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CHAPITRE 8

Les deux soirées qu'ils venaient de passer ensemble avait mis du baume au cœur du capitaine alors que ses journées étaient difficiles et éprouvantes. C'était ce que Benedict pensait alors qu'ils rentraient à l'immeuble. Les traits bien qu'un peu tirés et cernés, de Léocadie étaient beaucoup plus détendus et ils avaient échangé de vieux et nouveaux souvenirs en riant. Comme avant.

Le pilote repartait en mission dès le lendemain, après le repas. Le commandant leur avait laissé cette dernière nuit à terre avant trois mois dans l'espace et Benny voulait en profiter. Il ne voulait pas de regrets. Alors quand il raccompagna Léo dans sa chambre – la veille, il s'était arrêté au pas de la porte – il décida de tenter le coup.

Il n'avait pas vraiment écouté ce que son ami lui racontait, une histoire sur des Négériens ayant volé des pièces du Saphir. Il referma la porte de la pièce et s'approcha de son camarade, lui prenant sa veste pour la mettre sur le fauteuil. Il revint vers lui. Il avait tellement eu envie de l'embrasser ces deux derniers jours. De briser ce semblant d'amitié.

Léo le regarda, surpris. Benny ne disait toujours rien et se contentait de le regarder intensément.

- Benedict ?

Le pilote le sentit se tendre quand il lui vola la bouche pour un baiser, sans préambule ni signe avant coureur. D'abord interdit et figé, le convalescent glissa ses mains sur celles, posées sur les accoudoirs, de son camarade et il ferma les yeux.

Benny sourit malgré l'appréhension et caressa les lèvres du bout de la langue, les invitant à s'ouvrir pour approfondir le baiser. Il avait réfléchi le temps de son silence : devait-il se lancer au risque de se prendre un coup ou devait-il se morfondre encore sans rien tenter ? Il avait tranché pour la première idée, pas de regret.

Et il avait eu raison puisqu'il était à dévorer avec une douce tendresse Léocadie. Ses doigts remontèrent contre ceux de son ami. Un soupir passa ses lèvres alors qu'il reculait de quelques millimètres, posant son front contre le sien. Son regard rencontra celui de Léo et une bouffée de chaleur se répandit dans son corps.

- Ben... edict... ?

Aucun ne put dire un mot entier et intelligent avant de reprendre le baiser avec plus de fougue et d'envie. Les mains de Léocadie s'enroulèrent autour du cou du pilote et celles de ce dernier se posèrent sur la gorge pale. Un gémissement étouffé passa les lèvres du capitaine et un frisson remonta dans leur corps. Benny faisait tout pour que son ami ne pense à rien d'autres qu'à ses mains et ses baisers.

Sans s'en offusquer, Léo se laissa porter. Il frémit en sentant le moelleux du matelas sous lui et Benedict se coucha sur son corps en s'attaquant à la peau de son cou.

- Benedict, soupira Léocadie en fermant les yeux.

Ses mains massèrent le haut de son dos. Il ne pensait à rien d'autre qu'à son partenaire. C'était de la folie mais son corps avait besoin de ça. Son esprit aussi.

- J'ai envie... de toi !

Ces quatre mots à peine murmurés excitèrent le capitaine qui sentit le feu couler dans ses veines, descendre entre ses cuisses. Pour sûr, son état ne semblait pas avoir d'impact sur ses réactions naturelles, c'était déjà ça !

De ses mains, le lieutenant tira la chemise de son ami, la sortant du pantalon pour venir caresser la peau. Il se redressa pour virer le tissu, arrachant certains boutons au passage.

- Hé !

- Je t'en achèterai une autre, promit-il en embrassant les lèvres de Léo.

Ce dernier frémit et gémit. Puis la bouche repartit à la découverte de son corps, descendant toujours plus bas, toujours plus gourmande, tandis que les mains pressaient sa peau. Bientôt, Benny sentit une bosse sous le tissu qu'il commençait à ouvrir et à baisser.

Allongé entre les cuisses de Léocadie, la tête juste au-dessus du sous-vêtement, Benedict sourit vivement.

- Qu-Quoi ?

- J'avais oublié comme tu étais beau, avoua le pilote avec douceur.

- ...

- Moi, je te trouve beau !

Il vit les joues du capitaine virer au rouge et le regard vert se détourna de lui avec gêne. Il secoua la tête en le regardant se mordre les lèvres tandis qu'il pinçait le membre dur sous le tissu de ses dents. Il lécha l'organe à travers le boxer, tirant un gémissement étouffé à son propriétaire. Ce dernier tendit la main pour la glisser dans les cheveux châtains et courts.

- Ben-Benny ?

Déjà la tête de sa verge dépassait du sous-vêtement. Une délicieuse sucrerie que le pilote vint taquiner du bout de la langue avant de relever ses yeux bleus vers son amant.

- Tu... Tu as un préservatif ?

La demande avait été à peine murmurée. Ils se regardèrent avec envie. Benedict avala difficilement, coupé dans son élan mais Léo avait raison. Il secoua négativement la tête.

- Je vais aller en chercher !

Il se redressa, replaçant son membre correctement dans son pantalon. Il savait pouvoir faire confiance à Léo, surtout que s'il avait eu un souci de santé, les médecins l'auraient vu dans les différents bilans mais lui, il avait déjà couché sans se protéger et son dépistage remonté à dix mois. Négatif bien sûr mais on n'était jamais assez trop prudent.

- Tu... Tu m'attends, hein !

- Tu veux que je fasse quoi tout seul ? demanda Léo avec amusement.

Benny resta idiot avant de frissonner à la caresse sur sa joue.

- Vas-y vite avant que ça refroidisse !

Le pilote hocha la tête et se rhabilla un peu mieux, prit un billet de dix et partit en courant en bas. Le distributeur n'était pas loin, après tout il y avait un hôpital à côté. Il mit l'argent et prit un paquet de six avec une bouteille de lubrifiant. Tout juste neuf dollars quatre-vingt cinq. Il laissa la monnaie et remonta dans la chambre 522. L'attente dans l'ascenseur fut longue et il piétina sur place jusqu'à ce que les portes s'ouvrent. L'inquiétude et l'excitation le prenaient au corps. Il avait peur que Léocadie ait changé d'avis entre temps.

Après tout, le feu de l'action était passé et peut-être que le capitaine avait réfléchi ? Et en même temps, il était émoustillé, il repensait à la peau pale et douce du capitaine, à son membre durement tendu dans le boxer noir. Il le trouvait beau, malgré la jambe en moins et le connecteur. Bien sûr, il ne l'avait pas encore vu ainsi mais il savait qu'il ne fuirait pas.

Il ouvrit la porte et retira sa veste qu'il jeta négligemment sur le fauteuil et s'approcha du lit avec un large sourire avant de se figer de surprise.

- Non... Léo...

Il rit nerveusement en découvrant le capitaine allongé sur le flanc, en pantalon, et endormi. Benedict posa ses achats sur la table de chevet et s'assit à côté de son ami. Il tendit la main et caressa doucement les cheveux bruns.

- Tu dois être vraiment fatigué.

Il sourit avec douceur avant de se pencher pour l'embrasser. Léocadie gémit et remonta ses mains contre son torse. Benny soupira et se releva pour aller dans la salle de bain. Il prit une douche, fit son affaire parce que lui était toujours raide comme un piquet, et se glissa en caleçon sous les draps, dans le dos du capitaine. Il passa un bras autour de lui et embrassa sa nuque. Il y avait tout juste de la place pour qu'ils restent l'un contre l'autre, sur le côté.

- Bonne nuit, Léocadie.

* * * * *

Quand Léo voulut se retourner dans le lit, il fut surpris de sentir un bras autour de sa taille et un souffle chaud caresser sa nuque. Il cligna des yeux quelques secondes et se dévissa la tête pour comprendre la situation.

Son cœur se mit à battre plus vivement dans son torse et sa bouche devint sèche. Benedict était contre lui, apparemment nu ou peut-être en sous-vêtement. Il essaya de se remémorer la nuit passée. Il n'avait pourtant pas bu mais il se souvint alors du baiser et de l'étreinte avant que le pilote ne sorte chercher... des préservatifs. Il rougit vivement et sentit en même temps la honte le prendre : il s'était endormi avant le retour du jeune homme.

Les joues brûlantes, il se rallongea tout en essayant de ne pas réveiller son ami. Qu'allait-il faire quand le garçon allait ouvrir les yeux ? Une discussion s'imposait. C'était certain. Lui qui ne voulait pas s'engager dans une telle relation avec le jeune Lanstrong, c'était mal barré. Il lui était tombé dans les bras dès le premier baiser. D'ailleurs, n'était-ce pas des lèvres qui venaient de se déposer sur sa nuque ? Si. Et une seconde fois ? Léo se figea, nerveux. Plus encore quand l'étreinte autour de lui se resserra.

- C'est pour que tu ne t'enfuies pas.

La voix de Benedict était basse et chaude contre son oreille. Il le sentit se redresser légèrement, suffisamment pour glisser son visage dans son cou.

- Tu regrettes encore ?

Léo avala difficilement. Regretter quoi ? Il s'était endormi avant même de commencer les choses sérieuses... Il le lui signala non sans gêne.

- C'est vrai, murmura Benny dont l'une des mains se mit à caresser le ventre du capitaine.

Léo ferma les yeux et un frisson parcourut son corps. Dix ans après une seule et unique nuit, il n'avait pas oublié Benedict et son corps le voulait. Il pouvait sentir son ventre se nouer d'excitation et ses fesses se pressèrent contre le bassin du jeune homme.

- L'infirmière arrive vers quelle heure ? demanda le pilote.

- Hum... ? Vers sept heures trente. Pourquoi ?

Léocadie soupira lourdement quand la main glissa dans son sous-vêtement, son pantalon toujours ouvert, et se mit à caresser son membre endormi.

- Parce que ça nous laisse une bonne heure et demie pour rattraper la soirée !

Léo se raidit. Il ne savait vraiment pas quoi faire : se laisser aller ou le repousser ? Il gémit faiblement au touché intime qui dressait lentement mais fièrement son membre. Il finit par se mettre sur le dos et Benedict s'allongea sur lui, et la sensation était délicieuse. Le poids du corps du pilote était agréable, chaud et rassurant. Léo sentit l'excitation de son amant contre lui et cela le fit soupirer davantage. Il entendit un bruit léger de boîte qu'on ouvre et de sachet qu'on détache. Il savait que Benny prenait les préservatifs et le lubrifiant.

- On devrait pas, tu sais, souffla Léocadie en glissant les mains sur les épaules de l'homme.

- Pourquoi ? Parce que je suis le frère d'Andie ?

Léo se tendit à la morsure dans son cou. Il ne voulait pas vexer son amant mais il appréhendait. Comme toujours et son corps était si différent, mutilé...

- Parce que tu as peur ?

- Parce que ça va changer, avoua le capitaine.

- Ça a du bon, le changement !

Léocadie rouvrit les yeux et fixa Benedict. Ce dernier le regardait avec douceur et se pencha pour l'embrasser. Le baiser fut doux et langoureux pendant de longues minutes avant de lentement devenir plus fougueux et plein d'envie quand il s'ouvrit à sa langue.

Les doigts du pilote glissèrent sur la peau du plus âgé et lui tirèrent des frissons. Benny bougea les hanches, frottant son bassin contre celui de son camarade, le sentant raide contre lui.

Léocadie tendit les mains pour faire descendre son propre pantalon, en même temps que le sous-vêtement. Il réussit à les retirer de la cuisse coupée, protégée par l'emboîture. Le capitaine se tendit dans un soupir lascif quand Benedict se mit à parcourir son corps avec ses lèvres. D'abord le torse qui se soulevait régulièrement, puis le ventre qui se contracta.

Il ferma les yeux alors que le garçon disparaissait sous le drap. Il gémit presque silencieusement quand les doigts de Benedict se glissèrent sur sa hampe pour lui donner toute sa forme puis il le sentit l'équiper de son armure de latex. Les phalanges pressèrent ses bourses avec douceur avant qu'une bouche coquine ne vienne lécher la colonne dure. Ses hanches se levèrent à la rencontre de cette caverne chaude et gourmande et il regretta le préservatif. Il connaissait l'effet de la chair contre la chair...

- Benny...

C'était un murmure. Il passa ses mains sous le drap pour venir caresser la tête de son amant. Il roula lentement des hanches. C'était bon. Et Benedict était doué. Encore plus quand il sentit un gel froid étalé sur son intimité et qu'un doigt glissa dans son canal après quelques caresses pour le détendre.

- Hn...

Il ne savait plus où donner de la tête. Les sensations montaient en lui comme les vagues s'écrasent contre la roche. Et ce fut plus brutal quand Benny trouva son point sensible alors qu'il l'étirait et le préparait.

- Ah...

Il haletait indécemment, le corps brûlant. Depuis combien de temps n'avait-il pas ressenti ça ? Son dernier amant datait d'il y a cinq mois – peut-être plus – et avait été... décevant. Oh bien sûr, il y avait eu son partenaire Mandran mais c'était différent de ce qu'il vivait actuellement et surtout, il avait eu si peur de ne plus pouvoir bander ni de ressentir tout ça. C'était juste délicieux et rassurant de se laisser aller.

- Benedict... s'il te plaît.

Il se sentait si proche. Si près mais il avait envie de plus. Malgré ses craintes et ses doutes, il voulait que son amant vienne en lui. Il voulait ressentir cette plénitude quand un homme vous prend et vous comble. Il caressa la nuque du jeune homme, essayant de le tirer à lui mais, d'un coup, il se tendit et paniqua quand la main de Benny caressa sa cuisse amputée, et frôla la coque qui protégeait son moignon et le connecteur. Il gesticula nerveusement, son cœur se mit à battre frénétiquement mais pas de plaisir. Il prit peur et tenta de repousser le jeune homme. Il respirait difficilement.

- Non, dit-il avec une voix nouée.

Tout s'arrêta.

Benny fut au-dessus de lui. Il essuya ses doigts et vint caresser ses joues avec tendresse. Les yeux bleus tentèrent de capter son regard paniqué.

- Hé, ça va, souffla-t-il avec douceur. J'arrête, d'accord ?

Léo secoua la tête en signe de dénégation. Il n'avait plus du tout envie que Benedict le touche et il tenta de le repousser, les mains sur son torse. S'il pouvait explorer cette partie de son corps, il se voyait nerveux et paniqué quand c'était un autre – exception faite pour Leslie et Marc, le kiné.

- S'il te plaît, je peux pas... Benedict...

Il frémit aux caresses rassurantes de son camarade. Benedict se montra doux et patient dans ses gestes, ses doigts glissèrent lentement sur son visage et ses lèvres déposèrent quelques baisers tendres de-ci, de-là. Son corps ne touchait plus le sien.

- Hé, ça va aller.

- N-Non.

- Léo, ça va aller, répéta le pilote. Je ne touche plus rien, d'accord ? Tu vois, mes mains sont sur ton visage. Là ?

Léo avait les pupilles encore dilatées. Son souffle se calma sous les caresses de son ami.

- On ne fera rien si tu ne veux pas.

- Je ne veux pas, Benny, je ne veux pas que tu touches...

- Je ne toucherai pas, c'est promis. On va juste rester comme ça.

Benedict bougea et quitta le corps de son partenaire pour s'allonger sur le flanc. Sa main droite caressait celle de Léocadie tandis que la gauche glissait sur le haut de sa tête, dans ses cheveux. Parfois, un baiser venait s'échouer sur la tempe du malade.

Le capitaine avait fermé les yeux et tentait de se reprendre. Il se sentait soulagé que le jeune homme n'ait pas insisté, qu'il se soit arrêté quand la panique avait pris le gradé et cette pensée l'aida à se calmer.

- Merci, murmura-t-il.

- Hé, c'est normal, souffla Benedict en levant la main pour venir lui caresser la joue. Ça va mieux ?

- Oui.

Léocadie frémit quand son partenaire déposa un baiser sur sa joue. Il tourna la tête vers lui et l'observa longuement. Benedict avait vraiment « une belle gueule ». Ses lèvres étaient légèrement charnues, se retroussant quand il faisait la moue. Ses yeux d'un bleu clair comme le ciel, toujours pétillant de malice ou brûlant quand le désir le prenait. D'épais cils bruns bordaient ces deux saphirs. Le capitaine tendit la main et dessina les contours de son visage, suivant les lignes de sa mâchoire volontaire, il remonta sur ses joues creuses avant de glisser vers son nez rond dont le bout était retroussé.

- Je pensais que je ne serais pas capable de le faire uniquement à cause de mes états d'âme, avoua-t-il sans le regarder dans les yeux.

- C'est pas grave, murmura Benedict. On verra pour une prochaine fois !

Léo releva le regard, surpris. Parce que Benny voyait une autre rencontre, un avenir pour eux deux ? Le gradé n'y arrivait pas. Déjà qu'il ne voyait pas comment il allait faire pour marcher alors que sa jambe ne répondait pas... alors avoir un petit-ami. Le mot même de « petit-ami » le mettait mal à l'aise.

- Arrête de cogiter, grogna Benny en se redressant pour lui faire une pichenette.

- Hé !

- C'est pour que tu arrêtes de penser à ces trucs.

- Je ne...

- Si, tu te posais encore des questions, dit-il en les désignant. Sur ce que ça pourrait impliquer. Arrête. Nous sommes deux adultes consentants.

- Mais.

Benny l'embrassa tendrement, glissant une main douce sur son visage.

Léocadie se laissa porter. Les lèvres contre les siennes étaient tendres et il aimait ça.

- Bon je... je vais aller me laver, dit le pilote en se redressant un peu.

Léo rougit alors qu'il sentait l'érection toujours présente de son camarade. Lui, avec la peur panique qu'il avait ressenti, n'était plus du tout excité...

- Je... Laisse-moi...

- T'es pas obligé, je suis un grand garçon habile de mes mains, se moqua gentiment Benny.

- Non, je... je veux t'aider.

En disant cela, il osa poser les mains sur les hanches de son partenaire pour faire glisser lentement le caleçon. Il se mit sur le côté, faisant face à Benedict. Ce dernier se laissa faire pour ne pas l'échauder et quand son membre sortit de son carquant de tissu, il frémit.

Il observait le visage de Léocadie dont les joues se colorèrent d'un rouge adorable. Il le vit se mordre la lèvre et baisser les yeux.

- T'es pas obligé, dit-il une nouvelle fois.

- Tu vas la fermer ? gronda son partenaire.

- Oui, capitaine ! Bien capitaine.

Léo releva le regard sur lui avant de rire. Lentement, il posa ses lèvres pour un baiser tendre. Sa langue caressa la sienne dans un lent ballet. Le gradé aspira le gémissement de son amant quand il enserra le membre dévoilé. De son pouce, il cajola la tête avant de lentement donner le rythme. Même si sa main tremblait d'appréhension, il trouva le moment excitant.

Benny soupira contre sa bouche alors qu'ils continuaient de s'embrasser avec langueur. Léo commença à avoir à nouveau chaud et ça descendit dans son corps, jusqu'à faire dresser sa propre virilité. Le désagréable moment était passé. C'était juste une branlette, pensait-il, il pourrait le faire. Benedict n'allait pas toucher sa jambe, juste... son sexe. Comme hier soir. Comme ce matin. Comme il y a...

- Léo, arrête, souffla le pilote.

Ce dernier leva les mains pour les glisser dans les cheveux de son amant dans des gestes tendres et lents.

Il ferma les yeux et profita des caresses. Doucement, il commença à se frotter contre lui, contre son membre. Une de ses mains quitta les mèches brunes et descendit le long du torse puis du ventre avant de venir effleurer la chair chaude. Léo se tendit contre lui dans un réflexe et gesticula nerveusement.

Les caresses se firent plus pressées tout comme leur souffle et les battements de leur cœur mais il finit par attraper les poignets de son camarade pour les poser sur ses hanches. Là, si Benedict restait comme ça, il n'aurait pas peur. Le pilote sembla comprendre le message car il se contenta de masser la chair à cet endroit.

Alors qu'ils tendaient leur bassin l'un contre l'autre, Léocadie réussit à enrouler ses doigts autour de leurs deux verges. Celle de Benny était épaisse, longue comme il les aimait, avec un gland large et évasé. La sienne était tout en longueur, ni trop grosse, ni trop fine, et surmontée d'une tête élégante rose et ronde, comme une sucrerie que l'on voulait sucer. Il les tenait toutes les deux dans sa main alors qu'il agita plus vivement le poignet. Il pressa davantage son corps contre Benny.

- Léo..., gronda le pilote contre ses lèvres. Je vais venir...

- Moi aussi...

Leur souffle était rapide, chaotique et se mêlait alors qu'ils échangeaient de longs baisers voraces, mordant et suçant langue et lèvres.

Léo glissa son autre bras autour du cou de son partenaire pour le tirer encore plus contre lui. Il avait l'impression d'être dans un cocon de plaisir. Il gémit et son expression se crispa alors que Benny enfonçait ses doigts dans ses hanches, les égratignant de ses ongles pourtant courts.

Le jeune Lanstrong lui bouffait littéralement la bouche et aspirait ses gémissements.

Puis ce fut le trop-plein. L'orgasme les chatouilla doucement avant d'exploser comme les vagues. Ils se tendirent l'un contre lui avant que leur corps ne se relâchent et que leur souffle ne s'échappe. Leurs bassins continuèrent à se frotter l'un contre l'autre dans un pur réflexe nerveux.

Benny sourit avant de l'enlacer, déposant des baisers légers comme des papillons sur sa peau. Léocadie soupira doucement, le jeune homme avait gardé cette habitude de douceur et de tendresse après le plaisir et il aimait beaucoup.

Il ferma les yeux et se laissa porter par ce moment, d'autant plus que les mains ne descendaient jamais en dessous de sa taille.

- Hier, j'ai vu une prothèse mais pas celle que tu portais...

Léo rouvrit les paupières et le fixa avec hésitation. Benedict en profita pour sortir du lit non sans lui voler un bisou. Ils allaient devoir prendre une douche avant que Leslie n'arrive.

Léo s'assit, vira le préservatif qu'il noua et qu'il jetterait tout à l'heure, sur le matelas, attrapant le drap pour cacher sa jambe.

- Oui, il s'agit de la définitive, avoua Léo massant sa cuisse. Elle est faite en silicone, pour un effet plus réel que l'autre, et elle a une armature en acier inoxydable.

- Et tu l'as déjà essayé ? Tu ressens les choses avec ?

- Benny, je ne le peux pas avec la quotidienne alors comment veux-tu que j'y arrive avec celle-là ?

Il vit son amant hausser les épaules.

- Allons, on se lave et on profite un peu du temps !

- Tu amènes mon fauteuil ?

- Non.

Il se sentit alors soulevé par le jeune homme. Il émit une plainte mais le garçon rit avant de les amener dans la salle de bain. Il posa doucement Léo sur le tabouret dans la douche et alluma l'eau.

- Tu fais chier !

- Je sais.

Léo marmonna encore avant de frémir à l'eau chaude qui coula sur lui. Il attrapa le savon et procéda à sa toilette. Benny fit pareil à côté de lui. Ils ne dérapèrent pas, restant sérieux. Leur petite séance sur le lit était déjà un grand bond dans leur relation et Benny savait qu'il allait devoir faire ça en douceur. Il évitait également de regarder trop longtemps son amant pour ne pas le brusquer.

Une fois secs et habillés, ils reprirent place sur le lit, Léocadie à la tête, contre les coussins et Benny au pied, contre la barre.

- Tu veux pas qu'on essaie ? demanda à nouveau le pilote. Au moins, ici, tu es au calme.

- Benny...

Le capitaine leva les yeux sur le jeune homme et le regarda longuement avant de capituler. Il lui fit signe d'aller chercher la prothèse. Il la plaça, seul, en demandant à son camarade de ne pas regarder. Il était étrangement pudique sur ce sujet. Un clic confirma que la prothèse était connectée. Un frisson remonta en lui alors qu'il ressentait une sorte de picotement sur ses nerfs.

Une fois paré, il le laissa toucher le silicone avec une certaine appréhension. Ce n'était pas sa cuisse comme tout à l'heure mais il avait peur que cela rebute son ami. Ou lui. Il retint sa respiration et son cœur battait fort dans sa poitrine.

- C'est marrant comme texture, sourit le pilote en glissant la pulpe de ses doigts sur le mollet artificiel. C'est tout mou et un peu granuleux.

- C'est du silicone, rappela le capitaine, nerveux. Pour imiter au mieux l'aspect de la peau.

Léo gigota un peu, mal à l'aise. Benedict lui lança un regard hésitant mais il finit par sourire à son amant avec douceur pour le rassurer. Il continua à caresser la matière, remontant lentement de la cheville au genou mais cela ne sembla avoir aucun effet sur son amant.

- Tu ne ressens rien ? Je croyais qu'avec le connecteur...

- C'est là le problème, avoua Léocadie. Autant au début, c'était une horreur, autant maintenant, je n'ai plus aucune sensation pourtant...

- Hum ?

- Pourtant le chirurgien et le kiné disent qu'il n'y a aucun souci.

- C'est peut-être juste psychologique ? Ou alors, les réglages ne sont pas vraiment bons.

- Je sais pas...

Un soupir passa les lèvres de Léo et il s'appuya contre les coussins, laissant Benny continuer son inspection qui ne dépassait jamais le genou. Il ferma les yeux.

Il devait s'habituer au fait qu'on touche à sa jambe. Il était... C'était Benny et même s'ils n'avaient pas pu faire l'amour, ils le feraient un jour. Ce jour-là, il serait prêt à le laisser toucher son moignon. Il tressauta quand son ami attrapa son pied fait de chair et de sang et le fixa, surpris.

- Je vais faire un test.

- Benny...

- Attends, tu vas adorer !

Le capitaine lui laissa son pied et il frémit quand le pilote commença une sorte de massage.

- J'ai appris plein de choses sur Grenat IV.

- Je ne veux pas savoir...

La planète en question était très connue pour ses mœurs dépravées et apprendre que Benedict y avait goûté fit monter la colère du commandant du Saphir.

- T'inquiète pas, j'ai juste profité de leurs sources thermales, le rassura le pilote.

- Mais je m'en fous.

- A d'autres, rit-il en le voyant bouder.

Benedict se pencha en avant et l'embrassa sur la joue.

- Tu es mignon quand tu es jaloux.

Léocadie tourna brusquement la tête vers lui, rouge de colère.

- Je ne suis pas jaloux !

- Non. Juste en train de bouder.

- Lâche-moi et va-t-en !

Benedict se mit à rire et l'embrassa avant de reprendre sa place tandis que Léo essayait de se dérober mais c'était sans compter la patience du pilote qui finit par avoir raison de lui. Ils reprirent leur massage en silence. Le capitaine garda les bras croisés sur son torse et la tête tournait vers la fenêtre. Non, il n'était pas vexé...

Il frissonna quand son amant appuya sur une zone sensible avant de lentement remonter, de jouer des pouces sur sa chaire. C'était agréable et il commençait à se détendre.

Puis plus rien. Son pied retrouva sa place sur le matelas et Léocadie osa tourner les yeux pour voir ce que son ami fichait. Son cœur se mit à battre plus fort quand il découvrit Benedict faire le même massage sur son pied synthétique.

- Ar-Arrête... ça ne sert à rien...

- Laisse-moi essayer, d'accord ?

Léo avala difficilement. Cela lui faisait peur. Il avait la trouille d'apprendre si oui ou non il arriverait à ressentir quelque chose. La bouche sèche, il ne quittait pas des yeux les mains de son amant sur son pied.

- Normalement, le connecteur relie tes nerfs au réseau de câbles de la prothèse, c'est ça ?

- Oui...

- Et tu me dis que ça ne passe pas.

Ce n'était pas une question alors Léocadie resta silencieux.

- Quand... quand ils ont mis le connecteur, commença par raconter le capitaine. Les nerfs étaient tellement pincés que j'en pleurai de douleur.

- Donc ils ont diminué la pression ?

- Oui.

- Et depuis, rien.

- Rien.

- Tu as essayé en resserrant un peu ? Si ça se trouve, les nerfs ne sont pas assez sollicités ?

- Je... je ne sais pas.

- Tu sais, c'est de l'électricité, souligna le pilote. Si ton câble n'est pas assez serré dans son support, ça ne sert strictement à rien. Le fil doit bien être vissé dans son domino.

- Hum...

Léocadie haussa les épaules. Il savait tout cela mais il n'y avait pas vraiment prêté attention. Cela le faisait souffrir, les médecins avaient résolu le problème. Point.

- Tu veux qu'on le serre un peu ?

- Hein ? Qu-quoi ?

- Léo, je suis technicien.

- Je... je... non.

Léocadie avala difficilement. Il ne voulait pas que son amant lui retire la jambe pour bidouiller le connecteur. Il vit Benny hausser les épaules.

- Comme tu veux mais je pense que ressentir un peu de douleur aidera à te faire progresser.

Leurs yeux se croisèrent.

- Je ne te dis pas que tu dois souffrir la mort, hein.

- Non.

Léocadie tressaillit. Il ne voulait pas. Le souvenir de la douleur était encore trop présent. Il ne pleurait que rarement mais là, cela avait été insoutenable. Il ne souhaitait pas retenter l'expérience. Le capitaine était catégorique dans sa décision et Benedict poussa un léger soupir.

- D'accord.

Benedict reprit sa place au pied du lit et resta perdu dans ses pensées. Le silence fit place dans la chambre. Dérangeant. Léo se mordit la lèvre du bas. Il ne voulait pas se disputer avec lui pour ce genre de sujet. Benedict avait les mêmes pensées et, finalement, ce fut lui qui brisa la glace.

- Je pourrais t'appeler ? demanda-il en levant les yeux sur son amant.

- M'appeler ?

- Oui, tu sais... le visiocom, tout ça... Je pourrais le faire quand je serai à bord ?

Le capitaine resta muet quelques secondes. Il n'avait pas pensé à ça. Une rougeur colora ses joues et une pointe de chaleur envahit son corps.

- O-oui, bien sûr.

Un sourire timide ourla ses lèvres. Il se sentait bête. Tellement idiot face à Benny, comme un adolescent lors de son premier rencard. Et dieu seul savait qu'il était loin de ça en temps normal !

- Cool ! Et...

Il ne put terminer sa phrase qu'on frappa à la porte. Leslie entra et les salua, pas vraiment surprise de voir le pilote présent dans la chambre du capitaine. Léocadie se raidit mais fut soulagé que son amant et lui se soient rhabillés.

Ce qui n'empêcha pas la jeune femme de l'astiquer pour avoir des détails sur la soirée. En douce vengeance, le capitaine lui posa des questions sur Tobias. Tobias, le navigateur, qui commençait à traîner près du bureau des infirmières en faisait comme si de rien n'était. Leslie lui jeta un coussin à la figure avant de lui ordonner de s'installer pour qu'elle s'occupe de son connecteur. Léocadie éclata de rire.

* * * * *

Benedict avait été sage et patient pendant les exercices de son amant. Une fois remonté, Léo avait repris une douche puis s'était rhabillé avant de grimper sur son fauteuil.

Ils avaient pris leur repas du midi au snack-bar puis ils s'étaient redirigés vers le bâtiment où logeait Léocadie. Si le capitaine avait été détaché et hésitant, le pilote avait souri avant de se pencher vers lui pour glisser ses mains sur son visage et le relever. Léo avait senti ses joues se réchauffer tandis que son amant déposait un baiser, tendre et doux, sur ses lèvres.

Ce fut à ce moment-là qu'apparurent Calahan et Domenic, sifflant avec taquinerie les deux amants. C'était la visite surprise pour saluer leur ami avant trois mois dans les confins.

- On les laisse trois nuits tous seuls et voilà ce que ça donne, petits coquins, va ! s'amusa Domenic en donnant une claque dans le dos à son collègue.

Léo s'était rembruni, maugréant dans sa barbe et Call lui avait glissé un « Je veux tout savoir. » à l'oreille alors qu'il l'embrassait pour le saluer. Les quatre hommes avaient un peu discuté avant qu'un taxi n'arrive pour les amener à l'astroport.

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