CHAPITRE XXXIX
POINT DE VUE EXTERNE
La lumière du jour commençait à percer dans la chambre, ce qui réveilla doucement le jeune châtain. Il ne put s'empêcher d'arborer un immense sourire, alors qu'il se remémorait les événements de la veille. Il s'étira longuement, sans bien sûr lâcher le carnet qu'il avait précieusement gardé près de lui. Ses yeux se plissèrent pour s'habituer à la lumière avant qu'il ne les ouvre complètement.
Il passa une main dans ses cheveux châtains, les repoussant à l'arrière. Il se redressa et regarda autour de lui, cherchant sûrement son partenaire de toujours. Ne le voyant pas allongé où il devait normalement être, Hibiki s'asseye sur le rebord du vieux lit sur lequel il avait dormit. Il secoua sa tête de gauche à droite histoire de se réveiller un peu plus.
Il roula le carnet pour en faire un tube et le fourra dans la poche arrière de son jeans, avant de se diriger vers la porte et de sortir. Il leva les bras au ciel s'étirant de tout son long avant de descendre les escaliers en sifflotant. À ce moment précis rien n'aurait pu gâcher sa bonne humeur, il avait tout ce dont il avait désiré. Il avait le carnet et Lucy en sa possession, tout lui réussissait vraiment et il était incroyablement fier de lui.
Il traversa le couloir afin de rejoindre la blonde qui, il espérait, dormait encore pour avoir le privilège de la réveiller lui-même. Il entra dans la pièce et s'arrêta brusquement, ses yeux s'écarquillèrent en voyant Ethan, son chauffeur, attaché à la place de sa prisonnière.
- C'est pas vrai, Se dit-il à lui-même, Logan ! Hurla-t-il.
Il sortit de la pièce se dirigeant vers le bureau, il ouvrit brusquement la porte tombant sur Conor bâillonné dans un coin du bureau. La colère commençait à grimper en lui, crispant ainsi tous les muscles de son corps. Il ne pouvait pas croire qu'il se ferait trahir une deuxième fois comme ça et par la même personne. Car il était persuadé que son cher cousin était derrière tout ça, c'était évident.
Il attrapa Conor par le col de la veste qu'il portait et le redressa sur ses pieds, il attrapa un couteau dans le sac noir déposé sur le bureau et défie les liens. D'un coup sec il retira le scotch que celui-ci avait sur la bouche.
- Logan ! Hurla encore le châtain.
Il poussa violemment Conor hors du bureau, rejoignant la salle où Ethan était toujours attaché. Logan entra en trombe dans la pièce suivit d'un autre homme qui était au service de Hibiki.
- Qu'est-ce qui se passe ? Dit-il en s'approchant. Oh ce n'est pas vrai, c'est Natsu qui l'a enlevé ?
- Tu veux que ce soit qui d'autre ? Répliqua Conor. Je savais qu'on ne devait pas lui faire confiance, je l'avais dit. On s'est fait avoir comme des bleus.
- Ferma là Conor. Fit Hibiki les dents serrées.
- Avoue-le que tu t'es laissé avoir, il revient la bouche en cœur et tu lui redonne ta confiance aussitôt. Continua-t-il.
- Conor ferme là ! S'écria le châtain. Tu la ferme tu as compris !
- Tu veux que je me la ferme seulement parce que tu sais que j'ai raison ! Il nous a eus, il s'est barré avec la fille !
- Heureusement qui nous reste le carnet. Rassura Logan.
- Tu crois vraiment que c'est le bon ? Tu crois vraiment qu'il serait parti sans le récupérer ? Non il est beaucoup plus malin que ça. Enchaîna Conor ce qui fit monter la colère de Hibiki.
Le châtain sortit le carnet de sa poche arrière et le feuilleta quelques instants. Les hommes autour cessèrent tous mouvements et n'osaient même pas parler. La mâchoire du châtain se contracta durement, quand il reconnut enfin l'écriture du rosé. Il referma le faux carnet avant de le balancer à travers la salle, il porta ses deux mains dans ses cheveux et tira fortement dessus lançant quelques jurons.
- Je le savais, il nous a bien prit pour des cons. Dit Conor.
Cette fois s'en en été trop pour Hibiki, il sortit le flingue qu'il avait coincé dans la ceinture de son pantalon et sans réfléchir plus longtemps tira dans la tête de Conor. Les autres écarquillèrent les yeux, en se reculant légèrement. Il avait complètement perdu la tête, sa haine envers son cousin devenait de plus en plus obsédante pour lui qu'il en perdait les pédales.
Ses yeux qui à la base son d'un magnifique marron clair, était maintenant aussi noir que les ténèbres. Il y avait une telle haine dans son regard qui faisait presque peur à ses hommes, lorsqu'il tourna le regard vers eux, ils n'eurent qu'un seul réflexe, courir.
C'était sans compter sur la rapidité de Hibiki, il tira dans le tas et les deux hommes tombèrent à terre, commençant à baigner dans leurs propres sangs. Il pointa ensuite son flingue vers Ethan, celui-ci ferma durement ses yeux attendant qu'il lui arrive la même chose qu'aux autres.
Hibiki le regarda et pinça durement ses lèvres l'une contre l'autre, il leva ensuite le flingue et commença à faire les cents pas devant Ethan. Le brun ouvrit doucement les yeux et fixa le châtain qui continuait de marcher de droite à gauche ses mains tenant fermement sa nuque.
- Non pas toi, je vais avoir besoin de tes services. Avoua le châtain en s'arrêtant devant Ethan. Après tout toi tu n'y es pour rien, tu n'es qu'un chauffeur. On va les retrouver et je te jure que je vais tuer ce fils de pute.
POINT DE VUE LUCY
Je m'étirais longuement dans le grand lit, ne me rappelant plus depuis combien de temps je n'avais pas passé une aussi bonne nuit. J'entre ouvris légèrement mes yeux pour m'habituer à la lumière et je souris légèrement à la vue des deux flammes face à moi.
Mes yeux se refermèrent à cause de la lumière du jour et je me blottis tendrement contre le rosé. Je passais mon bras autour de sa hanche, avant de laisser la pulpe de mes doigts remonter le long de son dos dénudé.
Je le sentis se raidir sous mon touché et rapidement il posa sa main sur ma hanche, me repoussant doucement loin de son corps. Je fronçais les sourcils avant d'ouvrir à nouveau mes yeux, pour rencontrer les siens complètement vide.
Je déglutis nerveusement, avant de me reculer légèrement.
- Quoi ? Demandais-je finalement.
- Rien, je me disais juste que tu étais à l'aise cette nuit, c'est plutôt bizarre pour quelqu'un qui n'a pas confiance en moi. Reprocha-t-il froidement.
Je soufflais lourdement avant de m'asseoir en tailleur et de passer mes deux mains sur mon visage. Je tournais finalement la tête vers lui, qui n'avait pas bougé. Il était toujours allongé sur son flanc droit et me regardait une expression neutre collé sur son visage.
Il avait vraiment décidé de m'en vouloir jusqu'à la fin de sa vie, mais je n'allais sûrement pas me jeter à ses pieds pour qu'il me pardonne. Comment étais-je censé réagir à ça ? Comment aurais-je pus lui faire une totale confiance à ce moment-là ? Mon père m'avait dit de me méfier de tout le monde et il le savait. Alors pourquoi m'en voulait-il comme ça ?
Il savait très bien que j'étais terrifié par le fait d'être abandonné.
- Pourquoi est-ce que tu m'en veux autant ? Finis-je par demander.
- Peut-être parce qu'avec tout ce que j'ai fait pour toi, tu n'as toujours pas confiance en moi. Répondit-il méchamment.
- Et comment j'étais censée réagir Natsu ? Je ne m'en étais pas rendu compte avant, mais au fond j'avais peur que ce genre de chose arrivent. Alors oui c'est vrai j'aurais dû avoir plus confiance en toi, mais tu sais très bien que mon père m'a toujours dit de me méfier de tout le monde. Avouai-je en essayant de garder mon calme.
- Donc tu te méfiais de moi ?
- Ce n'est pas ce que j'ai dit, arrête de déformer mes paroles. Dis-je en élevant un peu la voix.
- Alors c'est quoi ? Vas-y explique moi. Il s'asseye lui aussi sur le lit, reposant son dos contre la tête de lit. Je t'écoute.
- Je ne te comprends vraiment pas, Fis-je secouant la tête avant de la baisser, Tu n'as pas le droit de m'en vouloir pour ça.
- Ah ! Je ne dois pas t'en vouloir, après tout ce que tu m'as balancé à la figure ? Tu vois là c'est moi que ne te comprends pas. Tu cris partout que je suis quelqu'un de bien, que tu as une confiance aveugle en moi et hier tu oses me dire que je suis un détraqué alors j'étais en train de sauver ta putain de vie. Dit-il en haussant la voix.
- Et je pense toujours que tu es quelqu'un de bien, sinon je ne serais pas ici avec toi. Répondis-je.
- Alors pourquoi ne pas l'avoir cru hier soir ? Je secouais la tête en soufflant.
- Tu ne comprends vraiment rien.
Je repoussais la couverture avant de sauter hors du lit, j'ouvris la porte de la chambre et descendis les escaliers. J'allais passer dans le salon, lorsque Natsu m'attrapa par le bras et me retourna brusquement face à lui. Ses yeux étaient noirs de colère, mais j'en avais trop supporté pour me faire intimider par lui.
Je retirais violemment mon bras de sa main et me mise droite face à lui, le défiant du regard. Il fronça légèrement les sourcils, avant de lui aussi se redresser et croiser les bras sur sa poitrine.
- Vas-y explique-moi ce que je ne comprends pas, parce que tu vois là je suis un peu perdu. Défia-t-il en levant sa main dans les airs.
- Ce que tu ne comprends pas, c'est que chaque jour j'ai peur de me retrouver seule. Comment tu voulais que j'aie une confiance aveugle en toi, alors que tu aurais très bien pu te ranger du côté de Hibiki. Il roula des yeux, avant de souffler légèrement. Ne souffle pas, tu sais très bien qu'à ma place tu aurais pensé la même chose. Il replongea son regard dans le mien. Toi aussi tu aurais douté malgré le fait que tu es confiance en la personne. Tu ne peux pas savoir ce que j'ai ressenti quand je t'ai vu avec Hibiki. Dis-je en me mordant l'intérieur de la joue, coinçant le sanglot qui menaçait d'éclater. Je me suis senti trahi par toi, parce que justement j'ai trop confiance en toi. J'ai eu peur que tu m'abandonnes au moment où j'avais le plus besoin de toi. Révélais-je les larmes aux yeux, mais toujours durement.
Il ne dit rien et continua de me regarder longuement, pendant que moi je me retenais de pleurer devant lui. J'en avais assez d'être la plus faible et de toujours pleurer comme un bébé. Je devais être plus forte que ça.
Il allait répliquer lorsqu'un raclement de gorge l'interrompit, nous nous retournâmes en même temps vers la porte d'entrée. Grey se tenait là légèrement gêné par la situation, mais je crois qu'il ne l'était pas autant que moi.
- Désolé, je ne voulais pas vous déranger. Dit-il affichant un léger sourire. Je voulais juste savoir si vous étiez debout, Juvia a préparé à manger.
- Parfait !
Je passais près du rosé et montai directement dans la chambre que j'occupais hier soir, avant que je ne le rejoigne dans son lit. J'enfilais vite un short en jeans, un débardeur et mes converses blanches. Une fois prête je descendis et sortis du pavillon, laissant Natsu et Grey toujours dans l'entrée.
Je traversais le jardin d'un pas décidé et m'arrêtais devant la baie vitrée de la maison de Grey. Je déglutis nerveusement, avant de toquer timidement. De l'autre côté je vis Juvia qui me fit signe de rentrer. J'ouvris la porte coulissante et entrais à l'intérieur la rejoignant.
- Tu as bien dormis ? Demanda-t-elle avec un sourire chaleureux.
- Oui merci, Répondis-je timidement, Et toi ?
- Oh je ne me suis pas rendormie. Tu as faim j'espère ?
- Oui, je meurs de faim.
- Tant mieux, Sourit-elle, J'espère que ça va te plaire, je ne connais pas vraiment tes goûts.
- Je ne suis pas difficile. La rassurais-je.
- Cool, asseye toi je t'en prie.
Je lui souris et pris place autour de la grande table, Grey et Natsu entrèrent à leur tour dans la maison et prirent place à table. Et bien sûr le rosé s'asseye le plus loin possible de moi, pas que ça me dérange avec la discussion mouvementée qu'on a eu. C'était tellement prévisible.
Juvia attrapa le saladier face à elle et commença par me servir, elle servit ensuite Natsu, Grey et elle en dernier. J'attrapai ma fourchette et goûtais la salade de pâtes qu'elle avait préparée.
- C'est délicieux. Complimentai-je en lui souriant.
- Merci. Répondit-elle en souriant.
Il y avait une ambiance assez glaciale pendant le repas, Natsu n'était pas vraiment d'humeur à faire la conversation et moi je n'osais pas. Après tout ce sont ses amis pas les miens et je ne sais pas trop quoi leurs dire.
Alors je me contentais de manger en silence le délicieux repas qu'avait fait Juvia, ce n'était peut-être pas grand-chose, mais cela suffisait largement à combler ma faim.
- Alors Lucy, Parla Grey brisant le silence devenu pesant, Que faisais-tu avant que tu ne sois contrainte de partir en cavale ? Demanda-t-il mettant sa fourchette à la bouche.
- Et bien je faisais des études dans la photographie. Répondis-je doucement.
- Ouah ça devait être super. S'exclama la bleue à mes côtés.
- Ça l'était, j'aurais aimée aller jusqu'au bout, mais à la mort de mon père je n'ai plus trouvé la motivation.
- Oh, je suis désolée. Dit-elle en baissant la tête vers son assiette.
- Ce n'est rien.
- Ça ne doit pas être facile de tout quitter du jour au lendemain. Fit-elle doucement en relevant la tête.
- Non vraiment pas, tu ne sais même pas où tu vas dormir le soir et si tu vas te réveiller un jour. C'est plus que difficile, il faut aussi savoir à qui tu fais confiance et ne pas te tromper. Finis-je en osant un petit regard à Natsu.
Je rencontrais ses grands yeux verts qui me fixaient et aucune émotion ne les traversaient. Il avait son visage impassible que je n'aimais vraiment pas, il me regarda quelques secondes, avant de tourner la tête et de regarder dans le vide.
Je détournais moi aussi le regard pour le déposer sur le noireau qui me souriait, je lui rendis timidement avant de me remettre à manger. Je n'aimais vraiment pas ce genre situation et je ne savais pas quoi faire. J'aimerais tellement que tout soit plus simple, que Natsu cesse enfin de faire la tête et qu'il détende l'atmosphère comme il le fait toujours.
Je suis certaine que le petit couple avait ressenti la tension entre lui et moi. Je voyais bien qu'ils essayaient de passer au-dessus de l'ambiance glaciale, mais ça ne marchait pas vraiment.
- Natsu, Parla à nouveau Grey, Tu veux bien m'accompagner aujourd'hui ? J'ai du travail et j'aimerais que tu viennes, on se retrouvera comme au bon vieux temps quand j'étais à Londres.
- Je ne sais pas Grey, il faut que je parte. Répondit le rosé en entrelaçant ses doigts.
- Comment ça il faut que tu partes ? Je croyais que vous alliez rester quelques jours encore. S'étonna Grey en se tournant vers son ami.
- Oui elle reste encore quelques jours, moi je pars. Annonça Natsu avant de se lever et de me lançant un regard glacial.
- Bon comme tu veux, Fit Grey, Mais tu ne veux pas venir avec moi avant ? J'ai vraiment besoin de bras, tu pourras toujours partir après. Sourit-il en s'approchant de lui. Tu me dois bien ça. Le rosé soupira lourdement avant de se retourner vers le châtain.
- C'est d'accord, mais on fait vite. Grey lui sourit et hoche la tête. Je vais prendre une douche et on y va.
Sans finir son assiette il quitta la maison pour rejoindre le pavillon, je soufflais un bon coup et continuais de manger en silence. Je ne voulais pas qu'il parte, j'avais vraiment besoin de lui. Il est le seul qui peut m'aider et il le sait, mais jamais je n'arriverais à le faire rester. Il a décidé de partir parce qu'il dit que je n'ai pas assez confiance en lui et il ne changera pas d'avis comme ça.
C'est vrai que plusieurs fois j'ai réussi à lui faire changer d'avis, cette fois jamais je n'y arriverais pas. Il est beaucoup trop remonté contre moi pour m'écouter, je n'avais pas d'autre choix que de le laisser partir. J'allais devoir me débrouiller seule et finir par mes propres moyens de trouver tous les dossiers. Je n'avais pas vraiment le choix.
- Ne t'inquiète pas je vais lui parler. Dit Grey. Je relevais la tête vers lui et lui sourit faiblement.
- Ça ne sert à rien, il a pris sa décision.
Je passais nerveusement ma main sur mon front, avant de souffler une nouvelle fois. Je déglutis avant de continuer à manger en silence. J'avais la tête baissée vers mon assiette, ne faisant plus attention au couple. C'était assez mal poli étant donné qu'ils avaient la gentillesse de m'accueillir chez eux, mais je n'avais pas vraiment envie de parler.
**
Assise au bord de la piscine les pieds dans l'eau, je profitais du soleil qui trônait au dans le ciel. Cela me faisait un bien fou et me détendais un peu. Profiter du soleil et de l'eau chaude de la piscine était super.
Juvia qui était rentré quelques minutes auparavant, revient vers moi avec deux verres de citronnade bien fraîche. Elle me tendit un verre que je pris sans attendre et elle s'asseye près de moi, laissant ses jambes retomber dans l'eau de la piscine.
Son petit chien arriva en courant vers elle avec une balle à la bouche, il la déposa entre la rosee et moi et attendit qu'elle lui lance. Juvia attrapa la balle et la jette dans l'eau, très vite le chien passa entre nous et sauta dans l'eau nous éclaboussant au passage.
Je ris légèrement avant de regarder le chien nager pour récupérer sa balle.
- Je peux te poser une question ? Demanda la bleue près de moi.
- Oui vas-y. Lui répondis-je en buvant une gorgée de ma citronnade.
- Qu'est-ce qu'il se passe entre Natsu et toi ? Je veux dire vous avez l'air en froid donc je me demandais. Je poussais un léger soupir avant de baisser la tête. Tu n'es pas obligé de répondre, je suis juste curieuse.
- Non ça va, c'est juste que... J'inspire un grand coup avant de reprendre, Il ne comprend pas ce que je ressens. J'ai douté de sa confiance et ça l'a carrément braqué. Après ce qu'il a fait je pensais qu'il aurait compris pourquoi j'ai douté.
- Et qu'est-ce qu'il a fait ? Questionna-t-elle.
- Il m'a fait croire qu'il se foutait de moi depuis le début, qu'en fait il était du côté de son cousin, Hibiki. Du coup j'y ai cru. Mais je ne sais pas c'est normal, mon père m'a toujours dit de me méfier de tout le monde, du coup j'ai vraiment cru qu'il avait retourné sa veste.
- Et maintenant il veut partir. Conclu-t-elle et je hoche la tête.
- Je ne peux pas vraiment lui en vouloir, il pense que je n'ai plus confiance en lui. Je pense que j'aurais fait pareil à sa place. Avouais-je en tournant la tête vers la piscine.
- Tu veux vraiment qu'il s'en aille ? Je secouais la tête. Alors demande-lui de rester.
- Je ne pense pas qu'il va rester.
- Mais tu lui as expliqué ce que tu as ressentis par rapport à tout ça ?
- Oui ce matin et c'est parti en dispute. J'attrapai la balle que le chien avait posée entre Juvia et moi. Mais tu l'as entendu tout à l'heure, il a quand même décidé de partir. Je lançais la balle dans la piscine. Je ne peux pas le retenir, après tout il ne me doit rien.
- Je pense quand même que tu devrais lui parler, Dit-elle en posant sa main sur ma cuisse. Tu peux toujours essayer.
- Mais pourquoi ça serrait à moi d'aller lui parler et le supplier de ne pas m'abandonner ? Fis-je en levant les mains.
- Parce que c'est un mec et qu'il est aussi têtu qu'une mule. Sourit-elle et je souris avec elle.
Au fond elle avait peut-être raison, je devrais peut-être insister pour qu'il reste avec moi. J'ai tellement besoin de lui, je sais que sans lui je ne pourrais pas continuer. Mais je ne vois quand même pas, pourquoi c'est à moi d'aller vers lui. Certes je comprends qu'il soit vexé que j'aie douté de lui, mais il n'avait pas le droit de m'en vouloir.
Il m'a toujours dit d'écouter les conseils de mon père et je n'ai fait qu'écouter ce qu'il m'avait dit. J'ai tellement eu peur qu'il m'abandonne pour de vrai, que je voulais seulement me protéger comme je le pouvais. J'avais jusque-là fait l'indifférente, mais j'étais terriblement blesser lorsque j'ai cru qu'il était passé du côté de Hibiki.
Et je n'ai fait que lui en vouloir, exactement comme lui m'en veux maintenant. Je me mettais à sa place et je comprends que ça ne doit pas être facile pour lui, quand je lui ai dit toutes ses horreurs. J'aimerais seulement qu'il essaie lui aussi de se mettre à ma place et de comprendre mon point de vue.
J'aimerais qu'il comprenne que ce n'est pas facile pour moi tout ça et qu'au moindre faux pas je peux douter, mais aussi perdre confiance en tout, même en lui. De toute façon je ne pense pas que cela soit encore possible, Hibiki devait déjà être au courant de notre fuite et de la trahison de Natsu. Je ne pense pas qu'il se laisse encore une fois duper.
- Je peux te poser une question moi aussi ? Demandais-je pour changer de conversation.
- Bien sûr vas-y.
- Comment as-tu rencontré Grey ? Un sourire apparut sur son visage directement après ma question.
- Je travaillais dans un bar pour arrondir mes fins de mois et il fréquentait ce bar. C'est comme ça que je l'ai rencontré lui et toute la bande. Sourit-elle.
- La bande ? Fis-je en fronçant les sourcils.
- Oui Natsu, Grey et les autres. Il ne t'a pas parlé d'eux ? Je secouais la tête.
- Natsu reste un peu vague sur ce qu'il fait et qui il fréquente. Avouais-je avec une légère grimace.
- Grey c'était pareil au début, laisse-lui du temps. Je suis sûre qu'un jour il s'ouvrira à toi. Me rassura-t-elle avec son sourire.
- Sauf que Natsu n'est pas pareil que Grey, ça se voit tout de suite.
- C'est vrai Natsu est un peu plus renfermé, mais il a l'air de tenir à toi. Dit-elle et je ris ce qui la fit froncer les sourcils.
- Comment peux-tu dire ça, alors que depuis que nous sommes ici il est distant et froid avec moi. Dis-je en haussant les épaules.
- Parce que s'il ne tenait pas à toi, il ne t'aurait jamais emmené ici et il n'aurait jamais fait tout ce qu'il a fait pour toi jusque-là. Sourit-elle. Tu devrais te sentir flattée, rare sont celles qui arrive à mettre le grappin sur Natsu. En vérité tu es la seule à ce que m'a dit Grey. Elle tourna la tête. Frosh !
Elle se leva et partit vers son chien, qui jouait avec je ne sais quoi. Je la regardais faire en repensant à ce qu'elle m'avait dit. Bien sûr je savais que j'étais la seule avec qui Natsu était resté le plus longtemps, je savais que j'étais bien la seule à avoir eu le privilège de passer une nuit complète avec lui. Mais j'avoue que c'est difficile de savoir s'il tient vraiment à moi. Il n'est pas très démonstratif et il est difficile de savoir s'il est attaché à moi ou pas.
Du coup je ne savais plus trop quoi penser, d'un côté j'aimerais penser comme Juvia, que Natsu tient beaucoup à moi. Mais d'un autre côté s'il tenait vraiment à moi, il ne voudrait pas m'abandonner comme ça, il laisserait sa rancune de côté et continuerait avec moi. Il est vraiment très dur à cerner et c'est assez frustrant.
Juvia vient se rasseoir près de moi, gardant un œil sur son chien. Je suis contente qu'elle ne reprenne pas la discussion, tout ce que j'ai envie pour le moment c'est réfléchir. Tout ce qui se passe en ce moment est vraiment difficile pour moi, entre Hibiki qui nous retrouve et Natsu qui veut m'abandonner c'est vraiment dur pour moi.
- Alors les filles, on profite de la piscine ? Fit Grey en venant vers nous.
- Ouais il fait beau alors on trempe les pieds. Répond Juvia en regardant son amoureux.
Le noireau s'arrêta près de nous alors que Natsu traça vers le pavillon, sans même nous lancer un regard. Je regardais son corps imposant s'éloigner pour enfin disparaître derrière la porte du pavillon.
Je passais une main dans mes cheveux en soupirant, puis me retournais vers le couple qui me regardait. Je leurs fis un léger sourire avant d'à nouveau détourner le regard pour le poser sur la grande piscine. Je retirais mes jambes de l'eau les ramenant vers moi, je déposais mon menton sur mes genoux continuant de regarder l'eau.
- Tu devrais aller lui parler, Dit Grey et je me retourne vers lui, J'ai presque réussi à le convaincre maintenant c'est à toi de voir si tu veux qu'il reste ou pas.
Je le regarde un moment avant de regarder Juvia qui par son regard me pousse à y aller. Je ne savais vraiment pas si j'avais envie de l'affronter maintenant, il était si froid et distant que j'avais peur de sa réaction. Seulement si je ne faisais rien, il allait partir et se serait fini.
Tout ce pour quoi on s'est battu ensemble n'aurait en fait ne servis à rien, si je le laisse partir cela voudrait dire que Hibiki a gagné et je ne peux pas le laisser gagner. Tout comme je ne peux pas laisser partir Natsu, parce que j'ai vraiment besoin de lui. Et toute la confiance que j'ai mise en lui partirait en fumer et ce n'est pas ce que je voulais.
Je voulais que l'on continu ensemble, je voulais qu'il reste près de moi parce que je l'aime. Cette évidence me frappa de plein fouet et fit battre mon cœur encore plus vite. En fait jamais je n'avais douté de sa confiance, je voulais juste me protéger au cas tout ça serait vrai. Au fond de moi je savais très bien qu'il me sauverait comme il le fait toujours, parce que jamais il ne me trahirait.
J'attrapai une serviette qu'il y avait près de moi et me séchais vite les jambes. Je me levais et sans attendre je partis à grande enjambées vers le pavillon. Il fallait à tout prix que je l'empêche de partir.
Lorsque j'ouvris la porte je le vis passer dans le salon, je déglutis nerveusement et referme la porte derrière moi. Je m'avançais dans le salon où il avait déjà rassemblé ses affaires. Il contempla une liasse de billet qu'il avait dans la main, avant de la ranger dans son portefeuille.
Il tourna ensuite la tête vers moi et un frisson me parcourut lorsque ses yeux entrèrent en contact avec les miens. Il me regarda quelques secondes toujours aussi froidement, puis détourna le regard pour attraper ses sacs. Il les glissa sur son épaule avant de se diriger vers la porte d'entrée.
Il passa près de moi et son parfum chatouilla mes narines, avant que je ne me retourne pour le voir déjà devant la porte, prêt à partir.
- Ne pars pas, s'il te plait. Dis-je ce qui l'arrêta dans son élan. Je ne veux pas que tu partes. Il se retourna les sourcils froncés.
- Pourquoi devrais-je rester alors que tu n'as même pas confiance en moi ? Tu vois bien que c'est une perte de temps. Répondit-il en arquant un sourcil.
- Je n'ai jamais cessé d'avoir confiance en toi c'est juste que... Je baissais la tête jouant nerveusement avec mes doigts, puis je relevais à nouveau la tête. J'ai seulement eu peur que tu m'abandonne et que tu te mettes du côté de Hibiki alors je me suis protégé comme j'ai pu.
- Ne t'ai-je pas promis de ne jamais te laisser tomber ? Demanda-t-il.
- Si, mais regarde, Fis-je en pointant le doigt vers ses bagages, Là tu ne tiens pas vraiment ta promesse. Lui fis-je remarquer et il passa une main dans ses cheveux. Natsu je suis désolé, mais essaie de me comprendre ce n'est pas facile pour moi. Lui dis-je en faisant un pas vers lui. Et ça le sera encore moins sans toi, j'ai besoin de toi ! Je n'y arriverais pas sans toi, autant directement retourner voir Hibiki et rester avec lui. Il ouvrit la bouche pour parler mais je reprends la parole. Je n'y arriverais pas sans toi, c'est toi qui me donnes la force de me battre. Je ne veux pas te perdre...
Je baissais la tête et inspirais un grand coup afin de ne pas laisser les larmes prendre le dessus. Je crois que je ne pourrais jamais être forte devant lui, je crois que j'ai devant moi ma plus grande faiblesse. Ce beau garçon au cheveux roses aux yeux si profond et au sourire qui fait chavirer le cœur de bien des filles est mon point faible.
Je fermais mes yeux et ramenais mes mains sur mon visage, je respirais doucement essayant du mieux que je pouvais de garder calme. Il m'avait dit qu'il voulait que je sois plus forte et la première fois que je fais, c'est pleurer enfin je veux pleurer mais je me retiens fortement. Je veux lui prouver que je suis forte, mais le simple fait de l'imaginer quitter cette maison et de me laisser me brise le cœur.
Je relevais à nouveau la tête les yeux qui brillaient, mais aucune larme ne s'en échappaient. Il me regardait fixement ses sourcils froncés et sa main toujours sur la poignée de la porte. Il passa une main dans ses mèches désordonnées et laissa retomber son bras le long de son corps.
- S'il te plait, ne m'abandonne pas. Implorais-je en me mordant nerveusement la lèvre inférieure.
Il laissa retomber sa tête à l'arrière tout en soufflant lourdement, ses yeux se fermèrent comme s'il était en train de peser le pour et le contre. Il rabaissa ensuite sa tête en expirant longuement et en prenant entre ses doigts l'arrête de son nez.
- Très bien, Fit-il en relevant la tête, pour plonger son regard dans le miens. Je reste, mais ce n'est pas définitif. Avoua-t-il et je baissais la tête. Je vais t'apprendre à te défendre seule et une fois qui tu en seras capable, je partirais.
- Et si je veux que tu restes ?
- Tu n'as pas confiance en moi, pourquoi rester ? Tu peux m'expliquer ? Demanda-t-il durement.
- Mais... Commençais-je en relevant la tête.
- Oui je sais, Me coupa-t-il. Tu as eu peur, tu as voulu te protéger et bla-bla-bla, mais ça ne change rien. Tu vois, Fit-il en s'avançant vers moi. Je voulais vraiment que tu crois que je t'avais trahi, c'était plus crédible comme ça. Mais voir ton regard plein de haine envers moi après tout ce que j'ai fait pour toi, ça ne passe pas. Et encore moins lorsque tu as si bien articulé que tu me détestais. Je te rappelle pourtant que je risque ma vie pour ton cul, alors que je pourrais être chez moi en train de me baiser une salope que j'aurais trouvé. Dit-il et je sens que mon cœur se brise en mille morceaux. Mais non je suis là et je m'occupe de te garder en vie, mais ne compte plus sur moi pour être tendre avec toi. Pas après tout ce que tu m'as balancé à la figure. Finit-il aussi fermement que tout à l'heure.
Il me regarde encore quelques secondes, avant de monter dans sa chambre sûrement pour reposer ses sacs. Je passais mes deux mains dans mes cheveux, avant d'aller m'asseoir sur le canapé. Je remontais mes jambes jusqu'à ma poitrine, je déposais ma joue contre mes genoux et déposais mon regard sur le buffet où des tas de bibelots étaient déposés. Mais je n'y prêtais pas plus attention que ça.
Il allait rester avec moi, mais s'il est aussi dur qu'il l'a été tout à l'heure, je crois que je ne pourrais pas le supporter. Il a bien dit qu'il n'allait pas être tendre avec moi et je sais d'avance qu'il va me le faire payer cher. Je ne sais pas ce qu'il me réservait mais cela promet d'être dur à supporter.
Mais je me devais d'être forte, il voulait me faire endurer un traitement dur et bien j'allais relever ce défi. Je ne pouvais pas le laisser faire, j'allais lui montrer que j'étais forte et que ses actes où ses paroles ne me touchaient pas. Il avait un fort caractère je le savais, mais il allait vite voir qu'il n'était pas le seul en en avoir un. Il connaissait certainement une partie de mon caractère dur, mais là il allait avoir une belle surprise quand il allait voir que moi aussi je peux lui mener la vie dure.
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