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CHAPITRE XXVI

« Once you're mine, There's no goin' back »





POINT DE VUE NATSU

Je me réveillais doucement, quand j'entendis à ce qui me semble être, des gens qui parlaient. J'ouvris difficilement les yeux, m'habituant doucement à la lumière du jour. Je me surélevai légèrement, cherchant la belle blonde dans la pièce, il me fallut quelques secondes pour me rappeler que nous étions chez ses grands-parents.

Je baillais longuement, puis je repoussai la couverture déposée sur mon corps, je me glissai hors du lit en m'étirant, avant de finalement me lever. Je m'avançai vers la chaise de bureau, où j'avais laissé mes affaires hier soir et constatais qu'elles n'étaient plus là. Elles avaient été remplacées par des vêtements propres qui venait de je ne sais où.

Je ne réfléchis pas plus, je savais que c'était Lucy qui les avait déposés ici. Je les attrapai directement et les enfilai très vite. Je rejoins le lit et enfilais également mes converses blanches. Je passai mes mains sur mon visage, repensant soudainement à Bacchus et à comment il était mort. Je crois que cette pensée aller me hanter encore un bon moment.

Je savais que c'était de ma faute. Et Hibiki allait me le payer très cher. J'aurais dû lui montrer bien plus tôt qu'il ne fallait pas trop jouer sur mes nerfs, au risque de le regretter par la suite. Je regrette toutes ses fois où je me suis retenu de lui flanquer une bonne raclé, sous prétexte qu'il était mon cousin. Il méritait une bonne leçon et je me ferais un plaisir de le lui donner.

Je ne pouvais pas expliquer la colère que je pouvais ressentir à ce moment, s'il était devant moi à ce moment même je ne donnerais pas cher de sa peau. La seule envie que j'avais à ce moment, était de retourner à Londres et de lui monter qui est le plus dur de nous deux, seulement je ne pouvais pas me résoudre à laisser Lucy seule.

Mais j'en avais marre de me cacher face à lui, il devait sûrement penser que j'avais peur alors que bien sûr ce n'est pas le cas. Je n'avais peur de personne. Je n'en dirais pas autant de lui, il avait peur de moi et je le savais.

Il essayait de jouer les gros durs, mais j'avais l'âme bien plus noire que lui. Et je crois qu'il ne s'en rendait pas vraiment compte. Il ne se rendait pas non plus compte, qu'il serait mort avant de pouvoir poser ses mains dégueulasses sur ma blonde. Elle était mienne désormais.

Je soupirais lourdement avant de me décider à quitter la chambre, j'avais besoin de me changer les idées. Je descendis les escaliers, me dirigeant vers les voix qui devenaient plus claire.

Je m'accoudais à l'encadrement de la porte, un large sourire apparut sur mon visage quand je la vis. Elle riait et chantait avec sa grand-mère, pendant qu'elles préparaient le petit déjeuner.

Je ne l'avais jamais vu rire ainsi auparavant, elle avait l'air si insouciante, si heureuse. Je crois que cela ne lui était pas arrivé, depuis bien longtemps. Elle était épanouie.

- Tu te souviens quand tu es venue ici pour les vacances ? Demanda sa grand-mère.
- J'ai de vague souvenir, mais je me souviens très bien de Blacky le labrador que vous aviez. Répondit-elle en souriant.
- Tu lui en as fait voir de toutes les couleurs à ce chien, Reprit Victoria pensive, ce qui fit rire Lucy.
- Tu exagère là, Dit-elle en faisant la moue.
- Bien sûr que non, je me souviens qu'un jour tu lui as accroché pleins de chouchous, car tu voulais le faire défiler. Je me souviens très bien aussi la pauvre tête de ce chien quand tu avais fini. On aurait dit un arbre de Noël, Elle pouffa de rire à ses mots, et je ne pus m'empêcher de laisser un petit rire sortir de mes lippes.

Elles se retournèrent toutes les deux vers moi, remarquant enfin ma présence. Je me redressais doucement en leurs lançant un petit sourire.

- Désolé je ne voulais pas vous déranger, Souriais-je.
- Ne dis pas de bêtise, viens asseyes toi le petit déjeuner est presque prêt, M'informa la grand-mère.

Je hochais la tête avant de venir m'asseoir à table, mon regard se posa ensuite sur Luce, qui était en train de me sourire. Elle attrapa ensuite une assiette et des couverts, rangés dans un placard derrière elle, avant de passer derrière moi et de les placer sur la table face à moi.

Ses petits bras s'enroulèrent autour de mon cou, puis je la sentis s'abaisser pour venir déposer ses lèvres sur ma joue.

- Je ne savais pas que tu allais te lever si tôt, Murmura-t-elle à mon oreille. J'allais te monter le petit déjeuner. Finit-elle en se redressant.
- Si j'avais su, je serais resté coucher. Elle lâcha un petit rire, avant de retourner avec sa grand-mère. Nous pourrions aller au centre commercial aujourd'hui, il nous faut vraiment des vêtements. Repris-je.
- Tu crois que c'est une bonne idée ? Demanda-t-elle en se retournant, Ce n'est pas risqué de sortir comme ça. Elle déposa une assiette de bacon à table.
- Arrête de te faire du souci, vous ne risquez rien ici, Répliqua sa grand-mère.
- Bien alors allons-y, Souriait-elle, Mais je te préviens tu vas t'en mordre les doigts, je deviens très vite insupportable quand il s'agit de shopping. M'avertit-elle en riant.
- Je pense pouvoir te gérer, Répondis-je en lui souriant.
- Je n'en serais pas si sûr à ta place, Fit sa grand-mère en déposant une assiette d'œuf brouillé.

Lucy fronça les sourcils amusés, avant de laisser un petit rire sortir de ses lèvres. Elle était tellement belle quand elle riait de bon cœur comme ça, j'imagine que depuis la mort de son père, elle n'avait pas ri comme ça.

Sauf peut-être la dernière fois dans la voiture, elle riait et s'amusait les cheveux virevoltant dans le vent. Comme si rien ne pouvait l'atteindre. Elle doutait encore de sa force, mais moi je savais qu'elle avait assez de courage en elle pour venir à bout du carnet. Surtout si j'étais là pour la soutenir.

Je sortis de mes pensées, quand je sentis ses jambes entrelacer les miennes sous la table, je crois que c'était devenu une habitude entre nous maintenant.

Elle attrapa la carafe de jus d'orange près d'elle et m'en servit un grand verre, faisant de même pour sa grand-mère et elle juste après.

- On déjeune après on y va ? Dit-elle en me souriant.
- Si tôt ? Demandai-je remarquant son impatience d'être là-bas.
- Oui ça fait très longtemps que je ne suis pas aller faire de shopping, Souriait-elle en se servant.
- Si tu y tiens, alors nous irons après le déjeuner, Annonçai-je en prenant le plat qu'elle me tendait.
- Tu as de l'argent ? Demanda sa grand-mère.
- Oui j'ai vidé mon compte quand j'ai quitté Londres.

La porte d'entrée claqua et très vite Acnologia apparut dans la cuisine, les bras chargés de petits sachets, laissant la bonne odeur des croissants tout chaud émaner dans la pièce.

- J'aurais dû me douter que vous feriez le petit déjeuner, Dit-il légèrement déçu. Moi qui pensais vous faire plaisir.
- Ne soit pas déçu Papi, j'avais très envie d'un pain au chocolat, tu en as pris j'espère ?
- Bien sûr que oui, tu as cru que j'avais oublié que tu n'aimais pas les croissants, Sourit-il en sortant un sachet de pain au chocolat frais.

La connaissant, je savais qu'elle lui avait dit ça pour lui faire plaisir, étant donné qu'il s'était donné la peine de ramener le petit déjeuner. Elle avait ce côté généreux qui lui allait si bien, seulement elle ne pouvait pas se permettre de l'avoir dans d'autre situation plus dangereuse. Elle se ferait bouffer tout cru.

Mais pour le moment elle était tellement innocente et mignonne que je ne pus m'empêcher de sourire.

**

Nous avions passé la matinée au centre commercial, qui soit dit en passant était immense, nous avions même été obligé de manger sur place. Du moins Lucy avait fortement insisté pour rester, elle voulait absolument faire tous les magasins présents.

Je n'étais jamais allé faire les magasins avec une fille auparavant et maintenant je le regrettai fortement, je pensais pouvoir le gérer mais je m'étais trompé. Elle me traînait dans tous les magasins féminins possibles, sans vraiment me laisser le choix. À croire qu'elle n'en n'avait jamais assez.

Pour moi cela avait été simple et efficace, quelques paires de jeans et des chandails de rechange et le tour était joué.

Si elle continue comme ça je crois que plus rien ne va rentrer dans le coffre de la voiture.

- Oh regarde celui-là à l'air super, Dit-elle en me tirant vers un nouveau magasin.
- Luce, L'arrêtai-je en tirant sur son bras, Tu ne crois que tu en as assez là ? Regarde tous les sacs que tu as, sans compter ceux que je porte pour toi. Grognai-je légèrement lui montrant mon agacement.
- Il faut bien que je me change et puis, on ne fait que regarder, Souriait-elle me tirant à nouveau avec elle. Aller vient.

Je soupirais fortement ma tentative étant échoué, apparemment elle n'avait pas remarqué mon agacement, elle était trop excitée par tout ça. C'est comme si elle retrouvait une vie normale. Sauf qu'il fallait qu'elle pense qu'elle n'avait plus une vie normale.

Elle lâcha instantanément ma main lorsque nous entrions dans le magasin, elle se baladait tranquillement entre les rayons, cherchant surement un nouveau vêtement à compter parmi sa garde-robe.

Je m'approchais nonchalamment des cabines d'essayage, dans lesquelles elle venait d'entrer quelques vêtements en main. Je commençai vraiment à perdre patience et je me jurai intérieurement de ne plus jamais venir faire les magasins avec elle.

- Hey, Dit-elle en sortant sa tête du rideau. Comment tu le trouve ? Sourit-elle en me montrant un nouveau haut.
- Pas mal, Répondis-je désintéressé.

Je la vis froncer légèrement les sourcils, avant de disparaître de nouveau derrière son rideau. Elle sortit ensuite de la cabine en me disant de l'attendre quelques minutes. Elle partit à nouveau vers les rayons, cherchant de nouveaux vêtements à essayer, je posais les sacs que j'avais en main dans sa cabine avant de me diriger vers elle.

Je l'attrapai brusquement par le bras, la stoppant directement dans la quête à travers les rayons, elle me regarda surprise en premier lieu puis elle fronça les sourcils ne comprenant pas mon expression.

- Ça suffit maintenant Lucy, je crois que tu as assez de vêtements maintenant, Dis-je la tirant vers les cabines, elle donna un violent coup sur son bras la dégageant de mon emprise.
- Qu'est-ce qui t'arrive là ? Répliqua-t-elle.
- Il m'arrive que cela fait des heures que nous sommes ici et que je commence à en avoir marre. Affirmai-je sévèrement.
- Et tu es obligé de te mettre en colère pour ça ? J'ai besoin d'affaires je te rappelle.
- Sauf que là tu es entrain de dévaliser le centre commercial, tu crois vraiment que tu vas avoir besoin de tout ça, Parlai-je un peu plus fort, elle regarda autour d'elle gêné avant de replonger son regard dans le mien.
- Tu peux parler moins fort, Dit-elle en serrant les dents.
- Je te rappelle que tu es en cavale Luce, Repris-je ignorant sa remarque. Tu entends tu es en cavale ! Criais-je en insistant sur mes mots.
- Chuuuuuuuuuuut, Fit-elle mal à l'aise.

Elle regarda nerveusement autour d'elle, essayant de ne pas rougir face au regard des gens, qui s'étaient tu lorsque j'avais crié. Je relevai la tête les observant tous autant qu'ils sont.

- Quoi ? Grondai-je fortement aux personnes qui nous fixaient et ils reprirent vite leurs occupations.

La blonde souffla d'exaspération, avant de se diriger vers la cabine où elle prit ses sacs, elle passa près de moi en me bousculant et sortit du magasin. Je récupérais moi aussi les quelques sacs que j'avais laissé avant de la suivre rapidement.

- Luce viens ici, Ordonnai-je fermement.
- Pourquoi faire ? Dit-elle en se retournant, Pour m'humilier encore une fois. Je ne répondis rien face à son ton irrité, Je sais que je suis en cavale, ce n'était pas la peine de me le rappeler. Lâcha-t-elle visiblement en colère.

Elle se tourna à nouveau et marcha dans la direction opposée de la sortie, je la suivis pour ne pas la perdre dans la foule avant de la rattraper par le bras.

- Où vas-tu ?
- J'ai besoin de sous-vêtements, est-ce que là-bas aussi tu vas faire un scandale où je peux y aller ? Riposta-t-elle.

Elle me lança un regard noir, avant de reprendre sa marche se dégageant ainsi de moi. Je soufflais lourdement en levant les yeux au ciel avant de continuer de la suivre.

J'entrai dans un magasin de lingerie avec elle, ne me souciant pas du regard des femmes présentes, la blonde sursauta légèrement quand elle me vit derrière elle. Elle secoua la tête avant de passer près de moi. Elle s'avança ensuite vers les étalages et piochait quelques ensembles de dentelles de chaque couleur possible.

Je ne pus m'empêcher de pense à quoi elle aurait l'air dans ses ensembles. Elle serait forcément très très sexy, c'était une évidence elle avait un corps magnifique, même si je ne les pas encore aperçu en sous-vêtements.

Du moins j'avais toujours cette image d'elle nue, à travers la porte mal fermée de ma salle de bain et celle de ses petites fesses dans le miroir, quand nous avons pris un bain ensemble.

Je pinçai inconsciemment ma lèvre inférieure entre mes dents, tout en la reluquant attentivement de haut en bas, ne manquant aucune de ses courbes. Je repris vite mes esprits quand je le vis passer par la caisse, je récupérai les sacs que j'avais déposés par terre, avant de la suivre à l'extérieur du magasin.

- On peut rentrer maintenant ? Demandai-je calmement.

Elle me lança un bref regard avant de se diriger vers la sortie. Visiblement encore très énervée, je n'aimais pas vraiment lorsque nous nous disputions, mais elle était tellement sexy lorsqu'elle était en colère.

Nous marchions côte à côte sans dire un mot, je crois que je l'avais profondément vexé, lorsque j'avais hurlé à travers le magasin. Mais peu importe j'en avais plus que marre d'être ici, je voulais rentrer et être au calme et pourquoi pas tenter une réconciliation.

Passé mes journées dans un magasin bondé n'étais pas vraiment mon truc. Lorsque j'avais besoin de vêtements c'était simple, j'entrai prendre ce qu'il me fallait et je ressortais une fois fini. Je ne m'éternisai jamais dans ce genre d'endroit, comme je l'avais fait aujourd'hui avec elle.

- Attends, Dis-je en m'arrêtant devant une vitrine, Reste là je vais me chercher des sous-vêtements moi aussi.

Elle souffla lourdement avant de déposer les sacs à terre, elle s'adossa au mur en croisant les bras sur sa poitrine, regardant en face elle pour ne pas m'adresser un regard. Elle avait vraiment un sale caractère.

Après l'avoir longuement observé, j'entrais dans le magasin et attrapai quelques boxers dont j'aurais besoin. Comme à mon habitude je fis le plus vite possible, je payais mes achats et retrouvai la petite blonde qui n'avait pas changée de position.

- C'est bon on peut y aller, Dis-je en me plantant devant elle.
- Deux minutes, je vais me chercher un truc à manger j'ai faim, Répondit-elle toujours une pointe d'énervement dans sa voix.

Je m'adossai à mon tour au mur, la regardant se diriger vers le kiosque juste en face. Je tournais ensuite le regard, vers un groupe de personnes qui parlait assez fort ce qui avait attiré mon attention.

Je secouais la tête avant de reposer le regard sur la blonde, qui était en train de prendre commande auprès d'un jeune homme un peu trop aimable à mon goût. Il était carrément entrain de la charmer sous mes yeux et elle bien sûr ne remarquait rien de petit son jeu, sûrement encore trop énervé contre moi.

D'un côté cela me rassurais qu'elle n'y prêtait pas attention, seulement s'il continuait comme ça elle ne tarderait pas à le remarquer.

Mon corps tout entier se crispait lorsque je la vis rire à quelques choses qu'il venait de lui dire. Je sentis ma colère grimper en flèche, alors qu'il continuait de la séduire ouvertement. Lucy souriait légèrement et j'étais content qu'elle ne se laisse pas avoir.

Une fois qu'il s'était éloigné d'elle, je me dirigeai vers le kiosque les poings durement fermés. Je m'approchais prudemment de lui, en faisant bien attention à ce qu'Lucy ne me remarque pas.

- Hé, Appelai-je le serveur.
- Une minute, Dit-il en préparant une commande.
- J'ai pas une minute, Répliquai-je fermement, il souffla et se planta devant moi avec un air supérieur.
- Quoi ? Soupira-t-il agacé, ce qui m'énerva un peu plus, il a de la chance que je ne le sorte pas de derrière son comptoir, pour lui mettre une raclée.
- Approche un peu plus près, Il s'approcha de moi, Tu vois la fille là-bas ? Dis-je en désignant Lucy. Il se retourne afin de l'apercevoir.
- Ouais et alors ? Dit-il en me regardant à nouveau.
- Approche encore un peu, Il s'approcha et je saisis fermement le col de son t-shirt. Cette fille elle est à moi, tu oses encore la draguer ou poser tes yeux sur elle je te sors de derrière ton kiosque et je te ferais regretter d'être né. Affirmai-je sévèrement avant de le lâcher.

Je souris sournoisement alors que son assurance avait très vite disparu quand mes mots l'avaient atteint. Je lui lançai un regard noir, avant de repartir m'adosser au mur où j'étais ne quittant pas le serveur du regard.

Il me lança un petit regard, avant de venir murmurer quelques mots à l'oreille de sa collègue de travail. Je vis ensuite la jeune femme venir s'occuper de Lucy, apparemment il avait pris mon avertissement très au sérieux et s'était tant mieux pour lui.

Je n'aurais pas hésité à me défouler sur lui, surtout avec les événements récents qui me m'étaient toujours dans une colère noire.

Lucy revient vers moi avec une gaufre à la main, elle se posa devant moi en soufflant un peu sur la nourriture qui était encore toute chaude. J'attrapai son poignet la tirant un peu plus contre moi, je laissai glisser ma main le long de son dos en me mordant la lèvre inférieure.

Elle pouvait toujours être en colère contre moi, cela ne l'empêchait pas de frémir sous mon toucher. Je déposai ma main sur sa fesse droite, la pressant fermement ce qui la fit doucement couiner.

Elle releva la tête vers moi en me regardant avec des yeux ronds, encore surprise par mon geste.

- Qu'est-ce que tu fais ? Dit-elle en rougissant fortement.
- Je fais en sorte que tout le monde sache que tu m'appartiens, Chuchotai-je en frôlant ses lèvres.

Elle déglutit difficilement quand je presse à nouveau sa fesse, la collant encore plus contre mon corps. Je m'abaissai légèrement et déposai mes lèvres sur les siennes, je me frayai directement un chemin à travers ses lippes cherchant désespérément sa langue.

Elle répondit à mon baiser fougueux en plaçant sa main au bas de ma nuque, elle entortilla ses doigts dans mes boucles, ce qui me fit doucement gémir dans sa bouche.

Lorsque que j'ouvris légèrement les yeux, je vis le serveur nous observer longuement ce qui me fit doucement sourire. Je reposais ensuite mon front contre le sien, jouant doucement avec son nez, je la vis se mordre la lèvre sensuellement comme si elle en voulait plus. Et je ne me trompais pas.

Elle se surélevait sur la pointe des pieds, venant à nouveau plaquer ses lèvres contre les miennes m'offrant un autre baiser sensuel. Je crois que si nous n'étions pas dans un centre commercial bondé de monde, je lui sauterais directement dessus et je lui ferais l'amour jusqu'à épuisement de nos deux corps.

Elle était tellement excitante et son innocence me donnait encore plus envie d'elle. Je ne la forcerais jamais à coucher avec moi, mais je savais que si je tentais quelque chose elle craquerait. Son corps répondait que trop bien au miens, elle était trop timide pour l'avouer mais je savais qu'elle aussi avait envie de moi. Et cette idée m'excité encore plus.

Elle détacha ses lèvres des miennes, retombant à plat sur ses pieds. Elle se mordit timidement la lèvre inférieure en souriant timidement.

- On y va ? Demanda-t-elle encore essoufflé de ce baiser.
- Mange tranquillement, on partira quand tu auras fini ta gaufre, Dis-je en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, elle hocha la tête en me souriant.
- Je peux savoir à qui tu essaie de prouver quelques choses ? Demanda-t-elle plus sérieusement.
- De quoi tu parles ? Dis-je en fronçant les sourcils.
- De la façon dont tu viens de m'embrasser.
- Je n'ai plus le droit de t'embrasser comme je veux maintenant, Souriais-je.
- C'est à cause du serveur c'est ça ? Tu l'as vu ? Questionna-t-elle, ce qui me fait légèrement rire.
- C'est vrai c'est en partie de sa faute, il fallait qu'il sache que tu es à moi, Elle me regarda amusé, Mais j'avais aussi très envie de t'embrasser. Souriais-je.

Je déposais un petit bisou sur le bout de son nez, puis elle se concentra sur sa gaufre, qui avait dû refroidir maintenant. Elle me sourit et croqua dans sa gaufre, je me penchais doucement et croquais dans l'autre extrémité.

Elle lâcha un petit rire et apporta sa serviette en papier, jusqu'à mes lèvres où j'avais sûrement dû me mettre du Nutella. Nous continuons de manger la gaufre à deux, jusqu'à la finir. Nous récupérâmes nos sacs, avant de se diriger vers la sortie.

**

POINT DE VUE LUCY

Natsu arrêta la voiture devant la grande maison, je descendis la première et ouvris le coffre de celle-ci, je grimaçai légèrement voyant tout ce que j'avais acheté. Je passais une main dans mes cheveux, alors que Natsu se posta près de moi exactement la même grimace que moi plaqué sur le visage.

- Je crois que j'ai un peu abusé, Dis-je en faisant la moue.
- Un peu ? Répondit-elle en penchant la tête vers moi, Ça ne rentrera mais dans ton sac de voyage, et encore moins dans le mien. Il passa une main dans ses cheveux.
- On peut toujours demander à mes grands-parents un sac plus grand, Suggérai-je avant il pencha à nouveau la tête vers moi.
- Tu sais que normalement quand tu quittes la ville, pour des raisons telle que la tienne, on part avec le strict minimum pas avec une armoire entière. Lança-t-il désespéré.
- Je t'avais dit que j'étais incontrôlable, tu aurais dû m'arrêter, Il rit nerveusement.
- Tu te fou de moi là ? Je n'ai pas arrêté de te le dire, la seule chose que tu as fait c'est m'envoyé balader, Dit-il légèrement irrité. Et tu as intérêt de me laisser t'arracher tous les sous-vêtements en dentelle que tu as acheté, Reprit-il arborant un énorme sourire.

Je pouffais de rire à sa remarque avant d'attraper quelques sacs d'affaires, je secouai la tête amusée et rejoins la porte d'entrée. Je l'ouvris et entrai à l'intérieur, je signalai ma présence à mes grands-parents, avant de monter à l'étage rejoindre la chambre, puis je déposai les sacs au sol.

Je me retournais pour repartir en chercher d'autre, lorsque je vis Natsu entrer à son tour les bras chargés, je l'aidai à tout déposer à terre et observai tous les sacs.

- Il y en a encore ? Demandai-je
- Non tout est là. Souffla-t-il avant de s'allonger sur le lit.

Je me posai près de lui, passant tendrement ma main dans ses cheveux. Je déposai un léger baiser sur son front avant de me lever vers mes nouveaux vêtements, je soufflais avant de m'asseoir à terre.

J'attrapai mes sacs et commençai à les vider, je pliais tout correctement devant moi, en deux piles séparées. À force de déballer je constatai qu'Natsu avait raison, j'avais acheté beaucoup trop de vêtements, jamais je n'aurais la place dans mon sac.

Seulement je n'avais pas pu m'arrêter, c'était toujours comme ça lorsque je faisais du shopping. Je passais par tous les magasins et je prenais tout ce qui me plaisait.

- C'est encore pire que ce que je pensais, Soupira le rose.

Je relevais doucement la tête et le vis appuyé sur ses coudes à me regarder, je souris légèrement avant de moi aussi soupirer. Je me levai du sol et partis m'asseoir près de lui, regardant tous les vêtements que j'avais, en me demandant comment j'allais tous les renter dans le sac.

Je baissai la tête quand je sentis le rose venir s'allonger sur mes jambes, je passais à nouveau ma main dans ses cheveux en souriant.

- Je peux te demander quelques choses ? Demandai-je timidement.
- Bien sûr, vas-y.
- Euh... J'ai pensé que... Bafouillai-je, J'ai pensé qu'on pourrait rester quelques jours ici, Il se releva pour me regarder.
- Luce.
- S'il te plait, Le coupai-je en m'agenouillant devant lui, Juste quelques jours de plus, le temps qu'on découvre le prochain dossier. Insistai-je en l'attrapant par les joues. Je ne sais pas quand je pourrais les voir à nouveau, Je fis une petite pause. Juste quelques jours, ça nous ferait du bien en plus.

Il souffla lourdement en laissant retomber sa tête à l'arrière, je croisais mes mains dans sa nuque, avant de déposer ma tête sur son épaule.

J'avais vraiment besoin de rester un peu avec eux, c'était la seule famille de mon père qui me restait, étant donné que Yukino était ma cousine du côté de ma mère. Je n'avais donc plus qu'eux qui me rappelaient un peu mon père, et qui me face sentir proche de lui. Et puis j'avais encore besoin de leurs conseils pour continuer à avancer dans le carnet.

Je sentis les douces lèvres de mon rose, venir se déposer tendrement sur le haut de ma tête. Je relevais doucement la tête pour plonger mon regard dans ses magnifiques yeux onyx.

- Quelques jours seulement d'accord ? Après nous repartons, Affirma-t-il.

Un large sourire s'afficha sur mon visage, je m'avançai déposer mon front contre le sien en jouant doucement avec son nez. Ses bras s'enroulèrent autour de ma taille et il passa tendrement sa langue sur mes lèvres me demandant l'accès.

J'entrouvris légèrement la bouche, le laissant venir jouer avec ma langue. Des milliers de frissons parcoururent mon corps, alors que je m'accrochais un peu plus à lui.

Il m'allongea doucement en passant par-dessus moi, sans perdre le contact avec mes lèvres, ses douces mains attrapèrent mes cuisses venant les accrocher au bas de son dos.

- Merci, Soufflai-je alors qu'il venait de poser son front contre le mien.

Il sourit avant de laisser glisser ses lèvres le long de ma mâchoire, jusqu'à plonger sa tête au creux de mon cou.

- Lucy, tu veux venir m'aider à préparer à manger ? Demanda ma grand-mère en bas des escaliers.
- Oui j'arrive, Lui dis-je alors que le rose soupira au creux de mon cou, Désolé.

J'embrassai tendrement la peau de son cou avant de le pousser doucement, pour que je puisse me lever du lit.

- Pour la peine tu me devras un autre bain en ta compagnie, Dit-il un sourire en coin plaqué sur le visage.
- On verra.

Je lui lançai un sourire taquin en sortant de la chambre le laissant seul afin de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine.

La pensée de mon rose dans un autre bain me fit grandement sourire et rougir en même temps. M'imaginer à nouveau nue aussi près de lui me mettais encore mal à l'aise, seulement je préférais que ce soit lui plutôt qu'une autre personne.

Parce que c'est avec lui que je me sentais le plus en sécurité et en confiance.

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