Chapitre 21
Jeremy
Je ne pouvais ignorer le regard glacial de Kelly. Elle me fixait intensément avec un mélange de dégoût et de haine. Honnêtement, même un aveugle l'aurait remarqué. Depuis que nous laissions dire que Savannah s'était probablement enfuie avant son entraînement sur le terrain, Mme Diggle et elle semblait jouer à celle-qui-regarde-le-plus-mal-Jeremy-aura-gagner !
Je me doutais bien que ce genre de choses finirait par arriver, je ne m'attendais pas à mieux de leur part, mais la seule raison pour laquelle je tolérais cela était que je pourrais savourer ma future satisfaction quand je ramènerais Savannah auprès d'elles. J'avais peut-être sauvé les apparences de manières peu honorables, mais ce n'était rien comparé à l'inutilité de ces regards puérils vu la situation. J'étais presque certain que Savannah elle-même serait de mon avis, mais malheureusement, une part de moi craignais qu'elle ne fût déjà plus là pour partager l'avis de qui que ce fût.
Jour après jour, je m'efforçais de ne pas laisser mes peurs m'empêcher d'être efficace et intelligent, bien que certaines personnes ne m'aidaient pas beaucoup. Néanmoins, pour cela, j'avais décidé de suivre le conseil de ma collègue Camille et avais repris mes fonctions en tant qu'entraîneur et enseignant. Voilà ce qui m'avait donc aujourd'hui amené à me trouver dans la même salle que Kelly, au cours d'enseignement pratique. Heureusement, la plupart des élèves ici étaient plus coopératifs que celle-ci et je leur en étais reconnaissant.
Nous étions dans une salle relativement petite avec un grand bureau en bois prenant plus de place que nécessaire, un tableau à craie qui pour le coup était uniquement utilisé pour rappeler les règles de sécurité (qui n'incluaient pas le respect visuel de son professeur, bien évidemment), et des paillasses sur lesquelles se trouvait toute sorte de matériel en fonction de l'application de jour.
Je me tenais derrière le bureau aux côtés de Sasha qui paraissait ne pas vouloir prêter attention à la mauvaise humeur de son élève. Face à nous, une quarantaine d'élèves s'essayaient à glacer des verres d'eau ou à en soulever le contenu pour les débutants, ou encore à former des piques de glaces et des boules d'eau pour les plus avancés. La moitié d'entre eux ne feraient pas de mal à une mouche avant davantage d'entraînement, mais les autres commençaient à devenir intéressants (comme Kelly, qui savait former des bulles d'eau de plus en plus grosses et résistantes...). Elle s'imaginait probablement me noyez avec, mais cela n'avait que peu d'importance.
Alors que je déambulais parmi les élèves, Elizabeth Darcy entra dans la salle et attira mon attention. Je fus légèrement surpris par cette interruption, mais la connaissant, cela devait être important.
- Bonjour Elizabeth, la saluai-je, est-ce que je peux vous aider ?
Elle me sembla très stressée et inquiète. Elle ne cessait de triturer le tissu de son chemisier et de se pincer les lèvres.
- Je l'espère, oui. Pardon de vous interrompre en plein cours, mais j'ai peur que Jason soit en danger.
Je fronçai les sourcils.
- Que voulez-vous dire ?
- Je crois qu'il est allé à la serre, déclara-t-elle tristement.
- Malgré l'interdiction ?
Elizabeth laissa échapper un petit rire nerveux.
- Il faudrait bien plus que ça pour l'empêcher d'aller la voir. Jeremy, il faut absolument aller le chercher.
- Qui ça ? demanda alors une voix dans mon dos.
Je me retournai et découvris Kelly à deux mètres de moi. Elle avait abandonné son regard meurtrier et arborait désormais un air inquiet, semblable à celui de son amie. Sasha ne tarda pas à nous rejoindre.
- Que se passe-t-il ?
- Jason s'est rendu sur la tombe de Marley et il n'est toujours pas revenu, expliqua Mlle Darcy.
Sasha leva les yeux au ciel en étouffant un grognement avant de se tourner vers moi.
- Pourquoi est-ce qu'ils n'écoutent jamais ce qu'on dit ?
Je secouai la tête, moi-même dépassé par tous ces adolescents. Néanmoins, je récupérai ma veste un instant plus tard.
- Attendez, fit alors Kelly en replaçant une mèche de ses cheveux noirs derrière son oreille, vous le croyez réellement en danger ? Aucun Lune ne pourrait supporter toute la magie qu'il y a là-bas.
Si seulement c'était suffisant...
- Tu oublies toujours une chose Kelly, commença Sasha, les Soleils, eux, la supporte très bien.
Cette dernière et Elizabeth restèrent interdites un moment, tout en le fixant. On aurait presque pu voir les rouages de leurs cerveaux se mettre en marche, mais je n'avais pas de temps à perdre, Sasha répondrait à leurs questions.
- Tu t'occupes de la salle ? lui lançai-je avant de partir.
- Ouais. Fonce. Les renforts ne seront pas loin si besoin.
Je sortis dans le couloir d'un pas lourd, réfléchissant déjà à un moyen de convaincre Jason de ne plus jamais faire ça. C'était absurde. Comment quelqu'un pourrait-il le convaincre de ne plus se rendre sur la tombe de sa défunte petite amie ? Et puis de quel droit pouvions-nous le lui interdire ? Je comprenais bien ce garçon, là-bas il pouvait continuer de lui parler, de partager son fardeau avec quelqu'un qu'il aimait profondément.
Cependant, il devait aussi comprendre qu'il ne pourrait peut-être plus jamais le faire s'il continuait d'être aussi imprudent. Oui, il y avait mieux qu'une escouade de Soleils pour aller sur la tombe d'une personne chère, mais c'était mieux que de ne plus y aller du tout, Jason devait le savoir. Pourtant, il était évident que cela ne l'avait pas arrêté, alors comment allais-je faire pour m'assurer qu'il ne recommençât pas ?
Savannah aurait su le persuader. Elle aurait su trouver les bons mots, toucher son cœur là où il fallait pour le garder en sécurité. Je ne savais pas faire ça. J'étais incroyablement mauvais pour parler aux gens sans les réprimander en même temps. Savannah le savait aussi ça, mais en l'occurrence, elle n'était pas là pour aider son ami. Ce que je savais, moi, c'était qu'elle aurait voulu que je donnasse tout ce que j'avais pour garder Jason sauf. Elle tenait tellement à lui. Si jamais j'osais abandonner parce que cela me paraissait impossible au début, elle ne me le pardonnerait jamais.
- Jeremy ! m'interpella une voix que je connaissais.
Je me retournai et observai Elizabeth me rejoindre en courant, essoufflée.
- Attendez, attendez...
Elle inspira un bon coup puis se cala sur ma course et m'accompagna dans la cour principale du pensionnat.
- Étiez-vous en train de dire qu'il y a peut-être toujours des traîtres parmi nous ?
Je me rendais bien compte qu'il s'agissait d'un sujet sensible pour Mlle Darcy, elle qui s'était déjà faite avoir par Luke Sherwood et sa cousine il y avait quelques mois, mais je refusais de lui mentir pour autant.
- Je crains que « peut-être » n'ait déjà plus sa place dans cette phrase, Mlle Darcy.
Je distinguais sans problème des larmes lui monter aux yeux, puis, progressivement, une détermination que je ne lui connaissais pas remplaça sa panique.
- Alors je viens avec vous.
Je m'arrêtai net en entendant ses mots. Elle suivit mon exemple et me fit face, la tête haute.
- Vous plaisantez ? m'écriai-je.
- Oh non, fit-elle en secouant la tête.
Je repensai instantanément à Sasha. Pourquoi est-ce qu'ils ne nous écoutent jamais !?
- Est-ce que vous réalisez que si être dans cette forêt est dangereux pour Jason, ça l'est au moins dix fois plus pour vous ?
- Ça m'est égal.
J'eus envie de grogner de frustration. Plus nous nous attardions sur la question, plus Jason risquait de se retrouver dans une mauvaise, si ce n'était terrible situation.
- Eh bien pas à moi ! Il n'est pas question que je vous emmène, Elizabeth.
À tous les coups, elle allait trouver quelque chose à renchérir.
- Si vous ne voulez pas me laisser venir, je peux vous l'ordonner.
Je la regardai un instant droit dans les yeux. Ah non, elle ne plaisantait pas. Cela me fit presque rire.
- Vous pouvez me menacer autant que vous le souhaitez, mais croyez-le ou non, j'ai promis de prendre soin de vous autant que Savannah l'aurait fait. Personne ne me reprochera de vous protéger.
Elle serra la mâchoire, mais elle ne gagnerait pas cette fois-ci.
- Dans ce cas, je vous suivrai.
J'écarquillai les yeux.
- Allez quoi ! soupira-t-elle. Vous savez bien que vous n'arriverez pas à convaincre Jason sans moi de toute façon.
- Euh...c'est faux ! me défendis-je vaguement.
Elle pencha la tête avec un air malin.
- Je le connais mieux que vous et je suis plus proche de Savannah que vous ne l'êtes, je connais donc aussi mieux sa manière de rassurer les gens et de les amener à lui faire confiance. Et puis Jason est mon ami, vous êtes seulement un de ses enseignants.
Je fis de mon mieux pour ne pas m'offenser en l'entendant dire qu'elle connaissait mieux Savannah que moi, principalement parce que c'était sûrement vrai, même si cela ne me plaisait pas.
- Jeremy, je vous jure que j'arriverai à le ramener.
Je n'étais toujours pas convaincu, mais il fallait que je réfléchisse rapidement. Elle serait assurément un poids en plus d'un côté, mais elle pourrait être utile de l'autre. Et puis, si nous trouvions Jason, mais que nous nous faisions attaquer sur le chemin du retour, il pourrait lui aussi m'aider à la protéger si besoin.
Ce que je détestais les familles du Conseil...
- Très bien, mais je vous donne l'ordre de ne jamais vous éloigner de moi sous aucun prétexte.
Cette fois-ci, cela ne sembla pas la déranger de recevoir un ordre de ma part et nous reprîmes notre course vers la forêt. Elizabeth me suivait et faisait absolument tout ce que je lui disais, mais je priais toujours pour ne pas avoir encore pris une mauvaise décision.
La forêt commençait à peine à déneiger, mais j'avais l'impression de patauger dans de la boue. Si c'était déjà suffisamment désagréable en soi, c'était aussi parfait pour laisser des empreintes bien claires et Jason représentait ainsi une cible plus que facile. J'insisterais bien là-dessus lors de mon prochain cours. Ce n'est pas une bonne idée de jouer au petit Poucet avec des Lunes !
Après avoir esquivé des branches et été à l'affût du moindre bruit ou détail suspect, nous débouchâmes dans l'immense serre enchantée. Elle semblait toujours appartenir à un autre monde. Ici la neige était d'un blanc immaculé, les flocons se déposaient délicatement sur les branches, et des roses et tulipes blanches pointaient le bout de leurs pétales là où on les attendait le moins. Je comprenais pourquoi ils avaient tous insisté pour enterrer Marley Rhodes ici. C'était le plus bel havre de paix qu'ils auraient pu lui trouver.
Elizabeth interrompit alors mes pensées en s'élançant vers son ami.
- Jason ! s'était-elle écriée avec beaucoup de soulagement dans la voix.
Celui-ci se trouvait à genoux devant la tombe de la jeune fille qu'il aimait tant. Je me sentis mal d'être venu l'arracher à cet endroit, mais je savais que je faisais ce qu'il fallait. Jason avait vécu énormément de choses qu'un garçon de 17 ans n'aurait jamais dû vivre, il ne méritait pas de mourir et encore moins d'une manière aussi bête.
Il se retourna précipitamment en attendant l'appel de son amie et se releva à temps pour qu'elle le prît dans ses bras avec entrain. Je me rapprochai d'eux plus discrètement et attendis de voir Mlle Darcy passer à l'œuvre.
- Ne disparaît plus jamais dans la forêt comme ça ! s'exclama-t-elle en lui agrippant les épaules. Tu ne sais pas à quel point on était inquiet !
Et à part ça, elle est mieux placée que moi pour le convaincre...
Néanmoins, Jason ne parut pas être offensé par ces paroles franches et reprit Elizabeth dans ses bras pour l'apaiser.
- Je suis désolé de vous avoir causé tant de soucis, mais tu vois, je vais bien.
Un peu facile.
- Mais tu sais bien comme c'était imprudent de venir ici enfin, continua-t-elle en lui refaisant face. Je comprends que tu tiennes à te recueillir et je n'ai pas oublié qu'on était tous censé le faire avant que...
- Que Savannah disparaissent aussi, finit Jason à la place de son amie. Tu peux le dire Eliza, je ne suis pas en sucre.
Celle-ci pencha tristement la tête sur le côté, le regard brillant de larmes.
- Elle ne me le pardonnerait jamais si je laissais quoique ce soit t'arriver J.
Je restai tranquillement à l'arrière et observai cette tendre scène, légèrement étonné, je devais bien le reconnaître. Ils veillaient tous les uns sur les autres. Tous. Et même sans le savoir. Chacun d'eux sentaient le devoir de protéger les autres, de les soutenir, de les consoler, de les aimer. Ils avaient eu leurs hauts et leurs bas comme chaque groupe d'amis, mais ils étaient toujours là.
Depuis des années, ils construisaient une très jolie maison, en ajoutant parfois quelques piliers aux murs porteurs et fortifiaient sans cesse un peu plus leur toit. Il y avait 3 mois, leur maison avait perdu un de ses murs porteurs. Les autres avaient tous menacés de s'effondrer, mais ils s'étaient finalement soutenus les uns les autres pour être plus solides. Aujourd'hui, ils risquaient encore de perdre un autre mur. Pour le moment, il n'était que fissuré, on ne pouvait plus compter dessus pour porter le reste de la maison, mais l'espoir de le voir réparé leur donnait une force bien plus grande qu'ils ne le pensaient. Alors en attendant de pouvoir se reconstruire, ils veillaient les uns sur les autres à la fois par amour et pour l'amour que leur portait ce mur si important. Je n'avais jamais vu ça.
- Il ne faut pas penser à ça voyons, rien de mal ne va arriver à aucun d'entre nous.
- Ouais enfin ça c'est si tu respectes les limites qu'on impose Jason, ne pus-je m'empêcher d'intervenir.
À ce rythme-là, on était parti pour sortir les mouchoirs sur un fond de violon et j'avais autre chose à faire. Elizabeth me lança un regard meurtrier, l'air de dire : « Je vous avais dit de rester en dehors de ça ! ». En revanche, Jason, lui, m'avait très bien entendu.
- Que voulez-vous dire ? me demanda-t-il en fronçant les sourcils.
Mlle Darcy poussa un long soupir, signe de défaite. Elle savait déjà que je venais de ruiner son plan.
- Jason, tu sais qu'on n'interdit pas aux élèves d'aller dans la forêt pour rien. Tu devrais même le savoir mieux quiconque.
- Mais enfin, ici c'est différent, vous le savez.
En effet, cette grande serre étant enchantée par la magie d'enfants du Soleil, comme l'avait dit Kelly, il était impossible pour un Lune, a priori du moins, d'y pénétrer.
- Je sais aussi que tu n'as pas appris à te téléporter durant la nuit ce qui signifie que tu as dû passer par la forêt ce qui, je le répète, est formellement interdit et uniquement dans le but de vous protéger.
Jason affichait maintenant un air dur et était plus d'humeur à défendre ses droits qu'à prendre soin de lui-même.
- Êtes-vous en train de m'interdire de revenir ici ?
Cette question sonnait presque comme une menace, mais j'étais prêt à le ramener de force au pensionnat s'il le fallait.
- Pour le moment, oui. J'ai conscience que ce n'est pas la même chose, mais vous avez la chance de bénéficier d'une école ouverte aux pratiques religieuses ayant fait construire des édifices pour cela, alors si tu as besoin de te recueillir, il est tout à fait approprié que tu te rendes à la chapelle, en toute sécurité.
- Ce n'est pas du tout la même chose ! s'écria-t-il, presque offensé par ma proposition.
Je trouvai son comportement très décevant et je ne m'en cachai pas.
- Pourquoi ? Tu crois être le seul à avoir des êtres chers à pleurer ? Comment font les autres élèves à ton avis ? Tu as eu la chance de pouvoir assister à son enterrement, tu as eu la chance de lui faire tes adieux en paix et entouré de gens qui l'aimait autant que toi, tous les jours des centaines d'enfants sont privés de cette chance et ils ne baissent pas les bras pour autant. Cette tombe est là pour honorer Marley, mais ce n'est pas Marley ! Et crois-moi, personne n'a envie d'en creuser une deuxième en ce moment !
- Jeremy, murmura alors Elizabeth d'une petite voix.
Je tournai la tête vers elle un instant, mais la découvrit scotchée à son téléphone. Peu importe ce qu'elle avait à me dire, cela ne devait pas être important, alors je reportai mon attention sur son ami.
- Écoute, je sais que tu es un bon garçon Jason, je ne fais pas tout ça uniquement parce que c'est mon travail ou même pour Savannah, mais parce que je sais que tu mérites qu'on croie en toi. Seulement toi aussi tu...
- ... Jeremy ! cria cette fois Elizabeth d'une voix hystérique, des larmes plein les joues et un grand sourire sur les lèvres.
- Quoi ?
Pour la première fois depuis des jours, elle leva un regard rempli d'espoir vers moi.
- Savannah m'a envoyé un message.
En entendant ces mots, je restai paralysé. Je n'étais même pas sûr de les comprendre. Ma stupéfaction était si grande que j'hésitai à lui demander de répéter, bien que sous le choc, j'en fusse de toute façon incapable.
- Qu'est-ce que tu viens de dire ? souffla finalement Jason, au bord des larmes.
Cette fois je me réveillai et me jetai presque sur le téléphone d'Elizabeth. Mes doigts tremblaient, mais mon esprit photographia les mots inscrits en noir un million de fois, tant je croyais les rêver.
Smoothie framboise, c'est moi, crottin de cheval.
Je suis vivante ! Je n'ai pas la moindre idée d'où je me trouve, mais si je devais parier, je dirais au cœur d'une montagne monstrueusement immense. Je fais tout pour rentrer au pensionnat, mais il est possible qu'il y ait une ou deux...centaines de Lunes dans le coin. Maintenant sachez, toi et tous les autres, que je n'arrêterai pas de battre tant que je ne serai pas de nouveau à vos côtés, j'ai seulement besoin que vous ne perdiez pas espoir vous non plus. Je vous aime autant qu'une folle dingue enfermée depuis des jours est capable d'aimer, c'est-à-dire désespérément et infiniment. Je vous embrasse tous comme je ne vous ai jamais embrassés et s'il vous plaît, dites à Jeremy que ce n'est pas sa faute. À tous les coups cet imbécile s'est persuadé du contraire, mais il ne faut pas. Le soir, je veux que vous regardiez les étoiles et que vous vous dites que là, juste à côté de la plus brillante qui veille sur nous à chaque instant, c'est moi et que je vais bientôt rentrer à la maison.
S.
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Hey ! Nous revoilà du côté de Jeremy. La vie au pensionnat n'est pas géniale, mais le premier indice vient de pointer le bout de son nez, alors à samedi pour découvrir la suite 😉
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