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Chapitre 20


Les rayons du soleil vinrent chatouiller le bout de mon nez alors que je commençais à peine à sortir d'un sommeil profond. Mes paupières étaient encore lourdes et sensibles à la lumière alors je les frottai lentement. Quelque chose de froid frôla alors mon visage. Je fus forcée d'ouvrir les yeux, mais il me fallut encore quelques secondes pour comprendre qu'il s'agissait bien d'une aiguille reliée à une poche de liquide qui s'enfonçait sous la peau de mon avant-bras. Je me demandai immédiatement pour quelle raison je pouvais bien avoir besoin d'une perfusion et les souvenirs revinrent ainsi à mon esprit au fur et à mesure.

J'hésitai à me redressai, n'osant pas imaginer la douleur que ce geste me procurerait, mais mon corps ne supportait plus d'être allongé et de n'avoir pour vue qu'un plafond blanc. Je pris donc appui sur mes coudes avant d'utiliser mes abdominaux pour m'asseoir. Contre toute attente, je ne ressentis pas la moindre douleur. Mes côtes et mon dos me parurent engourdis et les étirer me fit surtout du bien. Ça n'avait en effet aucun sens.

Je tendis alors les bras devant moi à la recherche des éraflures et griffures que j'avais reçu la veille, mais mes yeux ne trouvèrent qu'une peau lisse et blanche. Je repoussai vite ma couverture et découvris que mes jambes étaient dans le même état. Je n'avais pas la moindre blessure, pas même un bleu. Était-il possible que la nuit derrière ne fût bel et bien qu'un cauchemar ? Mais dans ce cas, pourquoi avais-je une perfusion ?

J'étais sur le point de me lever lorsque la porte de la chambre s'ouvrit, laissant entrer Veronica qui portait un plateau avec un verre de jus d'orange et une assiette remplie de pancakes et de fruits. Elle faillit le lâcher en me voyant réveiller.

- Savannah ! s'écria-t-elle en sursautant.

Elle s'empressa d'aller poser le plateau sur la table de chevet près du lit. J'en profitai pour regarder autour de moi et constatai que j'étais dans la chambre qu'on m'avait attribué dans la villa louée par les Darcy. Nous étions donc toujours à Los Angeles.

- Rallonge-toi, tout va bien, Savannah, doucement, me fit-elle ensuite doucement avec une main délicate dans mon dos pour m'aider.

Je m'agrippai inconsciemment à son autre main et cherchai des explications dans ses yeux bruns, habituellement si doux et réconfortant.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Veronica serra ma main et caressa mes cheveux avec tendresse.

- Tout va bien, murmura-t-elle encore, rallonge-toi.

Elle tira ensuite une chaise près du lit et s'assit à côté de moi.

- Je...je ne veux pas m'allonger, je veux juste comprendre. Où est Lizzy ?

Je ne pus m'empêcher de m'agiter et de tenter de sortir de ce lit, mais Veronica insista avec une force que je ne lui connaissais pas.

- Savannah, écoute-moi ! Lizzy va bien, d'accord ? C'est pour toi qu'on s'inquiète. Comment te sens-tu ?

Je passais les mains sur mon visage, complètement dépassée. Pourquoi est-ce qu'elle ne comprenait pas ? Je finis par secouer la tête et commençai à me gratter le poignet - toujours ce même tic nerveux dont je n'avais jamais réussi à me débarrasser.

- Comment je vais ? Est-ce que tu m'as regardée ? Je...j'avais une griffure juste là, j'ai senti mes côtes se briser et...et je n'ai plus rien ! Veronica, que s'est-il passé ?

Une pointe de panique apparut dans les yeux de la mère de Lizzy et aucun mot ne sortit de sa bouche. Je lâchai sa main, arrachai ma perfusion et me levai enfin de l'autre côté du lit. Mes pieds ne me donnaient plus non plus envie de hurler de douleur et tout ce que je ressentis dans mes jambes furent des sortes de courbatures. J'ouvris la porte de la chambre, déterminée à obtenir des réponses, mais je ne pus faire un pas sans foncer dans Jeremy. Il devait lui-même être sur le point d'entrer une seconde plus tôt.

Il fronça les sourcils, surpris de me voir debout, et chercha Mme Darcy du regard. Je le forçai à m'accorder son attention en agitant une main devant son visage.

- Hé ! Je suis là ! Ça vous gênerait de m'éclairer un peu ?

Jeremy soupira, puis posa les mains sur mes épaules afin de m'inciter à faire demi-tour. Je compris que céder était ma seule chance de les convaincre de me répondre. J'allai donc m'asseoir sur le lit, mais ne retournai certainement pas sous la couverture. J'avais déjà pu observer les traits fatigués de Veronica alors je me concentrai cette fois sur Jeremy. Sa lèvre inférieure était fendue, un pansement cachait des points de suture au-dessus de sa tempe droite et je pouvais voir des bleus dépassés du col de sa chemise. Ainsi je n'avais pas rêvé, des Lunes nous avaient bien attaqués hier soir ! Mais où étaient donc passées mes blessures ?

- Jeremy, le suppliai-je dans un murmure, que m'est-il arrivée ?

Tout comme Veronica l'avait fait, il tira une chaise près du lit et s'assit, très solennellement.

- Hier soir, tu as été attaquée par des Lunes. Ils étaient six. On a réussi à se débarrasser d'eux, mais tu es restée seule dans le petit bois plus longtemps que n'importe qui et...tu as eu énormément de chance. Les Lunes avaient déjà réussi à tuer les Soleils en poste dans le jardin, mais j'avoue qu'on ne comprend toujours pas comment est-ce que tu t'es retrouvée là-bas, Savannah.

Je commençais à comprendre pourquoi mon mentor obtenait toujours ce qu'il voulait. Il avait ce ton et cette manière si sévère de présenter les choses que ça ne vous viendrait pas à l'esprit de refuser de lui donner ce qu'il voulait. Seulement moi aussi, je savais ce que je voulais aussi.

- Non, déclarai-je simplement en le regardant droit dans les yeux.

Il fronça les sourcils et jeta un regard perplexe à son employeuse. Quand allaient-ils tous enfin arrêter de me traiter comme une enfant qu'il fallait protéger ?

- Non, ce n'est pas à toi de poser les questions !

Je bondis sur mes pieds et retirai sans gêne la blouse d'hôpital que l'on m'avait fait enfiler j'ignorais quand pour leur montrer mon corps, seulement couvert par des sous-vêtements.

- Regardez-moi ! Je me souviens parfaitement d'avoir été attaquée, je me souviens de chacune de mes blessures, alors qu'est-ce que vous m'avez fait ?

Jeremy s'était redressé, embarrassé et étonné, ne sachant plus où regarder, et Veronica avait vite attraper un peignoir qui traînait et s'était précipiter pour le passer autour de mes épaules. Mon manque de pudeur en présence de Jeremy avait dû la choquer, mais c'était ridicule puisqu'il m'avait déjà vu en maillot de bain et que justement, mon corps n'avait pas changé depuis.

- Savannah, qu'est-ce qui te prend ? souffla-t-elle en s'empressant de cacher mes formes.

- Qu'est-ce que vous m'avez fait ? insistai-je une fois de plus.

- On t'a seulement soignée !

Elle retourna s'asseoir plus calmement et Jeremy osa reposer le regard sur moi. Je les dévisageai à tour de rôle, attendant la suite, mais rien ne vint.

- Vous vous fichez de moi ? C'est...non, ça, fis-je désignai mon corps avec uniquement des gestes pour soulager la mère de Lizzy, ce n'est pas humain !

- En effet, admit-elle en baissant les yeux. C'est magique.

Ma mâchoire sembla se décrocher. Qu'est-ce que ça voulait dire ça au juste ?

- Elle n'est pas prête, intervint enfin mon mentor.

J'eus une furieuse envie de lui envoyer mon point dans la figure.

- Je suis aussi devant toi, grognai-je.

Veronica soupira et se massa les tempes quelques secondes, avant de redresser la tête vers Jeremy.

- Ça n'a pas d'importance. Elle a le droit de comprendre et vous expliqueriez ça bien mieux moi, alors je vous en prie Scandola, dites-lui.

Ce dernier serra la mâchoire puis croisa les bras. Au bout de trente seconde, j'eus enfin droit à mon explication.

- M. et Mme Darcy ont fait appel à un Soleil particulier la nuit dernière. Comme tu le sais, les enfants du Soleil développe des pouvoirs en grandissant. Vous avez la psychokinésie, puis un des éléments, et parfois...ce n'est pas tout. Cela n'arrive pas à tous les Soleils, il faut vraiment être fort, expérimenté et simplement doué pour la magie en quelque sorte. Lorsque c'est le cas, un Soleil peut développer une autre forme de pouvoir née du passé et de la personnalité de la personne, c'est très varié.

Je plaçai une main sur ma hanche et soupirai l'air de dire : « Pourrais-tu allé droit au but ? » Veronica me comprit et déclara de but en blanc :

- Donc nous avons demandé à un Soleil renommé d'utiliser son pouvoir de guérison pour te soigner !

Je l'entendis, mais je me retrouvai incapable de répondre. Je ne savais pas vraiment comment est-ce que j'étais censée le prendre. Je n'étais pas mourante, je le savais. J'allais survivre, j'allais guérir, je n'étais pas entre la vie et la mort, j'en étais certaine. J'étais seulement évanouie parce que des monstres surhumains m'avaient agressée, ça n'avait rien d'étonnant, je n'avais pas besoin d'un médecin magique !

Encore une fois, je ne savais pas exactement pourquoi est-ce que ça me mettait en colère, mais je l'étais définitivement.

- Pourquoi ? Pourquoi avez-vous fait ça ?

Veronica parut encore plus surprise par ma réaction que lorsque je m'étais dénudée devant mon mentor. Je la connaissais aussi suffisamment pour savoir qu'elle en était presque vexée.

- Pour que tu ailles mieux bien sûr ! Savannah je crois que tu ne te rends pas compte de l'état dans lequel tu étais.

Un rire sarcastique m'échappa.

- Je crois que je le sais quand même mieux que vous, puisque c'est à moi que c'est arrivé ! C'est mon corps ! Vous n'aviez pas le droit de faire ça !

La mère de Lizzy écarquilla les yeux et commença à perdre son calme habituel en se levant.

- Pas le droit de te soigner ? Surtout ne nous remercie pas !

- Je suis une Soleil, je suis une battante ! J'allais guérir ! Vous n'aviez pas à faire ça !

- Savannah, calme-toi, me fit Jeremy avec son ton d'adulte raisonnable.

Je pointai un doigt vers lui, furieuse.

- Ne me dis pas de me calmer ! Comment as-tu pu les laisser faire ça ?

- Pardon, mais je dois insister, revint à la charge la mère de Lizzy, où est le problème ?

- Le problème est que je suis habituée à être blessée, je dois être habituée à être blessée ! Je vais passer ma vie à protéger les autres avec mon corps et il n'y aura personne pour me soigner ! Je...je suis désolée, je...je sais que vous avez fait ça pour mon propre bien et que vous vouliez seulement m'épargner des souffrances, mais je ne veux pas me voiler la face. Ce qui s'est passé hier, ce n'était probablement que la première attaque d'une longue série qui m'attend, je n'y échapperai pas quoi qu'il arrive. Vous n'aviez pas besoin de faire ça, c'est tout.

Fatiguée, je retournai m'asseoir au bout du lit et plongeai la tête dans mes mains. Je ne m'attendais pas à ce qu'il comprenne, moi-même j'étais surprise par cette colère, ce regret de ne pas ressentir ma propre douleur.

Après quelques minutes silencieuses, je me redressai, déterminée à passer à autre chose.

- Sait-on comment ils sont entrés ? D'où ils venaient ?

Jeremy retrouva le confort d'être dans son domaine et m'annonça calmement :

- Deux d'entre eux se sont transformés dans des centres médicaux, puis ont réussi à s'enfuir et les quatre autres étaient d'anciens Soleils transformés en mission. Nous ignorons d'où ils venaient précisément, mais ils étaient tous marqués.

Dans le jargon des Soleils, cela signifiait qu'ils portaient tous un petit tatouage en forme de lune dans le cou. C'était le signe qu'ils appartenaient à une communauté officielle de Lunes, ce qui en l'occurrence était étrange.

- Alors pourquoi n'étaient-ils que six ? Tout le monde sait qu'il faut plus que ça pour s'en prendre à une famille membre du Conseil.

Mon mentor hocha la tête, satisfait de voir que je suivais bien.

- L'enquête vient à peine d'être ouverte, mais nous passons qu'ils travaillaient pour le compte de quelqu'un d'autre. De ce que nous avons pu découvrir sur leur passé, ils n'ont jamais eu la moindre connexion avec les Darcy, ce qui éliminerait la possibilité d'une vengeance personnelle, et comme tu l'as dit, le chef de leur communauté, quelle qu'elle soit, n'aurait jamais approuvé une telle mission avec seulement six Lunes.

Cela avait du sens, mais ça compliquait justement notre enquête.

- Est-ce que vous avez des suspects en tête ?

Mon mentor se tourna vers la mère de Lizzy. Cette dernière hocha la tête, comme pour lui donner la permission d'aller jusqu'au bout.

- M. et Mme Darcy nous ont fourni une liste de personnalités qui pourraient être après eux, mais nous avons toujours un problème : ce genre d'attaque ne s'organise pas en quelques heures et ils n'avaient aucun moyen de savoir qu'ils seraient là. Les seules personnes à être au courant étaient dans cette maison et elles étaient dignes de confiance.

Je commençai à faire les cents pas pour réfléchir. Lorsqu'il s'agissait de comprendre qui avait voulu s'en prendre à ceux que j'aimais et pas à une composition d'histoire, mon cerveau nourrissait des milliers de pensées à une vitesse folle. Je passais en revue tout ce que mon mentor m'avait appris et tentai à chaque fois de voir les choses sous plusieurs points de vue. Il fallut que je me répète intérieurement ses mots exacts pour être frappée par quelque chose.

- Ce n'est pas tout à fait vrai.

Jeremy et Veronica levèrent la tête vers moi, à la fois étonnés, curieux et méfiants. Mon mentor quitta à son tour sa chaise et fit un pas vers moi.

- Que veux-tu dire ?

- Quelqu'un qui n'était pas dans cette maison savait aussi où on était.

- Qui ça ?

- Luke Sherwood.


Quelques heures plus tard, nous étions de retour dans le jet des Darcy, prêt à décoller. Seulement cette fois, c'était pour rentrer au Minnesota. Lizzy me proposa de regarder un film avec elle mais je déclinai son offre, bien trop préoccupée par le tourbillon de pensées qui occupaient mon esprit. Elle dut mettre ça sur le compte du traumatisme et n'insista pas, mais en réalité, je n'étais ni effrayée ni traumatisée, je voulais seulement découvrir qui nous avait fait ça.

Veronica m'avait mise en garde face à mon accusation. En apparence, il était facile de s'en prendre à Luke Sherwood. Ses frères et sœurs, ainsi que ses parents par la suite, s'étaient transformés en Lunes. Si les enfants n'avaient pas eu le choix, les adultes l'avaient fait de plein gré, entraînant un petit scandale il y avait cinq de cela. À ma connaissance, nous ignorions quelles étaient leurs raisons exactes. Certains pensaient qu'ils n'avaient pas supporté d'abandonner leurs enfants dans cet état, alors ils avaient payé le prix pour les rejoindre. Pour ma part, j'avais de gros doutes sur le sujet.

Quoiqu'ils choisissent de faire, les Sherwood devaient abandonner une partie de leur progéniture : d'un côté les deux sœurs et le petit frère, devenus enfants de la Lune, de l'autre côté, Luke, devenu membre de l'Élite. Je n'ai pas besoin de préciser quel choix paraissait le plus évident pour la plupart des gens, mais non, ils n'avaient pas fait celui-là. Par conséquent, Luke s'était retrouvé orphelin à 12 ans, mais très vite, son oncle et sa tante l'avait pris sous leur aile et s'étaient assurés de son éducation en l'envoyant au pensionnat de Minneapolis. Ces derniers travaillaient dans l'immobilier et ils s'étaient étonnamment enrichis après l'apparition du virus.

Leur propre fille aînée avait un an de plus que Luke à l'époque et elle était également devenue membre de l'Élite, les rendant non seulement riches mais aussi nobles d'un certain point de vue. Luke passait donc ses vacances avec sa cousine et ses petits cousins lorsque c'était possible, mais malgré cela, il restait connu pour être l'orphelin d'une famille de Lunes. Ainsi il était facile de suspecter ses intentions et sa vraie nature, mais je pouvais être certaine que son autre famille riche et respectable ferait tout pour me discréditer et vu les circonstances, ça ne leur demanderait pas beaucoup d'efforts.

Néanmoins, il n'était pas le seul à avoir une famille riche et respectable de son côté. Les Darcy m'avait prise sous leur aile de la même manière et ils avaient même quelque chose de plus que les Sherwood : un siège au Conseil. Seulement, pour jouir de ce genre de privilège, il fallait que je mette Lizzy au courant de mes suspicions et je doutais du fait qu'elle fût très réceptive, à cause de son affection pour Luke. Ainsi il me faudrait une preuve irréfutable pour la convaincre. J'ignorais encore où je devais commencer à creuser, mais ils pouvaient tous être certains que je n'en resterais pas là. S'il était vraiment ce que je craignais, il nous avait tous bien eu. Mais c'était fini.

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