Jeremy

Oh putain. Oh PUTAIN !!!! Elle était en vie ! Savannah était bien vivante ! Elle respirait et elle vivait toujours. J'attendais exactement ces nouvelles-là depuis si longtemps que j'avais dû mal à y croire, maintenant que je les entendais. Je ne l'avais pas tuée. Je n'avais pas causé sa perte. Elle était vivante. Mon cerveau se répétait ces mêmes mots en boucle tandis que j'agrippais toujours plus fort le téléphone d'Elizabeth. Elle était vivante.

Jason s'était mis derrière mon épaule pour pouvoir lire le message. Il resta sans voix lui aussi.

- Jason ? l'appela Elizabeth d'une petite voix, comme pour qu'il lui confirmât la nouvelle.

Il leva lentement la tête vers elle et laissa une douce larme couler sur sa joue avant de crier :

- Putain elle est vivante !!

Il s'élança vers elle à toute allure et la prit dans ses bras en la faisant décoller de terre. Elle poussa un petit cri sous la surprise, puis fondit en larmes de joie dans un grand rire.

- Dieu merci, elle va bien !

Une part de moi avait tout autant envie de se laisser aller, d'exprimer ma joie et mon soulagement, mais une autre part en était simplement incapable. Avaient-ils lu la même chose que moi ?

- Lis-le à voix haute ! s'exclama encore Jason à l'intention d'Elizabeth. Je n'ai même pas l'impression que tout ça est réel.

Je rendis son portable à Mlle Darcy et elle tenta de calmer son rire nerveux pour pouvoir lire. Elle soupira un bon coup tout en essuyant ses larmes puis commença à lire :

- « Smoothie framboise, c'est moi, crottin de cheval. »

Elle ne put s'empêcher de pouffer une dernière fois avant de relever la tête vers Jason et moi.

- Ce sont les noms de codes qu'on avait choisi ensemble, expliqua-t-elle ensuite.

Jason écarquilla alors les yeux.

- Smoothie framboise et crottin de cheval comme dans...

- ...oui ! s'écria Elizabeth de nouveau hilare et avant même que son ami eût fini sa phrase.

Je n'étais pas du tout vexé de ne pas être dans la confidence, mais je regrettais que nous prenions tant de temps à arriver au passage qui m'était amèrement rester en travers de la gorge.

- « Je suis vivante ! », reprit-elle, « Je n'ai pas la moindre idée d'où je me trouve, mais si je devais parier, je dirais au cœur d'une montagne monstrueusement immense. Je fais tout pour rentrer au pensionnat, mais il est possible qu'il... (Elle sembla bloquer quelques instants sur la fin de cette phrase) qu'il y ait une ou deux...centaines de Lunes dans le coin. »

Toute trace de réjouissance avait disparu de son visage et il en était de même pour Jason. Voilà pourquoi j'étais incapable d'exploser de joie comme ils venaient de le faire. J'étais tout aussi inquiet que j'étais heureux, c'est-à-dire, beaucoup. Elizabeth avala difficilement sa salive, réalisant ce que cela signifiait, et releva la tête vers Jason les yeux pleins de larmes. Elle plaça ensuite sa main devant sa bouche et étouffa un sanglot. Une panique immense était lisible dans son regard. Une ou deux...centaines de Lunes. Savannah avait toujours eu un don pour lâcher des bombes avec originalité. Savoir qu'elle n'avait pas perdu ce talent m'aurait presque rassuré dans un autre contexte.

- Oh mon Dieu, non...

Elizabeth céda complètement à son désarroi et se laissa tomber à genoux. Plus rien ne pouvait retenir ses sanglots. Jason se jeta auprès d'elle.

- Hé Eliza, murmura-t-il en lui redressant le menton, Savannah est une battante, on va la revoir.

Sa propre voix était légèrement tremblante, mais ce n'était rien comparé à Mlle Darcy. Elle paraissait aussi anéantie que si l'on venait de lui apprendre que Savannah était déjà morte. Je lui en voulais presque de ne pas être capable de faire preuve de courage et de force comme Jason le faisait sans cesse.

L'avait-elle déjà oublié ? Savannah elle-même lui avait demandé de ne surtout pas perdre espoir et c'était la première chose qu'elle faisait. Je ne connaissais pas tout sur leur relation complexe, mais n'importe qui aurait vu que Savannah nous appelait tous à ne pas baisser les bras et à prier pour elle. La douceur et la sensibilité d'Elizabeth était sûrement ses plus grandes qualités, mais le seul moyen pour elle de s'en sortir en ce moment était d'être plus forte que ça.

- Enfin Elizabeth relevez-vous, soupirai-je à lui prenant le bras pour l'aider à se remettre sur pied.

Je lui pris ensuite les épaules et la forçai à me regarder dans les yeux sous le regard vigilant de Jason.

- Moi aussi j'ai peur. Je suis même terrifié rien qu'en imaginant tout ce qui pourrait bien lui arriver, mais Savannah a besoin que nous soyons courageux. Tous. Et je sais que vous pouvez l'être, alors pensez à elle et à quel point vous l'aimez et priez pour qu'elle rentre à la maison saine et sauve. Ne vous laissez jamais aller à votre chagrin de cette manière.

Je l'observai se mordre les lèvres et baisser la tête, presque honteuse.

- Vous ne comprenez pas, souffla-t-elle finalement. J'ai été...j'ai été si cruelle avec elle la dernière qu'on s'est vue. Je ne pourrais jamais me le pardonner et encore moins si elle est maintenant encore plus blessée qu'elle ne l'était déjà à l'époque.

Je secouai légèrement la tête.

- Chaque amitié à ses hauts et ses bas, vous le savez, donc vous ne pouvez pas vous permettre de penser comme ça. Savannah vous aime énormément et si elle ne m'en veut même pas à moi alors c'est évident qu'elle ne peut pas vous en vouloir à vous.

Jason acquiesça gentiment mes propos, peut-être même un peu trop si vous voyez ce que je veux dire.

- Bien sûr qu'elle ne vous en veut pas, elle a raison : vous n'êtes pas responsable de ce qu'il lui est arrivé, vous avez même tout fait pour la protéger. Mais ce n'est pas mon cas, gémit Elizabeth, ne cessant plus de pleurer.

Cette fois, Jason lui non plus n'était pas tout à fait certain de la suivre.

- Mais enfin Eliza, comment est-ce que cela pourrait être ta faute ? lui demanda-t-il, l'air de dire que c'était bien sûr impossible.

Mlle Darcy continua de secouer la tête.

- Quelques heures avant l'exercice de Savannah, on s'est disputées. C'était la pire de toutes les disputes qu'on a eues. J'ai été tellement horrible ! Je...je n'en pensais pas un mot, mais tout est sorti si vite et j'étais si fatiguée. Au fond, je lui en voulais seulement de ne pas faire d'efforts pour s'ouvrir à moi de nouveau, mais aujourd'hui je me rends compte que ce n'était même pas vrai. J'ai été pire qu'un monstre, ce soir-là. C'est pour ça qu'elle était déconcentrée lors de l'exercice.

Cette histoire n'avait pas beaucoup de sens pour Jason qui la regardait en fronçant les sourcils, perplexe. Moi-même, je n'étais pas sûr de savoir quoi en penser. Au fond, Savannah n'était pas si déconcentrée que ça, ou du moins à peine plus qu'elle ne l'était toujours depuis 3 mois. Et puis elle savait faire la part des choses...disons plus ou moins.

Je me souvins alors de quoi parlait cette dispute. Elizabeth l'avait mentionné le lendemain de sa disparition. Il s'agissait d'à peu près la seule chose à laquelle Savannah accordait de l'importance. La seule chose qui attirait son attention du premier coup, la seule chose qui pouvait encore briser son cœur si on l'évoquait ou plutôt devrais-je dire, la seule personne. Marley.

- Eliza, je suis sûr que ça ne pouvait pas être pire que la fois précédente, assura Jason qui ignorait ce détail (assez important en fin de compte).

Mlle Darcy secoua alors la tête avec conviction, un léger rire nerveux s'échappant de ses lèvres.

- Oh non Jason, c'était tellement pire. Non. C'était...un milliard de fois pire.

Savannah

13 jours plus tôt, quelques heures avant l'exercice sur le terrain

- Tu es sûre que ça ira ? me demanda Lizzy pour la millième aujourd'hui. Tu sais que tu n'es pas obligée de le faire, personne ne t'en voudra si tu n'es prête.

Nous entrâmes dans ma chambre et je balançai nonchalamment les clefs sur mon bureau. J'avais l'habitude d'aimer l'inquiétude de Lizzy auparavant, le dévouement et la tendresse qu'elle me portait me faisait me sentir comblée. Maintenant, c'était étouffant. Je savais qu'elle voulait bien faire, mais j'étais fatiguée que l'on ne me traitât plus comme tous les autres Soleils. Venant des enseignants, ce n'était pas très surprenant et cela avait au moins quelques avantages, mais venant de vos amis proches, cela devenait vite insupportable.

- Je ne suis pas une petite chose en sucre Lizzy, la rassurai-je, je suis prête et tu as tort, j'y suis obligée. Tous les élèves Soleils de dernière année doivent participer et j'en fais partie.

J'allai m'asseoir sur le lit et m'efforçai de sourire à mon amie afin de repousser mon irritation.

- Techniquement oui, me fit-elle en haussant les épaules, mais c'est un peu différent.

- Pas vraiment, non, répondis-je un peu trop sèchement.

J'observai ensuite Lizzy baisser les yeux sur ses bras croisés, triste. Elle aussi, elle était fatiguée, même le maquillage ne pouvait pas le cacher. Mais qu'était-on devenues au juste ?

- Lizzy, je...je vais bien et je suis prête à reprendre les choses sérieuses comme les autres. Accepte-le, s'il te plaît.

Elle releva la tête avec un petit sourire forcé, mais son regard restait toujours aussi doux. Elle semblait si fragile. Aujourd'hui, cela m'énervait presque.

- Très bien, conclut-elle en venant s'asseoir à mes côtés.

Elle ne prit pas ma main, ni même ne me frôla l'épaule. Elle resta distante. Ce n'était pas parce qu'elle le souhaitait, mais parce qu'elle savait que c'était comme ça que je me sentais. Comme s'il me manquait une partie de moi-même depuis quelques mois. Comme si je n'étais plus celle qu'elle connaissait.

- Jason et moi allons nous rendre à la serre demain, m'informa-t-elle ensuite. Voudrais-tu venir avec nous ?

Automatiquement, je portais une main à mon pendentif doré. Je savais ce qu'elle essayait de faire. Encore une fois, cela faisait des semaines qu'elle tentait encore et encore de me convaincre de venir, mais ma réponse était toujours la même.

- Tu sais...demain ça fera trois mois qu'elle...

- Oui je sais, l'interrompis-je, ouvertement sur les nerfs cette fois.

- Alors vient avec nous, me supplia-t-elle en s'agenouillant devant moi pour que je la regardasse, ça fait des semaines que tu dis avoir fait ton deuil, mais tu ne t'es pas rendue une seule fois sur sa tombe depuis l'enterrement.

Je lui en voulais tellement de me faire ça. Ne voyait-elle pas que je consacrais chaque seconde de mon temps à tenter d'oublier ? Je voulais lui demander de me laisser seule, mais je sentais que quelque chose grandissait en moi et qu'il était peut-être temps de le faire sortir.

- C'est mon droit, répondis-je en la regardant bien dans les yeux.

Un froncement de sourcils se forma sur son visage encadré de cheveux blond, tandis qu'elle me dévisageait de ses yeux bleus.

- De quoi ? Passer ta vie à être triste jusqu'à ce que tu meures d'avoir le cœur brisé !?

Cette fois-ci, je la dévisageai avec un mélange d'incompréhension et de colère que ne manquait pas d'exprimer mon regard.

- Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?

Elle se leva et recula pour me considérer de toute sa hauteur.

- Chez moi ? Est-ce que tu t'es regardée au moins ? Tu ressembles à un zombie ! Tu n'es pas celle qui est morte ce soir-là alors arrêtes de faire comme si c'était le cas ! s'écria-t-elle.

Je lui lançai un regard horrifié. Je n'avais jamais pensé l'entendre un jour tenir des propos si méchants. Elle ne comprenait pas. Elle était à des kilomètres de comprendre comment je me sentais. Elle était juste incapable de le faire, alors pourquoi s'obstinait-elle à vouloir me faire agir comme elle ?

- Oui, notre amie est morte, répéta-t-elle bien à mon attention et sûrement pour s'assurer que j'entendisse résonner ses mots dans ma tête. Marley est morte.
Une profonde colère dont j'ignorais en partie l'existence se développa encore davantage en moi.

- Arrête de dire ça, grognai-je.

Elle laissa retomber ses bras le long de son corps avec exaspération.

- Pourtant c'est la vérité. C'est absolument affreux, mais Marley est morte. Et ce n'est pas la fin du monde, Savannah.

Je n'en pouvais plus. Je voulais lui hurler dessus et l'étrangler. Je voulais être certaine de ne plus jamais entendre ces mots dépourvus de compassion et de bonté.

- Tu ne sais pas de quoi tu parles ! criai-je à la place.

- Quoi ? s'indigna-t-elle. Je ne sais pas de quoi je parle ? Marley était aussi mon amie ! Toutes les trois on était sœurs, tu te souviens ?

Trop c'était trop. Il n'était plus question que je me retinsse alors qu'elle continuait d'essayer de me pousser à bout.

- Oh ne prends pas ce ton condescendant avec moi, Lizzy. Tu es celle qui nous a abandonnées pour un garçon !

- Non ! se défendit-elle. Tu m'as laissée tomber parce que tu n'étais pas capable de respecter mes choix ou de me faire un peu confiance pour une fois !

Venant d'elle, c'était la meilleure. J'ignorais quelle sorte d'histoire elle s'était inventée, mais nous n'avions certainement pas la même version.

- Je ne te faisais pas confiance ? Tu étais la personne en qui j'avais le plus confiance sur toute cette Terre ! Tu m'as brisé le cœur en le choisissant lui !

Cette fois encore, nous étions parties pour régler nos comptes jusqu'au bout. Je réalisai que cela prendrait un moment, car finalement, nous avions des mois à rattraper.

- Parce que tu m'as forcée à le faire ! Je ne voulais pas choisir entre vous deux, mais tu m'y as obligé ! Quel genre de meilleure amie fait ça ?

- Alors là je te défends de me dire comment doit agir une meilleure amie parce que tu es la première à m'avoir menti pendant des mois !

C'était facile de faire sembler que tout allait bien pendant un temps, mais si cela avait réellement été le cas, personne n'aurait jamais eu besoin de faire semblant. Et comme les choses étaient bien faites, ce genre de mensonges finissaient toujours par exploser.

- Tu ne vaux pas mieux ! Tu n'as jamais réussi à ouvrir ton cœur, tu es tellement renfermée sur toi-même, tu es incapable d'accorder ta confiance à qui que ce soit, peu importe le nombre incalculable de choses que l'on peut faire pour te prouver qu'on en est digne !

- Je t'interdis de me juger ! surenchéris-je. Tu n'as jamais vécu la moitié des choses que j'ai vécues ! Tu es Mlle Elizabeth Darcy et je ne suis qu'une fille du Soleil parmi tant d'autres ! Toi tu n'as jamais eu à dire au revoir à quelque chose qui t'était cher et tu n'as jamais eu à te battre comme une lionne pour prouver que tu existais et que tu méritais un peu d'attention. On t'a toujours tout apporté sur un plateau d'argent, tu ignores totalement par quoi je suis passée pour en arriver là !

- Parce que tu as toujours refusé de m'en parler ! Tu peux rejeter la faute sur moi autant que tu le souhaites, mais j'ai toujours fait de mon mieux pour t'accepter telle que tu étais, seulement tu n'as jamais réussi à t'accepter toi-même !

J'avais presque envie d'en rire (cyniquement, bien sûr).

- Et toi tu m'as aidée à le faire peut-être ? Ah mais oui, choisir Luke plutôt que moi était ta manière de me dire à quel point j'étais spéciale et unique, c'est ça ?

Elle croisa de nouveau les bras sur sa poitrine avec un air de moi-je-sais-tout-mieux-que-tout-le-monde, comme si elle avait enfin compris le grand mystère de la vie ou une connerie comme ça. Comme s'il elle m'avait enfin comprise, moi.

- Alors c'est ça le vrai problème. Ça n'a rien à voir avec toi qui fais ton deuil, tu ne supportes juste toujours pas l'idée que tu n'es pas le centre de l'univers de chaque personne qui t'entoure.

- Tu as tout faux ! m'écriai-je en agitant les bras devant tant d'absurdité. Tu ne comprends rien ! Tu as toujours vécu dans un monde parfait, mais ma vie à moi c'est juste une accumulation permanente de grosses merdes puantes et cruelles, tu ne sauras jamais ce que ça fait !

- Alors parce que je suis différente, je ne comprends pas ce que c'est quand le sort s'acharne sur toi ? Au cas où tu n'avais pas marqué, ma vie craint aussi ces derniers temps ! Je pensais avoir enfin trouvé quelqu'un avec qui je pouvais partager absolument tout ce que je ressentais, mais il s'est avéré que c'était aussi un putain d'enfoiré payé pour me tuer ! Mais bien sûr, Madame la martyre sait déjà ce que c'est, elle n'a jamais été capable d'avoir la moindre relation saine !

- Marley était ma meilleure amie ! Elle a fait tout ce que tu n'avais jamais fait pour moi ! Elle était là quand j'avais besoin d'elle et elle, elle savait ce qui était vraiment important !

- Ouais, fit alors Lizzy en riant avant d'ajouter : et aujourd'hui elle est morte !

J'en restai bouche bée. Elle avait osé. Elle avait osé le répéter, et même en pire. Je ne supporterais plus bien longtemps ses allusions.

- Qu'est-ce que tu sous-entends au juste ?

- Marley est morte, Savannah. C'est bon ? C'est enregistré ? Peut-être que maintenant que tu vas enfin pouvoir te réveiller et arrêter de faire semblant que tout va bien ou que le monde est rempli d'étoiles et de paillettes sorties tout droit du cul d'une licorne magique !

- Dit celle qui pensait que Luke était sincère et que le Père Noël allait juste avoir à déposer une poignée d'amour sur vous pour que ta petite vie ennuyeuse et bien chiante devienne enfin plus que ça.

Lizzy me lança un regard haineux puis s'apprêta à partir. Contre toute attente, elle se retourna en affichant un air défiant.

- Tu n'as pas du tout changé en réalité. Tu es toujours aussi égoïste, aveugle et égocentrique. Tu fais toujours ce qu'il y a de mieux pour toi, sans jamais penser aux autres. Et c'est à cause de ça que Marley est morte.

- Pardon !?

- Tu m'as très bien comprise, Savannah.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?! demandai-je encore, presque en hurlant.

- Marley est morte à cause de toi ! me cria-t-elle en retour.

- Tu n'as pas dit ça...

- Ouvre un peu les yeux Savannah ! Sans toi, elle n'aurait jamais quitté le bal et ne serait jamais tombée sur ce Lune. Mais comme d'habitude tu as décidé qu'il n'y avait pas assez d'emmerdes comme ça, que tout le monde était trop heureux, à part toi ! Sauf que tes caprices lui ont coûté la vie cette fois et tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même !

Je continuai de secouer la tête inlassablement, comme si tout ceci ne pouvait pas être réel.

- Ce n'est pas vrai...ce n'est pas vrai...

- Arrête de mentir Savannah, tu le sais aussi bien que moi. Tout ce qui est arrivé est uniquement ta faute. Tu as tué Marley !!

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Aïe aïe aïe... Pas la meilleure manière de se séparer, hein ? 😕