Chapitre 2 : Rendez-vous
Jason
J'étais tout sauf rassuré à la simple pensée de ce rendez-vous. Notre "hôte" m'avais attrapé, s'était servie de moi comme un otage, et tout cela sans que je puisse faire le moindre geste pour me défendre. En plus elle se mouvait à une vitesse telle qu'on ne pouvait la voir.
L'adresse qu'elle nous avait donnée était celle d'un bar assez sobre et accueillant.
Le temps de le trouver, une demi-heure s'était déjà écoulée. Nous nous installions ensemble à une table puis, Franck et moi partîmes commander au comptoir car le barman ne semblait pas disposé à se déplacer lui-même.
Après que chacun eut reçu sa boisson, notre tablée devint silencieuse. L'heure de notre rendez-vous avec une possible ennemie approchait à grand pas et personne ne semblait serein. Piper devait être la plus anxieuse.
Après tout, son petit-ami, qui était quand même le fils de Jupiter, avait été pris en otage par une parfaite inconnue qui avait menacé de le vider de son sang.
Tous s'inquietaient pour eux-mêmes, mais surtout les autres. On était comme ça, tous les sept. On préférait se sacrifier et voir vivre nos compagnons plutôt que de survivre sans eux
L'homme moustachu qui tenait le bar sortit de derrière le comptoir et s'approcha de notre table où il déposa une petite note.
Étrange, nous avions pourtant déjà payé nos consommations...
Percy prit la feuille et la déplia. Après avoir parcouru le message du regard, il palit.
- Je crois que notre hôte est en avance, déclara-t-il d'une voix blanche.
Annabeth, presque hystérique, lui arracha la feuille des mains pour pouvoir vérifier cela de ses propres yeux. Et effectivement, il n'avait pas menti.
Levant la tête vers le comptoir où le gérant essuiait des verres, je pu voir la protégée d'Arès nous fixer d'un air sadique. Et en voyant que je l'avais remarqué, elle leva son verre à mon attention, comme pour porter un toast, et le but d'une traite.
Porter un toast avec un shot de vodka, pourquoi pas.
Elle descendit de son tabouret et s'approcha.
- Je crois que nous avons des affaires à régler.
Elle prit la chaise vide d'une autre table et s'installa face à nous.
- Bien j'écoute vos arguments. Pourquoi devrais-je aller à votre Colonie ?
Nous nous entreregardâmes. Je pense que personne ne s'attendait à ce qu'elle nous laisse exposer nos arguments ou même simplement nous écouter.
- Première raison pour que tu ailles à notre colonie, c'est Arès qui nous envoie pour t'y amener. Tu ne peux donc pas t'y opposer sans risquer sa colère et sa punition, finit par dire Piper en gardant un calme olympien.
- Je me fiche de sa.colère ou de sa punition. Il ne peut rien contre moi et il le sait. C'est pour ça qu'il vous a demandé de me ramener là-bas. Sinon il se serait contenter de demander à Chiron d'envoyer un protecteur me chercher.
Léo eut un sursaut et demanda immédiatement.
- Comment sais-tu que Chiron dirige notre colonie et que des protecteurs se chargent de ramener les demi-dieux là-bas ?
Elle esquissa un sourire en coin qui me déplut grandement, mais je ne dis rien.
- Enfin, passons, fit Hazel. Comme ce qu'il s'est passé plus tôt, des monstres risquent de t'attaquer de plus en plus fréquemment, car tu possèdes une odeur de demi-déesse extrêmement forte. Je ne m'en rends compte que maintenant, mais c'est toi que je sentais depuis le début, et non pas quatre personne.
- Les rares monstres pouvant parler m'ayant attaqué m'ont toujours complimentée pour mon eau-de-toilette, dit la brune le plus sérieusement du monde.
Percy perdit patience et se leva en frappant la table du plat de ses mains.
- De toute façon, nous ne te laissons pas le choix, empaquète tes affaires et nous partons.
L'expression de la demi-déesse se ferma et elle claqua sa langue contre son palais d'agacement.
- De toute façon, je ne vous laisse pas le choix, empaquetez vos affaires et partez avant que je ne mette en chasse.
Nous nous mimes à les dévisager. Elle venait vraiment de reprendre les exacts mots du fils de Poséidon pour tous nous menacer ?
Face a notre silence, un homme du comptoir habillé en militaire avec une veste de motard en cuir s'approcha. Il s' arrêta derrière la tueuse à gage.
- Tu ne chasseras personne Emélia, très chère.
Elle regarda par-dessus son épaule et lâcha :
- Ah ce n'est que toi. Salut.
L'homme s'installa sur une chaise vide et posa ses pieds sur la table, faisant tomber quelques uns de nos verres.
- Ils ont raison, tu n'as pas le choix. Tu dois les suivre Emélia, déclara-t-il.
- Rien à foutre, je suis très bien ici, répondit-elle en regardant ailleurs d'un air ennuyé.
Ne voyant pas vraiment qui était cet homme pour elle, je ne comprenais pas l'expression apeuré de Percy et Annabeth. Apparemment, eux aussi le connaissait. Vu qu'Emélia semblait le connaitre aussi, ça ne pouvait être qu'une seule personne.
- Seigneur Arès, le saluai-je, vite suivit de ceux ne l'ayant pas reconnu.
Il balaya nos bonjours d'une geste de la main, comme s'il chassait une mouche.
- Ouais ouais, ravi de vous revoir aussi les mioches... Je veux que vous partiez demain matin pour la colonie, un troupeau de monstre arrivera bientôt, se serait dommage que vous vous faisiez bouffer si jeune, même si, honnêtement, je m'en fout de vous sept.
J'en vis plus d'un dans notre groupe retenir sa colère et son indignation.
Emélia, quant à elle, rit jaune.
- Et toi, miss, tu pars avec eux. Vous partez tous ensemble, vous ne serez pas de trop pour vous défendre les uns les autres.
- Je. Ne. Partirai. Pas, martela Emélia en assénant son point sur la table à la fin de sa phrase. J'te prends où tu veux, quand tu veux, j'te mets ta raclée. Oncle, Père, Cousin, je m'en tape, t'as pas à décider pour moi.
J'entendis distinctement le Dieu de la Guerre grincer des dents face à cette réponse acide. Puis, Léo murmura à Piper : « Elle est suicidaire ou ça s'passe comment ?»
Esquissant un sourire face à cette remarque, je décidait d'enchaîner.
- Et ta mère, Emélia, ne voudrait-elle pas savoir sa fille en sécurité ?
Elle me regarda avec de grand yeux avant de sourire.
- C'est grâce à ma mère que j'ai pu développer toutes mes techniques de combat, alors elle sait de quoi je suis capable.
- Ta mère veut que tu rejoignes la colonie également. Ta mère, ton père et tes maitres le veulent, fit Arès avant de boire cul sec son verre de Whisky.
Brusquement, la brune tourna la tête vers lui. Si elle avait été une déesse à part entière, toutes les molécules du corps du Dieu de la Guerre se seraient enflammées.
Il reposa son verre vide, enleva ses pieds de la table et se dirigea vers la sortie.
- Si demain matin, sept heure, tu n'es pas encore partie, je t'y emmènes moi-même à la colonie, et par la peau du cul.
Il sortit et le silence planta. C'est à ce moment que la totalité des clients du bar reprirent leur activité normales.
Le Dieu les avait tous figés dans le temps afin que nous puissions discuter tranquillement.
Percy soupira de soulagement et se tourna vers notre camarade de voyage.
- Rendez-vous ici demain, mais à quelle heure ?
Emélia soupira, vaincu.
- Partons maintenant, je crois savoir que vous êtes venus avec un dragon mécanique géant, il serait dommage qu'il se fasse repérer.
Alors que Léo ouvrait et fermait la bouche comme un poisson rouge, consternée qu'elle sache Festus présent, Franck esquissa un sourire.
- En route alors.
D'un même mouvement, nous nous levâmes et sortîmes. Léo siffla Festus et nous embarquâmes pour deux heures de vol.
~~~
Voilà ce deuxième chapitre
Personnellement, je l'adore, c'est mon préféré, du moins de ceux que j'ai écri. Ce que j'aime beaucoup dedans, c'est les répliques d'Emélia, j'en suis très fière ;)
Je ne sais pas quand arrivera le chapitre 3, à vrai dire, je n'ai même pas commencé le 4.
Je vous dis à bientôt
Kiss kiss
Clelie
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