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Chapitre 20 ❄ À distance

❄❄❄❄ Erra ❄❄❄❄

- Dis-moi, Erra, il te plait ?

La voix de Lie me sortit de mes pensées, et je levai la tête vers elle, encore un peu endormie. Ce matin j'avais fait des recherches sur mon internet personnel (ma lettre) pour savoir quels avaient été les gardiens de la génération précédente, dix-sept ans auparavant. Ce qui m'intéressait était de savoir à qui je pouvais avoir affaire. Je n'avais pas trouvé leurs noms ni leurs visages, mais une information qui me faisait cogiter depuis quelques heures. En effet, à l'exception du gardien victime (ou à l'origine) de l'accident, les autres avaient acquis une immortalité temporaire qui les faisait garder leur apparence physique et les empêchait de vieillir pendant 23 ans (âge auquel ils avaient eu leur mission). Cela les obligeait donc à rester inconnus de la société pendant cette période, mais en contrepartie ils pouvaient également garder leurs pouvoirs à condition de faire attention de ne pas être remarqués. Et puis, à la fin de ces 23 ans, ils allaient vieillir normalement. Tout cela était aussi complexe qu'inquiétant, car si un gardien voulait se venger, il n'en aurait aucun mal grâce à ses pouvoirs.

- Hein ? De quoi ? me réveillai-je enfin.

- Est-ce qu'il te plaît ? répéta-t-elle.

Je ne savais absolument pas ce dont elle me parlait. Elle avait dû me le dire un peu avant, mais absorbée dans mes pensées je ne l'avais pas entendu.

En la voyant tenir son sac dans ses bras, j'improvisai.

- Ton sac ? Oui, il me plait, il est très beau.

Lie laissa tomber sa tête en arrière tout en riant. J'avais apparemment répondu à côté de la plaque.

- Tu te fous de moi, Erra ! s'esclaffa-t-elle. Tu sais très bien de quoi je parle.

Non, désolée, je ne vois absolument pas.

Sans attendre de réponse, Lie continua toujours en riant.

- Tu ne me parles que de Leyn depuis plusieurs jours, il te plaît ?

Mince, mince, mince ! Je réponds quoi à ça, moi ? Plutôt la vérité : "Comme tout bon meurtrier, je me renseigne sur ma cible". Ou alors un mensonge gros comme une maison : "Oh mais bien sûr ! Je suis folle amoureuse de lui !".

- Euh, non.

Bon, en terme d'explication, j'aurais pu trouver mieux. Mais ce que j'avais appris du lycée, c'était que n'importe quel mot pouvait être interprété de n'importe quelle façon.

En effet, mon "non" engagea Lie dans un monologue interminable, et je pus sans crainte me replonger dans mes pensées.

❄ ❄ ❄

Je montai les escaliers quatre à quatre, pensant à autre chose. Mon cerveau était en surchauffe. J'avais calibré ma faculté émotionnelle sur son niveau maximum afin de pouvoir sécuriser le périmètre. Si un gardien approchait, je le saurais ainsi. Et si ses intentions étaient suspectes, je pourrais me protéger et protéger les personnes autour de moi.

Ainsi sur mes gardes, je percutai l'épaule droite de Tommy. Celui-ci grogna, et partit sans m'adresser le parole, son portable à la main. Je ris intérieurement. J'étais presque sûre qu'absorbé par son téléphone, il n'avait même pas vu qui l'avait percuté. Cela aurait pu être le président, qu'il lui aurait grogné de la même façon. Si Tommy avait été ma cible, sa faiblesse aurait été facile à trouver. Mais pour Leyn, c'était moins évident. À croire que je ne le connaissais pas si bien que je ne le pensais...


❄❄❄❄ Leyn ❄❄❄❄

Madame Cristac demanda à Lie de garder sa place de la dernière fois, qui serait désormais permanente.

- Étant donné vos catastrophiques résultats, Monsieur Smirt, je ne pense pas que vous ayez votre mot à dire. Erra s'installe à côté de vous, et si vos résultats ne s'améliorent pas rapidement, je vous installerai seul au fond de la classe.

Je récupérai sans dire un mot ma copie tachée d'annotations, de points interrogations, et de ratures énervées du stylo de notre professeure. Je redoutais sincèrement ma note. Comme tous les contrôles trimestriels, le barème était sur cinquante points. Je lus dans un premier temps le commentaire. Alors que je m'attendais à un "nul, comme d'habitude" décourageant, je vis seulement un trait en diagonale qui condamnait l'espace d'appréciation. Un poids s'échappa malgré moi de ma poitrine. Toutes les personnes récoltant ce genre d'appréciation faisaient semblant de s'en contrefoutre, mais en vérité cela les touchait, les décourageait, et alors que les professeurs pensaient réveiller ces élèves, ils les condamnaient à baisser les bras et à abandonner.

Je retirai mon pouce de ma note, prêt à encaisser le choc.

10.

10/50, autrement dit 4/20. Mme Cristac avait raison, c'était catastrophique. Bien sûr que d'autres avaient des zéros, mais moi c'était différent. J'étais excellent dans la plupart des matières, mais absolument pas régulier, et en sciences ainsi qu'en français je n'étais pas brillant. Pourtant les sciences m'intéressaient. Seulement je n'arrivait pas à apprendre avec plaisir à cause de cette professeure.

Ce que j'aimais par dessus tout, c'était les oiseaux. Ils me passionnaient. Mais je n'avais jamais pensé à en faire mon métier. De toute façon, mes parents ne voudraient jamais. Mon père en particulier me voyait médecin cardiologue. Ma mère était très distante, dans son monde, et même si quand mon père parlait de mon avenir, elle articulait un "je suis de ton avis", je voyais bien que ce n'était pas son problème. Quand elle me regardait, quelques fois son sourire laissait sa place à des larmes de nostalgie que je faisais semblant de ne pas remarquer. J'avais en moi, depuis tout petit, la certitude qu'elle me cachait quelque chose. Je m'étais souvent demandé si je n'avais pas été adopté. Peut-être regrettait-elle au fond d'elle ma naissance, sans vouloir se l'avouer. Ma mère devait sûrement avoir souffert étant jeune...

Autant d'infinies possibilités sur la cause de son attitude qui me rendaient dingue. Petit j'avais essayé de savoir, menant mon enquête. Puis je m'étais dit que je ne trouverais jamais, qu'il n'y avait peut-être rien à trouver. J'avais alors abandonné, apprenant à vivre avec ce doute ancré au plus profond de mon cœur.


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