, fait venir ce soir ?

- Viens, asseyons nous...

Le soleil venait à peine de se coucher sur l'horizon. C'était une nuit spéciale, car les étoiles tombaient comme la pluie. Je la regardais les observer.

- Alors ? Pourquoi cette invitation précipitée ?

- N'ai je plus le droit de passer du temps avec toi ?

- Kenric ... Qu'est ce que tu veux me demander ?

- Tu me connais trop bien. Avais-je dit en embrassant sa joue. Je t'aime tellement Oralie. Et j'ai peur de l'avenir je dois te dire.

- Moi aussi Kenric... Mais on ne doit pas flancher... On doit l'affronter.

- Je sais. Mais avant de l'affronter mon amour... J'aimerais te demander quelque chose.

- Je suis toute ouïe Kenric.

- J'ai longtemps réfléchi à cela Ora... Et comme le temps nous passe entre les doigts et qu'il est dangereux, même si nous n'avons pas le droit.

Je sors de nouveau la boîte.

- Oralie, j'aimerais te rendre heureuse pour l'éternité. Me permets- tu de devenir ton époux ?

Elle me regardait avec de grands yeux pétillants.

- Oh mon dieu, Kenric. S'exclama-t-elle en me sautant au cou. Oui !

Je l'ai serrée contre moi. J'ai embrassé son cou et logé ma tête contre ce dernier. Je sentais son coeur battre fort dans sa poitrine.

- Oui. Oui. Murmurais t'elle.

Elle m'avait embrassé délicatement. J'ai passé à son doigt la bague qu'elle porte encore à son doigt.

- Je t'aime tellement.

/fin flashback/