Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 44

Jeremy

Grâce à la bonté des Darcy, je m'apprêtais à passer l'après-midi avec ma grande sœur, Marina. Elle résidait dans le quartier de Notting Hill depuis qu'elle avait épousé Harry Wills, un avocat londonien. Ma sœur était elle-même artiste et tenait une petite galerie d'art. Leur association nous avait à tous semblé un peu douteuse au début. Il menait une vie méthodique, régie par les lois. Il aimait l'ordre et la logique. Elle menait une vie déroutante, régie par l'imaginaire sans limites. Elle aimait le désordre et l'impossible. En fin de compte, ils se complétaient à la perfection.

Je n'avais pas vu ma sœur depuis un peu moins d'un an. Je me trouvais déjà de l'autre côté de l'océan Atlantique lorsque j'avais appris qu'elle était enceinte. Je regrettais de ne pas pouvoir être près d'elle au long de la grossesse et de ne pas pouvoir l'aider quand Harry était submergé de travail, mais j'étais surtout comblé pour elle. D'aussi loin que je me souvenais, Marina avait toujours rêvé de devenir maman. C'était tout simplement dans sa nature et j'avais la conviction qu'elle serait une aussi bonne mère qu'elle était une bonne sœur.

Je me garais devant leur appartement lorsque j'aperçus Harry à travers la fenêtre, avec des cheveux bruns bien coiffés, une chemise parfaitement repassée sur le dos et des documents à la main. J'étais ravi de constater qu'il avait trouvé le moyen de travailler depuis la maison afin d'être aux côtés de Marina. J'avais tellement hâte de voir la tête qu'elle ferait en me voyant au pas de sa porte. Je croisais juste les doigts pour qu'elle y fût étant donné que je n'avais prévenu personne de ma visite.

Je me faufilai jusqu'à la porte sans qu'on pût me voir arriver depuis la fenêtre et sonnai. Quelques secondes plus tard, Harry vint m'ouvrir.

- Jeremy !? s'exclama-t-il, les yeux exorbitants.

J'écartai les bras pour lui offrir une accolade.

- Surprise !

- Ça pour une surprise ! Entres, je t'en prie ! Marina est partie faire des courses, mais elle ne devrait pas tarder.

Harry prit mon manteau et je m'aventurai jusqu'au salon. Je n'étais venu qu'à deux reprises chez ma sœur jusqu'à aujourd'hui, mais tout était exactement comme dans mes souvenirs. C'était une pièce confortable et joliment décorée. Un tableau de Marina était accroché à l'un des murs mais sans attirer toute l'attention et de belles orchidées jaunes ornaient la table de basse. C'était les préférées de notre mère. Cet endroit avait tout d'un foyer aimant qui accueillerait bientôt une troisième personne.

Harry m'invita à m'asseoir et me proposa de boire quelque chose.

- Comment vas-tu ? me demanda-t-il ensuite.

- Très bien, je te remercie.

- Es-tu en vacances ?

- Non, en réalité je suis là pour protéger mes employeurs qui eux sont en vacances, mais ils ont eu la gentillesse de m'accorder une après-midi pour vous voir.

Harry s'assit en face de moi après nous avoir apporté deux bières.

- Ils ont l'air d'être des gens bien.

Je hochai la tête.

- Ils le sont. Tu en as peut-être déjà entendu parler. Ce sont les Darcy.

Mon beau-frère prit un air pensif.

- En effet, ça me dit quelque chose. Ce n'est pas...Elizabeth Darcy qui a fugué il y a quelques mois ?

- C'est elle. Ses parents m'engagent pour veiller à sa sécurité hors du pensionnat.

Harry hocha lentement la tête, impressionné.

- Alors comme ça tu bosses pour une héritière, chapeau beau-frère !

Je balayai sa remarque de la main.

- Ce n'est pas si extraordinaire. Elle passe presque toute l'année au pensionnat de Minneapolis qui est déjà très sécurisé.

- Ah oui le pensionnat ! Marina m'a dit que tu y enseignais. Comment sont les élèves ?

- En réalité, on m'a surtout confié les cours particuliers de rattrapage de Savannah Hamilton, la fille qui avait fugué avec Mlle Darcy, expliquai-je en m'efforçant de prononcer son nom comme celui d'une simple élève.

- Je vois. Elle avait beaucoup de retard ?

J'écarquillai grand les yeux.

- Rater 8 mois d'entraînements ce n'est pas rien pour une fille du Soleil en dernière année.

- Toi qui aimes les challenges, c'est parfait, non ?

Je ricanai un instant.

- On peut dire ça comme ça.

Nous entendîmes alors une clé tourner dans une serrure et une porte s'ouvrir. Harry plaça un doigt devant sa bouche pour m'inciter à rester silencieux. La voix de Marina ne tarda pas à se répandre dans la pièce.

- Harry, tu es là ? Tu ne devineras jamais ce qui m'est arrivée !

La porte d'entrée claqua et une seconde plus tard, ma sœur déboula dans le salon, portant toujours son manteau sur le dos.

- Harry, tu...

Marina se pétrifia en me voyant, la bouche entrouverte et les yeux encore plus exorbités que ceux de son mari lorsqu'il m'avait vu.

- C'est moi ou tu as grossi ? plaisantai-je en me levant du canapé.

- Oh mon Dieu, Jeremy ! s'écria-t-elle en me sautant dans les bras.

Je la serrai contre moi autant que possible sans appuyer sur son ventre volumineux. Elle finit desserrer son étreinte puis plaça ses mains autour de mon visage.

- Ça fait si longtemps, petit frère, comment vas-tu ?

Avant de lui répondre, je pris le temps de détailler ces traits comme elle le faisait pour les miens. Marina était une très belle femme. Elle avait des yeux bruns en amande et des cheveux blond foncés. Ses traits étaient très harmonieux et la grossesse lui donnait un éclat supplémentaire. Ce qui me faisait aussi beaucoup rire, c'était qu'elle insistait pour continuer à m'appeler « petit frère » alors que j'étais depuis longtemps plus grand qu'elle. Déjà lorsque nous étions petits, je me souvenais que les gens nous prenaient souvent pour des faux jumeaux, ce qui avait le don de l'énerver à un point surprenant.

- Je vais bien et toi ?

Elle passa les mains dans ses cheveux comme si elle n'arrivait toujours pas à croire que je me tenais devant elle.

- Euh eh bien, ça va, ça va très bien même ! Je...j'entame mon septième mois de grossesse et le gynéco a dit que le bébé grandissait normalement et que tout allait bien.

- Je suis ravie de l'entendre, répondis-je en souriant jusqu'aux oreilles.

Harry prit le manteau de Marina et découvrit qu'elle ne portait en dessous qu'un léger débardeur alors qu'il ne faisait pas franchement très chaud dehors.

- Ne me dis pas que tu es sortie avec seulement ça sur le dos ?

Je devinai que Harry n'aimait pas lui faire des remontrances comme ça, mais il était bien sûr inquiet pour elle avant tout. Marina eut besoin d'un moment pour comprendre ce qu'il voulait dire.

- Ah ça ? Non ! Enfin oui un peu, mais non à la base.

Son mari et moi-même la regardâmes étrangement.

- OK, alors je passe aux toilettes, vous vous asseyez et je vous raconte tout !

Ma sœur ne nous laissa pas le choix et quitta le salon en nous laissant en plan. Enfant, j'avais absolument horreur qu'elle me donnât des ordres, mais je me rassis tout de même sur le canapé sans poser de question, mais non pas sans lancer un regard perplexe à Harry.

- On s'y habitue à la longue, me rassura-t-il.

Marina revint peu de temps après et s'assit à mes côtés en calant bien un coussin dans son dos.

- Tu as mal au dos ? lui demandai-je donc.

- Quoi ? Oh non ! La grossesse est un vrai plaisir, je t'assure. Savoir qu'un petit être grandi en moi c'est merveilleux.

Un instant je me demandais si elle se fichait de moi, mais son sourire semblait tout ce qu'il avait de plus sincère. Je haussai quand même un sourcil l'air de dire que je n'étais pas encore convaincu.

- Il y a seulement...quelques petits inconvénients.

- Elle va aux toilettes toutes les cinq minutes, m'apprit alors Harry.

- Par exemple, admit Marina à contre cœur.

- Et elle a faim tout le temps.

- Ouais ça aussi...

- Et elle a mal au dos et aux seins et s'en plaint au moins dix fois par jours.

- Et encore ça, c'est vrai... Mais maintenant chut ! C'est moi qui raconte.

Harry leva les mains en l'air pour montrer qu'il renonçait à la parole. Marina semblait impatiente de nous partager cette histoire.

- Alors, je me promenais dans Hyde Park avant de rentrer quand une jeune fille m'a foncée dedans.

Harry fronça immédiatement les sourcils, sûrement par instinct protecteur, bien que ça se fût passé il y avait un moment.

- Mais elle ne m'a pas fait mal, s'empressa-t-elle de rajouter. Elle s'est excusée et m'a aidée à ramasser les courses, elle a été très polie quoi. Puis j'ai remarqué que déjà, elle ne portait pas de veste ni de manteau, juste un simple tee-shirt, mais le plus étrange, c'était qu'elle avait une tache de sang sur son tee-shirt. Alors je lui ai proposé de jeter un coup d'œil vu que j'ai toujours sur moi une trousse de secours.

Elle se tourna vers son mari.

- Tu peux te moquer autant que tu veux mais aujourd'hui ça m'a bien servi !

Elle reprit ensuite son récit de manière plus neutre.

- Elle s'est d'abord méfiée, ce que je ne peux pas lui reprocher, mais elle a finalement accepté. J'ai découvert qu'elle avait une plaie qui saignait toujours malgré des points de suture mais aussi une coupure qui semblait plus récente. Donc j'ai désinfecté le tout, puis elle a reçu un appel... Enfin bref, tout ça pour dire qu'elle me faisait tant de peine ! Elle n'avait pas plus de 18 ans et elle était blessée, frigorifiée, perdue et toute seule dans cette grande ville. J'avais envie de faire plus pour elle mais dès que j'avais fini de la soignée, elle était prête à repartir. Elle n'avait pas l'air d'ici et j'avais même l'impression qu'elle venait de pleurer, mais je ne pouvais pas vraiment la retenir. Néanmoins, j'ai quand même pu être utile et lui passer mon pull pour cacher la tache de sang, nous expliqua-t-elle.

Je ne savais pas vraiment quoi dire. Je reconnaissais bien ma sœur et son envie de toujours vouloir aider les autres, mais elle aurait aussi pu tomber sur une folle ou une délinquante.

- Ce genre de truc n'arrive qu'à toi, c'est dingue, soupira finalement Harry.

Marina leva les yeux au ciel.

- Pff...tu es juste jaloux parce que les seules personnes qui t'abordent dans la rue sont les vieux qui ne savent pas lire une carte.

- Pas du tout ! se défendit vainement Harry. Et puis même si c'était vrai, vaut mieux des petits vieux que des...fugitives étrangères blessées et pas nettes.

- Tu exagères ! insista ma sœur.

- Et si on changeait de sujet ? proposai-je avant que le débat n'allât trop loin.

Marina prit un air navré.

- Oh pardonne-moi Remy, tu n'es là que quelques heures et on se dispute bêtement !

Ma famille était les seules personnes à m'appeler Remy. Marina avait elle-même lancé le mouvement, cherchant plus court que Jeremy. Jéjé ou Jerem s'étaient immédiatement retrouvés hors course après d'insistantes plaintes de ma part, alors je me contentais de Remy.

- Parlons un peu de toi ! Comment ça se passe au pensionnat ?

- Très bien, lui répondis-je en souriant.

En réalité, les choses n'allaient pas « très bien ». Je faisais aller au jour le jour du mieux que je pouvais. Parfois, ça se passait bien. D'autres fois, je priais pour que demain fût différent.

- Tu t'occupes toujours de cette...euh...Sarah ? Anna ?

- Savannah.

- Ah voilà, Savannah ! Stella me l'a répété une bonne dizaine de fois mais il n'y a rien à faire.

Je n'avais bien sûr aucune raison de lui en vouloir de ne pas avoir retenu son prénom et pourtant cela me paraissait invraisemblable qu'on pût ne pas s'en souvenir. Pour moi, c'était une évidence. Néanmoins, il faut reconnaître que je n'étais pas très impartial.

- Oui c'est toujours mon élève. D'ailleurs elle accompagne Mlle Darcy pour ces vacances.

Ma sœur pouffa quelques instants.

- Alors tu dois t'occuper non pas d'une mais de deux adolescentes insouciantes, stupides et snobes ? Eh bah bon courage !

Marina n'avait jamais été confrontée au problème d'être une fille du Soleil ou non. Elle avait déjà 23 ans lorsque le virus avait débarqué sur Terre et sa vie n'en avait été que très peu changée, contrairement à la mienne. Ainsi elle pensait que tous les membres de l'Élite étaient « des snobs plein aux as qui ne pensent qu'à leur nombrils et se croient au-dessus de tout le monde ». Il arrivait que ce fût vrai, mais en l'occurrence, je ne pus m'empêcher de défendre les Darcy.

- Ni les parents ni les filles ne sont comme ça, je te rassure. Ils sont très soucieux des autres et n'ont pas eu une vie dorée comme tu peux le penser.

Marina haussa un sourcil, réticente à me croire.

- Ah ouais ? Donne-moi un exemple je t'en prie.

J'étais sur le point de raconter l'histoire que Maria m'avait apprise la veille, mais je me souvins ensuite que c'était strictement confidentiel. Je secouai donc la tête.

- Je ne suis pas censé exposer la vie privée de mes employeurs, navré, grande sœur.

Elle leva les yeux au ciel.

- Tu as l'air tellement navré, c'est clair.

Nous continuâmes ensuite de parler de la galerie de Marina, des affaires de Harry, de l'aménagement pour la chambre du bébé et de l'arrivée du bébé en général. Je m'apprêtais à aborder le sujet du prénom quand la sonnerie de mon téléphone se fit entendre.

- Excusez-moi. Allô ?

- Jeremy ? demanda une voix légèrement paniquée.

Il s'agissait d'Elizabeth.

- Oui, Mlle Darcy ?

- C'est euh...je sais que vous n'êtes pas en service, je suis vraiment désolée, mais...

Je savais déjà que je n'allais pas aimer la suite.

- Que se passe-t-il ?

- C'est Savannah.

Voilà exactement ce que j'avais peur d'entendre.

- Savannah a des problèmes ?

- Elle s'est faite virer du spa !

J'hésitai un instant à lui demander si elle se fichait de moi et que c'était seulement ça le problème. Mais elle continua :

- Des témoins disent que les agents de sécurité l'ont agressée avant qu'elle ne s'enfuie. Écoutez, je l'ai appelée et lui ai laissé plein de message mais c'est le silence radio. Je m'inquiète vraiment pour elle, elle ne connaît pas Londres et qui sait sur qui elle pourrait tomber ?

Je pris un instant pour soupirer et évacuer ma colère. Oui, pour la première fois, j'étais en colère. J'en avais marre d'entendre « C'est Savannah ! », « Savannah a besoin d'aide ! », « Savannah s'est mise dans le pétrin ! » ou encore et le plus souvent « Savannah a disparu ! ». J'en avais marre de m'inquiéter pour elle. Ne pouvait-elle pas rester au même endroit plus de deux heures ? Était-ce si compliqué de faire ce qu'elle était censée faire ?

- Avez-vous demandé à Maria si elle n'était pas rentrée à la maison ? demandai-je après avoir retrouvé un semblant de calme.

Je remarquai que ma sœur venait de se redresser et de froncer les sourcils à l'instant où elle avait entendu « Maria ». Elle avait sûrement cru que j'avais dit « Marina ».

- Bien sûr ! rétorqua Mlle Darcy. Camille a appelé et Maria dit que personne n'est rentré à la maison depuis qu'on est parties.

Je pris le temps de réfléchir mais la vérité était simple à comprendre : si Savannah ne répondait pas au téléphone, nous ne pouvions rien faire de plus que la chercher dans les rues ce qui serait certainement long, fatiguant et vain.

- Écoutez Elizabeth, tout ce que je peux vous conseiller c'est de rester près de Camille et d'essayer de retrouver les traces de Savannah en trouvant des personnes qui auraient vu dans quel sens elle allait, etc.

Elle resta silencieuse quelques secondes.

- Vous êtes sérieux ?

Je soupirai et lançai encore un regard d'excuse envers ma sœur et son mari.

- Que voulez-vous que je vous dise ? Je n'ai pas d'application magique « Retrouver Savannah ». Nous savons qu'elle finira par rentrée à un moment ou un autre alors si vous ne voulez pas vous épuiser bêtement, rentrez chez vous et attendez-la au chaud. C'est Savannah, pas une petite brebis égarée.

Mlle Darcy ne prit pas la peine de me répondre et raccrocha. Je devinai qu'elle était contrariée, mais je l'étais aussi.

- Très soucieux des autres, tu disais ? me lança Marina les bras croisés sur la poitrine.

Je lui lançai un regard de mise en garde.

- Je ne vais pas me disputer avec toi.

Elle décroisa les bras et me regarda de travers.

- On ne se dispute pas, on discute !

- Nous avons déjà eu cette discussion et je n'ai pas l'intention de la ravoir, expliquai-je clairement.

Je fus reconnaissant envers Harry de ne pas se mêler de cette histoire qui ne pouvait que mal finir.

- Mais je ne comprends pas pourquoi tu continues de travailler pour des gens comme ça ! Ils te traitent comme un esclave ! Pourquoi est-ce que tu n'enseignerais pas à plein temps au pensionnat ? Tu pourrais aider tellement de jeunes ayant besoin d'un guide plutôt que veiller à la sécurité de snobs ingrats plein aux as qui ne pensent qu'à leurs nombrils et se croient au-dessus de tout le monde !

- Marina ! la mis-je à nouveau en garde.

Je refusais de partir là-dedans. Je savais déjà comment ça terminait.

- Non je t'interdis de fuir cette discussion, Jeremy Scandola !

- Je te demande pardon ? m'exclamai-je, offensé de recevoir des ordres de ma propre sœur.

- Pourquoi !?Pourquoi es-tu encore là à lécher les bottes de ces trous du cul ?

Je ne répondis pas.

- Marina, commença Harry, avec délicatesse, il me semble que...

- Reste en dehors de ça Harry, rétorqua ma sœur en se rapprochant de moi. Jeremy, regarde-moi ! Tu avais des rêves avant, pourquoi y as-tu renoncé ? Tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas ce que Tom aurait voulut.

Je tressaillis malgré moi en entendant ce nom et inspirai profondément pour chasser la colère. Je me tournai enfin vers elle, la mâchoire serrée.

- Marina, pourquoi est-ce que tu fais ça ?

Elle se rapprocha encore de moi et plaça ses mains autour de mon visage.

- Parce que je tiens énormément à toi, Remy, et tu mérites tellement mieux que cette vie. Pourquoi est-ce que tu restes au service d'inconnus qui n'ont aucun respect pour toi ?

Je me libérai de ses mains et secouai la tête. Je me levai ensuite du canapé et fis quelques pas pour m'éloigner d'elle.

- Je n'arrive pas à croire que tu me le demandes encore.

Et je n'arrivais pas non plus à croire que je m'embrouillais avec ma sœur aux hormones chamboulées par la grossesse et que je n'avais pas vue depuis des mois. C'était loin d'être la première fois que le sujet venait sur le tapis mais je pensais qu'on avait dépassé ça et que j'avais prouvé que c'était justifié.

- Vas-tu enfin me répondre !? Pourquoi insistes-tu pour être leur toutou obéissant !?

Cette fois, je ne réussis pas à me retenir.

- Parce qu'à ton avis qui paie les factures quand Maman en est incapable ? Qui paie quand Stella a une compétition de gym à l'étranger ? Et qui paie quand Raphaël se fait arrêter pour la énième fois parce qu'il n'a que ça à faire d'emmerder le monde alors qu'on est déjà tous séparés entre les États-Unis, l'Angleterre et la France !?

Marina se pétrifia au son fort de ma voix grave et ses yeux se remplirent de larmes. Elle ne pouvait pas ignorer ces faits. Notre mère ne lui aurait pas caché la vérité. Enfin, c'était ce que je croyais.

Je passai mes mains sur mon visage, fatigué, puis repris plus doucement.

- Je te demande pardon Marina, je t'aime énormément moi aussi, mais là il vaut mieux que je m'en aille.

Je déposai rapidement un baiser sur sa joue, avant qu'elle n'ajoutât ou ne fît quoi que ce fût, puis je saluai Harry et finis par quitter leur appartement.

--------------------------------------------------------------------------------------

Salut ! Désolée pour le retard, j'ai été très occupée ce week-end mais le voilà le chapitre 44 😃 Que de coïncidences, hein ? Que pensez-vous de Marina ? 🤔
À bientôt !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro