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Chapitre 9 ❄ Parmi la fumée des cigarettes

❄❄❄❄ Erra ❄❄❄❄

Leyn termina son long discours sur les oiseaux. Il m'avait expliqué longuement ce qui l'émerveillait chez eux, il m'avait dit que les observer était sa passion depuis petit. C'était probablement à ce moment là que je m'étais rendu compte de son intérêt pour la nature et les êtres vivants qu'elle abritait. Il avait également relaté ce que le réchauffement climatique signifiait pour les oiseaux. Puis, nous étions arrivés devant un immense bâtiment, dont l'entrée était dissimulée par des centaines d'adolescents et de la fumée de cigarettes.

Je descendis du bus lentement, émerveillée par ce vacarme incessant produit par la foule d'élèves. Derrière moi quelques personnes me crièrent de me dépêcher d'avancer, et je sautai la dernière marche du bus pour atterrir sur un trottoir décoré de crachats et de débris de cigarettes.

Leyn me regardait, l'air amusé. D'un signe de tête, il m'indiqua de le suivre, et j'essayai tant bien que mal de ne pas le perdre de vue, au risque de me noyer dans cet océan de fumée qui me faisait sans cesse toussoter. Leyn arriva enfin devant la grille. Celle ci était en partie blanche, mais par endroit on voyait apparaître la rouille, cause d'une trop importante utilisation. Derrière le portail d'acier, deux personnes étaient adossées à un grillage et discutaient, las de leurs longues journées de travail à venir. Cela ne faisait que trente secondes à peine que je venais de sortir du bus, et déjà mon cerveau était en surchauffe à cause de ma faculté émotionnelle. D'une petite déception amoureuse à une épreuve de baccalauréat manquée, les discussions et les problèmes s'entremêlaient dans mon esprit.

Enfin je passai la grille et m'éloignai un peu de tous ces malheurs de la vie quotidienne. Là, il y avait un peu moins de monde. Leyn longea un bâtiment arrondi et déboula dans une longue clairière de béton, ou quelques arbres ressortaient par endroit. Mais il ne s'arrêta pas, ignorant, contrairement à moi qui ne pouvais les éviter, les pleurs, les moqueries et les angoisses des personnes autour.

Finalement, il contourna une dernière fois un bâtiment et se retrouva dans un petit endroit plein de verdure. À gauche se trouvait une porte de plexiglas qui ne s'ouvrait apparemment que de l'intérieur. Leyn avait l'air de savoir ce qu'il faisait, et il frappa contre le plexiglas. De l'intérieur nous entendîmes une voix apparemment vexée qui marmonna sans nous regarder :

- Fais le tour.

Leyn parut mal-à-l'aise et se décida à obéir, faute d'autre solution. Finalement il rentra dans une petite salle, sans trop de monde. Il devait y avoir une dizaine de personnes environ, les autres se trouvaient sûrement encore à l'extérieur. Leyn se dirigea vers un canapé d'un bleu usé, où étaient assis trois personnes. Je reconnus celle qui nous avait parlé. C'était un garçon de l'âge de Leyn, qui fixait avec attention un petit objet rectangulaire semblable à celui que j'avais trouvé sur mon bureau, et dont je ne connaissais pas encore l'utilité. À ses côtés se trouvait une jeune fille, aux cheveux blonds et aux yeux verts. Quand Leyn s'assit à leurs côté, celle-ci tourna la tête pour l'éviter. Vraisemblablement ces trois là étaient fâchés.


❄❄❄❄ Leyn ❄❄❄❄

J'avais honte à l'égard d'Erra. Ils étaient bel et bien fâchés. Un soupçon de fierté que je gardais en moi m'empêcha de m'excuser auprès d'eux. À la place je présentai Erra. J'espérais qu'il daigneraient faire comme si de rien n'était, car ce n'était pas sa faute à elle. Pour mon plus grand soulagement, Tommy lâcha son jeu vidéo et Lie esquissa un sourire. Elle se présenta à Erra, puis Tommy fit de même. Sans grand étonnement, il continuèrent à m'ignorer. Prévisible, tellement prévisible. Il fallait que je me l'avoue, j'essayais de me donner du courage, de la contenance, mais j'avais peur de me confronter à eux. Heureusement Erra était là pour dévier le sujet, mais je ne fuirais pas longtemps, je le savais. En attendant j'étais content de voir qu'ils avaient eus la décence de mettre nos disputes de côté et de laisser Erra en dehors de ça.

- D'où viens-tu ? demanda gentiment Lie.

- D'un autre pays.

Mon amie lui sourit chaleureusement, et, en détaillant ses vêtements d'été, elle la questionna en riant.

- Tu n'as pas froid, habillée comme ça ? Tu dois venir d'un pays à la température glaciale pour supporter ce froid dans des vêtements pareils ! Tu viens de quel pays exactement ?

Erra parut paniquer un moment. Tout en répétant la question que venait de lui poser Lie, elle sortit un bout de papier de sa poche et répéta un dernière fois la question qu'elle venait d'entendre. Puis, elle énonça sa réponse, mais on aurait dit qu'elle la lisait. Je dus mal voir, car Lie et Tommy ne parurent pas étonnés.

- Je viens d'Alaska. D'Anchorage, précisément.

- Pourquoi as-tu hésité ? demanda Tommy.

Ah, quand même, je n'étais pas fou. Je ne voyais vraiment ce qu'elle pouvait dire pour se justifier de ne pas connaître son pays d'origine. Mais elle trouva une explication plutôt crédible, et moi-même je me laissai berner.

- En fait, mes parents et moi voyageons beaucoup, je suis née ici mais ai vécu une grande partie de ma vie en Alaska.

Ils parurent convaincus par l'explication. Le pays d'où elle venait justifiait les habits qu'elle portait : pour elle, il devait faire chaud ici comparé au froid de l'Alaska.

Tandis qu'ils parlaient tous trois, tout en m'ignorant (je m'y ferais un jour mais pas question d'aller leur parler), la sonnerie retentit. Tommy et Lie prirent l'initiative d'emmener Erra à l'accueil pour que des surveillants se chargent de l'emmener en classe. Puis, ils me prirent à part. L'inévitable.

- Alors, peux-tu nous dire ce que tu faisait de plus important que de nous écouter ?

- Les gars, je suis vraiment désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris...

Pour mon plus grand étonnement, ils sourirent, l'air moqueur.

- Nous on sait ! Tu étais avec la nouvelle, n'est-ce pas ? Tu n'as pas supporté de rester seul maintenant que tes deux meilleurs amis étaient ensemble, c'est ça ? pouffa Lie.

- N'importe quoi !

J'étais content que tout soit redevenu comme avant.


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