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II - Chapitre 16

Savannah


McCarthy, bien ligoté à un fauteuil, me lança un regard meurtrier – bien qu’un de ses yeux commençaient déjà à gonfler.

– Où est ma femme ? grogna-t-il ensuite d’une voix grave.

– Elle est en sécurité, répondis-je d’un ton que je voulais rassurant.

– Si vous touchez ne serait-ce qu’à un de ses cheveux, je jure que…

– ...Je vous arrête tout de suite, Paul, vos menaces ont autant de valeur que les Soleils qui gardaient votre maison, autrement dit aucune. Si je vous dis qu’il n’arrivera rien à votre femme, c’est le cas.

Il redressa lentement le visage vers moi, la mâchoire serrée et le regard perçant.

– Parce que je devrais faire confiance à un homme qui attaque les gens dans leur maison devant leur famille et qui se cache derrière un masque ?

Je haussai les sourcils, étonnée. J’avais conscience que mon casque altérait un peu ma voix, mais de-là à me prendre pour un homme… Quoique dans d’autres circonstances, ce serait fortement à mon avantage. En l’occurrence, je voulais toutefois le mettre dans de bonnes dispositions pour négocier.

– C’est très machiste ce que vous venez de dire, soufflai-je.

McCarthy fronça les sourcils, perplexe. J’entrepris alors de ôter mon casque, révélant ma queue de cheval bouclée rousse et mes yeux bleus. Il eut un mouvement de recul, puis il sembla me reconnaître.

– Savannah Hamilton… Vous avez certainement bien caché votre jeu avec vos stupides galas et votre association, fit-il presque avec dégoût.

Je ne pus m’empêcher de dissimuler un petit sourire.

– C’est gentil. Maintenant passons aux choses sérieuses. Par où commencer ? soupirai-je. Ah oui ! Vous avez fait une putain d’erreur, Paul, vous avez choisi le mauvais camp.

– De ce que j’ai pu voir ce soir, je suis loin d’être du même avis, rétorqua-t-il avec un sourire hypocrite.

Je secouai doucement la tête.

– Ne vous fiez pas à mes manières un peu brusques, j’ai grandi en pensionnat vous vous souvenez ? C’est marrant puisque Luke Sherwood étudiait également là-bas.

Dans un premier temps, McCarthy parût n’en avoir absolument rien à faire.

– Déjà à Minneapolis, c’était un enfoiré, soyons honnête. J’aimerais vous dire qu’il est responsable de la mort de plusieurs personnes qui m’étaient chères mais en réalité je sais que Luke n’était qu’un pion. Il n’était ni suffisamment intelligent ni suffisamment courageux pour faire quoique ce soit lui-même. Ça résume plutôt bien tout ce qu’on peut dire à propos des Sherwood. Ils ne sont ni intelligents ni courageux, ils sont juste doués pour utiliser les pions comme vous. N’avez-vous pas envie d’être plus qu’un pion, Paul ?

C’était presque une honnête question. Je trouvais cela triste d’accepter d’être réduit à un objet qu’on déplaçait sans la moindre considération, mais n’importe qui n’avait pas les couilles de prendre les décisions difficiles.

– Votre vision des Sherwood est très étroite, Savannah. Ça finira par vous nuire, dit-il presque comme une mise en garde plutôt qu’une menace.

– Eh bien je serais ravie qu’on l’élargisse ensemble, déclarai-je avec un sourire optimiste.

McCarthy me répondit par un rire jaune.

– C’est donc ça que vous voulez de moi…

– Entre autre, admis-je. Pour rien au monde je ne laisserai un associé des Sherwood devenir sénateur, toutefois, votre programme, vos valeurs, même vous, tout ça plaît beaucoup aux gens et je pense sincèrement que cela pourrait aboutir à un beau résultat à long terme pour les États-Unis.

Il leva les yeux au ciel.

– J’en déduis que vous avez une offre à me proposez ?

– Nous fournissons le parfait candidat pour vous remplacer aux élections et vous nous fournissez les informations que vous avez sur les Sherwood. C’est gagnant-gagnant.

McCarthy prit un air très dubitatif.

– Il n’y a que vous qui gagnez dans cette histoire.

– Ah, fis-je naïvement, en effet, j’ai peut-être oublié la partie où vous et votre famille restez sains et saufs et partez très, très loin d’ici pour refaire votre vie sous notre œil bienveillant.

Pour la première fois, ce que je racontais sembla l’intéresser.

– C’est donc une menace ? s’enquit-il d’un ton inquiet.

Ce fut mon tour de lever les yeux au ciel d’un air exaspére.

– Bien sûr que c’est une menace, soupirai-je, mes Soleils ne se sont-ils pas déjà montrés suffisamment clairs à ce propos ?

McCarthy se mit à détourner le regard et à baisser la tête, comme en débat avec lui-même. Je me tournai vers Trevor, positionné le long du mur de la chambre, aux côtés de Jeong et Gulliver, face à trois autres Soleils. D’un bref signe de tête, il m’encouragea à aller plus loin.

– Écoutez, Paul, votre vie – comme celle de votre famille d’ailleurs – m’importe peu. Tout ce que je veux c’est savoir qui tire les ficelles chez les Sherwood. Luke est enfermé derrière des barreaux, sa cousine Christina est peut-être maline mais pas à ce point, et ses parents sont aussi charismatiques que des pierres. Alors qui ?

Il lui fallut quelques secondes avant de relever la tête vers moi.

– Je ne vous dirai rien, Savannah. Même si je vous faisais confiance pour nous laisser partir sains et saufs, ils nous retrouveraient et ils nous tueraient sans hésiter.

Je penchai la tête sur le côté.

– Qui a une vision étroite maintenant ? Les Sherwood ne m’effraient pas, nous nous sommes tout à fait capable de vous protéger d’eux.

Je le pensais sincèrement.

– J’en doute, soupira-t-il. Et vous savez quoi ? Je crois en leurs chances de gagner.

Je haussai un sourcil.

– Vous avez peut-être de belles convictions, Savannah, admit-il, et certainement la détermination nécessaire pour les voir devenir réalité, mais trop peu sont ceux qui les partagent. Les Sherwood ont à peine besoin de négocier pour emporter l’adhésion parce que les valeurs qu’ils défendent sont celles de l’Amérique du Nord – aussi triste soit-il. Les gens en ont marre des beaux discours, ils veulent de l’efficacité et ils veulent du bénéfice.

– C’est aussi ce que nous proposons ! me défendis-je.

– À long terme, peut-être, mais c’est incertain. Les gens ne veulent plus attendre. C’est pour ça que les Sherwood sont ceux qu’il nous faut.

J’étais aussi offensée que horrifiée. Nous avions toujours su que tout réformer nous mettrait beaucoup de personnes à dos, mais c’était un petit prix à payer. Là McCarthy avait l’air dire que nous n’irions même pas assez loin pour cela. J’échangeai un regard chargé de colère avec Trevor, qui avait justement relevé sa visière. Il secoua vivement la tête et je pus lire dans ces yeux sombres que McCarthy avait tort. Il avait cessé d’espérer voir un monde meilleur alors il s’était résigné à ce que les Sherwood avaient à offrir. C’était exactement pour ça qu’ils perdraient. Personne ne croyait en mieux, personne n’avait foi en eux. Ils pensaient juste qu’ils étaient la solution la moins pire. Nous, nous nous battions parce que nous croyions en un idéal qui devait encore être construit. Cette force changerait tout.

– Je vous prouverai que vous vous trompez, Paul, répondis-je finalement sans colère mais avec foi.

Je suis certaine qu’il put lire la différence dans mon regard.

– Dans un sens, j’en serais ravi. En attendant, je crains de ne pas pouvoir vous aider.

Je poussai un léger soupire, mais bien sûr, cette éventualité n’était pas une grande surprise. Je me levai donc et repoussai ma chaise.

– Je vois, dans ce cas, on peut procéder de deux manières : je peux soit briser vos os un par un ou je peux demander à un de mes Soleils d’aller chercher un de vos enfants, peut-être la petite Juliet, j’ai entendu dire qu’elle faisait beaucoup de cauchemars alors elle sera sûrement déjà réveillée.

La peau de McCarthy prit instantanément une teinte aussi rouge que celle du sang qui lui coulait de la commissure des lèvres et il se mit à tirer sur ses liens avec colère.

– N’osez même pas toucher à mes enfants ! Regardez-moi bien, Savannah, je ferais n’importe quoi pour ma famille, je tuerais sans hésiter pour ma famille, alors ne me testez pas !

Je croisai les bras, peu impressionnée.

– Alors ça fait une chose qu’on a en commun : je tuerais – j’ai déjà tué d’ailleurs – pour les personnes que j’aime, c’est ce que j’ai toujours fait et ce soir n’est pas différent. Les Sherwood sont les seules personnes qui se tiennent entre vos enfants et vous, tout comme ils se tiennent entre ceux que j’aime et moi. Je vous suggère donc de ne pas me pousser à bout et de commencer à parler.

McCarthy se mit à respirer profondément, pas pour se calmer, mais plutôt en signe de panique, ne sachant que faire.

– On peut aller chercher Willy si vous préférez…

À nouveau, il grogna et poussa sur ses pieds comme pour se lever, mais bien sûr, il resta cloué au fauteuil.

– Pas mes enfants ! s’exclama-t-il finalement. Juste...pas mes enfants.

Je le sentais de plus en plus sur les nerfs et ça n’allait sûrement plus être très long avant qu’il ne craquât.

– Votre femme alors ?

– Non !!

Il semblait à la fois fou de rage et désespéré. Je décidai finalement de lui donner un petit coup de pouce en sortant mon poignard et en le lui plantant dans la cuisse, à seulement quelques centimètres d’un nerf particulièrement important. Il poussa un cri de douleur et tira plus fort que jamais sur les liens, au point que des gouttes de sang en tombèrent. J’avais désormais posé un genou à terre et mon visage se trouvait ainsi presque à hauteur du sien.

– Il ne tient qu’à vous de mettre fin à tout ça, Paul. Qui tire les ficelles chez les Sherwood ?

– Je…

La fatigue, la tension et la douleur était en train de le rattraper et j’allais enfin obtenir ma réponse. Du moins c’était ce que je croyais. Alors que McCarthy cherchait ses mots, au bord des larmes, j’entendis la poignée de la porte commencer à être tournée. Personne n’avait toqué. En moins d’une seconde, j’avais dégainé mon pistolet et la balle partit alors que la porte s’ouvrait.

– Pap…

Le hurlement de McCarthy fut si fort que je l’entendis résonner près de mes tympans pendant plusieurs longues, interminables secondes. Étant à genoux, ma balle aurait dû atteindre l’estomac d’un homme. Mais ce n’était pas un homme qui était entré.

– NON !! Willy !

Le petit William se tint encore là une seconde, sur le pas de la porte, en pyjama, tenant un lapin en peluche dans la main, avant de s’effondrer par terre. La trace de ma balle se trouvait au plein centre de son front.

– Willy ! continuait de hurler son père. Mon fils !

Lentement et comme frappée de plein fouet, je laissai retomber mon bras le long de mon corps. Ma gorge se serra si fort qu’aucun son ne put en sortir. Sans avoir eu besoin d’en recevoir l’ordre, Jeong se précipita vers le petit garçon de seulement 7 ans et posa doucement sa main sur son front.

– Willy ! Sauvez-le ! Sauvez mon fils ! Je vous dirais tout, mais sauvez-le ! cria McCarthy d’une voix enrouée et le visage couvert de larmes.

Sans quitter du regard le petit corps fragile et immobile de son fils, je parvins à me remettre sur mes jambes, bien que tremblantes, et à rejoindre Jeong. Ce dernier avait également relevé sa visière et je pus distinguer une perle de sueur au-dessus de son sourcil. Silencieusement, je me mis à prier pour qu’il sauvât ce petit garçon. Si seulement j’avais su… Je n’avais jamais réellement eu l’intention de blesser les enfants de McCarthy, ce n’étaient que des menaces. Malgré cela, je pouvais sentir à mon estomac retourné et à mon cœur serré dans ma poitrine que c’était trop tard.

Finalement, Jeong ôta sa main du front de William et leva lentement les yeux vers moi. Il se mit à doucement secouer la tête. D’un battement de paupière, deux larmes furtives coulèrent sur mes joues, mais je les essuyai aussitôt et me ressaisis. Je remarquai ainsi que Wolf avait disparu et que tous les Soleils du couloir avait été assommés ou tués.

La tête haute et d’un air le plus impassible possible, je me retournai vers McCarthy.

– Je suis sincèrement désolée, Paul.

Un instant, il ne réagit pas, comme s’il était incapable d’entendre la dure réalité. Puis son regard tomba sur le corps sans vie de son fils et il ne put que se remettre à hurler de douleur. Je m’efforçai de ne pas laisser la culpabilité m’effondrer telle que sa douleur le faisait et je tournai le regard vers mes Soleils.

– Gulliver ?

– Oui, chef.

– Le Soleil posté à la porte, Wolf, il n’est plus là et tous ses coéquipiers ont été attaqués. Trouve-le et amène-le moi. Vivant, ajoutai-je durement.

– Oui, chef.

Elle partit sur le champs à la recherche de ce traître.

– O’Brien ? appelai-je ensuite.

– Oui, chef ?

– Hillberg était bien celui chargé de s’assurer que les enfants restaient en sécurité dans leur chambre ?

Je lus à son regard qu’il devinai où je voulais en venir.

– C’était lui, oui, mais...tu ne sous-entends pas que c’est lui la taupe ?

– Pourquoi pas ? rétorquai-je sévèrement pour dissimuler à quel point j’étais blessée.

– Hillberg n’est pas comme ça, souffla O’Brien comme vexé pour lui.

Je me détournai légèrement un instant pour canaliser mes sentiments et ne pas avoir une réaction disproportionnée.

– Comme quoi ? répondis-je. Capable d’être une taupe ou capable de quitter son poste en désobéissant à un ordre direct ? Parce que c’est ce qu’il a fait.

Le regard de Trevor alla se poser brièvement sur le corps de William avant de revenir à moi.

– C’est peut-être juste une erreur.

Je sentais qu’il voulait vraiment y croire mais qu’au fond il avait des doutes. Malgré cela, j’avais de plus en plus de mal à rester calme.

– Une erreur ? Une erreur !? Un enfant innocent est mort !

Un gémissement atroce de McCarthy vint souligner cette déclaration.

– Il est mort parce que Wolf est sûrement un traître, il est mort parce que Hillberg a quitté son poste en sachant pertinemment le sort que je lui réserverai et il est mort à cause de moi.

Ces derniers mots résonnèrent douloureusement dans ma tête.

– C’est plus qu’une erreur, conclus-je. Ils doivent être punis.

Je sentis alors les regards des autres Soleils dans la pièce, encore également sous le choc de ce déroulement imprévu, se poser sur moi.

– Ne vous inquiétez pas pour ma punition. Le sang de ce garçon est sur mes mains, tout comme l’échec de cette mission sera ma responsabilité.

Quelque chose semblait encore troubler Trevor.

– Mais si tu crois que je vais laisser Hillberg s’en sortir comme s’il n’avait commis aucune faute, juste parce qu’il fait partie de l’équipe depuis le début, c’est que tu n’as toujours pas compris l’importance de ce que nous faisons ici.

Son regard se durcit enfin.

– Oui, chef.

Trevor retourna alors aux côtés de Jeong le long du mur.

– Chef, que fait-on de lui ? m’interrogea ensuite un des autres Soleils présents dans la pièce.

Je mentirais si je disais que voir Paul McCarthy pleurer toutes les larmes de son corps, le regard rivé sur son bébé mort devant lui, ne me brisait pas le cœur. Toutefois, il n’y avait qu’une chose à faire et finalement, c’était peut-être la bonne.

– Il ne risque pas de nous parler après ça, soupirai-je. Tue-le. Vite. 
Je ramassai mon casque, pivotai sur mes jambes et commençai à avancer vers la porte. J’attendais d’entendre le coup de feu avant d’accélérer le pas, mais il ne vint pas.

– C’était un ordre, rappelai-je sévèrement en me retournant.

Je ne pouvais pas voir le visage du Soleil en question, mais la posture de son corps trahissait sa peur. 
– Oui, chef. C’est juste que…

– Que quoi ? m’exclamai-je. Que tu n’as encore jamais tué un homme qui n’était pas un danger immédiat pour toi ?

J’avançai alors à nouveau au centre de la pièce, sortis mon pistolet et tirai une balle dans la tête de McCarthy avant de relever le bras et de tirer dans la direction du jeune Soleil. Je devinai qu’il avait écarquillé grand les yeux de terreur tandis que son corps entier s’était pétrifié.

– Leçon du jour numéro 1 : la menace n’aura pas toujours la forme d’une arme braquée sur toi, elle n’en est pas moins dangereuse. Leçon numéro 2 : la prochaine fois que tu refuses d’exécuter un ordre, je ne raterai pas mon tir.

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