iii i
Son sourire rongé de larmes éblouissait chacun de ses susurrements. Le corps transpirant, moite, l’eau souillée sinuant entre les courbes de ses reins, glissant et dévalant les monts de sa peau. Le goût âcre et sucré au bord de ses lèvres camouflant ses multiples entailles. Elle le lâcha brusquement.
— C'est bientôt fini.
Les yeux noirs transperçèrent les yeux bleus, pénétrant de force dans cette étendue marine, la sondant jusque dans les abymes. Sans pitié.
— Je sais.
— Je dois toujours prévenir.
— Je sais.
Il était habitué à ses brusques changements d'attitude maintenant. Elle ne parlait plus du proxénète, il ne bousculait rien. Souvent froide, les seules douces paroles qu’elle lui adressait étaient celles qu’il lui demandait. Il la payait, elle était obligée. Tendre, mais seulement le temps qui leur était alloué, 2 heures. 2 petites heures, qui lui paraissaient aussi fragiles et inestimables, que cueillant les flocons de neige des nuages. Il ne vivait que dans l’attente de ces deux heures, elle n’existait que par la tourmente des deux heures. Il lui arrivait parfois, quand il tapait sur son sac de frappe, de se demander ce qu'ils auraient pu devenir à deux. Si elle n'avait pas été elle, s'il n'avait pas voulu être lui. Son cœur se contractait avec force, face à ces pensées nauséabondes de déception. Il perdait son temps, il le savait, mais c'était une douleur irrésistible, tentante. Il avait toujours été faible.
— Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ?
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