« All I had to say goodbye, we're better of this way »

J'étais assise sur la petite banquette qui était devant la grande fenêtre, mes jambes étaient repliées contre moi et mes bras entourés autour d'elles, j'avais la tête contre la vitre et je regardais dehors la tête ailleurs.

Je me sentais triste de quitter cette maison, après pratiquement une semaine, mais Natsu avait tenu à reprendre la route aujourd'hui. Je savais que c'était le mieux à faire, seulement je n'avais pas vraiment envie de quitter ce doux foyer et mes grands-parents.

Surtout que je ne savais même si je pourrais les revoir. J'essayais de me dire que peut-être un jour, je pourrais revenir ici sans avoir peur, sans craindre de me faire attraper. Je pourrais profitais pleinement d'eux, nous sortirons tous les trois comme avant, sauf que cette fois Natsu nous accompagnerait. Du moins je l'espérais fortement.

J'espérais surtout de pouvoir en finir avec tout ça et retrouver une vie normale, si cela m'était encore possible. Je voulais pouvoir profiter de ma vie et ne pas me cacher éternellement.

- Luce, Souffla le rose encore dans le lit.

Je me retournais pour le retrouver, encore endormit les yeux plissés en un froncement de sourcil, j'esquissai un petit sourire voyant sa petite mine. Je ne sais pas de quoi il rêvait, mais savoir qu'il lui arrivait de rêver de moi, me réchauffait le cœur.

Je soupirais doucement avant de me reposer à nouveau contre la vitre. Je savais que le départ approchait et qu'il serait difficile, c'est pour cela que je l'appréhendais beaucoup. Ma grand-mère allait sûrement verser quelques larmes et je ne pourrais retenir les miennes. J'aurais voulu être plus forte, mais face à elle je savais que je ne le pourrais pas.

Elle aussi appréhendait mon départ, elle savait que c'était une quête dangereuse et elle n'avait pas fini de s'inquiéter pour moi. Même si j'avais Natsu à mes côtés. Il me protégerait c'était sûr et certain, Natsu n'avait peur de rien ni de personnes, du moins c'est ce qu'il laissait paraître.

Je n'arrivais pas tout à fait à le cerner encore, il s'était légèrement confié à moi au sujet de sa mère, mais il restait tout de même mystérieux. D'un côté j'adorais le fait que je puisse le découvrir chaque jour, mais d'un autre c'était assez frustrant, je me demandais toujours ce qu'il me cachait.

Je fus sorti de toutes mes pensées sur lui ou sur notre départ, lorsque sa tête rosée apparût en face moi. Il n'était vêtu que d'un bas de jogging en coton, qui s'accrochait parfaitement bien sur ses hanches.

Je le considérais quelques secondes, avant de lui sourire faiblement et détourner le regard.

- Tu es déjà debout ? Dit-il avec une voix encore endormit.
- Ouais je n'avais plus sommeil. Répondis-je en passant une main dans mes cheveux.
- C'est à cause du départ ?
- Ouais, Soupirai-je
- Viens par là.

Je tournais la tête vers lui et le vis les bras grands ouvert, je tirais sur les manches de son sweat gris que je portais, avant de m'aventurer dans ses bras musclés. Je me blottis tendrement contre son torse, alors qu'il referma ses bras autour de moi. Je plaçai ma tête au creux de son cou pendant qu'il caressait tendrement mes cheveux.

J'aimais tellement le sentir contre moi, sa peau chaude contre ma joue, le rythme régulier de sa respiration et des battements de son cœur. Il n'y avait que ça qui pouvait m'apaiser un moment.

Ses douces mains glissèrent le long de mon dos, puis il souleva doucement le sweat avant de balader ses doigts au creux de mes reins.

- Je n'ai pas envie de partir, Soupirai-je en faisant des cercles sur son épaule à l'aide de mon doigt.
- On en a déjà parlé Luce, tu sais que c'est mieux de partir et puis il faut continuer de trouver les autres dossiers, Répondit-il essayant d'apercevoir mon visage. D'ailleurs tu en es où ? Demanda-t-il.
- J'ai presque fini, il faut juste que je trouve l'indice. Dis-je en me relevant pour lui faire face.
- D'accord, Il passa une de ses mains dans ma nuque m'attirant vers lui, il colla son front au mien avant de déposer ses lèvres sur les miennes. On devrait commencer à rassembler nos affaires maintenant, sinon on risque d'y être encore demain matin, Grimaça-t-il.

Nous tournions tous les deux la tête au même moment, découvrant la chambre dans un état pitoyable, nos vêtements traînaient comme s'il y avait eu une explosion. J'échappai moi aussi une légère grimace, qui fit doucement rire le rose sur qui j'étais toujours confortablement assise.

Je soupirais fortement puis me décidais à me lever, je coiffais négligemment mes cheveux en un chignon, avant de prendre le grand sac que m'avait donné ma grand-mère. Je m'abaissais ramasser les affaires, les jetant n'importe où sur le lit afin de pouvoir les plier par la suite.

- Tu sais que tu es très sexy dans mon sweat, Je me retournais vers lui, qui était toujours assis devant la fenêtre, Il est tellement long sur toi qu'on dirait que tu es nue dessous, Souriait-il perversement.
- Tu es vraiment qu'un obsédé Natsu, Lançai-je en posant mes mains sur mes hanches, me battant pour ne pas rougir.
- Je ne le serais pas autant si tu n'étais pas aussi sexy mon cœur, Dit-il en haussant les sourcils.
- Viens plutôt m'aider à ranger, ça t'éviteras de dire n'importe quoi, Souriais-je en me remettant au travail.

Je sentis une de ses mains passer sur mon ventre, me collant fortement à son torse musclé. De son autre main, il envoya balader mes cheveux sur mon épaule droite ayant ainsi l'accès à ma nuque.

Son souffle chaud tapait au creux de celle-ci, m'envoyant une décharge à travers tout le corps. Il caressa ma peau du bout de son nez, sachant très bien l'effet qu'il me faisait. Son bras se resserrait autour de ma taille, me collant encore plus contre lui.

Je laissais ma tête tomber à l'arrière sur son épaule, appréciant chacune de ses caresses. Il planta ses lèvres au creux de me nuque, ce qui me fit lâcher sans ma rendre compte, un petit gémissement.

Je sentis ses lèvres s'étirer en un sourire, alors que mes mains s'accrochèrent fermement aux siennes, qui étaient déposées sur mon ventre. Il continuait ses doux baisers, laissant quelques fois glisser sa langue, sur ma peau.

Mon rythme cardiaque commençait à s'accélérer, à mesure qu'il explorait ma nuque. Mes jambes commencèrent à devenir lourdes, je crois que s'il ne me tenait aussi fermement contre lui, je m'écroulerais sur le lit.

Je me retournais brusquement face à lui, il me regarda surprit avant d'afficher un petit sourire. J'agrippais fortement sa nuque, ramenant son visage plus près du mien, il colla son front au mien ne me lâchant pas du regard.

Je mordis ma lèvre inférieure avant de plaquer mes lèvres sur les siennes, je me laissais guider par ses lippes qui commençaient à bouger sensuellement contre les miennes. Je ramenais mon autre main à sa nuque et agrippais fortement ses cheveux, alors que nous échangions un baiser plus que désireux.

Je ne répondais plus de moi, je le voulais plus que tout. Je voulais qu'il continue de me toucher, de m'embrasser comme il le faisait. Jamais je n'avais ressenti une chose pareille et pour rien au monde je ne voulais qu'il arrête.

Ses mains chutèrent sur mes fesses, s'attardant un moment dessus, avant qu'il les descendre encore. Il me souleva sans effort et directement j'accrochais mes chevilles au bas de son dos, pendant qu'il m'allongeait sur le lit.

Je sentis ses doigts attraper l'ourlet du sweat, il tira dessus afin que je me retrouve assise face à lui, il remonta lentement le pull en se mordant la lèvre inférieure. Puis il le passa par-dessus ma tête pour me l'enlever, le jetant je ne sais où à travers la chambre.

Comme si elle n'était pas assez en désordre comme ça. Mais en ce moment, ce n'était pas ce qui m'importait le plus.

Je remontais mes mains le long de son torse mais avant que j'arrive à sa nuque, il saisit mes poignets, il posa son front contre le mien pour à nouveau m'allonger. Il ramena mes mains au-dessus de ma tête, avant d'entrelacer nos doigts.

Sa langue se fraya un chemin entre mes lippes, avant de venir s'amuser avec la mienne, m'envoyant des tas de frissons dans tout le corps. J'adorais vraiment cette sensation, j'avais l'impression d'être envoyé dans les nuages où nous étions seulement lui et moi.

Mes doigts s'accrochèrent plus fermement autour des siens, sentant le désir qui montait en moi à une vitesse folle. Jamais je n'aurais pensé ressentir quelques choses d'aussi fort. C'était si intense que j'en perdais carrément la tête, j'avais l'impression que le temps venait de s'arrêter à ce moment précis et que je pourrais profiter de ce moment pour l'éternité.

Ses lèvres quittèrent les miennes afin de voyager le long de ma mâchoire, pour finir au creux de mon cou pour y déposer des tas de baisers mouillés. Un petit gémissement s'échappa de ma bouche, quand le rose commença à sucer et mordiller la peau de mon cou, m'envoyant une nouvelle décharge électrique.

J'essayais d'extirpai mes doigts des siens, voulant moi aussi sentir la peau douce de son corps, le sentir frémir sous mon toucher. Mais il resserra un peu plus ses doigts autour des miens, pas vraiment décidé à lâcher prise.

Je plongeais ma tête au creux de son cou et il desserra enfin son emprise, j'extirpai mes mains et sans plus attendre, je les réfugiais dans ses douces boucles rosées tirant légèrement dessus. Ce qui le fit grogner de plaisir.

Je tirai un peu plus fort sur ses cheveux, le forçant à relever la tête et me regarder. Je me mordis la lèvre inférieure et fis basculer sa tête sur le côté avant de venir déposer de tas de baiser au creux de son cou.

Mes lèvres se plissèrent en un sourire quand je le sentis frémir sous mes lèvres, c'est la première fois que je faisais ressentir une telle sensation à un homme. Et j'étais fière que ce soit Natsu. Je ne voulais pour rien au monde que ça soit une autre personne, je ne voulais que lui.

Il lâcha un gémissement rauque lorsque je commençai à mordiller la peau de son cou et ses mains s'agrippèrent fortement à ma hanche, alors qu'il commençait à trembler de désir.

- Luce, Gémit-il dans un souffle.

L'entendre gémir mon nom de cette façon était le plus belle des choses que j'avais pu entendre de toute ma vie, je voulais l'entendre encore et encore. Je voulais pouvoir être la seule à le faire gémir de cette façon.

Et d'ailleurs je pense être la première fille, qui ait eu la chance d'entendre son nom sortir de ses lippes de cette façon. Il n'était sûrement pas du genre à prendre le temps pour ce genre de choses, étant donné le nombre de conquête qu'il avait à son actif.

Cette pensée me noua l'estomac, je ne pouvais pas supporter que d'autres filles aient eu la chance de toucher son corps. Je voulais et j'espérais être la seule qui lui faisait ressentir ce qu'il ressentait en ce moment. Je plantais à nouveau mes dents dans la peau de son cou, lui faisant échapper un nouveau grognement rauque.

- Hé les jeunes vous êtes debout ? Demanda mon grand-père en toquant à la porte.

Nous tournions brusquement la tête vers la porte, espérant qu'il ne rentre pas et nous trouves dans cette position plus que gênante. Mon cœur battait à toute allure et cette fois ce n'est pas à cause du rosé, mais par le peur de nous faire surprendre.

- Je... Euh... O-oui on est debout, Bafouillais-je
- Très bien, le petit déjeuner est prêt.
- D'accord on arrive, Dis-je soulagé qu'il ne nous ait pas surprit dans cette position.

Natsu reposa sa tête sur ma poitrine en soupirant lourdement, je soufflais soulagé en passant ma main dans ses cheveux.

- Pourquoi j'ai l'impression qu'à chaque fois qu'on va passer aux choses sérieuses, on se fait déranger ? Demanda-t-il blasé, ce qui me fit doucement rire. Il se releva à l'aide de ses bras pour me regarder. Ça ne me fait pas rire à moi, j'avais très envie de te faire l'amour. Souriait-il en frottant son nez contre le mien. Tu sais que quand nous serons à nouveau à l'hôtel, plus rien ne pourra me retenir et tu vas y passer, Dit-il perversement, je pouffer de rire en le poussant.
- Faudrait encore que je sois d'accord, Dis-je en me relevant.
- Oh mais tu seras d'accord bébé, Il se leva et passa derrière moi, Même que tu en redemanderas, Murmura-t-il à mon oreille.

Il claqua doucement mes fesses ce qui me fit légèrement couiner. J'attrapai un coussin et me retournais pour lui lancer dessus, alors qu'il mettait un chandail. Il me sourit et attrapa à son tour le coussin qui s'était écrasé dans son dos, il me lança un sourire taquin avant de me le jeter dessus.

J'eue à peine le temps de me relever après avoir attrapé le coussin, que j'avais évité, qu'Natsu était déjà en face de moi. Il passa ses bras autour de mes cuisses et fit basculer mon corps sur son épaule.

- Natsu mais qu'est-ce ce que tu fais, Dis-je en riant.
- Et bien nous allons déjeuner, Répondit-il en marchant vers la porte.
- Mais je ne suis même pas habillée.

Il me reposa au sol et attrapa le sweat gris, que je portais toute à l'heure. Il me l'enfila très vite et ouvrit la porte de la chambre.

- Aller grimpe, je meurs de faim, Reprit-il en se mettant dos à moi.

Sans attendre je sautais doucement sur son dos, nouant mes bras autour de son cou, puis nous descendîmes rejoindre mes grands-parents, qui nous attendaient dans la cuisine.

**

Après avoir pliés et rangés toutes les affaires qui traînaient dans la chambre, nous étions fin prêt à partir, du moins Natsu l'était plus que moi. Je soupirais avant de fermer le dernier sac, je me retournais vers le rose qui commençait à attraper le grand sac de voyage. Il le glissa sur son épaule, avant de prendre le plus petit.

- C'est bon ? Me dit-il en posant son regard moi.
- Oui. Soufflai-je.

Je pris mon sac à main ainsi que celui qui contenait mes affaires et me dirigeais vers la porte de la chambre, où Natsu m'attendait en souriant légèrement. Il déposa un léger baiser sur ma joue, m'encourageant pour la dure épreuve qui m'attendait en bas. Je passais la première et descendis les escaliers, j'ouvris la porte d'entrée et me dirigeais vers la voiture.

Je me stoppai devant le coffre de celle-ci, Natsu l'ouvrit afin que nous puissions déposer nos sacs à l'intérieur. Je soufflais un bon coup avant de retourner sous le perron où mes grands-parents attendaient.

Et bien sûr comme si ce n'étais pas assez dur, ma grand-mère laissait déjà des larmes s'échapper de ses beaux yeux bleus. Je pris mon grand-père dans mes bras le serrant très fort contre moi.

- Fait bien attention à toi, Dit-il en frottant mon dos avec sa main, Prends soin d'elle d'accord ? Je me décrochais de lui, pendant qu'il fit une légère accolade à Natsu.
- Ne vous inquiétez pas, je vais en prendre soin, Répondit le rose.
- Tu m'avais promis de ne pas pleurer, Dis-je à ma grand-mère avec une voix tremblante.
- Je sais...

Elle enroula ses bras autour de mes épaules, me serrant contre elle avant d'éclater en sanglot. Je blottis ma tête contre elle ne pouvant plus retenir mes larmes. J'étais sûre que cela allait finir comme ça et ça me faisais mal de la voir dans cet état. Je savais à quel point elle avait peur, elle n'avait plus que moi et elle ne voulait pas que je finisse comme mon père.

J'essayais du mieux que je pouvais de la rassurer, de lui dire que j'étais en sécurité avec Natsu, même si je n'en étais pas tellement convaincu moi-même.

Nous n'étions en sécurité nulle part. Mais je voulais qu'elle essai d'y croire un minimum, elle se ferait peut-être moins de souci comme ça.

Elle se détacha légèrement de moi, avant d'attraper mes joues et de plonger son regard dans le mien.

- Fais très attention à toi je t'en supplie, tu es ma seule petite fille et je n'ai pas envie de te perdre. J'ai déjà perdu ton père c'est déjà assez pour moi d'accord ? Pleura-t-elle. Essaie de m'appeler de temps en temps, pour me dire si tu vas bien. Ne me laisse pas sans nouvelle s'il te plait. Je hochais la tête.
- C'est promis, tu vas tellement me manquer si tu savais, Sanglotai-je en tenant fermement ses bras, ne voulant plus qu'elle me lâche. Je te jure que je ferais attention, et quand j'en aurais fini avec ça, je reviendrais ici. Elle hocha la tête avant de me prendre à nouveau contre elle. Je t'aime Mamie, Finis-je dans un sanglot.
- Je t'aime aussi ma chérie.

Elle planta un doux baiser sur mon front avant de me lâcher et de prendre Natsu dans ses bras, lui répétant sans cesse de faire attention à moi. Il la rassura du mieux qu'il le pouvait et cela se voyait qu'il n'avait pas l'habitude de ce genre de chose, il avait une petite mine gênée mais souriait quand même.

Il passa son bras sur mes épaules, après que ma grand-mère l'ait lâché et déposa un baiser sur le haut de ma tête. Puis il m'attira avec lui vers la voiture.

Il ouvrit la portière côté passager, me laissant monter à l'intérieur de la voiture avant de refermer derrière moi. Il fit le tour de l'auto et grimpa à son tour.

Je regardais mes grands-parents une dernière fois, toujours les yeux remplis de larmes. Natsu démarra la voiture, prêt à partir. Je fis un dernier signe de la main à mes grands-parents, alors qu'ils disparaissaient à mesure, que la voiture faisait son chemin pour sortir du quartier.

C'était encore plus dur que ce que je pensais, car au fond de moi ce n'était pas un simple au revoir, que je venais de leurs faire. C'était un adieu, car je crois que je ne suis pas près de revenir.

Je sentis les doigts de Natsu venir doucement caresser mes cheveux, je me laissais glisser sur le siège jusqu'à lui et me blottis dans ses bras. Ses lèvres caressèrent tendrement mon front et de temps à autre il les écrasa déposant un doux et tendre baiser. Ce qui avait le don de m'apaiser et de calmer peu à peu mes sanglots.

Mes doigts s'enfoncèrent un peu plus dans le tissu de son t-shirt, le tenant un peu plus contre moi. Mes yeux étaient fixés sur sa poitrine, qui se levait et s'abaissait dans un rythme régulier, je relevais légèrement la tête scrutant son beau visage.

Ses cheveux dansaient dans le léger courant d'air, qu'il y avait dans la voiture à cause de la fenêtre à peine ouverte, ses yeux ne lâchaient pas la route lui donnant une expression concentrée. Mes yeux chutèrent ensuite sur ses lèvres, ses magnifiques lèvres charnues, qui me donnait qu'une seule envie, les embrasser continuellement.

Je me relevai doucement et plaquai un baiser juste au coin de celles-ci, ce qui lui fit esquisser un magnifique sourire en coin, dévoilant légèrement une fossette sur sa joue.

Il stationna la voiture et coupa le moteur, avant de se retourner légèrement vers moi.

- Tu veux que j'aille le poster moi ? Demanda-t-il. Je me retournais pour faire face au commissariat.
- Ça me plait pas de détruire des familles comme ça, Soupirai-je légèrement, Natsu plaça son pousse et son index sous mon menton et tourna mon visage vers lui pour que je le regarde.
- Je sais, mais si tu ne le fais pas...
- Je risque de me faire tuer, je le sais, Le coupai-je.
- Tu dois te débarrasser au plus vite des dossiers Lucy, Je baissais la tête, pendant qu'il caressa tendrement ma joue. Donne-moi le dossier je vais le faire pour toi. Je secouais la tête.
- Non je vais le faire, c'est à moi d'y aller. Il hoche la tête.

J'attrapai mon sac qui était à mes pieds, je soufflais un bon coup avant de descendre de la voiture. Je replaçai une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, tout en regardant des deux côtés de la route. Une fois sûre que je pouvais traverser en toute sécurité, je m'avançais vers le commissariat et le considérais un petit moment. J'ouvris mon sac et sortis la grande enveloppe qui contenait le dossier de Calvin Rivers.

Je levais les yeux au ciel en soufflant, puis je glissais le dossier dans la boîte aux lettres. Je ne pouvais plus faire marche arrière maintenant, Calvin Rivers ne tarderait pas à être derrière les barreaux, rejoignant Brent Marshall.

Je regardais une dernière fois le poste de police, avant de repartir vers la voiture où Natsu m'attendait. Je grimpais au côté du rose qui s'empressa de quitter les lieux.

- Où est-ce qu'on va maintenant ? Demandai-je en tournant la tête vers lui.
- Je ne sais pas encore, Il tourna lui aussi la tête vers moi, Dans un hôtel de campagne sûrement. Il regarda à nouveau la route, Il faut qu'on soit tranquille pour trouver le prochain dossier. Je hochais la tête.

Je pris mon sac qui était à mes pieds et en sortis le carnet. Je l'ouvris et le consultais quelques minutes. J'attrapai mon stylo et finis de déchiffrer le message, qui était à la fin de la page qui me guidera vers le prochain dossier.

Je fronçai les sourcils découvrant la phrase qui était censé me guider vers une nouvelle ville, mais encore une fois je n'avais aucune idée de ce que cela voulait dire. De mes yeux je retraçai chaque lettre des mots inscrits au bas de cette page les gravant dans mon esprit.

Encore une fois mon père mettait ma mémoire au défi, en me donnant encore un indice qui me ferait durement réfléchir. Je soufflais lourdement tout en passant mes mains dans mes cheveux.

- Ça va ? Demanda le rose, ce qui me fit lever la tête vers lui.
- Non, j'ai déchiffré l'indice sauf que je ne sais pas ce que ça veut dire. Dis-je agacé.
- Et qu'est-ce que ça dit ? Demanda-t-il curieusement.
- La musique commence là où s'arrête le pouvoir des mots, Lisais-je calmement.
- D'accord, donc tout ça a un rapport avec la musique.
- Bravo Sherlock Holmes je n'aurais pas trouvé toute seule, Taquinai-je ce qui le fit légèrement rire.
- Bref, je pense que ce n'est pas pour rien s'il t'a donné cet indice. Tu as fait quelques choses en rapport avec la musique, lorsque tu étais enfant ? Questionna-t-il en tournant la tête vers moi.
- Ma mère était musicienne donc j'ai fait du piano et j'ai commencé la guitare un peu avant le décès de ma mère. Répondis-je avant de froncer les sourcils.

FLASH BACK

Les quelques notes de piano finissent au moment où ses petits doigts, quittèrent légèrement les touches blanches et noires. La petite blonde releva la tête vers la magnifique rousse, qui la considérait depuis toute à l'heure, le plus magnifique des sourires plaqués sur le visage. Elle était d'une beauté inégalable.

Toutes jeunes femmes qu'elle croisait dans la rue, l'enviaient énormément et même la jalousaient. Elle en faisait tourner des têtes avec ses grands yeux noisette et ses longs cheveux roux coloré.

Du haut de ses 6 ans, la petite Lucy trouvait qu'elle avait de la chance d'être assise près de cette femme que tout le monde enviait. Elle prenait exemple sur elle et elle savait que quand elle grandirait, c'est à elle que Lucy voulait ressembler.

Ses grands yeux chocolat se plantèrent dans les siens, avant qu'une petite moue déçue prenne place sur son visage. Elle avait l'impression d'avoir complètement raté son morceau et le silence de la rousse n'arrangeait rien. Elle avait peur de la décevoir.

- La musique commence là où s'arrête le pouvoir des mots, Cita-t-elle en souriant.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? Demanda la petite blonde.
- Dit moi ce que tu comprends. Lucy baissait la tête en fronçant les sourcils tout en réfléchissant.
- Je ne sais pas, Répondit-elle en haussant les épaules, la rousse prit la main de sa fille avant de la poser sur le bois du piano.
- Tu dois parler avec le piano, écoute ce qu'il a à te dire, Expliqua-t-elle en faisant résonner quelques notes. Ce que tu n'arrives pas à dire avec de simple mot, tu dois les dire à travers lui. Laisse le te faire découvrir tous ses secrets et dis-lui les tiens. Elle reposa ses doigts sur les touches. Parle avec lui et il te dira tout ce que tu dois savoir au fil des notes. Elle étira ses lèvres en un magnifique sourire. La musique commence là où s'arrête le pouvoir des mots, Murmura-t-elle à l'oreille de sa fille. Maintenant joue.

Lucy regarda encore un instant sa mère et baissa la tête vers le piano et laissa glisser ses doigts sur les touches comme elle l'avait quelques minutes auparavant. La rousse afficha un nouveau sourire radieux, avant de coiffer délicatement les cheveux roses de sa fille tellement fière d'elle.

FIN FLASH BACK

Lorsque je repris mes esprits, je vis la main du rose s'agiter devant moi et mon nom sortir incessamment de ses lippes. Je secouais légèrement la tête, avant de relever les yeux vers lui, qui me regardait confus.

- Tu es partis bien loin, Rigola-t-il toujours en fronçant les sourcils, J'ai cru que tu n'allais pas revenir.
- Il faut qu'on retourne chez moi.
- Quoi ? Demanda-t-il surprit, Chez toi à Londres ?
- Ouais, c'est là-bas qu'est le prochain dossier, j'en suis persuadé. Dis-je en me tournant vers lui.
- Tu es consciente que c'est dangereux ?
- Oui, Soufflai-je lourdement, Mais nous n'avons pas vraiment le choix, Il soufflait doucement.
- Et à cause de qui allons-nous prendre un tel risque, Je baissais les yeux vers le carnet.
- Un certain Roberto Marquez.
- Ouais je vois, il est redoutable mais ce n'est pas le pire, Affirma-t-il.
- Je me doute, Dis-je en regardant par la fenêtre, La pire de tous c'est Hibiki.

**

Nous arrivâmes dans un motel en rase campagne pas très loin de Londres, une trentaine de minutes tout au plus. Nous descendîmes de la voiture rejoignant à l'arrière de celle-ci, il ouvra le coffre afin d'en sortir nos sacs d'affaires. Une fois en main il verrouilla l'auto et nous partîmes vers l'accueil.

Natsu réserva un bungalow pour la nuit puis une fois qu'il l'avait payé, nous partîmes nous reposer à l'intérieur de celui-ci. Il inséra la clé dans la serrure et ouvrit la porte, me laissant entrer la première, j'appuis sur l'interrupteur éclairant l'intégralité de la pièce.

Je m'avançai vers le lit et déposais les sacs au sol, je retirais la légère veste que j'avais sur les épaules, avant m'asseoir en tailleur sur le lit. Le rosé souffla lourdement en posant son sac près des miens. Il s'allongea sur le lit et reposa sa tête sur mes jambes croisées. Je souris légèrement avant de m'abaisser doucement et de déposer mes lèvres sur les siennes.

Ses mains s'accrochèrent à ma nuque, alors que j'allais me relever, il m'attira à nouveau vers ses lèvres. Je grognais légèrement alors qu'il attrapa ma lèvre inférieure entre ses dents. Je me redressais une fois qu'il avait décidé de me lâcher, il se releva et s'asseye sur le rebord du lit en secouant la tête.

- Je vais prendre une douche, Dit-il me regardant par-dessus son épaule, Tu veux venir avec moi ? Reprit-il un sourire en coin.
- Non j'irais après.

Il se leva du lit et retira son t-shirt avant de me le jeter à la figure en riant, il s'avança dans la salle de bain avant de s'y enfermer.

Je secouais la tête en riant toute seule, puis me lever du lit. Je m'abaissais à son sac avant de l'ouvrir, je fouillais dans ses affaires afin de retrouver le sweat que j'avais ce matin. Je voulais tellement être dans ses affaires, laissant son parfum masculin remplier mes narines. J'adorais sentir son parfum.

Mes yeux se plissèrent alors que j'extirpai un objet assez dur, il était soigneusement enroulé dans un chiffon rouge, je soupirais devinant ce que c'était. Je déroulais doucement le chiffon et déglutis difficilement.

Mes mains commencèrent à trembler alors que je tenais son arme, il avait l'air énorme dans mes petites mains. Au fond de moi, je me doutais que c'était le genre de personne à se trimbaler avec une arme partout où il allait, mais c'était assez difficile d'en avoir la preuve sous les yeux.

Est-ce qu'il pourrait s'en servir aussi facilement que Hibiki ? Est-ce qu'il s'en était déjà servi ? Des tas de questions se bousculèrent dans ma tête.

- Luce tu peux... Commença-t-il en ouvrant brusquement la porte.

Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il sorte aussi brusquement de la salle de bain, je fis un violent sursaut, qui me fit échapper le flingue.

Je posais mes deux mains sur mes oreilles, alors que le coup venait de partir tout seul, brisant le verre de la fenêtre juste en face. Un cri aigu sortit de mes lippes sans que je ne m'en rende compte et tous les membres de mon corps se mirent à trembler par la peur.

Natsu m'attrapa violemment par le bras, me poussant sur le côté. Il ramassa l'arme et l'enroula dans le chiffon où elle était lorsque je l'avais trouvé.

- Putain mais ce n'est pas vrai, Cria-t-il, Qu'est-ce tu foutais avec ça ? Mes tremblements cessèrent immédiatement et la colère remplaça la peur.
- Pardon ? C'est plutôt à moi de te demander ça. Crachai-je maintenant énervé.
- Bouge-toi il faut qu'on se casse, avant qu'ils appellent la police. Vite. Hurla-t-il commençant à rassembler ses affaires.

Je déglutis avant de récupérer mes sacs déposés à terre, Natsu enfila son chandail précédemment retiré, avant t'attraper ses sacs. Ses mains s'enveloppèrent fermement autour de mon poignet, il ouvrit la porte et me tira fortement à l'extérieur avec lui.

Nous rejoignions rapidement la voiture, il balança les sacs sur les sièges arrièrent avant de monter, je m'installais à mon tour dans le véhicule. Sans attendre il démarra et quitta à toute vitesse le motel. Il s'engagea sur la grande route, avant de taper un violent coup sur le volant, apparemment très en colère.

- Pourquoi tu fouilles dans mes affaires ? Lança-t-il sévèrement.
- Je cherchais ton sweat, Répondis-je sèchement, Je peux savoir pourquoi t'as un putain de flingue dans ton sac ? Demandai-je énervé, il ne répondit pas, je soufflais exaspérée en croisant les bras sur ma poitrine. Je te croyais différent des autres. Marmonnai-je assez fort pour qu'il entende.
- Et en quoi le fait d'avoir une arme me fait ressembler aux autres ? Demanda-t-il irrité.
- Je n'arrive pas à croire que tu as une arme sur toi, Dis-je ignorant sa question.
- Je t'ai posé une question, Répliqua-t-il sèchement.
- Moi aussi je t'en ai posé une et tu n'as pas répondu. Il souffla lourdement.

Je secouais la tête avant de me poser contre la portière de la voiture, je voulais être le plus loin possible de lui.

Au bout d'un petit moment, il entra dans un petit chemin entouré de grand arbre. Il stoppa la voiture en plein milieu de ce qui me semble être une forêt, il passa ses mains sur son visage puis dans ses cheveux.

Je déglutis nerveusement tout en regardant autour de moi, c'était complètement sombre et je ne voyais pas plus loin que les arbres près de la voiture. C'était absolument effrayant. Seule la lumière de la pleine lune me permettait d'apercevoir le rose dans la voiture.

- Pourquoi tu t'arrêtes ici ? Demandai-je, il souffla.
- On va passer la nuit ici, Répondit-il froidement et un petit rire nerveux sortit de mes lèvres.
- Tu n'es pas sérieux là ? Il est hors de question que je dorme ici. Affirmai-je.
- Si tu n'avais pas pété la vitre d'un hôtel avec un flingue, peut-être que nous aurions pu dormir dans un lit, Crachait-il sévèrement.
- Excuse-moi ? Si toi tu n'avais pas un flingue dans ton sac, ça ne serait pas arrivé, Ripostai-je excédée.

Il ouvrit la bouche pour riposter, mais il la refermer en me considérant quelques secondes avec un regard agacé. Il secoua la tête et ouvrit la portière.

- Tu vas où ? Demandai-je.
- Pisser. Il sortit de la voiture et avant qu'il ne puisse fermer la porte derrière lui, je me postai devant lui. Où est-ce que tu vas ? Demanda-t-il agacé.
- Je ne reste pas seule dans cette voiture, au milieu de nulle part. Il baissa la tête en soufflant d'exaspération. On ne sait jamais s'il y a des animaux féroces.
- Trouillarde, Grommela-t-il commençant à marcher dans les bois.

J'emboîtais très vite ses pas ne voulant pas me perdre, je regardais les alentours, pas très rassurée, je bousculai Natsu qui venait de brusquement s'arrêter devant un arbre. Je me mise dos à lui et croisais les bras sur ma poitrine, attendant qu'il fasse que qu'il avait à faire. J'avais vraiment hâte de retourner à la voiture cet endroit me mettait vraiment mal à l'aise.

- Dépêche-toi.
- Si tu crois que c'est facile avec quelqu'un qui t'écoute. Affirma-t-il, j'entendis le zip de sa braguette.

Il m'attrapa par le bras nous dirigeant à nouveau vers la voiture, il me fit monter avant de m'enfermer dans le véhicule.

- Natsu attends tu ne peux pas me laisser là, Dis-je en tapant sur la vitre, mais il était déjà trop loin.

Je déglutis essayant de le trouver à travers la pénombre, mais c'était impossible il faisait beaucoup trop noir. Je sursautai légèrement quand j'entendis un bruit assez suspect autour de la voiture, je sentis mes jambes trembler alors que je cherchais d'où cela provenait.

Soudain le rose apparut en hurlant et en tapant sur la vitre, je ne pus m'empêcher pousser un cri strident en me poussant de l'autre côté de la voiture. Il pouffa de rire avant de grimper dans le véhicule. Je fronçais les sourcils, vexée qu'il se moque de moi comme ça, j'écrasai fortement mon petit poing en plus dans son estomac, il suffoqua légèrement mais continuait de rire.

Je secouais la tête, énervée avant de passer sur la banquette arrière.

- Tu vois je n'ai pas été aussi long que ça. Tu as eu peur ? Se moqua-t-il.
- Ferme là, Rétorquai-je encore vexé.
- Bonne nuit ma belle, Riait-il encore avant de s'allonger sur la banquette avant.
- Je ne veux pas dormir ici, imagine un peu qu'un ours débarque où je ne sais pas moi, Fis-je pas rassuré du tout.

J'étais une vraie trouillarde c'est vrai, j'avais tellement entendu des histoires étranges qui se passaient toujours dans les forêts. Ce n'était peut-être que des rumeurs, mais cela faisait néanmoins très peur.

- Natsu, j'ai peur, Avouai-je doucement.
- Dors.
- S'il te plait trouve un autre endroit, Suppliais-je.
- Non, alors maintenant tu te tais et tu dors.
- Et si une bête féroce nous attaque ? Demandai-je
- Je jette hors de la voiture, comme ça il pourra combler sa faim et je pourrais dormir en paix, Lâcha-t-il agacé.

Je marmonnais des injures dans mon coin, avant de m'allonger sur la banquette arrière. Je fermais les yeux essayant de trouver par tous les moyens de trouver le sommeil.

Oubliant le fait que cet endroit me donnait la chair de poule.