II - Chapitre 19
Jeremy
Je pouvais encore discerner les lueurs orangées de ses flammes dans le ciel lorsque la voix de Scott grésilla dans mon oreille.
– Scandola, que se passe-t-il, putain !?
Je devinai au son des balles qu’il était toujours en pleine confrontation avec nos adversaires. Encore sous le choc moi-même, il me fallut quelques secondes avant de pouvoir répondre. Que venait-il de se passer exactement ? La scène avait beau s’être passée pas plus de deux minutes auparavant, j’avais déjà du mal à me remémorer les détails tellement cela me paraissait insensé. L’homme contre lequel je pensais me battre s’était avéré être nulle autre que Savannah. Bien sûr, elle m’avait reconnu depuis longtemps et c’était probablement la raison pour laquelle j’étais encore en vie.
Toutefois, la voir sauter du toit d’une immense demeure était la dernière réaction à laquelle je m’attendais de sa part. La connaissant, j’aurais pu me douter qu’elle n’aurait pas fait cela à moins d’être certaine de s’en sortir – quoi que je me souvenais encore de son plongeon improvisé depuis paquebot en Corse – et j’aurais ainsi pu m’éviter de frôler une crise cardiaque. La conclusion était néanmoins qu’elle allait très bien puisqu’elle s’était envolée dans le ciel.
QUOI !???
De puissantes flammes avait jailli de ses paumes et l’avaient propulsée dans les airs. C’était le genre de chose que l’on voyait dans les films ou les dessins animés. Pas dans la réalité. Pas même depuis l’apparition du virus.
– Scandola !
Je déglutis finalement.
– Je n’ai pas réussi à l’avoir, il s’est enfui, articulai-je d’un ton fatigué.
– Merde, grogna Scott entre deux fusillades.
Je levai encore le regard vers le ciel étoilé et je fus bientôt incapable de distinguer la moindre trace de son envol. Et c’était toujours aussi étrange de penser cela.
– Scandola, je vais donner l’ordre de se replier, ils sont trop nombreux et McCarthy est déjà mort de toute façon. Fais attention en redescendant, on dirait que tout prend feu.
Je retournai vers la porte par laquelle j’étais entré sur le toit et à peine l’eus-je ouverte qu’une épaisse fumée se déferla sur moi. Cette voie n’était de toute évidence plus une option. Je retournai au centre du toit, m’efforçant de réfléchir le plus rapidement possible, mais mon bon sens était encore troublé. Je finis par me rapprocher du même bord duquel Savannah avait sauté. En me penchant, j’eus l’agréable surprise de découvrir un balcon seulement trois mètres plus bas. J’avais beau être incapable de voler, j’étais encore capable d’assurer ce genre de saut grâce à mes capacités de Soleil. Ravi de ma bonne idée, je n’eus qu’à réitérer l’opération jusqu’à ce que j’atteignisse la terre ferme.
– Scott, je suis en bas, chuchotai-je dans mon micro tout en m’assurant qu’il n’y avait personne aux alentours.
Je pouvais facilement distinguer des corps allongés dans l’herbe, immobiles, mais j’osais l’espérer, simplement assommés.
– Quitte la propriété et rentre chez Thompson avant que quelqu’un ne se rende compte que tu n’es pas là-bas. Je t’enverrai un lieu et une heure de rendez-vous dans la semaine.
– Bien reçu.
Prudemment, je parvins à me frayer un chemin hors du jardin des McCarthy. Je rejoignis le véhicule avec lequel j’étais venu et rentrai chez mon employeur le plus discrètement possible. Mon service commençant parfois très tôt dans la semaine, une chambre était mise à ma disposition dans une annexe de la villa principale. Par chance, aucun de mes collègues ne semblaient réveillés à l’heure où je rentrasse enfin et je pus me débarrasser de ma tenue militaire sans inquiétude. Ayant encore deux heures et demi devant moi, je tentai de me reposer mais je ne pus bénéficier que d’un sommeil très superficiel.
Dès l’instant où j’avais fermé les paupières, elle était devenue tout ce que je pouvais voir. D’abord au centre de la pièce où tous les employés étaient réunis, encerclée par ses hommes – qui étaient peut-être des femmes à ce propos. Puis dans le couloir, déterminée, féroce et toujours aussi forte. Et enfin, sur le toit. Je la revoyais d’abord courir, puis s’immobiliser en poussant un cri de souffrance, qui m’était à moi-même devenu douloureux depuis que je l’avais identifié comme le sien. Elle avait ensuite retirer son casque et son regard avait rencontré le mien. Cette image était profondément gravée dans mon esprit, suivie de celle de son corps propulsé dans les airs par des flammes.
Tant que je fus à moitié endormi, mon cerveau fut incapable d’en tirer la moindre conclusion, ni même de se rappeler de la raison pour laquelle nous nous étions retrouvés sur ce toit. En revanche, à l’instant où je me réveillai, je me retrouvai submergé d’un millier de questions. Par automatisme, je parvins à accomplir convenablement ma journée de travail, mais en réalité je ne pouvais penser à rien d’autre. Réaliser que la femme que j’aimais était devenue la chef d’une bande de Soleils clandestins menant des missions au cours desquels ils torturaient et tuaient des hommes était un énorme choc.
À la lumière de cette nouvelle, je réussis à faire le lien entre une grande partie des attaques que Scott m’avait relatées. Nous avions toujours été persuadés que les mêmes personnes étaient derrière ces attaques et c’était bien le cas, du moins dans la région. Comme à leur habitude, les Hamilton menaient des activités illégales en toute discrétion, ça je n’avais aucun mal à le concevoir. Je n’étais pas non plus surpris que ce fut la raison pour laquelle ils m’avaient demandé d’entraîner Savannah et de la leur ramener à la fin de ses études. Ce que je ne m’expliquais pas, c’était comment elle avait pu accepter non seulement de retourner vivre avec eux, mais en plus de faire un tel travail pour eux.
Devenir comme ses parents avait toujours été un de ses pires cauchemars alors il m’était inconcevable qu’elle eût pu consentir de son plein gré à ce nouveau mode de vie. Son père ou sa mère avaient forcément dû la menacer d’une manière ou d’une autre. Même avec une arme pointée sur la tempe, je savais qu’elle se serait battue au prix de sa vie plutôt que de les laisser faire d’elle ce qu’ils voulaient. Alors ils avaient dû procéder différemment. La seule raison pour laquelle je pouvais imaginer Savannah tout sacrifier était Elizabeth. Je n’aimais pas particulièrement le savoir, mais j’avais conscience que Savannah torturerait et tuerait n’importe qui sans hésiter pour sa meilleure amie. Depuis sa transformation en Lune, je n’avais pas la moindre idée de ce qui avait pu lui arriver, mais cette dernière devait toujours être bien vivante et cachée dans un lieu sûr.
Depuis les semaines qu’elle avait passé au repère de Lunes au Minnesota, Savannah avait développé cette dangereuse capacité de faire taire sa conscience morale lorsqu’elle en avait besoin. Elle avait appris à être froide et à ne plus sentir d’empathie pour laisser sa colère assurer sa survie et celle de ses amis. J’avais été incapable de l’admettre un mois plus tôt, mais je commençai à comprendre que c’était ce dont ma mère m’avait mis en garde avant mon départ pour les États-Unis. J’étais progressivement en train de me rendre compte à quel point c’était long un an et que pendant ce temps Savannah avait probablement été forcée de faire des choses inimaginables, des choses impardonnables. Et si… Je refusais encore d’y songer sérieusement, mais et si elle avait raison ? Et si la Savannah que j’avais retrouvée n’était plus en aucune façon celle que j’avais perdue ?
Je rentrai ce soir à ma chambre le cœur lourd de soucis. Je disposais d’un jour de repos le lendemain, mais j’avais déjà le sentiment que je ne me reposerais pas énormément, tant j’étais troublé. Elizabeth ou non, conscience morale ou non, comment ce faisait-ce que personne n’eût remarqué la double vie que Savannah menait ? Organiser et participer au genre d’attaques de la vieille était un travail à temps plein, tout comme gérer les relations publiques d’une entreprise et monter une association caritative, et je voyais difficilement comment les deux pouvaient coïncider. Je me doutais bien que Savannah avait toute une équipe derrière elle, pour ses deux emplois certainement, mais il n’empêchait qu’elle était en permanence sur le devant de la scène et qu’elle consacrait énormément de temps à dorer l’image publique des Hamilton.
Pourtant, les nuits blanches passées à se battre et torturer des gens laissaient des traces. Les blessures, le stress, la fatigue. Savannah n’avait pas le corps couvert de bleu, elle paraissait sereine en toutes circonstances et elle ne semblait pas connaître la tragédie des cernes. Je me mis alors à espérer qu’il ne s’agissait peut-être pas réellement de ce que je pensais. Cette mission pouvait être exceptionnelle, elle n’avait peut-être fait que remplacer quelqu’un qui s’en chargeait habituellement. Elle avait dû recevoir un ordre auquel elle n’avait pu refuser, cela n’avait rien à voir avec le fait d’être une psychopathe qui allait torturer et tuer des innocents la nuit.
Je ne parvins à me soulager ainsi que quelques secondes, car je savais bien que cela ne tenait pas la route. Toutefois, je ne m’expliquais toujours pas comment personne n’avait pu remarquer ses activités. Il était vrai qu’il n’était dit nulle part qu’elle passait des séjours fréquents en hôpital, mais même aussi douée que je la savais être, elle devait forcément se retrouver blessée lors de ces attaques. Une idée me vint alors à l’esprit. Si elle était vraiment responsable de toutes les attaques depuis le début, cela se verrait.
Je me jetai sur mon ordinateur et attendis qu’il s’allumât impatiemment. Je recherchai ensuite toutes les photos, toutes les couvertures de magazine que Savannah avait faites ces derniers mois, les enregistrai sur une clé USB et me précipitai dehors. Malheureusement, il était déjà tard et je mis encore une trois quart d’heure à rejoindre le centre ville et trouver une imprimerie toujours ouverte. J’entrepris donc d’imprimer toutes les photos que j’avais pu trouver, le plus discrètement possible pour ne pas avoir l’air d’un sociopathe s’apprêtant à faire des choses étranges avec. Au moment de payer, j’eus tout de même droit à un regard étrange de la part de la gérante du magasin mais je fis abstraction et m’empressai de rentrer chez Thompson.
Là, je sortis le paquet de photos – il devait bien y en avoir une centaine – et les étalai sur la moquette de ma chambre, après avoir verrouillé la porte. Je recréai le plus rapidement possible un ordre chronologique cohérent avant de pouvoir enfin me pencher sur ce qui m’intéressait vraiment. Une à une, je scrutai chaque photo à la recherche de la moindre cicatrice. J’identifiai sans difficultés celles que j’avais toujours vu orner sa peau, celles que j’avais longtemps admirées et caressées lorsque nous étions seuls ensemble en Corse, avant que tout ne s’effondrât.
Puis, progressivement, je lui découvris de nouvelles cicatrices. Une profonde coupure sur le mollet, une brûlure dans le dos, une balle dans le bras et bien d’autres encore, de différentes tailles et formes. Ses nouvelles cicatrices étaient nombreuses et relativement espacées dans le temps. Je fus forcé de me rendre à l’évidence : Savannah était bien celle derrière les attaques depuis le début. Elle avait réussi à tromper absolument tout le monde autour d’elle alors que ça avait toujours été littéralement sous leurs yeux.
Je n’eus même pas le temps de désespérer qu’un nouvel élément troubla mon esprit. Le 22 juin, elle avait fait une séance de photographies pour une marque de vêtements de créateurs en partenariat avec la marque de cosmétique qu’elle représentait et je pouvais parfaitement distinguer ses bras. Le lendemain, sur une photo prise lors d’une interview pour un magazine, elle portait une robe qui révélait également ses bras. Seulement ils n’étaient pas identiques. Sur la seconde image, une nouvelle cicatrice soulignait son bras. Il s’agissait d’une large coupure, s’étirant sur presque dix centimètres.
Jusque là, cela n’avait rien de particulier, elle en avait d’autres des comme ça, ce qui posait problème, c’était qu’elle était parfaitement cicatrisée. Vu la taille et la profondeur de la coupure, n’importe qui aurait eu besoin de nombreux points de sutures et d’au moins plusieurs semaines avant de la voir cicatriser proprement. Apparemment, ce n’était pas le cas de Savannah. Sa coupure remontait au mieux à la nuit précédente, autrement dit à seulement quelques heures, et la plaie était déjà parfaitement refermée. Quand bien même elle aurait été soignée par de la magie, il était inconcevable qu’elle eût déjà pu se promener avec une simple cicatrice.
Une scène que j’avais jusqu’ici mise inconsciemment de côté dans mon esprit revint à la surface de mes souvenirs. La nuit dernière, j’avais tiré sur Savannah. Je pris ainsi conscience de deux choses. J’avais tiré deux balles sur l’amour de ma vie. Bien sûr, j’ignorais qui elle était sur le moment, mais la conclusion était la même. Je lui avais tiré une balle dans l’épaule et une balle dans la jambe. Je pouvais encore m’entendre lui promettre que je ne lui ferais plus jamais de mal et peu importait les circonstances, je détestais savoir que j’avais rompu cette promesse. Néanmoins, ce n’était rien comparé à la deuxième révélation.
Elle avait reçu deux balles, à pas plus d’une seconde d’intervalle. N’importe quel Soleil aurait cessé de se battre ou aurait continué mais en vain. Pas elle. Savannah avait simplement respiré profondément et grogné avant de me projeter au plafond et de se relever. Quelques minutes plus tard, elle courait et sautait d’un toit. Personne n’était capable de guérir aussi vite. Pas même les Soleils guérisseurs.
Alors non seulement elle était maintenant capable de voler, mais en plus elle avait un pouvoir d’auto-guérison ultra puissant ? Qu’avait-il bien pu se passer cette dernière année ? M. Hamilton avait-il expérimenté sur elle ? Avait-elle naturellement déclarer de nouveaux pouvoirs ? Je n’avais jamais entendu parler du moindre cas de Soleils aussi jeunes qu’elle développant ainsi de nouvelles capacités absolument hors-normes. Quelque chose avait dû se produire, mais j’ignorais complètement quoi.
La sonnerie de mon téléphone me tira alors brusquement hors de ma réflexion. Je découvris qu’il s’agissait de ma mère en jetant un rapide coup d’œil à l’écran. Je me retrouvai alors à regarder successivement les nombreuses photos de Savannah étalées sur le sol et mon téléphone, hésitant. Finalement, je décrochai.
– Salut, Maman.
– Jeremy ! s’exclama ma mère avec surprise. Je n’étais pas sûre de t’avoir, je ne te dérange pas ?
– Non, je ne suis pas de service de ce soir, il y a pas de problème.
Je me levai et marchai lentement vers le fenêtre. Les nombreuses lumières du jardin de Thompson révélaient les fleurs d’une toute autre couleur qu’à la lumière du jour.
– Quelle heure est-il à Washington ?
– 23h environ, répondis-je doucement.
– Je vois. Comment vas-tu ? me demanda finalement ma mère.
J’inspirai et cherchai brièvement une réponse adéquate.
– Bien, objectivement.
– Et subjectivement ?
– Je suis un peu fatigué, avouai-je. Mais ça va hein, ne t’inquiète pas pour moi.
Causer du soucis à ma famille était le dernier de mes souhaits.
– Je suis ta mère, Jeremy, je ne fais que ça de toute façon, soupira-t-elle gentiment. Tout se passe bien au travail ?
– Oui, M. Thompson est un bon employeur, les collègues sont sympas, les horaires ne sont pas trop durs et la paie est plutôt généreuse. Je ne peux pas me plaindre.
C’était tout à fait vrai, seulement j’omettais toute la partie où je travaillais réellement pour le gouvernement et où je passais des nuits en planque ou en mission par ci par là. Sans parler de la personne contre qui je me battais…
– J’en déduis que la fatigue ne vient pas de là. Je t’appelais aussi pour ça, à vrai dire, ajouta alors prudemment ma mère.
Je devinais déjà dans quel sens partait cette conversation.
– Marina t’en a parlé ?
Je connaissais déjà la réponse.
– Oui.
– Je suis désolé de ne pas t’en avoir parlé moi-même, c’est juste que…
Je ne savais pas vraiment qu’elle était mon excuse, si ce n’était que j’étais déjà suffisamment blessé par la réaction de Savannah pour ne pas en plus avoir à l’expliquer à ma famille ensuite.
– Tu n’as pas à te justifier, chéri, je comprends. Je n’imagine même à quel point ça doit être dur pour toi de l’avoir retrouvée mais...pas vraiment.
Pas vraiment. Cela résumait finalement assez bien toute cette situation.
– Je suis complètement perdu, soupirai-je tout bas.
Je lançai un regard vers les photos, ne pouvant m’empêcher de penser à autre chose.
– Je viens…, hésitai-je un instant, je viens de découvrir quelque chose qui pourrait tout changer, mais je n’ai pas la moindre idée de quoi en faire.
Ma mère resta silencieuse une seconde avant de demander :
– C’est quelque chose de positif ou de négatif ?
Je haussai instinctivement les épaules.
– Un peu des deux, mais surtout négatif. Quoi que j’en fasse, d’ailleurs.
En effet, seulement deux options s’offraient à moi et aucune ne me plaisait réellement. Je pouvais d’un côté révéler au gouvernement qui était réellement derrière ces attaques, ce qui aurait pour résultat de voir tous les Hamilton condamnés, y compris Savannah, mais au moins cette dernière serait libérée de l’emprise de son père. Toutefois, elle apprendrait tôt au tard que c’était ma faute et je pouvais être certain de ne plus jamais la revoir. D’un autre côté, je pouvais continuer d’enquêter sans avoir la moindre intention de faire ce pour quoi on m’avait engagé afin de la protéger, mais Savannah restait ainsi toujours entre les mains de sa famille et je n’avais aucune garantie que ses sentiments à mon égard s’adouciraient avec le temps.
– Comment ça ? m’interrogea encore a mère.
Dépité, je soupirai :
– Je ne peux pas faire tomber ceux qui lui font du mal sans la faire tomber avec eux.
Je m’attendais à ce qu’elle me demandât plus de détails afin d’avoir une meilleure idée de la situation mais elle n’en fit rien car elle savait que je ne pouvais lui en donner davantage. Néanmoins, cela ne l’empêcha pas de me faire profiter de sa sagesse.
– Jeremy… Te souviens-tu de la discussion que nous avons eu avant ton départ pour les États-Unis cet été ?
– Oui, répondis-je simplement en appréhendant la suite.
– Je devine que rien n’a changé, que Savannah est toujours aussi aveuglée par la colère et qu’elle laisse ses démons prendre le dessus sur tout le reste. Sinon ce ne serait pas aussi compliqué pour vous de vous retrouver, non ?
Je n’avais pas envie de lui donner raison, mais simplement en repensant à ce qu’il s’était passé une nuit plus tôt et aux nombreuses vies qu’elle avait dû ôter avant celles-ci, je ne pus que douter.
– Peut-être.
– Je sais que ce n’est pas ce que tu veux entendre, Jeremy, mais parfois la meilleure manière d’aider une personne c’est de lui faire mal.
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Hey! Que pensez-vous de ce conseil ? Que devrait faire Jeremy ? Toujours ce vieux dilemme du cœur et de la raison... 💔
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