CHAPITRE XXVIII
« Don' matter how for I've gone, I'll always be around »
Une légère musique résonna dans mes oreilles lorsque je sortis difficilement de mon sommeil. Je me blottis dans la fine couverture, tout en baillant longuement. Mes yeux se plissèrent et s'ouvrirent difficilement pour s'habituer à la lumière du jour. Ils étaient tellement lourds que j'avais du mal à les garder ouvert. J'avais passé la pire nuit de ma vie.
Il m'avait été impossible de trouver le sommeil, jusqu'à ce que l'aube pointe le bout de son nez. Jamais je n'avais dormi ailleurs que dans un lit, doux et confortable, mais surtout je n'avais jamais dormi en pleine forêt et dans une voiture.
Surtout que le siège était affreusement inconfortable, mon dos me lançait ainsi que mon cou et mes jambes me faisait mal. Je regardais par la fenêtre en face moi et constatais que nous roulions.
Je me redressais doucement en passant une main dans mes cheveux, afin de dompter les mèches rebelles. Je regardais la route, avant de croiser le regard onyx du rose dans le rétro viseur.
- Bonjour beauté, Souriait-il.
- On est où ? Répondis-je sèchement.
- Tu es d'une sympathie le matin c'est hallucinant, Dit-il sarcastiquement.
- Je serais peut-être plus sympathique si tu ne m'avais pas forcé à dormir dans cette voiture, avec des sièges inconfortables. Je n'ai pas réussi à dormir de la nuit, Réprimandai-je énervé.
- Ce n'est pas l'impression que tu m'as donnée quand je me suis levé, j'ai même cru que tu étais en train de baver sur mon siège. Taquina-t-il en souriant.
- Vas te faire foutre Natsu, Répliquai-je en me recouchant.
- Tu vas encore dormir ? Demanda-t-il surprit.
- Bah ouais contrairement à ce que tu crois, j'ai réussi à trouver le sommeil quand le soleil commençait à se lever, alors je suis fatiguée. Maintenant laisse-moi tranquille, Grondai-je en me plaçant correctement sur le siège.
- Ce que tu peux être casse couille quand tu t'y mets, Marmonna-t-il à lui-même.
- Je t'ai entendu ! Il échappa un petit soupir.
Je ramenais la couverture par-dessus ma tête, afin que la lumière du jour ne me gêne pas. Je soupirais lourdement avant de fermer les yeux. J'avais tellement besoin de sommeil que je ne tardais pas à tomber dans les bras de Morphée, bercée par la douce musique qui s'échapper de la radio.
A travers mon demi sommeil, je pus entendre le rose qui chantonnait par-dessus la musique, sa douce voix rauque était si mélodieuse. Jamais je n'avais entendu sa voix de cette façon. D'habitude elle était plutôt sûre et rassurante, dure et froide ou sensuelle et taquine. J'avais l'impression que c'était un tout autre Natsu qui était à l'avant de la voiture.
Je sentis mes lèvres s'étiraient doucement, alors que je tombais un peu plus loin dans mon sommeil et la magnifique voix du rose qui résonnait au fond de ma tête.
**
Je me réveillais brusquement, lorsque j'entendis la portière de la voiture claquer. J'ouvris doucement les yeux avant de me relever encore une fois. Je coiffais les mèches rebelles qui trônaient sur ma tête, pour ne pas ressembler à une folle.
Je regardais autour de moi, remarquant que la voiture était arrêtée sur le parking d'une boulangerie et à travers la vitrine je pouvais apercevoir le rose qui attendait patiemment son tour.
J'attachais mes cheveux en une queue de cheval avant de passer sur le siège avant. Je posais mon coude sur la portière, puis reposai ma tête au creux de ma main attendant qu'il revienne.
Je ne pus m'empêchais de sourire, quand je vis ses cheveux en batailles sortir légèrement de la capuche de son sweat noir. Il leva légèrement la tête au ciel en soufflant, commençant à perdre patience face à des clients beaucoup trop long pour lui.
Il tourna la tête en bougeant son corps nerveusement, avant de poser son regard vers moi, mais le détourna vite quand la personne devant lui avait enfin fini.
Je vis la jeune vendeuse s'activer rapidement sous les demandes exigeantes du rose, qui n'avait aucunement envie d'être aimable après avoir autant attendu. Son expression était dure et détachée, ce qui avait le don de rendre mal à l'aise la jeune vendeuse.
Tout le monde connaissait la réputation du grand Natsu Dragneel et vu le regard qu'elle avait sur lui, ça ne fait aucun doute qu'elle en avait entendu parler.
Une fois ses quatre volontés satisfaites, il sortit son portefeuille de sa veste et tendit un billet à la jeune femme, elle l'encaissa puis lui rendit sa monnaie. Je vis ensuite Natsu se saisir fermement de son poignet et s'approcher doucement d'elle.
Le visage de la vendeuse se décomposa, alors qui se tenait assez proche d'elle. Elle déglutit difficilement acquiesçant ce que lui disait le rosé. Il finit par la lâcher et récupère ses achats déposés sur le comptoir.
Je soupirais alors qu'il s'approchait de la voiture, il fit le tour de celle-ci avant de monter à l'intérieur près de moi. Il déposa le sachet entre nous et démarra le moteur.
- Le petit déjeuner de mademoiselle est servi. Dit-il en me pointant le sachet plastique du regard.
J'attrapai un pain au chocolat sans rien dire et me retournai à nouveau vers la boulangerie, voyant le regard terrifié de la vendeuse sur nous.
- Qu'est-ce que tu lui as dit ? Dis-je en tournant la tête vers lui. Il regarda derrière moi remarquant la vendeuse avant de plonger son regard dans le mien.
- Je n'ai pas aimé le ton qu'elle a employé avec moi, alors je l'ai remise à sa place. Répondit-il en quittant le parking.
- Tu es obligé de toujours faire peur à tout le monde ? Il échappa un petit rire.
- Bien sûr que oui, c'est comme ça que l'on se fait respecter. Il tourna la tête vers moi. Je ne te fais pas peur à toi pas vrai ? Dit-il un léger sourire.
- Depuis que j'ai vu le flingue planqué dans ton sac, si j'ai peur de toi.
Il perdit bien vite son sourire, il me dévisagea quelques secondes avant de poser les yeux sur la route. Je baissais la tête, consciente que je venais sûrement de le vexer et croquai à pleines dents dans le pain au chocolat.
Il ne m'avait jamais fait autant peur que depuis que j'avais découvert son arme. Avant je savais qu'il avait un côté assez dangereux, mais je ne pensais pas à ce point.
La vision de lui me pointant avec ce flingue, dans le rêve que j'avais fait juste après l'avoir rencontré, me terrifiait au plus haut point. Je revoyais son regard glacial à travers la nuit, le petit sourire cruel qu'il avait sur les lèvres au moment où il défie le cran d'arrêt.
Un frisson parcourut l'intégralité de mon corps rien qu'à cette pensée. Même si depuis j'avais appris à le connaître, il restait toujours une partie de lui qui me faisait peur. Et je n'osais même plus lever les yeux de mon pain au chocolat.
Le bruit du sachet près de moi me fis légèrement sursauter, quand il plongea sa main à l'intérieur, afin de lui aussi attraper quelques choses à manger. Nous restâmes silencieux comme ça durant tout le trajet. Je n'osais pas vraiment parler après la déclaration que j'avais faite et lui était sûrement trop vexé pour dire quoi que ce soit.
Bizarrement j'aurais pensé qu'il s'amuserait de la situation, en me disant qu'il savait bien que j'avais peur de lui, mais en voyant à quel point j'étais sérieuse il s'était abstenu.
C'est en voyant son regard et son silence face à moi, que je compris qu'il voulait que tout le monde ait peur de lui à part moi. Depuis notre rencontre il avait l'habitude que je ne sois pas aussi effrayée que les autres face à lui.
J'osais enfin relever la tête quand je sentis la voiture se stopper, mes yeux se posèrent directement sur ma grande maison, qui n'étais qu'à quelques mètre de moi. J'eue un petit pincement au cœur en la voyant, car je savais très bien qu'après aujourd'hui je n'y remettrais sûrement plus jamais les pieds.
Je regardais les alentours me rappelant le nombre de fois où j'avais descendu à pied la rue, afin de rejoindre le centre-ville et les magasins. Tous les moments que j'avais pu passer dans ce quartier, courant à travers les maisons pour rejoindre celle de ma cousine, qui habitait par ici avant.
Toutes ses fois où je m'asseyais sur les marches de mon perron, guettant avec impatience l'arrivée de mon père, une fois ses rendez-vous finis. Je me revoyais aussi en train de faire mes premiers mètres de vélo sans les petites roues, mon père courant derrière moi au cas où je perdrais l'équilibre.
Je frottais doucement mes bras, la tête complètement dans les nuages de tous les souvenirs qui me revenait en tête. Je tournais doucement le regard pour le poser sur le rose.
Il observait attentivement ma grande maison, ne manquant aucun mouvement qui pourrait y avoir autour de celle-ci. Ses yeux étaient noirs et froids, il avait toujours cette colère en lui qui ne semblait pas vouloir redescendre.
Mais je ne sais pas s'il était en colère contre moi où contre lui-même. J'avais tellement de questions à lui poser mais j'avais peur qu'il s'énerve, pourtant il me fallait des réponses. Je ne pourrais pas continuer tout ça avec lui sans réponses.
Je me mordais l'intérieur de la joue tout en cherchant, comment j'allais bien pouvoir lancer le sujet, sans qu'il interpose des barrières pour éviter de me répondre. Il n'y avait pas vraiment de solution, il fallait que je sois directe tout en prenant le risque qu'il reste silencieux.
Je soufflai silencieusement en reposant mon regard sur ma maison, remarquant que des hommes sûrement mal intentionnés avait pris possession d'elle. Cela ne m'étonnerait pas si c'était Hibiki.
- Comment est-ce que tu t'es procuré cette arme ? Dis-je avec une voix pleine d'assurance, alors qu'on fond j'étais morte de trouille.
Il ne sembla pas le remarquer, mais son silence face à ma question était trop pesant d'un seul coup. Je relevai doucement la tête et remarquai que toute son attention, était maintenant détournée vers moi.
Je plongeais mon regard dans le sien sans jamais le quitter, attendant qu'il me donne enfin une réponse. Il me considéra encore quelques secondes, puis il expira fortement et détourna le regard, pour le reposer face à lui.
- C'est Bacchus qui me l'a donné, Répondit-il complètement détaché.
- Je vois.
Je sentis son regard se déposer sur moi à nouveau, je fis mine de ne pas le voir et regardais ailleurs.
- Tu as déjà tué quelqu'un ? Ne demandai-je pas sûre si je voulais vraiment savoir la réponse.
- Je ne pense pas que tu veuilles vraiment que je réponde à cette question, Lança-t-il.
- Si je le veux, Assurai-je en tournant la tête vers lui.
Il resta à nouveau silencieux et cette fois je ne pense pas qu'il veuille répondre. Pourtant il fallait que je le sache, même si son silence me laisse savoir qu'il avait sûrement déjà ôté la vie.
Nous nous dévisageâmes pendant de longues secondes, qui paraissaient durée une éternité. Même si son regard me fit fortement frissonner, face à la dureté de ses yeux noirs, je ne lâchais rien je voulais à tout prix une réponse.
- Natsu, Insistai-je à la fois sur son nom et sur mon regard.
- D'après toi Lucy ? Tu penses que c'est pourquoi que tout le monde ne cesse de dire que je suis dangereux. Sa voix était devenue complètement différente, sa mâchoire était durement contractée et ses yeux devenaient de plus en plus sombres. Tu es sûre que tu veux savoir si j'ai déjà tué des gens ? Tu es sûre de vouloir savoir si toutes ces rumeurs sur moi son vrai ? Dit-il en se rapprochant un peu plus à chaque fois de moi.
Je déglutis nerveusement en me repoussant plus loin de lui, jusqu'à que je sois bloqué par la portière de la voiture. J'étais prise au piège. Ses bras se posèrent sur la portière, de chaque côté de mon corps m'empêchant littéralement de bouger.
Je plissais fermement mes yeux, essayant de retenir la peur qui essayait d'envahir l'intégralité de mon corps. Son souffle chaud tapait contre mon cou, me faisant comprendre qu'il était vraiment tout proche de moi.
- La plupart de ces rumeurs son vrai Lucy, c'est pour ça que je terrifie autant de monde. Parce que tuer quelqu'un ne me fait pas peur et surtout ne me fait rien ressentir. Je n'ai aucun sentiment quand il s'agit d'abattre une personne. Mais rassure-toi je ne tue pas sans raison, toutes les personnes que j'ai butées n'étaient pas de bonnes personnes. Révéla-t-il sans aucune émotion dans sa voix.
Je forçai fortement sur tous les muscles de mon corps, afin qu'ils ne se mettent pas tous à trembler d'un seul coup. Entendre de tel mot sortir de sa bouche m'effrayait à un point inimaginable.
Je savais que Natsu me cachait des choses, je n'imaginais simplement pas que cela serait aussi dur à entendre. Je l'avais toujours vu comme le gentil qui me sauvait des méchants, sans savoir qu'il avait lui aussi son côté sombre. Je me rendais compte peu à peu combien il pouvait être dangereux.
- Tu es la dernière personne à qui j'ai envie de faire peur, Avoua-t-il avec une douceur familière avant de déposer son front contre ma tempe.
Je sentis la pression redescendre peu à peu, je retrouvai le Natsu que je connaissais. Celui qui était doux et affectueux, celui qui me rassurait lorsque j'en avais besoin. Le Natsu qui me faisait frissonner de désir pour lui et surtout celui à qui je ne pouvais pas résister.
Il se redressa légèrement quand je bougeai doucement sur mon siège, je tournais lentement la tête vers lui et plongeais mon regard dans le sien. Ses yeux avaient repris une agréable teinte onyx, mais son visage était encore durement contracté. Je contemplais longuement chaque trait de son visage, laissant la peur s'évanouir.
Et je fus complètement absorbée par la beauté de ses yeux et la fermeté de son visage. C'était comme si j'étais devant un démon avec des yeux d'ange. Seulement c'était mon ange à moi, même s'il avait son côté démoniaque, c'était toujours mon ange.
Il reposa doucement son front contre le mien et vint tendrement caresser son nez contre le mien.
- Tu as peur ? Souffla-t-il près de mes lèvres.
- Non, Affirmai-je sans détacher mon regard du sien.
- Tu mens.
- Je n'ai pas peur de toi Natsu, du moins plus maintenant, Avouai-je
- Pourtant tu devrais tu le sais ? Je hochais la tête, Parce que je serais encore capable de tuer si jamais quelqu'un osait te faire du mal et je ne le regretterais pas. Est-ce que tu es sûre de toi ? Tu es sûre de vouloir rester près de moi ? Demanda-t-il avec une pointe d'inquiétude, Pour rien au monde je souhaite que tu ais encore peur de moi. Il laissa planer un léger silence, Dis-le-moi Luce.
- Oui j'en suis sûre, Dis-je en laissant glisser mes mains sur ses joues, ce qui le fit automatiquement fermer les yeux, Je ne veux plus avoir peur de toi. Il rouvrit les yeux.
- Je ferais tout pour que cela ne se reproduise plus.
Mes lèvres s'étirèrent en un demi-sourire, avant de passer mes mains dans sa nuque afin de glisser mes doigts dans ses cheveux. Il frotta doucement son nez contre le mien, puis il déposa un tendre baiser sur mes lèvres. Ce qui me fit fortement frissonner.
Ses mains quittèrent le cuir de la portière pour venir se déposer aux creux de mes reins. Il me rapprocha doucement de son corps et me pressa contre celui-ci, sans que nos lèvres ne perdent le contact.
Je pressais durement la pulpe de mes doigts contre sa peau, il lâcha un grognement sourd et lui aussi enfonça fortement ses doigts sur moi.
Je commençai à divaguer et me laissais porter par lui, par les caresses qu'il faisait avec sa langue ses mes lèvres, jusqu'à que j'entre ouvre légèrement la bouche. Il y glissa son muscle cherchant désespérément le mien, je le sentis frémir de désir sous mes doigts lorsqu'il le trouva enfin.
J'avais totalement oublié où on était et ce qu'on faisait ici, ma seule et unique pensée était ce qui se passait en ce moment. Tout ce qui comptait était de le sentir encore plus contre moi, j'avais besoin de lui, de le sentir, de le toucher. Pour rien au monde je ne voulais qu'il arrête de m'embrasser.
Si seulement c'était possible, je voudrais passer ma vie comme ça. Je voudrais le garder pour toujours avec moi.
J'haletais quand il serra mes cheveux dans son poing, il tira durement dessus brisant instantanément notre contact. Je pleurnichais au manque de ses lèvres contre les miennes. Très vite il ramena sa bouche contre la peau chaude de mon cou, m'offrant une agréable décharge d'électricité.
- Natsu, Gémis-je alors qu'il commençait à mordiller ma peau, Je suis toujours fâché contre toi. Soufflai-je en tirant sur ses boucles.
- Ce n'est pas l'impression que tu me donne bébé, Recoula-t-il dans mon cou laissant glisser son nez sur la morsure qu'il m'avait faite. Tu me rends fou Luce, Finit-il en se redressant.
Il arbora un petit sourire en coin, puis déposa un léger baiser sur mon nez, alors que je m'accrochais à son cou comme si ma vie en dépendait.
- Nous nous sommes un peu égarés je crois, Souriait-il légèrement, Il ne faut pas oublier pourquoi nous sommes ici.
Il se déplaça sur le siège afin de retourner à sa place initiale, il enroula son bras autour de ma taille et m'attira vers lui puis se concentra sur ma maison.
Je regardais longuement les traits de son visage qui s'étaient assouplit, lui donnant un visage angélique.
C'est vrai j'étais toujours très en colère contre lui, par rapport à l'arme qu'il avait caché dans son sac, mais aussi à toutes les révélations qu'il m'avait faite. Seulement je n'étais pas apte à lui résister et à faire la tête, j'avais besoin de lui. De toute façon il savait trop bien comment me faire craquer, il avait du pouvoir sur moi je le savais.
Alors pourquoi tenter de résister quand cela est impossible ?
**
Je dévorais mon troisième pain au chocolat, mon regard toujours pointé vers ma demeure, attendant patiemment que ceux qui se trouvaient à l'intérieur daigne partir.
Il fallait que je récupère ce dossier pour pouvoir continuer, seulement ils étaient encore beaucoup trop nombreux et Natsu ne voulait pas prendre le risque de s'infiltrer maintenant. Nous devions donc attendre et attendre que la maison se vide un peu, avant de faire quoi que ce soit.
Je plongeai à nouveau ma main dans le sachet plastique, dans le but d'attraper à nouveau quelques choses à manger. J'en ressorti un nouveau pain au chocolat et le portais à ma bouche, mais avant que celui-ci ne l'atteigne mon poignet fut pris prisonnier par la main du rose.
Je fronçai les sourcils avant de relever la tête vers lui qui avait toujours le regard posé droit devant lui. Il baissa la tête vers moi plongeant son doux regard dans le mien, il humidifia ses lèvres avant que son regard ne se pose sur la viennoiserie que je tenais encore.
- C'est le combientième que tu manges ? Demanda-t-il en reposant son regard sur moi.
- Euh, ça va faire le quatrième, Un petit rictus apparut sur son visage.
- Tu ne crois pas que tu en as assez mangé ?
- Je suppose que oui, mais le fait d'attendre comme ça me donne incroyablement faim, Souriais-je timidement.
Il extirpa le pain au chocolat de ma main et l'emmena à sa bouche, il croqua un morceau toujours en soutenant mon regard. Je croisais mes bras sur ma poitrine en le regardant légèrement vexé, alors que lui semblait plutôt amusé.
- Ne fais pas cette tête mon cœur, Souriait-il espièglement.
- C'était le dernier pain au chocolat et il était à moi.
- Prends un croissant, Suggéra-t-il.
- Je n'aime pas ça. Répondis-je au tac au tac.
- On t'a déjà dit que tu étais casse pied ? Soupira-t-il en me tendant la viennoiserie.
- Oui tout le temps, Dis-je en souriant lui arrachant carrément la nourriture des mains.
Il secoua la tête amusée avant de reporter son regard sur la maison, je me surélevais légèrement et lui déposai un petit baiser sur la joue. Sa joue creusa son habituelle fossette, alors qu'un léger sourire apparut sur son visage.
Il était vraiment magnifique, jamais je n'avais vu quelqu'un d'aussi beau que lui.
Je portais doucement mes doigts à sa bouche, caressant doucement ses lèvres avec la pulpe de mes doigts. Il ouvrit légèrement ses lèvres et attrapa mon doigt entre ses dents, agrandissant son magnifique sourire et le mien par la même occasion.
- Tu es tellement beau.
Il lâcha mon doigt et planta ses yeux dans les miens, je sentis mes joues changer de température en quelques secondes. Je lui souris timidement en laissant glisser ma main sur sa joue.
- Ne dis pas n'importe quoi, Souffla-t-il faisant balader son regard de mes lèvres à mes yeux.
- Je le pense.
Il passa une de ses mains dans mes cheveux, il approcha son visage du mien sans briser notre regard, il pressa son nez contre le mien jouant tendrement avec.
- Je suis loin d'être quelqu'un de beau Lucy, Dit-il en pensant à son côté plus obscur.
- Pour moi tu l'es Natsu, Repris-je en me mordant la lèvre timidement.
Il déposa délicatement ses lèvres roses sur les miennes, il se retira et passa sa langue ses lèvres. Comme si j'avais deviné ce qu'il voulait, j'ouvris la bouche et il y entra sa langue, m'envoyant dans un autre monde. Notre monde.
- Toi tu es magnifique, Chuchota-t-il après s'être retiré de mes lèvres, puis il m'embrassa le front.
Je souris timidement et tourne la tête en rougissant fortement, quand mes yeux se posèrent sur ma maison, je vis Hibiki sortir de celle-ci accompagné d'autres hommes.
- Natsu regarde, Le secouai-je.
Il se redressa et son regard s'assombrit à la vue de son cousin. Sa mâchoire et ses muscles se contractèrent et je savais qu'il avait une immense rancœur envers le blond. Je crois que s'il ne fallait nous faire discret, il serait sorti de la voiture pour lui régler son compte. Et je n'aurais pas pu le retenir.
Le châtain monta en voiture en compagnie de quelques hommes, la voiture s'activa rapidement et commença à s'éloigner de ma maison suivit d'une seconde voiture.
Heureusement pour nous ils n'empruntèrent pas la rue où nous étions garés. Nous les regardions s'éloigner et une fois qu'ils étaient assez loin Natsu sortit de la voiture.
Je sortis derrière lui passant mon sac sur mon épaule et le rejoins à l'arrière du véhicule, regardant ce qu'il trafiquait dans le coffre. Je le regardais baisser son t-shirt recouvrant ainsi le pistolet, qu'il avait glissé dans son jeans.
Il referma le coffre et me regarda en soupirant quand il remarqua l'expression confuse sur mon visage.
- Je croyais qu'on en avait fini avec cette histoire, Dit-il en appuyant ses bras contre la voiture.
- Tu pensais en avoir fini avec ça mais pas moi, Répondis-je monotone.
- C'est juste une précaution rien de plus. Il me donna son sweat à capuche gris foncé.
Il rabattit la capuche de son sweat noir, pendant que j'enfilais vite le sien.
Il passa près de moi et enroula sa main autour de mon poignet, il me tira avec lui prudemment vers la maison, qui n'était qu'à quelques mètres de nous.
Nous nous arrêtâmes au coin d'une maison proche de la mienne, Natsu observa longuement les alentours, sûrement pour voir si nous pouvions continuer d'avancer sans craintes. Il se retourna vers moi et soupira lourdement, il attrapa la capuche du sweat que je porte et la reposa sur ma tête.
- Je suis presque sûr qu'il y a encore quelqu'un dans la maison, il n'y a pas une autre entrée ? Par le garage peut-être. Je secouai la tête ce qui le fit souffler.
- Mais il y a une petite fenêtre sur le côté qui donne directement dans la cave.
Il hocha la tête et entrelaça nos doigts, il regarda une dernière fois les alentours, puis il me tira avec vers ma maison. Nous évitions de nous faire apercevoir par les personnes à l'intérieur, qui pourraient nous observer derrière les rideaux.
Une fois arriver à la demeure, je pris les devants et longeais le mur suivis par le rose, qui se laissait guider à ma guise.
J'espérais vraiment qu'aucuns voisins ne nous voient entrain de rentrer par infraction chez moi, cela serait vraiment humiliant mais surtout dangereux pour nous. A ce moment je détestai encore plus Hibiki.
Je m'arrêtais contre le mur et m'adossais contre le mur, je regardais prudemment autour de moi, avant de me baisser. Je m'asseye par terre en face la fenêtre et envoie un grand coup de pied dessus.
Je savais qu'elle ne tiendrait pas le coup, elle tenait à peine et était retenue par un simple crochait, qui je savais allait céder au moindre choc. Mon père avait toujours dit qu'il la ferait réparer. Mais il n'a jamais eu le temps.
Je me laissais doucement glisser à l'intérieur, faisant attention où je mettais les pieds pour ne faire aucun bruit. Je me déplaçai à tâtons dans la pièce qui était plongé dans le noir complet, à part bien sur la faible lueur de la petite fenêtre.
Je poussais quelques jurons en me cognant et trébuchant contre quelques objets, manquant presque de m'étaler de tout mon long, puis je finis par trouver l'interrupteur. J'allumais la lumière qui elle aussi était très faible, mais elle était assez forte pour que nous puissions y voir quelques choses.
Natsu me rejoint rapidement, il prit cette fois les devants et monta les escaliers pour rejoindre la porte, je lui emboîtais le pas et me plaçai derrière lui lorsqu'il s'arrêta.
- Elle mène où cette porte ? Demanda-t-il doucement en me regardant par-dessus son épaule.
- Dans le hall d'entrée.
Il entre ouvrit doucement la porte jetant un œil dans le hall, il referma brusquement et attendit, je me doutais donc que quelqu'un était à l'entrée. Il ouvrit à nouveau la porte, il me chuchota de l'attendre alors qu'il s'aventura hors de la cave.
Je me tenais toujours derrière la porte et l'angoisse qu'Natsu se fasse surprendre grimpait en moi. Je l'observais longuement essayant de détailler ses expressions, de comprendre ce qui se passer dans le hall. Et apparemment je ne m'inquiétais pour rien.
Le bras du rose se leva vers moi et me fit signe de le rejoindre, je passais la porte et la refermais doucement derrière moi. Je le rejoins et entrelace directement nos doigts, il regarda à nouveau si la voie était libre. Il me tira rapidement avec lui vers l'étage.
Je passais à nouveau devant et nous conduisis à pas de chat vers la salle de musique, que ma mère avait emménagé pour elle et pour moi. Je soufflais et pressai la poignée, je nous engouffrais à l'intérieur et Natsu referma la porte derrière lui.
- Bon alors il est où ? Demanda-t-il impatient.
Je passais les mains sur mon visage et réfléchis un moment, j'observais tous les recoins de la pièce, essayant de deviner où mon père l'avait caché. Mes pensées étaient brouillées à cause de quelques souvenirs qui me revenait, des moments que j'avais passé ici avec ma mère. Des moments si précieux pour moi.
Je m'approchais du grand piano et caressais doucement son bois froid, ce seul contact me fis frissonner, cela faisant trop longtemps que je n'avais plus joué dessus. J'entendais résonner au fond de ma tête quelques notes, ce qui étira mes lèvres en un léger sourire.
Mes doigts glissèrent jusqu'au touche blanche, me rappelant l'effet que cela me provoquer quand je jouais. J'appuis sur une touche laissant émettre un son qui retentit dans toutes la pièce, je fronçais les sourcils alors que le rose s'agitait près de moi.
- Putain mais t'es folle tu vas nous faire repérer, S'énerva-t-il.
- Tu as entendu ? Dis-je ignorant sa réflexion.
- Non quoi ?
- Il est complètement désaccordé, Fis-je en levant le regard vers lui.
- Et comment tu peux le savoir tu n'as appuyé que sur une touche ? Répliqua-t-il
- Parce qu'elle est fausse, c'est vraiment bizarre il n'est jamais désaccordé.
- Tu penses que c'est là... Commença-t-il
- Peut-être bien, Le coupais-je et me dirigeai sur le côté du piano.
Je soulevais rapidement le capot de l'instrument, cherchant le dossier mais malheureusement il n'y avait aucune trace de lui, je soufflais en laissant retomber ma tête.
- Hé regarde, Dit Natsu extirpant un petit papier accroché sur le rebord du piano.
- Fait voir, Je refermais le capot et ouvris le papier.
- Ça veut dire quoi ça ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils. C'est des notes ?
- Ouais mais pas n'importe lesquelles, Je me retournais et passais près du rose, C'est le morceau que ma mère m'a appris à la guitare juste avant sa mort, J'attrapai l'instrument et le secouais. Il est là-dedans, Je baissais la tête, Je ne sais pas si je suis capable de la détruire, Dis-je tristement.
Le rose fit son chemin jusqu'à moi, il caressa tendrement ma joue et me retira la guitare des mains. Je sentis ses lèvres se déposer sur mon front, puis il murmura « Je suis désolé » avant de passer derrière moi.
J'haletais quand j'entendis le bois de la guitare craquelait, je fermais fortement les yeux en mordant l'intérieur de ma joue, retenant les larmes qui menaçaient de s'échapper. Je replaçai une mèche de mes cheveux avant de me retourner, je sursautais quand je vis le rose déjà très proche moi.
Il ouvrit mon sac qui était déposé en bandoulière sur mes épaules et il glissa le dossier à l'intérieur. Il attrapa ensuite mon menton entre son index et son pouce, me forçant à la regarder. Il déposa un chaste baiser sur mes lèvres, puis il entrelaça nos doigts.
- Aller on y va.
Il ouvrit la porte et vérifia que personne n'arrivait, avant qu'il me tire avec lui hors d'ici. Nous descendîmes doucement les escaliers et nous dirigeâmes vers la porte de la cave.
Natsu sortit le premier par la petite fenêtre, il attrapa ensuite mes bras et me tira avec facilité hors d'ici. Il m'aida à me lever et rabattit la capuche sur ma tête. Il glissa ses doigts entre le mien et m'emmena avec lui vers la voiture.
**
POINT DE VUE HIBIKI
Après avoir réglé quelques affaires, j'avais demandé à mes hommes de me déposer chez une fille. Plus précisément mon plan cul. Lorsque j'avais besoin de me vider l'esprit et les couilles par la même occasion, je venais chez elle.
Je savais très bien qu'elle ne s'accrocherait pas à moi, trop perdu dans ses sentiments pour mon cher cousin. D'ailleurs ce qui avait de bien, c'est qu'elle ne voyait aucun inconvénient à ce que je m'imagine avec Lucy, pendant que je la baise.
C'était une espèce d'accord entre nous, pendant le temps que durée l'acte, elle devenait ma Lucy et je devenais son Natsu. C'était assez tordu comme compromis, mais je trouvais ça très excitant.
J'arrivais à la porte de son appartement et toquai, j'étais très impatient de la voir, mais surtout impatient de ce qu'on allait faire. Je pensais tellement au corps nue d'Lucy, que j'eu besoin de me rendre très vite ici.
C'était le seul moyen de me sentir proche d'elle.
La porte s'ouvrit laissant apparaître une petite blonde aux grands yeux bleus, elle fronça d'abord les sourcils en me voyant, puis elle se décala pour me laisser entrer.
- Salut Jenny, Lançais-je avec un sourire taquin en passant près d'elle.
- Salut Hibiki, Répondit-elle en fermant la porte derrière elle. Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu me préviens d'habitude quand tu viens. Reprit-elle en croisant les bras sur sa poitrine.
- Je sais mais j'avais besoin de me vider la tête. Dis-je en enlevant mon haut.
- Tu veux dire que tu as besoin de t'imaginer avec Lucy, Je m'allongeais sur son lit.
- Oh aller chérie ne me dis pas que tu n'as pas envie de Natsu en ce moment.
- Non, pas aujourd'hui j'ai autre chose de prévue, Dit-elle en me lançant mon t-shirt et de s'asseoir sur le rebord de son lit.
Je m'approchais d'elle et repoussai ses cheveux sur son épaule droite, je commençai à déposer des baisers mouillé au creux de son cou. Elle grogna de mécontentement et se débattait, mais je la tenais fermement contre moi.
- Tu t'imagines qu'en ce moment, Natsu est peut-être en train de se baiser sauvagement Lucy, Fis-je entre deux baisers, Et toi tu es ici comme une conne, espérant qu'un jour il reviendra de lui-même et qu'il t'aimera, Je ris légèrement, Il n'y a qu'avec moi que tu peux l'avoir Jenny. Du moins pour le moment, Je la retourne face à moi et pressa ses seins dans mes mains, Je t'ai promis que le jour où je le retrouve il sera tout à toi, en attendant tu me dois bien ça.
Elle me repoussa violemment et se planta devant moi, un regard affreusement noir. Je ne peux savoir si c'est de la colère ou du désir, tout ce que je savais c'est que j'avais gagné.
- Déshabille-toi, Lâcha-t-elle en retirant son haut.
Un sourire vainqueur apparut son mon visage, je m'empressais de retirer mes vêtements. Je la regardais retirer ses vêtements, puis elle grimpa sur le lit avec moi et je la laissais faire ce qu'elle voulait de moi, avant que je ne m'occupe d'elle.
Elle n'était pas si attirante que ça en général, certes elle était bien foutue mais ça s'arrêtait là. D'un côté je comprends pourquoi Natsu refusait toujours ses avances.
Seulement le fait qu'elle soit devenue amie avec Lucy la rendait tout de suite plus attirante pour moi. Elle savait comment imiter certains de ses traits et surtout comment se rendre innocente, exactement comme le ferait Lucy.
Rien que d'imaginer la blonde à sa place me faisait tellement durcir, que cela en devenait presque douloureux. Elle m'obsédait vraiment, je la voyais partout.
Mon téléphone sonna, ce qui me ramena un peu à la réalité. Jenny avait arrêté de me pomper et me lançant un regard noir, elle ne devait pas apprécier d'être dérangé.
- Continue, Lui dis-je avant de répondre à mon téléphone. Elle secoua la tête mais continua ses actions. Allô ? Dis-je alors que je venais de décrocher.
- Oui c'est Jake, excuse-moi de te déranger mais c'est vraiment urgent, Dit-il rapidement.
- Bouge-toi je suis occupé là, Répondis-je en regardant Lara, imaginant Lucy à la place.
- Quelqu'un est entré dans la maison... Il fit une pause, C'était eux, ils sont revenus sur Londres.
Mes yeux s'écarquillèrent à sa révélation, je repoussais Lara et me levai du lit.
- Tu es sûr ? Demandai-je
- Oui, ils sont venus ici à la maison, j'ai retrouvé une guitare en morceau. J'ai tout de suite prévenu tout le monde.
- Et ?
- Et la dernière fois qu'on les a aperçus ils étaient devant le centre commercial. Un sourire sadique s'afficha sur mon visage. Et aux dernières nouvelles ils y sont toujours.
- J'arrive tout de suite, que quelqu'un passe me chercher. Et aussi préparez des armes juste au cas où, n'oubliez pas je les veux vivant tous les deux. Finis-je.
Je raccrochai sans même lui laisser le temps de répondre, j'arborais toujours le même sourire en me retournant vers Jenny. Mon sourire changea en un sourire vainqueur, savourant déjà ma victoire et la défaite de Natsu
- On dirait que Natsu va te revenir plus vite que prévu ma belle.
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