I - Chapitre 1
Savannah
Je comprenais désormais pourquoi certaines personnes allaient de leur plein gré à la rencontre de Lunes pour se faire transformer après avoir été seulement mordues. Résister à la fois à la douleur et à l'envie mobilisait toutes les forces de mon corps et j'imaginais bien que d'autres auraient cédé depuis longtemps à ma place. En l'occurrence, Alec ne me l'aurait jamais pardonné ou pire, il s'en serait voulu toute sa vie d'avoir été à l'origine de ma transformation.
Néanmoins, l'idée m'avait bel et bien effleuré l'esprit. Si je devenais une Lune, Jeremy et mon père ne s'intéresseraient plus à moi, les Soleils ne retrouveraient probablement jamais ma trace et je pourrais être avec Alec sans risquer nos vies. En revanche, c'était celle de Lizzy je mettrais en danger. En me transformant, mes nouveaux gènes de Lune remplaceraient mes gènes et pouvoirs de Soleil, notamment mon Feu, qui gardait ma meilleure amie en vie. Ainsi elle était la principale raison qui me retenait.
- Comment tu te sens ?
La voix de Jeremy – récemment devenue insupportable à mon oreille – me sortit de mes pensées. Nous nous étions arrêtés sur une aire d'autoroute à quelques kilomètres de la frontière entre le Minnesota et le Wisconsin. Mon traître de mentor revenait du magasin où il m'avait interdit d'aller dans la mesure où ma simple apparence aurait alarmé la première personne croisée.
- Assoiffée, répondis-je dans un soupire las.
- Tiens, fit alors Jeremy en me tendant une bouteille d'eau qu'il venait d'acheter.
Je lui lançai un regard plein de mépris avant de reporter mon attention sur les allées et venues des voitures sur l'aire d'autoroute.
- Je sais très bien que ce n'est pas à ça que tu pensais, mais c'est tout ce je peux te laisser boire, insista-t-il en posant la bouteille sur mes genoux.
Je serrai les poings pour me retenir de la lui balancer au visage. Je ne voulais pas de son eau. Je ne voulais rien qui venait de lui.
Je fais confiance à Jeremy pour prendre soin de toi et trouver une solution, même si toi tu n'y arrives pas.
La voix d'Alec résonna dans mon esprit et me força à céder. Toutefois, je ne pus boire que deux gorgées avant de grimacer et de mettre une main sur ma bouche pour ne pas recracher.
- Un problème ?
- Le goût...c'est abominable.
Je surpris alors Jeremy à ricaner doucement.
- Alors l'eau a bien un goût finalement ! s'exclama-t-il fièrement.
Je haussai un sourcil, perplexe.
- Je n'ai pas oublié le débat que tu as eu une fois pendant l'entraînement avec tes camarades sur : "l'eau a-t-elle réellement un goût ?", expliqua-t-il, toujours amusé. C'était assez drôle à voir, Jason pensait que...
- Arrête, le coupai-je sèchement.
Il fronça les sourcils, surpris.
- Pardon ?
- Arrête ça tout de suite. On n'est pas deux potes qui voyagent ensemble et se remémorent le bon vieux temps. La seule raison pour laquelle je ne t'ai pas encore semé c'est que je ne suis pas en état de conduire moi-même, c'est tout.
Jeremy resta silencieux quelques instants. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il se passait dans son esprit, mais j'étais certaine qu'il ne pouvait pas être aussi épuisé ni énervé que moi.
- Tu as déjà oublié ce que ton ami Alexander a dit ?
- Et toi tu as l'intention de nous conduire à l'aéroport ou on va juste rester plantés là jusqu'à ce que les Soleils nous rattrapent ? rétorquai-je froidement.
Il me dévisagea gravement, puis d'un geste brusque, il tourna le rétroviseur intérieur dans ma direction.
- Regarde-toi, m'ordonna-t-il alors.
J'enfonçai mon regard dans le sien, déterminée à ne plus jamais recevoir d'ordres de sa part. Et dire que j'adorais plonger dans ses yeux sombres encore quelques semaines plus tôt... Même après tout ce temps, je n'arrivais toujours pas à comprendre comment il avait pu me trahir en prétendant être mon mentor et mon ami alors qu'il travaillait pour mon père. Je n'avais que faire des raisons qui l'avaient poussé à le faire. Qu'elles fussent honorables ou non, elles n'excusaient en rien ses actes. C'était une leçon qu'il m'avait lui-même apprise.
Encore maintenant, personne n'était réellement certain de pourquoi Hitler détestait réellement les Juifs. Mais ça n'avait pas la moindre importance. Il les détestait et les avait fait assassinés comme s'ils n'étaient pas des êtres humains. Voilà de quoi le monde se souviendrait.
Remis dans de bonnes proportions, mon problème était identique.
- Regarde-toi, insista Jeremy une dernière fois.
Je tins bon et ne rentrai pas dans son jeu. Finalement, il soupira avec fatigue.
- Tu ressembles à un cadavre. Tu ne passerais même pas les portes d'entrée de l'aéroport, alors encore moins monter dans un avion.
J'enfonçai mes ongles dans la paume de mes mains en serrant les poings malgré moi. Mais qu'avait-il bien pu passer par l'esprit d'Alec ? Jeremy et moi ne formions définitivement pas une bonne équipe et nous nous entre-tuerions probablement avant que les Soleils ne pussent nous retrouver. J'en vins alors à me reposer la même question qui n'avait cessé de me tourner dans la tête : pourquoi n'était-il pas venu avec moi ?
Techniquement, je connaissais déjà la réponse. Mais concrètement, je n'arrivais pas à la comprendre. Comme si mon cerveau refusait catégoriquement d'intégrer cette information, comme si c'était simplement impossible. Pourtant j'étais bien là, sans lui...mais avec Jeremy.
- Alors quelle est ton idée, génie ?
- On trouve en motel en périphérie de la ville et on y reste jusqu'à...
- Jusqu'à ce que je ne ressemble plus à un cadavre ?
Mon ancien mentor leva les yeux au ciel, sauf qu'il s'agissait bien de ses propres mots.
- Exactement, confirma-t-il finalement.
Je commençai par hocher la tête, puis changeai d'avis et la secouai.
- C'est complètement nul comme plan. On risquerait de se faire dénoncer, on a besoin de quelqu'un prêt à nous aider.
Jeremy fronça les sourcils d'un air réprobateur mais sembla tout de même considérer ce que je venais de dire.
- D'accord, sauf que je ne vois pas qui pourrait vouloir nous aider actuellement.
- Moi si ! déclarai-je en souriant enfin.
J'appuyai ensuite sur le bouton du haut-parleur et communiquai au GPS l'adresse à laquelle je souhaitais me rendre. Scandola, lui, semblait encore plus perplexe.
- Depuis quand est-ce que tu connais quelqu'un qui habite à Madison ? fit-il comme si je venais tout juste de sortir d'une grotte dans laquelle j'aurais vécu toute ma vie jusqu'à maintenant.
Je souris fièrement.
- J'imagine que c'est à ton tour de me faire confiance.
Quelques heures plus tard, Jeremy tourna en rond jusqu'à ce qu'il pût trouver une place dans le quartier pavillonnaire où habitait la personne qui, je l'espérais, accepterait de nous héberger. Les maisons étaient modestes et se ressemblaient toutes, mais le voisinage était charmant. La circulation était calme, l'herbe était verte et il y avait une école à seulement quelques minutes de marche. C'était l'endroit parfait pour élever des enfants.
Je défis ma ceinture et cherchai du regard la maison qui m'intéressais avant de me tourner vers Jeremy.
- Reste-là, je viendrais te chercher si tout se passe bien
Il ouvrit la bouche dans l'intention de protester, mais je claquai la portière avant que le moindre son n'en sortît. Je fus prise d'une sensation de vertige pendant quelques secondes après m'être levée si vite. Ne voulant rien laisser paraître, je m'éloignai rapidement de la voiture malgré ma vision floue et un sentiment nauséeux. Avant de frapper à la porte, j'inspirai profondément et tentai de redonner un peu de couleur à mes joues en les pinçant. Le but n'était pas de l'effrayer dès qu'il ouvrirait la porte.
Une fois que j'eus accepté le fait que dans tous les cas, je ferais peur à voir, je sonnai. Des pleurs d'enfants me parvinrent alors à travers la porte, ainsi qu'un bruit sourd. Quelques secondes plus tard, une voix masculine cria : « J'arrive ! » Je réajustai rapidement mon bandage, appréhendant sa réaction. La porte rouge finit par s'ouvrir et laissa apparaître un homme blond, aux yeux bruns et à la peau bronzée, portant dans chaque bras un petit ange, aux bodys roses et à la peau couleur café.
- Surprise ! m'exclamai-je faiblement avec un sourire timide.
- Savannah ! s'écria Jonathan dont les yeux étaient sur le point de sortir de leur orbite. Waouh quelle surprise ! Je...euh...
Il regarda autour de lui, quelque peu embarrassé, d'autant plus qu'il ne pouvait ni me serrer la main et m'étreindre brièvement en guise de salut. Anna et Alex, ou les minis Lucy, comme j'aimais les appeler, avaient toutes deux cessé de pleurer et affichaient une expression curieuse avec leur yeux grands ouverts et leur sourire sans dents.
- J'espère que je ne te dérange pas trop, je suis vraiment désolée de débarquer comme ça, mais...
- Il n'y a aucun problème, tu es toujours la bienvenue ! s'empressa de me rassurer Jonathan. Entre, je t'en prie.
Il me céda le passage et j'entrai prudemment dans la maison. Jeremy attendrait le temps qu'il faudrait. Je débouchai rapidement sur un salon lumineux aux meubles blancs et quelques tableaux colorés sur les murs. Mais surtout, il était difficile de ne pas marcher sur une peluche, une couverture ou un jouet pour enfant et de manquer les deux couffins qui trônaient en plein milieu de la pièce.
- Je suis désolé, ajouta Jonathan, c'est une vraie zone de guerre.
Je souris avec compassion.
- Je n'imagine pas ce que ça doit être de s'occuper de deux nourrissons en même temps, alors ce n'est pas moi qui risque de te juger !
Je l'observai déposer tendrement mes filleules dans leurs berceaux, puis faire un peu de place. Il m'invita ensuite à m'asseoir. Je portai instinctivement une main protectrice à mon avant-bras. Il me paraissait toujours aussi lourd, mais depuis que je m'étais remise à bouger, je pouvais sentir la plaie me tirailler, comme si ma peau se souvenait encore des lèvres d'Alec.
- Qu'est-ce qui t'amène dans le coin ? me demanda Jonathan. Tu as déjà passé tes examens ?
Je baissai les yeux, soudainement indécise. Était-ce réellement une bonne idée de l'impliquer dans cette affaire ? Il avait tant souffert de la perte de Lucy, je ne pourrais me regarder dans la glace si je devenais également responsable de la moindre douleur des jumelles. Pourtant, j'avais désespérément besoin de son aide. J'étais celle qu'il fallait protéger cette fois-ci.
- Jonathan...
Il revêtit une expression sérieuse et inquiète avant de se redresser.
- Je suis en danger. Les Soleils...ils m'ont découvert avec Alec au pensionnat et ils ont tenté de nous tuer. Mon mentor et une amie nous on aidé à nous enfuir. Le plan était de prendre un avion et de partir loin mais... (je remontai ma manche pour laisser apparaître un bandage tâché de sang) je ne peux pas, pas comme ça. J'ai conscience du risque que je te fais prendre en te demandant de m'aider, surtout avec les jumelles, mais je n'ai nulle part ailleurs où aller en attendant d'être en état de quitter le pays. Et si les Soleils me retrouvent, je ne sais pas...
Je n'eus pas le courage de finir ma phrase car en réalité, je savais ce qu'il se passerait. Je n'osais seulement pas encore l'envisager.
Jonathan me dévisageait, stupéfait et déconcerté. Il finit par se lever et commença à faire les cents pas.
- Alors tu es recherchée par la police pour trahison ? fit-il comme pour avoir une confirmation qu'il avait bien compris la situation.
- Par les Soleils, corrigeai-je doucement.
- C'est pire, c'est ça ?
J'acquiesçai avec tristesse. Quelques secondes plus tard, l'odeur de mon propre sang commença à picoter mes narines et je m'empressai de recouvrir mon bandage pour ne pas tenter le diable. Je m'efforçai ensuite de penser à Alec, à ce qu'il m'aurait dit pour que je ne cédasse pas. Le gazouillis des bébés me ramena à la réalité.
- Que se passera-t-il si les Soleils te découvrent chez moi ? me demanda Jonathan en me regardant droit dans les yeux.
Je ne pus lui donner qu'une réponse affreusement franche.
- Eh bien, je ne connais pas grand-chose en droit mais j'imagine que ça ferait de toi un complice, donc tu irais en prison et par conséquent tu perdrais la garde d'Anna et Alex.
Après ça, je comprenais parfaitement qu'il refusât. Je m'y étais préparée depuis le début, mais je gardais tout de même l'espoir qu'il nous hébergeât, ne serait-ce qu'une nuit.
- D'accord, déclara-t-il finalement en s'efforçant d'être confiant, tu peux te cacher ici le temps qu'il faut.
Je redressai la tête, abasourdie.
- Vraiment ?
Moi-même j'avais du mal à y croire et presque envie de changer d'avis. En effet, si les Soleils me découvraient ici, leur vie serait ruinée à jamais.
- C'est ce que Lucy aurait fait. Sans même hésiter.
Je me levai brusquement et pris Jonathan dans mes bras.
- Merci. Merci infiniment.
- Tu as protégé Lucy et les filles alors que rien ne t'y forçait. C'est à notre tour de te protéger, m'assura-t-il en souriant.
Je priai pour qu'il n'eût pas à regretter son choix.
- Je vais aller chercher Jeremy, il est resté dans la voiture.
Jonathan hocha la tête avant de me mettre en garde :
- Soit discrète ! Les gens parlent beaucoup ici.
Je le crus sur parole et enfilai ma capuche avant de sortir de la maison. J'eus à peine atteint la clôture que Jeremy sortit de la voiture. Je le devinai impatient et quelque peu stressé, malgré ses efforts pour le cacher. Je ne le trouvais plus aussi difficile à lire qu'auparavant. Il n'était plus mystérieux ou impassible. Les émotions ne glissaient plus sur sa peau mais y laissaient des tâches. Si cela rendait les choses plus facile, cela le rendait aussi plus humain et ce n'était pas ce que je voulais.
- Chez qui sommes-nous ? me demanda-t-il dès que je fus arrivée à sa hauteur.
J'inspirai profondément, me préparant mentalement à rester calme lorsqu'il me dirait que c'était une très mauvaise idée et que c'était exactement pour ça que j'avais besoin de lui pour survivre.
- Jonathan Allen.
- Le compagnon de Lucy, la fille enceinte que tu avais laissée avec les Lunes en t'enfuyant ?
Je fronçai les sourcils et serrai la mâchoire, détestant entendre ces mots. Je réalisai que j'ignorais si Alec avait expliqué à mon ancien mentor ce qu'il s'était réellement passé, mais de toute évidence, il ne connaissait pas cette partie.
- Je vois, soupira-t-il après avoir longuement analyser mon expression, ça aussi c'était un mensonge.
- Disons en partie, avouai-je. Je...
Mon cœur fit un énorme bon dans ma poitrine et je me retrouvai le souffle court. Mes mains se mirent à trembler légèrement et j'eus l'impression de sentir un trou se creuser dans mon ventre.
- Qu'y a-t-il ? m'interrogea Jeremy en se rapprochant de moi. Savannah ?
- Le sang, soufflai-je, je peux le sentir d'ici.
Il me dévisagea avec inquiétude.
- Qu'est-ce que...
- Le sang.
Je cessai alors d'écouter ma raison et m'en remis entièrement à mes instincts. Je courus là où ils me dirent d'aller et les battements de mon cœur martelant mes tympans couvrirent le son de la voix de Jeremy essayant de comprendre. Mon cerveau ne pensait plus qu'à cela. Le sang. Je pouvais déjà sentir mon palais pétiller sans même encore le voir ou le goûter. L'odeur me paraissait omniprésente et j'étais incapable de l'ignorer.
Après quelques virages, mon corps entier était tendu et prêt à bondir sur la moindre goutte de sang capable d'apaiser la soif qui me dévorait. Mais contre toute attente, je tombai sur un petit garçon, par terre, tenant un genou ensanglanté entre ses mains. À côté de lui se trouvait un vélo renversé sur le côté et dont les roues tournaient dans le vide.
En temps normal, je n'aurais pas eu besoin de réfléchir et aurait aidé cet adorable petit garçon dont les joues étaient recouvertes de larmes. Seulement là, je n'avais qu'une idée en tête : ouvrir ses veines et mordre sa chair. J'eus à peine fait un pas que le bras de Jeremy me barra le chemin.
- Retourne dans la voiture, m'ordonna-t-il avant d'aller s'agenouiller en face du petit garçon qui portait sur nous un regard plein de crainte. Comment t'appelles-tu ?
- Je...je...
Il semblait terrifié et je me doutai que mon regard fasciné pour son sang n'avait pas de quoi le rassurer.
- Savannah ! insista Jeremy pour que je partisse.
Je détournai le regard et reculai d'un pas avant de faire demi-tour. Mon corps devint de plus en plus douloureux à mesure que je m'éloignais du sang rouge et frais.
- Alors, comment t'appelles-tu ?
- Théo.
- Tu veux bien que je jettes un coup d'œil à ta blessure, Théo ? s'enquit Jeremy avec une voix douce.
Je devinai le petit garçon hocher la tête. Maintenant qu'il ne portait plus son attention sur moi, je me retournai vers eux et réfléchis désespérément à un moyen de récupérer un peu de son sang. Même si je prenais Jeremy par surprise, il ne lui faudrait qu'une seconde pour m'empêcher de toucher la blessure de Théo.
- Il te faut des points de suture, déclara mon ancien mentor avec assurance. Où habites-tu ?
Il pointa du doigt la maison qui se trouvait derrière moi et par la même occasion, réalisa que j'étais encore là. Jeremy me découvrit à son tour et se plaça immédiatement devant lui.
- Savannah, regarde-moi. Savannah !
Je levai les yeux vers lui et rencontrai un regard dur et froid.
- Souviens-toi de ce qu'Alexander a dit. Tu es plus forte que ça, alors maintenant retourne dans la voiture.
Mes pieds ne bougèrent pas d'un millimètre et je tentai d'ignorer les tremblements de mon corps faible. Ce fut alors que Jonathan apparut à mes côtés, un baby-phone dans la main.
- Savannah, que se passe-t-il ?
Il nous dévisagea Jeremy et moi à tour de rôle, étonné et inquiet, avant d'apercevoir le petit Théo par terre. Il alla tout de suite s'agenouiller à ses côtés et sortit son téléphone de sa poche.
- J'appelle ses parents et les secours, vous deux rentrez dans la maison !
Jeremy n'attendit pas une seconde de plus pour empoigner mon bras et me tirer loin de cette scène appétissante. Je résistai sur une vingtaine de mètres.
- Savannah, allez ! Pense à autre chose !
Je l'ignorai et tentai à nouveau de me retourner, obnubilée par ma soif.
- Je sais que c'est dur, mais il faut résister, continua Jeremy quand bien même ses paroles ne m'affectaient pas. Plus vite les toxines quitteront ton organisme, plus vite tu iras mieux.
La douleur ne cessa de s'accroître à mesure que nous nous éloignons du petit garçon et j'eus bientôt à nouveau des sensations de vertiges. Je ressentis alors pleinement à quel point mon corps était affamé, blessé et épuisé et mes jambes ne tardèrent pas à céder sous mon poids. Jeremy soutint ma tête avant qu'elle ne s'écrasât contre le béton, puis me prit complètement dans ses bras, où je perdis connaissance.
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Hey ! Savannah est de retour ! 😉 Vous venez de lire le premier chapitre de la première grande partie de Fille du Ciel, le troisième et dernier tome de Fille du Soleil. Il sera composé de deux grandes parties distinctes, mais je n'en dis pas plus...
Vous avez peut-être était étonné par moment en lisant ce chapitre et le résumé, en effet je vous rappelle que j'ai réécris les deux premiers tomes au cours de l'été et que même si l'histoire principale reste identique, certains personnages, noms, lieux et détails (quelques chapitres entiers également) ont été modifiés. J'espère que vous arriverez à vous resituer rapidement, mais en cas de malentendus, n'hésitez pas à m'en parler dans les commentaires. 😊
Dernière info, cette année j'essaierai de publier tous les samedis. Je passerai peut-être à deux fois par semaine si j'estime que j'ai suffisamment d'avance dans l'écriture, mais pour le moment, je vous retrouve samedi prochain pour la suite.
En attendant, n'hésitez pas à me faire part de vos critiques, impressions ou hypothèses pour les chapitres à venir, ça fait toujours très plaisir !
À bientôt ! 😘
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