POINT DE VUE NATSU

Impuissant, j'avais regardé la voiture s'éloigner avec à son bord ma Lucy et ce fils de pute. Comment cela était-il possible que cela prenne une pareille tournure ? Nous avions toutes les carte en main, nous étions au commande et pourtant cet enfoiré avait trouvé un moyen de s'en sortir de nouveau. Putain mais pourquoi la vie s'acharne t-elle à ce point sur nous ? Pourquoi tout ne pourrait pas, pour une fois, se passer comme nous l'avions prévu. J'avais prédis que ce plan était une erreur ! Je m'en veux terriblement d'avoir laissé Lucy faire ça, j'aurais du l'empêcher de se mettre en danger parce que c'était mon rôle de la protéger.

Or je l'avais laissé faire parce que c'était ce qu'elle voulait et que je me devais de la soutenir dans ses choix. Je ne pouvais pas la contrôler et puis même si j'aurais voulu, elle ne m'aurait pas laissé faire. Pourtant je n'aurais pas du lui céder et lui interdire de faire une bêtise pareille. Elle aurait sûrement été très en colère contre moi, elle aurait crié et elle aurait boudé dans son coin, mais au moins elle serait toujours près de moi. Mais même si je le voulais je ne pouvais pas lui en vouloir, je m'en voulais surtout à moi de ne pas l'avoir protégé comme il fallait. Hibiki allait me le payer très cher, lorsque je retrouverai Lucy je ne manquerais pas de lui donner tout ce qu'il mérite.

Je faisais les cent pas, les poings serrés. J'avais besoin de frapper sur quelqu'un ou quelque chose. Peu importait, j'avais juste besoin de déverser ma rage afin de pouvoir par la suite me concentrer pour retrouver Lucy. J'étais comme un lion en cage qu'on ne cessait d'énerver pour amuser la galerie, j'étais près à bondir sur n'importe qui et le déchiqueter jusqu'à que je sois enfin calmer. Je passai mes deux mains dans mes cheveux et tirai fortement dessus avant de pousser un cri de rage, mais cela ne me calma pas pour autant. Je me retournai brusquement lorsque j'entendis ricaner. Un des hommes qui avaient pourchassés Lucy était face à moi, les mains liées dans le dos et tenu par un agent de Loki.

Je laissai retomber mes mains le long de mon corps et je m'élançai comme un fou vers lui. Je l'attrapai par le col de son t-shirt et je le balançai à terre. Je me mis à le tabasser comme un fou. Je lui mis plusieurs coup de pied dans l'estomac avant de le relever et de jouer de mes poings. J'allais le démolir et par la même occasion déverser un peu de ma rage sur lui. Sauf que des mains m'attrapèrent et me tirèrent à l'arrière, alors que l'autre gisait par terre dans une mare de sang, à moitié mort. Je me débattis violemment, mais on me tenait fermement et je ne pourrais pas m'échapper, alors je m'efforçai de me calmer. J'entendis des bourdonnements et quand le sang arrêta de pulser contre mes tempes, je reconnus la voix de Grey qui me parlait doucement pour me calmer.

Ses paroles commencèrent à faire son effet, j'étais toujours haletant et mon cœur battait toujours la chamade, mais je repris petit à petit le contrôle de moi même. J'inspirai profondément, puis j'expirai en fermant les yeux. Mon corps continuait de trembler à cause de l'adrénaline et j'étais toujours dans une colère noire, mais j'étais maintenant maître de moi-même. Du moins c'était ce que je croyais jusqu'à que j'ouvre les yeux et que je vois Gajeel devant moi. C'était de sa putain de faute si Luce se retrouvait entre les griffes de Hibiki, s'il ne l'avait pas persuadé de participer à son putain de plan, rien de tout cela ne serait arrivé.

Je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais assis par terre, jusqu'à ce que je dus me lever. Si seulement l'intensité de mon regard pouvait tuer, Gajeel ne serait plus parmi nous. Je recommençai à me débattre tout en lançant des menaces envers Gajeel, mais Grey et Sting me tenaient fermement m'empêchant de me jeter sur un de mes frères pour le tuer de mes propres mains. Si je parvenais à m'échapper ça allait mal se terminer pour lui, j'avais beau l'aimer, à cause de ses putains de conneries l'amour de ma vie était en ce moment même en danger. S'il lui arrivait quelque chose jamais je ne pourrais pardonner Gajeel.

- C'est de ta faute ! Si jamais il lui arrive quelque chose je te tue Gajeel ! Tu m'entends ?! Je te tue de mes putains de mains !
- Calme-toi tu veux. Dit-il calmement.
- Me calmer ? Je me débattis encore. Tu te fous de ma gueule !? Tout ça c'est de ta faute connard ! Tu avais dis que tout allait se passer comme prévu et qu'elle ne risquait rien PUTAIN !!
- Je sais ce que j'ai dit et je le maintiens.
- Tu le maintiens ? Grognai-je en sentant monter la rage en moi.
- Arrête Gajeel ! Tu vois pas que tu l'énerves encore plus en racontant des conneries ! Cria Grey.
- Ce ne sont pas des conneries, Lucy ne risque rien, je sais ce que je fais et elle aussi.
- Attends c'est quoi le plan là ? Comment tu sais ce que tu fais ? Demanda Sting confus.
- J'ai déjà tout prévu.
- Tu veux dire que tu avais prévu qu'elle se fasse enlever ?
- Oui.
- Je vais te tuer ! Hurlai-je.
- Tu te répètes, tu veux bien te calmer et m'écouter deux minutes ? Fit le brun en croisant les bras sur sa poitrine.
- C'est quoi ce plan Gajeel ? Demanda Jellal.
- On ne vous a rien dit parce qu'on savait que vous n'alliez pas du tout apprécier.
- Qui ça on ? Lucy et toi ? Fit Grey.
- Oui. Il passa une main dans ses cheveux. Après qu'on ait repéré les lieux, je lui ai demandé discrètement de me rejoindre parce que je voulais lui parler seul à seule. Je lui ai aussi demandé de ne rien te dire. Il me regarda en disant ça. Je voulais juste prévoir un plan B.
- Lequel ?
- Comme je ne pouvais pas prévoir les réactions de Hibiki j'ai anticipé. Dans l'éventualité où il s'en prendrait à elle, ce qu'il n'a pas manqué de faire, je voulais qu'elle soit prête. Je lui ai demandé de se laisser attraper.
- Quoi !? Criai-je.
- Je savais d'avance qu'il essayerait de se protéger à travers elle ! S'énerva-t-il à son tour. Putain mais essaie de voir les choses du bon côté ? Si elle s'était défendu dieu seul sait ce qu'il aurait pu se passer ! Je lui ai sauvé la vie autant que j'ai sauvé la tienne idiot !
- Sauf que maintenant elle est avec lui et on ne sait même pas où elle ait !
- Faux ! Si tu me faisais plus confiance, tu saurais que je ne fais rien au hasard lorsque je prévois quelque chose.
- Tu sais où elle est ? Demanda Jellal.
- Pas encore, mais je ne devrais pas tardé à le savoir.
- Comment ?
- J'ai placé un émetteur sur elle. Comme ça nous pourrons facilement la retrouver et en attendant elle pourra jouer les taupes et en apprendre un peu plus.
- Tu es sûr qu'elle ne risque rien alors ? Insista Grey.
- Il ne lui fera rien on le sait tous, mais elle a décidé de prendre le risque. Elle a de la ressource, elle saura s'y prendre et éviter les ennuis.

Je jouai des épaules brusquement, me défaisant de l'emprise de Sting et Grey. Je m'avançai vers Gajeel qui se prépara à ce que je l'attaque. Je me postai devant lui et m'efforçai de rester calme et de ne pas lui casser la figure, parce qu'en ce moment j'en avais très envie.

- C'est la dernière fois que tu te sers d'elle comme ça, c'est clair ? Il se redressa et planta son regard dans le mien.
- Ce n'est pas ma faute si ta copine est aussi accro au danger et à l'adrénaline que toi Natsu. Elle aurait très bien pu refuser de le faire !

Je fis claquer ma langue et tournai les talons. Je devais m'éloigner et surtout m'isoler un peu. Ils l'avaient tous compris, car personne ne me suivit. J'étais furieux contre Gajeel, ça c'était sûr, mais j'étais aussi furieux contre Lucy. Elle était complètement inconsciente d'avoir accepté de faire ça, mais Gajeel marquait un point, elle aimait les défis et c'était à cause de moi. Bordel mais qu'est-ce qui m'avait pris de lui montrer à quel point c'était jouissif de se mettre en danger ? D'habitude elle était avec moi et je savais que rien ne pouvait lui arriver, mais maintenant ? J'étais impuissant et ça me rendait dingue. L'imaginer là bas seule avec lui me rendait complètement fou.

Si jamais il osait poser une de ses putains de mains sur elle, je savais que je le tuerais sans hésiter. Je passerais ma vie en prison après ça, s'il le fallait, mais je ne regretterais rien. J'aurais déjà du le faire depuis bien longtemps, peut-être que nous n'aurions pas eut cette montagne de problème par sa faute. Mais si je l'avais fais, je n'aurais peut-être pas croisé le chemin de cette fille qui avait chamboulé ma vie. Je réussis à sourire en repensant à son entêtement à dire que même sans Hibiki nous étions de toute façon fait pour être ensemble. Elle disait que nous nous serions rencontrés dans d'autres circonstances et que ça ne changeait rien à notre relation. Elle était faite pour moi et moi pour elle, elle le sentait et je ne pouvais que la croire. Comme elle le disait, « Notre vie aurait simplement était plus calme et moins film d'action ! » Puis elle avait éclaté de rire avant de se blottir dans mes bras. À sa place.

Je passai une main dans mes cheveux et frappai fortement mes mains à plat sur le capot de la voiture, avec laquelle nous étions venu. Je soufflai un bon coup, puis je sentis une main sur mon épaule. Je relevai la tête et aperçu Grey, bien sûr qu'il était là, c'était le seul assez idiot pour me suivre alors que j'étais en colère, mais sa présence me fit du bien. Il se posa près de moi et ne prononça pas un seul mot, il se contentait d'être là. Ce n'était pas pour rien qu'il était mon meilleur ami, lui seul me connaissait mieux que quiconque et c'était le seul à me comprendre. Nous restâmes comme ça de longues minutes et je finis par me calmer, avec une seule idée en tête : retrouver ma petite femme.

- Bon ! Fit Sting en tapant dans ses mains. On va retrouver notre James Bond girl ou pas ?
- J'ai réussi à capter l'émetteur. Dit Jellal en tapant sur sa tablette. Ils sont encore en mouvement, on ne devrait pas avoir trop de mal à les rattraper.
- Et on fera quoi une fois là bas ? Se retourna Grey. Il l'emmène sûrement dans sa planque et je suppose qu'il n'est pas tout seul.
- On avisera une fois sur place, la plus important c'est de ramener Lucy.

**

POINT DE VUE LUCY

- On va où ?

Hibiki m'avait mise derrière le volant, afin de pouvoir garde son arme braqué sur moi pour éviter que je puisse m'enfuir. Je devrais me savoir rassuré que les garçons devraient sûrement être derrière nous en ce moment, à nous suivre de loin, mais comme je ne pouvais pas anticipé les réactions de Hibiki, j'étais un peu nerveuse. Je ne savais pas où il m'emmenait ni ce qu'il allait faire de moi.

C'était un plan très risqué et je le savais quand j'avais accepté la proposition de Gajeel. Il m'avait dit qu'avant d'envoyé Hibiki en prison nous devions d'abord découvrir qui assurait ses arrières afin que celui-ci ne puisse plus l'aider à s'évader. J'étais d'accord avec lui et c'était une des raisons qui m'avait poussé à accepter. La première étant le paix et une vie tranquille pour ma mère, les garçons et surtout pour Natsu et moi. Là était toutes mes motivations, en plus du fait que je haïssais Hibiki à mort. Je n'avais toujours pas oublié qu'il avait tué mon père.

Je continuai de rouler sans rien dire attendant toujours qu'il me réponde. Je savais que je n'allais pas tarder à le savoir et pourtant je voulais qu'il me le dise de vive voix. Si je voulais des infos il fallait qu'il me parle. Je savais qu'il resterait prudent, mais il était facile à cerner. Il se sentait en position de force, il croyait avoir le contrôle alors il pourrait facilement m'en dire un peu plus. Si il croyait que plus ne pouvait l'atteindre, il n'allait plus avoir de raison de se taire. Il allait me balancer ses plans, juste pour me montrer qu'il était passer maître du jeu. Si seulement il savait...

- Tourne à droite.
- Dis-moi d'abord où tu m'emmènes.
- Tourne ! Il pressa son flingue sur ma tempe. Quand je te demande un truc tu te la fermes et tu le fais c'est clair ? Je ne répondis pas. C'est clair !?
- Ok ! Criai-je énervée.

Il retira le pistolet avec un petit rire suffisant, alors que je pris la direction qu'il m'avait indiqué. Si je n'avais pas autant eut peur pour ma vie, j'aurais provoquer un accident rien que pour lui faire manger le tableau de bord. Il avait des choses dont j'avais besoin à m'apprendre, dont la cachette de Jenny afin que je puisse enfin régler mon compte avec elle. Mais ce n'était pas ma première motivation, je voulais surtout en apprendre plus sur son complice. Mais même si je savais que j'aurais sûrement plus de chance en jouant la fille docile, je ne comptais pas lui laisser la satisfaction de m'avoir aussi facilement. Même avec une arme.

Comme il n'avait pas l'air de vouloir parler pour le moment, je me tus aussi. Je n'avais déjà pas spécialement envie de lui parler, mais je savais qu'à un moment donné je devrais le faire. Je voulais juste me laisser le temps de contrôler ma haine contre lui, parce que je pourrais dire certaines choses qui le pousseront à me faire du mal. Ce n'était bien sûr pas le but de la manœuvre, mais je le détestais tellement que je pourrais faire n'importe quoi. J'avais promis à Gajeel de me tenir tranquille et j'allais le faire, surtout pour Natsu parce qu'il ne supporterait que Hibiki me fasse du mal. Je savais déjà que j'allais le retrouver très en colère, je ne voulais pas qu'il le soit encore plus.

J'imaginais qu'il devait être mort d'inquiétude et mon cœur se serra à l'idée qu'il soit dans cet état à cause de moi. J'espérais juste qu'il comprendrait mes intentions et qu'il n'allait pas trop m'en vouloir. De toute façon je savais que j'avais fait le bon choix, alors il fallait qu'il s'y fasse. Il ne pouvait pas toujours sauver tout le monde et c'était à mon tour de prendre un peu des risques afin de sauver ma peau et la sienne. Je l'aimais et je pourrais faire n'importe quoi pour en finir et qu'on puisse enfin être tranquille.

- Arrête-toi là. Dit-il en me montrant le côté de la route.
- Pourquoi ?
- Fais ce que je te dis et ferme là.
- Connard... Marmonnai-je en me garant.
- Bien maintenant monte sur mes genoux.
- Je te demande pardon ?
- Tu as très bien entendu, monte sur mes genoux pour que je puisse prendre le volant.
- Comme si on ne pouvait pas faire le tour de la voiture !
- Et prendre le risque que tu t'échappes ? Tu me prends pour un novice ? Aller fait ce que je te dis et dépêche-toi, on n'a pas que ça à faire.
- Et si je te promets de ne pas m'enfuir ?
- Grimpe sur mes genoux Lucy.

Je lus la détermination dans ses yeux et je décidai de ne pas tenter de diable. En soufflant lourdement, je détachai brusquement ma ceinture et enjambai le levier de vitesse. Je voulus éviter les genoux de Hibiki et m'asseoir sur le petit morceau de siège près de lui, mais il m'attrapa par les hanches et m'assis sur lui. Je glapis et commençai à me contorsionner alors qu'il ramener mes bras derrière moi. Je jouai des épaules et bougeai dans tous les sens, mais il finit par réussir à m'attacher les poignets. Il attrapa brusquement mes cheveux dans son poing et tira à l'arrière afin que sa bouche soit contre mon oreille.

- Comme ça je suis certain que tu te tiendras tranquille. On a beaucoup de choses à rattraper ma belle. Il me caressa le bras et je lui donnai un coup d'épaule. Mais on a tout notre temps.

Il se glissa sur le côté, me faisant tomber sur le siège, puis il passa sur le siège passager. Il se pencha sur moi pour attraper la ceinture et en passant il en profita pour renifler mes cheveux. Je le poussai avec l'épaule avec dégout ce qui le fit ricaner. Puis il ralluma la voiture et nous repartîmes je ne savais où. Je me tortillai sur mon siège et me calai contre la portière pour regarder dehors.

J'avais hâte que tout ça s'arrête et que je puisse vite retrouver Natsu. J'espérai que l'émetteur caché sur l'étiquette de mon haut fonctionnait et que les garçons allait bientôt me retrouver parce que je ne le supportai plus. J'allais lui tirer les vers du nez et aussitôt que cela sera fait, je repartirai retrouver Natsu et lui finira ses jours derrière les barreaux. Et pour de bon cette fois, je m'en étais fait la promesse. J'allais apprécier cette nouvelle vengeance, mais j'allais surtout adorer le voir tomber une nouvelle fois à cause de moi. Ça allait être aussi jouissif que la première fois.

Des arbres, encore des arbres et toujours des arbres. Il y en avait jusqu'à perte de vue. Rien qui me rassurait à vrai dire. Pour vu que les garçons me trouve dans ce trou paumé et surtout pour vu que l'émetteur continue de donner ma position. Alors que je ne croyais plus que c'était possible, il tourna dans un chemin nous enfonçant un peu plus dans la forêt. Il était vraiment bien caché ce salopard, on pouvait toujours continué de le chercher, on ne l'aurait pas trouvé sans le plan de Gajeel. C'était dangereux certes, mais c'était un super plan.

Je me redressai lorsque je vis une petite maison en plein milieu de ce trou à rat. Lorsque nous approchâmes des hommes sortirent pour encercler la voiture. Lorsqu'ils virent que ce n'était que Hibiki, un donna un ordre puis ils se replièrent et ils disparurent sûrement pour monter la garde. C'était vraiment mal partit pour nous, les garçons allaient avoir du mal à venir jusque ici. Je commençai à perdre espoir, je commençai à me dire que jamais je ne sortirais d'ici, que c'était fichue.

- Voilà ta nouvelle maison ma douce.

Sa voix me donna des sueurs froides et contre tout attente me redonna la détermination et l'espoir que je commençai à perdre, parce que ce n'était pas ma maison et ça ne le sera jamais. Ils allaient arriver à détourner l'attention de ces types, ils étaient malins et j'avais confiance en eux. Surtout en Natsu, je savais qu'il remuerait ciel et terre pour me sortir de là. J'avais foi en lui et en notre amour. Rien ne pourra jamais nous séparer, pas même tous ces hommes dehors.

Hibiki ouvrit ma portière et me tira par le bras pour m'en faire sortir. Une fois sur mes deux pieds, je me dégageai de sa poigne pour marcher seule, je n'avais pas besoin de son aide. Je marchai docilement vers la maison, non sans lancer un regard noir aux hommes devant celle-ci. L'un d'eux m'ouvrit la porte que je franchis sans broncher. Comme je ne savais pas où aller, je me stoppai à l'entrée, Hibiki m'attrapa par le bras et me fit monter à l'étage. Il ouvrit une porte et me poussa dans une chambre avant de refermer à clé derrière nous. Il m'enleva les menottes qu'il m'avait mise aux poignets et je bondis à l'avant pour m'éloigner de lui le plus possible.

Je me retournai pour lui faire face et croisai les bras sur ma poitrine, le regard plein de haine. Il ne broncha pas et se contenta de mettre les menottes dans sa poche. Il prit aussi bien soin de me montrer l'arme qu'il gardait toujours sur lui et se reposa contre la porte de la chambre. Nous restâmes comme ça un moment à nous défier du regard, jusqu'à qu'il commence à marcher vers moi comme un prédateur. Je me mise tout de suite sur mes gardes, prête à riposter si jamais il voulait s'en prendre à moi. Je voulais bien être un minimum docile pour qu'il déballe des infos, mais je n'allais pas le laisser profiter de moi pour autant.

- Qu'on se mette d'accord tout de suite. Me dit-il en s'arrêtant à quelques pas de moi. Je te laisse les mains libres mais seulement dans cette pièce. Ne joues pas à la plus maligne Lucy et ne tente rien que tu pourrais regretter.
- De toute façon je ne compte pas m'attarder. Dis-je en me redressant et il sourit. Ils vont venir me chercher.
- Il faudrait d'abord que ton cher Natsu saches où tu te caches.
- Ne le sous-estime pas.
- Ce n'est pas mon intention ma jolie, mais ça m'étonnerait qu'il nous trouve ici. Et puis même s'il y parvient avec tous les hommes qu'il y a dehors, il se fera descendre avant même d'avoir réalisé se qu'il se passe. Je fis mine de perdre de l'assurance ce qui le fit sourire encore plus. Maintenant que je t'ai, je ne compte pas te laisser filer.

Il leva sa main pour me caresser la joue mais je frappai fortement dedans avant qu'il ne me touche. Son regard se durcit et il m'attrapa brusquement par la gorge avant de me ramener contre lui. Je lui attrapai le poignet à deux mains en essayant de rester neutre alors qu'il me comprimait la gorge et que je peinai à respirer correctement.

- Tu n'es pas en position de te rebeller ma belle, c'est moi qui ai le pouvoir. Il me relâcha en me poussant fortement et je tombai sur le lit en toussant. C'est moi qui commande Lucy et maintenant tu m'appartiens.
- Tu prends beaucoup trop tes rêves pour la réalité. Dis-je en me tenant la gorge. Tu auras beau faire tout ce que tu veux, je ne serais jamais à toi. Tu es une ordure de la pire espèce et je te méprise plus que tu ne peux te l'imaginer. J'osai lui lancer un sourire méprisant. Tu n'arriveras jamais à la cheville Natsu. Provoquai-je pour l'énerver.
- Ne me provoque pas ! Je suis bien au dessus Natsu, la preuve, tu es ici avec moi !
- Bien sûr et pourquoi à ton avis ? Parce que seul tu n'y serais jamais arriver Hibiki ! Tu aurais été incapable de m'attraper si tu n'avais pas quelqu'un qui assure tes arrières en mettant des hommes à ton service ! Tu n'es rien !

Il s'avança mais je roulai sur le lit et passai de l'autre côté pour m'éloigner de lui. Je sentis sa colère jusque ici et même si je gardai un visage impassible et froid, au fond je souriais parce qu'il tombait petit à petit dans mes filets. Il était tellement facile à manipuler parfois que j'oubliai presque à quel point il était cinglé et surtout dangereux. Par moment je le trouvai beaucoup trop naïf, ce qui prouvait qu'au contraire Natsu, son père n'avait pas passer beaucoup de temps à lui apprendre le « métier ». Natsu lui n'aurait jamais marcher et aurait garder le contrôle à tout moment.

- J'ai le pouvoir.
- Non, ton complice à le pouvoir. S'il décidait de tout t'enlever, on t'écraserait comme un vulgaire insecte. Tu n'as jamais su faire les choses tout seul, c'est pour ça que tu es aussi faible.
- J'ai plus d'un tour dans mon sac. Il sourit. Tu ne sais pas que c'est en étant le plus près de ton ennemi que tu peux facilement l'atteindre ?

Oh si je le sais, crois-moi. Pensai-je.

- Je compte bien coiffé cet enfoiré au poteau. Il te veut toi pour faire pression sur Natsu, mais il ne te veut pas autant que moi. Lorsqu'il va venir te chercher, je me chargerai personnellement de lui.
- Pourquoi il veut faire pression pour Natsu ?
- Parce qu'il veut le rapatrier à sa cause et le seul moyen pour qu'il accepte c'est en passant par toi. Il pense que je me dois de te livrer après ce qu'il a fait pour moi, mais il est hors de question qu'il te récupère. Tu es à moi, et on a des choses à régler toi et moi.
- Qui t'aide ? Il sourit.
- Tu le saura bien assez tôt ma jolie, il arrive dans deux jours. Je fronçai les sourcils. Tu n'as rien à craindre de lui, celui qui doit te faire peur c'est moi parce que je vais hanter tes cauchemars pendant un moment.
- Je ne me laisserais pas faire.
- Tant mieux je préfère quand c'est violent.
- T'es complètement fou !
- Au contraire je sais ce que je fais. Il se dirigea vers la porte. N'essaie pas de t'enfuir d'ici, tu ne le pourra pas, la maison est gardé et tu te feras attraper avant d'avoir pu faire un seul pas. Il ouvrit la porte. Je te fais monter de quoi manger tout à l'heure, n'hésites pas à te mettre à l'aise, tu risques de rester un bon moment dans cette chambre. Il sortit en fermant à clé derrière lui.
- Cours toujours.

Je m'empressai de relever un peu mon t-shirt et vérifiai l'étiquette où était placé l'émetteur. La petite lumière rouge clignotait toujours ce qui me rassura, les garçons ne devrait donc pas avoir de mal à me retrouver. Je replaçai mon haut et en soupirant je me postai devant la fenêtre qui, bien sûr, avait des barreaux, il m'était donc impossible de sortir d'ici par là. Je regardai la forêt sombre en imaginant le nombre d'homme caché dans les alentours prêt à tirer sur tout ce qui bougeait. J'avais peur pour mes garçons, mais d'un autre côté j'étais assez confiante, ils ne feraient rien au hasard.

Je savais qu'ils ne prendraient aucun risque avant de pouvoir être sûr qu'ils ne risquaient rien. Je n'avais pas peur non plus que Natsu se lance aveuglement jusqu'à moi pour me sauver, Grey ou même les autres le retiendrait. Je croisai les bras sur mon ventre et posai mon front contre la vitre. Tout ce que j'avais à faire c'était récolter le plus d'information possible, après je pourrais retrouver les bras de mon homme. Dans deux jours, une fois que j'aurais découvert le complice de Hibiki, je sortirai d'ici.

D'ici là, il ne me restait plus qu'à me tenir tranquille, éviter que Hibiki ne m'approche de trop près et surtout le questionner au maximum. Cela devrait être faisable, je pouvais le faire je le savais. Comme Gajeel l'avait dit, j'étais la seule à pouvoir réussir et je ne comptai pas les décevoir.