PDV Bronte

- Mais... Je.

Avant que puisse dire quoi que ce soit Oralie se lève et sort.

- J'ai rien décidé.

- Qu'est ce qu'elle a aujourd'hui ? Demande Ramira, je ne l'ai jamais aussi ... Ailleurs.

- Elle a dû encore passer toute la nuit a essayé de trouver un moyen d'ouvrir la cache. On ne trouve rien. . .

- vous avez essayé les archives ? Demande Liora.

- Que crois-tu ? Oralie a passé des heures là-bas sans succès.

- Pourtant ça ne doit pas être sorcier de trouver une personne.

- Si seulement Alina, on pouvait se passer de tes commentaires. lui répondit Velia.

Alina s'offusque alors et s'apprête à répondre mais je la devance.

- Je vais m'assurer qu'elle va bien. Elle avait l'air ... Perturber par quelque chose.

- Bien. Nous finirons la réunion sans vous.

- De toute façon tu connais ma position sur ce sujet.

Je me lève. Et sors.

Je me dirige vers son bureau.

- si vous cherchez la conseillère Oralie, elle est sortie.

- Merci Jafares.

Je me dirige dehors. Dans un premier temps je me dirige vers le jardin. Elle s'y rend souvent pour le calme et la solitude. Cependant aucune trace d'Oralie. Peut-être a t-elle besoin de solitude. Elle me cache quelque chose, j'en suis certain.

PDV Oralie

Me voilà devant le errant de mon amour. Vaillant sur sa colline, les feuilles au vent, d'un rouge si étincelant avec ses petites fleurs bleues qui me rappelle ses beaux yeux, je caresse son tronc robuste, laissant mes larmes coulées ne pouvant tout simplement pas les retenir, à bout de force. Je m'agenouille alors. Posant mes mains sur mon ventre.

- Kenric. . .Murmurais-je à bout de souffle en essayant de contrôler tant bien que mal mes émotions.

- Oh Kenric. . . Comment dois-je le prendre ?

Je pose mes mains sur mon ventre, scrutant l'arbre.

- Il t'a tué. . . A cause de lui, tu ne seras jamais le père que tu as voulu être.

Je m'appuie contre l'arbre.

Bien des choses restent encore mystérieuses et irrésolues. Si je veux aider Sophie, je dois à tout prix les résoudre.

Je dois retourner à la source, en apprendre le plus sur Elyseus. . . Diana et moi-même.

Le feu follet vient se mettre sur mes genoux.

- Je devrais te donner un nom à toi. . . Hum, que dirais tu de Onibi.

Il semble acquiescer.

Je ferme les yeux un court instant. J'ai réussi à me calmer. Je me saisis du cristal de saut que j'ai gravé.

Je me redresse et me tourne une dernière fois vers l'arbre. Je m'assure que je n'ai rien sur moi qui pourrait m'identifier.

- Au revoir Kenric. . .Murmurais-je avant de disparaître dans le faisceau lumineux.

J'atterrit à Iridesan. Au même endroit que la première fois.

Je compte découvrir chaque parcelle de ce lieu. J'ai l'intime conviction que c'est en ce lieu que je vais découvrir ce qu'il s'est passé, quelles étaient les causes de tout cela. Peut-être parviendrais-je à trouver l'origine de nos problèmes.

Ce lieux est si calme, pourtant des souvenirs afflux à nouveau dans mon esprit. Petite, l'espace était vivant, remplis de gens dont j'ignorais les identités, dans des habits si beaux, si fastueux. Qui venait au gré du temps et partait, un ballet de serviteurs, intendants , conseillers, gardes, émissaires, gnomes, ambassadeurs et tant d'autres.

Iridesan est plus immense que le palais d'Eternalia ou encore celui de Lumenaria. Et pourtant aujourd'hui il est en ruine, enfin pas complètement, la nature à seulement repris ses droits.

Je m'avance dans les galeries et les salles, me laissant guider par mes pas. Mes yeux se posent sur les moindre détailles, les moindres fissures. Je prends le temps de contempler en silence. Ce lieu où je suis née . . .

Onibi saute partout et explore de tout petits recoins.

Je parviens alors à cette pièce. . ? Où tout a commencé. Tous les ennuis. . . Cette même pièce où ma mère a été assassinée. Je reste là planté comme un piquet, mon regard parcourant la pièce envahie de végétation, je distingue les murs roses pâles, le lit à baldaquin, les jouets, la coiffeuse. . . Un objet attire particulièrement mon attention. Je m'en approche et le ramasse, ma poupée, je passe une main sur son visage pour retirer la poussière.

- Camille. . . Murmurais je en émettant un petit sourire triste.

Je viens m'asseoir sur le lit. Portant mes yeux vers le balcon avant de les porter sur la poupée. Maman me l'avait offert, quand j'avais cinq ans pour être précise.

Obini vient se frotter à moi.

- Tu dois te sentir terriblement seul.

Je pose la poupée et regarde mes mains. Comment ai-je fait pour le créer déjà ?

Je regarde le petit feu follet. Hum. Je me concentre, un picotement survient dans le bout de mes doigts. une lueur bleu commence à surgir. Cette dernière prit de l'ampleur avant de s'éteindre et reprendre. Je suis surprise. Un second feu follet prit forme. D'un bleu davantage plus foncé comme le premier avec un petit corps et un tête assez grande par rapport à son petit corps. Il a aussi de grand yeux blanc.

Obini vient directement à lui. Intriguer par le nouveau venu.

- Comment je vais t'appeler ?

Je songe un long moment.

- Wisp ? Cela te va bien.

Me voilà donc en compagnie de deux feux follets, au milieu de ce lieu désert où la nature a repris ses droits.