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Chapitre 21 ❄ Alexandre


Alexandre

Il faisait froid, un froid insupportable. Un froid qui me rendait si vulnérable.

Cela faisait bientôt 40 ans que j'étais sur terre, sur cette planète qui me retenait en otage. 40 ans, et je voyais encore des adultes de même pas trente ans me prendre pour un petit morveux. Car il y avait maintenant dix sept ans de cela, ma mission avait commencé. Je n'étais qu'un gamin de vingt trois ans, quand on m'avait envoyé sur cette planète à l'air irrespirable. C'était un mois de septembre, naturellement. On m'avait donné un an, pas un jour de plus pour réaliser ma mission, jusqu'à la fin de l'été de l'année suivante. C'était beaucoup, trop pour moi. Pourquoi donc m'attarder sur cette planète ? Être immortel était tout ce que je désirais de plus cher.

Ma cible avait été une jeune femme, de vingt-et-un an. Je m'étais donné l'objectif de la tuer en moins de deux mois. C'était facile, relativement facile à première vue. Mais nous avions passé ensemble des moments qui resteraient à tout jamais gravés dans ma tête. Et puis, le mois de décembre était arrivé. Je ne supportais pas le froid. Un soir alors, pensant à mon immortalité à venir, me disant que tuer la femme que j'aimais ne serait bientôt plus qu'un mauvais souvenir, vite chassé par le plaisir d'être immortel, de veiller sur mon élément, d'attiser la flamme du monde que j'avais éteinte dans mon cœur, je l'ai fait. Je l'ai tuée. En essayant de ne pas la faire souffrir. Non pas parce que je compatissait pour elle; je ne pouvais pas avoir de l'empathie; mais parce que je l'aimais, tout simplement.

Et, sans avoir eu le temps de voir ses yeux se fermer, j'étais parti. Un an plus tard, on m'avait appris qu'un gardien avait échoué. Cela ne posait normalement aucun problème, mais cette fois-ci c'était différent. En temps normal, quand un gardien échouait, il recevait l'aide de son gardien suprême et un peu plus de temps. Les gardiens en mission n'en étaient jamais informés, pour qu'ils se donnent les moyens de réussir par eux mêmes. Il était primordial que tous réussissent, car sinon cela pouvait impacter l'environnement plus que tous ne le croyaient. Aucun gardien n'était jamais devenu mortel. Les menaces qui stipulaient qu'en cas d'échec les pouvoirs de l'individu disparaîtraient étaient fausses. Seulement personne ne l'avait encore prouvé.

Mais ce gardien - plutôt cette gardienne - avait refusé de devenir immortelle. Car elle portait un fils qu'elle aurait dû abandonner en réussissant sa mission. Et son gardien suprême n'avait rien fait pour la contraindre à assumer tout de même ses responsabilités. Personne ne savait si elle avait gardé ou non ses pouvoirs. Je ne le pensais pas, mais je le craignais.

Pour la première fois, tous les gardiens de cette génération avaient été privés de leurs rêves d'immortalité. Tout ce que nous avions eu pour nous consoler, c'était vingt-trois ans d'immortalité et de maîtrise de nos pouvoirs. Quant au gardien suprême, on lui avait également retiré son immortalité pour faute grave, et il était mort de vieillesse trois ans plus tard. Moi, j'avais sombré dans la dépression: j'avais tué la femme que j'aimais pour aucune raison.

Mais l'histoire ne s'arrêtait pas là. Nous, gardiens du feu, n'avions pas coutume d'accepter notre sort sans rien faire, quand une personne en était responsable.

Et aujourd'hui, je revenais pour ma vengeance. Pour me venger de cette personne qui avait anéanti ma vie, m'avait emprisonné dans ce corps d'adolescent et sur cette planète. Et m'avait laissé tuer la femme qui faisait battre mon cœur alors que je n'avais aucune raison de le faire. Pour tout cela, elle devait payer.

Mais si je la tuais elle, elle ne saurait jamais ce qu'on lui reprochait, elle ne saurait même pas qu'elle était morte. Il fallait qu'elle souffre pour le crime qu'elle avait commis à cause de son fils. Son fils qu'elle aimait tant. Son fils qui allait mourir, qui allait payer pour ce que sa mère avait fait.

J'avais fait quelques recherches, et d'après moi, son fils se nommait Tommy Delan, et il étudiait dans un lycée, en classe de première.

Je le vis sortir du lycée, un paquet de cigarettes à la main. Il était brun, yeux verts, assez grand, cheveux en pagaille, un peu bouclés. Il fit tourner sa clope entre ses doigts et disparut au coin du lycée. Je regardai autour de moi, vérifiant que personne ne faisait attention à ce que je faisais, et je le suivis discrètement. Il tenait sa cigarette entre le bout de ses lèvres, et il l'alluma avec son briquet. Ce gamin jouait avec le feu, pour mon plus grand avantage. Il fallait seulement que j'attende qu'il repose son briquet dans sa poche...

Mais mes plans furent contrariés par la venue d'une jeune fille, au longs cheveux blonds, qui vint lui parler. Elle me faisait penser à la femme de ma vie, celle que j'avais tuée comme un idiot.

Les deux adolescents s'embrassèrent brièvement, la jeune fille lui souffla quelques mots à l'oreille, puis elle s'en alla, ses cheveux blonds ondulant dans le vent. Un sourire satisfait naquit sur le visage du dénommé Tommy. Un sourire qui ressemblait au mien quand elle me murmurait au creux de l'oreille qu'elle m'aimait, avant qu'elle ne meurre. Non. Avant que je ne la tue. Avant qu'elle ne parte avec mon espoir, mes rêves, mon bonheur... Avec mon cœur.

Je n'avais jamais aperçu la gardienne responsable de ma chute. Je ne savais pas non plus quel était son élément. Etait-ce l'élément de la terre, celui que je jalousais, car il donnait à son gardien le pouvoir d'aider une personne pour laquelle celui-ci ressentait de la compassion. Ce pouvoir qui aurait pu sauver la femme qui m'obnubilait. Non, au lieu de cela, j'étais coincé dans ce corps de jeune adulte, sans pouvoir être triste, avoir de l'empathie, ou même rêver.

Rêver. Cette faculté émotionnelle des gardiens de l'air. Peut-être était elle du clan de l'air. Mais si cela avait été le cas, elle aurait compris, compris qu'elle anéantissait tous les rêves invisibles des autres gardiens.

La dernière solution, c'était... Les gardiens de l'eau. Mes ennemis. Il y avait de fortes chances que ce soit vrai. Ces gardiens avaient ni plus ni moins qu'un cœur de glace. Un cœur ne permettant de substituer les émotions inexistantes du gardien que par de la la tristesse, de la déprime, les rendant froids et sans états d'âmes.

Tommy déposa enfin son briquet dans la poche arrière de son jean. Je souris enfin. Je recensai alors toute le colère de mon âme, pour créer un feu incontrôlable. Et alors que je me concentrais pour mener à bien mon objectif, une main se posa sur mon épaule, créant des frissons artificiels dans tous mon corps. Et une voix plus autoritaire que je ne l'aurais pensé me souffla à l'oreille:

- Arrête, Alexandre.

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