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Chapitre 41

Jeremy

Le premier jour de notre séjour, nous passâmes la journée à Londres à faire les visites et activités dites « typiquement touristiques ». Bien que ce ne fût plus nouveau pour moi depuis un moment, je ne vous cache pas que je ressentais une certaine euphorie d'être loin du pensionnat, certes pas en vacances, mais dans une ville que j'affectionnais et qui nous dépaysait tous un peu.

De plus, j'allais pouvoir passer un peu moins de deux semaines à observer le rétablissement de Savannah et simplement à être près d'elle. Malheureusement, ce plaisir serait gâché par toute la partie espionnage et mensonge, mais je savais qu'à la moindre vague de ma part, non seulement ma famille serait en danger, mais mon employeur trouverait quelqu'un d'autre, quelqu'un d'encore pire que moi, pour surveiller Savannah et je ne supportais pas non plus cette idée.

Les Darcy avait décidé de passer cette journée en famille, avant de laisser leur fille et Savannah faire ce qu'elles voulaient les jours suivants. Ainsi nous visitâmes le Tate Modern, nous nous promenâmes sur Piccadilly Circus, nous visitâmes également Big Ben, puis nous finîmes la journée en visitant Buckingham Palace. Plus précisément, Elizabeth, Savannah, Camille et moi visitâmes Buckingham Palace car Monsieur et Madame Darcy avaient une réunion diplomatique avec le Roi et la Reine, les grands souverains de l'Élite et du peuple du Soleil anglais. Cela vous donne une idée de leur importance.

En réalité, Elizabeth était elle aussi invitée, mais elle avait décliné l'offre afin de rester avec Savannah – oui, elle pouvait se permettre de faire ça... Après une heure de promenade dans les couloirs somptueux de Buckingham Palace, nos deux protégées exprimèrent leur besoin de passer aux toilettes avant de rentrer. Camille se chargea d'accompagner les deux filles dans les toilettes pour membres de l'Élite et je patientai devant le bâtiment. Étant techniquement elle aussi protégée par deux Soleils et dans une tenue de ville, personne n'aurait pu dire que Savannah était une fille du Soleil.

Quelques minutes plus tard, Camille réapparut à mes côtés et me lança :

- C'est bon, on peut rentrer !

Je ricanai un instant.

- Tu es si pressée que ça ?

Ma collègue fronça les sourcils.

- Que veux-tu dire ?

- Il faudrait peut-être attendre les filles avant de rentrer chez elles.

Ce fut au tour de ma collègue de ricaner et de lever les yeux au ciel.

- Oh non, ne t'inquiète, elles se débrouillent pour rentrer.

Je perdis mon sourire amical et me tournai sérieusement vers Camille.

- Comment ça ?

- Détends-toi Scandola, fit-elle légèrement en me donnant une tape à l'épaule, Mlle Darcy elle-même m'a demandé de fermer les yeux quelques instants. J'imagine qu'elles veulent juste aller se défoncer tranquillement quelque part.

J'écarquillai les yeux en écoutant ma collègue et son ton désinvolte. Je ne pus m'empêcher de passer une main sur mon visage, peinant à enregistrer ces nouvelles.

- Camille, où sont-elles ?

À voir ma tête, cette dernière commença à gagner un peu de sérieux.

- Eh bien, déjà loin, j'en ai peur.

- Nom de Dieu mais à quoi tu pensais ? m'écriai-je en haussant le ton malgré moi. Elizabeth est la fille unique des Darcy et l'héritière d'un siège au conseil, et Savannah...

Je ne savais même pas quoi lui dire. Savannah valait plus que toutes les héritières du Conseil des États-Unis.

Camille sembla soudain vraiment mal à l'aise.

- Je...je ne pensais pas...

- Tu pourrais être renvoyée pour ça.

Au regard effrayé qu'elle me lança je compris que sur le moment elle n'avait vraiment pas réalisé les risques.

- Je sais. Je me suis juste dit qu'elles avaient survécu seules pendant 8 mois alors il n'y avait pas de raison que quelques heures se passent mal.

En soi elle n'avait pas tort, d'ailleurs j'avais conscience que ma propre inquiétude était exagérée, mais les Darcy comptaient sur nous pour prendre soin d'elles. Et j'avais moi-même dit à mon employeur que Camille était digne de confiance... Nous étions vraiment dans la merde.

Un détail me frappa alors.

- Attends une seconde, pourquoi est-ce que tu as dit qu'elles voulaient se défoncer ?

J'avais eu un accès total au passé de Savannah et je n'ignorais pas qu'elle avait été une grande fêtarde – pour rester poli. Mais c'était fini ça, non ? Après ce qui lui était arrivé, je ne la voyais vraiment pas agir ainsi.

- J'ai peut-être trouvé un peu d'herbe dans le sac de Savannah, confessa péniblement ma collègue.

Cette fois je pris mon visage à deux mains en grognant.

- Camille !

- Je suis sûre que ce n'est pas la première fois et qu'elles ne feront rien de stupide, tenta-t-elle pour alléger sa culpabilité.

- Tu trouves de l'herbe dans le sac de mon élève et tu ne penses même pas à m'en parler !?

Le visage de Camille se durcit un peu.

- On m'a très clairement stipulé que Hamilton faisait ce voyage en tant que membre de l'Élite et non pas comme l'élève Soleil de qui que ce soit, et je suis celle qu'on a chargée de sa protection alors je te prierai de te concentrer sur Mlle Darcy et de me laisser m'occuper de Hamilton comme je l'entends.

Je serrai les poings pour contenir ma colère, mais je savais que dans les lignes du contrat elle avait raison. Les Darcy ne nous avaient pas tous les deux engagés pour les protéger toutes les deux. Ils m'avaient engagé pour veiller sur Elizabeth et ils avaient engagé Camille pour veiller sur Savannah. Bien que cela me contrariât depuis le début, je n'avais pas mon mot à dire.

- Excuse-moi, finis-je pour soupirer.

Ma collègue croisa les bras sur la poitrine en fuyant mon regard.

- Excuse-moi aussi. Est-ce qu'on devrait prévenir les Darcy ?

- Et risquer que tu perdes ton job parce que des adolescentes écervelées ont voulu échapper à leurs chaperons et avoir un peu de liberté pendant leurs vacances ?

Elle haussa les épaules.

- Elizabeth a dit qu'elles seraient rentrées avant ses parents.

Je hochai la tête.

- Même si ce n'est pas le cas, elle ne te dénoncera pas, je la connais un peu maintenant, elle ne supporterait pas que tu sois punie à cause d'elle.

Camille souffla un coup.

- Donc pour cette fois je suis tirée d'affaire ?

Je la regardai droit dans les yeux.

- Ce sera la première et dernière fois. Maintenant rentrons.

***

Les Darcy possédaient un appartement situé dans une cour privée à Kensington. Chic et confort y régnait, comme on pouvait s'y attendre. Les pièces étaient spacieuses, bien équipées et lumineuses. Les Darcy voyageait par ailleurs toujours avec Maria, leur fidèle employée chargée de faire le ménage et la cuisine. Je devais avouer que cette femme était charmante et que l'on m'avait rarement si bien traité.

Les Soleils étaient vus comme de vulgaires garde du corps les trois quarts du temps. Le dernier quart concernait les Soleils s'étant batti une bonne réputation et ayant de bonnes relations. Grâce à un travail acharné, c'était mon cas. Néanmoins, cela n'apportait qu'un peu de respect en tant que vraie personne et parfois de la bonté de la part de nos employeurs, chose que nous devrions déjà avoir sans être réputé. Il était donc extrêmement rare que les employés domestiques eussent aussi la consigne de s'occuper de nous.

Les Darcy et Maria étaient différents, encore une fois. Cette dernière avait préparé du thé lorsqu'elle nous avait vus rentrer, Camille et moi, pour le moins fatigué par cette journée. À notre demande, elle s'était ensuite installée avec nous à la petite table de jardin située au milieu de la cour fleurie des Darcy. De là, nous pouvions surveiller si quelqu'un arrivait au portail. Ainsi nous guettions le retour d'Elizabeth et Savannah, pendant que Maria nous racontait plein de petites anecdotes sur Mlle Darcy étant enfant. Il nous fallut peu de temps pour comprendre qu'elle avait été comme une deuxième mère pour elle.

- Cette enfant a toujours été un ange, il n'y a pas une once de méchanceté dans son cœur, nous expliqua Maria avec un accent hispanique. Elle a toujours eu tant d'amour à donner cette petite, c'est pour ça qu'elle était si triste de ne pas avoir de frère et sœur.

Je pouvais imaginer la peine d'Elizabeth de ce point de vue-là, mais j'avais encore un peu de mal à croire qu'il n'y avait pas une once de méchanceté dans son cœur. Je savais comment elle s'était comportée avec Savannah il y avait quelques mois, je savais comment elle lui avait brisé le cœur. Elizabeth était certes charmante mais aussi très influençable et orgueilleuse, ce qui avait failli causer sa perte.

- Savez-vous pourquoi M. et Mme Darcy n'ont jamais eu d'autres enfants ? demanda Camille, curieuse.

Maria baissa la tête, hésitante, puis finit par nous regarder à nouveau.

- Eh bien, euh... M. et Mme Darcy ont été victimes d'une tentative d'assassinat il y a 16 ans. Mlle Darcy était encore un tout petit bébé et c'est moi qui la gardais ce soir-là. C'était l'anniversaire de mariage de ses parents alors ils étaient allés au restaurant et sur le chemin du retour, deux hommes leur ont tendu un piège. Ils ont tiré des rafales de balles sur eux. Le chauffeur est mort presque immédiatement et c'est M. Darcy qui a réussi à éloigner la voiture de l'embuscade. Par miracle, il s'en est sorti indemne et a aussi sauvé sa femme, mais pas sans qu'elle n'ait reçu deux balles dans le bas ventre. Après ça, elle n'a jamais pu ravoir d'enfant.

Camille et moi-même restâmes sans voix quelques instants. Je n'en avais jamais entendu. Une sincère compassion rejoignit mon estime et ma reconnaissance envers les Darcy. Parallèlement, j'aperçus Camille cligner des yeux avec insistance, comme pour chasser des larmes.

Quelque chose me vint alors à l'esprit.

- Maria, dites-moi, Elizabeth est-elle au courant de cette histoire ?

De nouveau, elle fuit mon regard et tenta de se cacher légèrement derrière ses cheveux bruns, ne sachant pas si elle avait raison de nous en parler.

- Elle...euh...elle ne l'a jamais su, non. Elle était si petite qu'elle n'a gardé aucun souvenir de sa mère à l'hôpital et ses parents ont fait le choix de ne pas lui en parler afin de ne pas l'inquiéter. Elle croit qu'ils ont eu énormément de mal à l'avoir et qu'ils n'ont juste pas réussi à avoir d'autres enfants.

Après ces révélations, nous restâmes tous silencieux un moment. Maria n'eut pas à nous préciser qu'il ne fallait surtout pas qu'elle en entendât parler. Finalement, Camille rompit le silence en déviant légèrement le sujet :

- Et Savannah Hamilton ? La connaissez-vous un peu ?

Je me retrouvai pleinement attentif. Maria, elle, retrouva son air aimant.

- Oh la petite Anna, je la connais oui bien sûr. La première fois qu'Elizabeth l'a invitée à la maison des Darcy au pensionnat, ça semblait être le plus gros événement de l'année pour elle. Elle voulait que tout soit parfait pour Savannah. Je pense qu'à l'époque elle savait déjà qu'elles deviendraient les meilleures amies du monde. Elles ne pouvaient pas être plus différentes et pourtant... Je ne pourrais même pas vous dire le nombre de fois où Savannah est venue dormir à la maison.

- À cet âge, on ne fait jamais assez de soirée pyjama, gloussa Camille, certainement par expérience.

- Tout à fait, acquiesça Maria en souriant, et ce n'était pas seulement un plaisir pour elle mais pour toute la maisonnée. La petite Anna n'avait plus de famille alors au fil du temps, elle est devenue comme une fille pour les Darcy et une sœur pour Elizabeth. Lorsqu'elle était là, la maison était réellement vivante et leurs rires étaient la plus jolie des musiques.

Le hasard faisant bien les choses, deux rires joyeux et forts se firent entendre depuis la rue. Elles n'avaient même pas encore atteint le portail que nous savions qu'elles étaient de retour. Maria, Camille et moi échangeâmes un regard lourd de sens et attendîmes de les voir apparaître. Cela prit bien plus de temps que nous le pensions mais finalement, elles atteignirent le portail, bras dessus bras dessous, et elles semblaient réellement sur le point de mourir de rire.

Elizabeth et Savannah s'appuyaient l'une sur l'autre à tour de rôle, incapables de marcher droit ou même de rester debout, pliées en deux de rire comme elles l'étaient. Je me tournai vers Camille. Elles étaient défoncées.

- Désolée, articula ma collègue dans un murmure.

Ni elle, ni Maria, ni moi-même n'osions bouger ou signaler notre présence, pétrifiés devant ce spectacle. Elizabeth cherchait désespérément ses clés dans son sac, désavantagée par son hilarité, et Savannah, elle, n'aidait pas non plus, trop occupée à se taper sur les cuisses tellement j'ignorais-quoi était drôle. D'ailleurs, j'ignorais aussi qu'il y avait encore des gens qui faisaient ça en riant.

Au bout d'un moment, Mlle Darcy laissa tomber sa recherche et bredouilla une phrase incompréhensible à mes oreilles mais apparemment pas à celles de Savannah qui balaya la remarque de son amie de la main. Elle lâcha ensuite son bras et fit quelques pas sur le côté jusqu'à être cachée par le muret qui entourait la cour. Nous ne la voyions plus mais en suivant le regard d'Elizabeth, nous devinâmes facilement qu'elle était en train de s'agripper au lierre qui recouvrait le muret afin de grimper par-dessus. À en croire les fous rire de Mlle Darcy, Savannah dut s'y prendre à plusieurs reprises.

Une minute plus tard, une jambe passa par-dessus le muret, suivie du haut du corps de mon élève. Elle avait maintenant des feuilles de lierre plein les cheveux et je comprenais pourquoi elle avait eu du mal à grimper compte tenu de son rire incessant et de ses talons. Elle réussit finalement à faire passer son autre jambe et descendre de notre côté du muret. Étonnamment, elle n'avait toujours pas remarqué notre présence, et plus étonnant encore, il n'était venu à aucun de nous l'idée d'aller les aider.

Savannah guida ensuite Elizabeth pour qu'elle fît la même chose. Celle-ci eut encore plus de mal mais cela fit rire son amie. Mlle Darcy portait elle aussi des talons, mais elle était également moins souple et moins musclée que Savannah. Cela devait vraiment être une épreuve pour elle, sans parler du fait que rire la faisait trembler.

Alors qu'elle n'était qu'à un mètre et demi du sol, une branche de lierre céda sous son poids et elle tomba sur Savannah avec un petit cri de surprise. Cette fois-ci, nous nous levâmes tous les trois de nos chaises, mais ne bougeâmes pas davantage dès que les deux filles se mirent à exploser de rire. Allongées l'une à côté de l'autre, elles ne pouvaient plus s'arrêter et alors que Savannah tapait ses cuisses, Elizabeth battait des jambes dans le vide.

C'était aussi drôle que ça en devenait ridicule. Heureusement que les Darcy n'étaient pas à la maison.

- On devrait peut-être..., commença Camille sans terminer sa phrase.

- Non, finit par dire Maria en souriant. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas la première fois, je vais bien m'occuper d'elles avant le retour de M. et Mme Darcy.

Maria nous sentit hésitants.

- J'insiste ! Reposez-vous, buvez votre thé, prenez une douche, ce que vous voulez et on se retrouve pour le dîner, d'accord ?

Ma collègue et moi n'osâmes refuser. Je soupçonnais Camille d'être soulagée de ne pas avoir à s'en occuper, mais je m'étais tant habitué à prendre moi-même soin de Savannah que c'était étrange de rester simple spectateur.

Finalement, nous nous rassîmes tandis que Maria alla à la rencontre des filles, à peine moins hilares qu'il y avait plusieurs minutes.

Lorsqu'elle arriva au-dessus d'elles, elle leur dit simplement :

- Bonsoir, mes chéries.

- Maria ! s'écrièrent-elles en cœur et en tendant les bras vers elle.

Cette dernière couvrit leurs mains de baisers.

- Elles en ont de la chance d'avoir eu une nounou pareille, me chuchota Camille bien qu'il n'y avait aucun risque qu'on nous entendît.

Je hochai la tête en souriant, sans cesser d'observer Maria aider les filles à se relever puis les guider vers la maison, un bras autour de la taille de chacune.

- Mlle Lizzy, Mlle Anna, excusez-moi, mais vous êtes dégoûtantes !

Elles affichèrent toutes deux un air choqué, même si elles savaient pertinemment qu'elles avaient des feuilles dans les cheveux et les vêtements sales de terre.

- Quoi ? Nous ? Jamais !

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Hey ! Les vacances commencent bien pour Savannah et Lizzy, un peu moins pour Jeremy et ce n'est que le début... 😂
Bisous 😘

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