CHAPITRE XX
I'M BAAAAACK ! Et comme promis, les trois chapitres pour me faire pardonner de mon absence ! Et à partir d'aujourd'hui ce sera un rythme de un ou deux chapitres par jour ;)
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Je descendis de la voiture et regardai la maison de Maggie qui apparaissait devant à quelques mètres. Tout avait l'air paisible et sans aucun signe de vie. Mais je savais que peut-être Hibiki se cachait, il n'avait qu'ici où il pouvait être tranquille et surtout rester caché ici lui permettait de ne pas se faire repérer par la police. Alors peut-être que tout avait l'air calme, mais c'était sûrement ce qu'il voulait, pour éviter d'attirer l'attention sur lui. Je m'appuyai contre la voiture près de Jellal et croisai les bras sur ma poitrine en attendant que les autres garçons reviennent. Ils étaient partis faire un tour afin de voir ce qu'il se tramait là-bas, voir si Hibiki était là accompagné ou non.
Cela faisait un petit moment qu'ils étaient là-bas déjà, mais le fait que cela soit aussi silencieux était bon signe. Si jamais il y avait quelqu'un dans les parages nous aurions sans doute entendu des coups de feu. Mais rien, le silence total, à part bien sûr les bruits des voitures au loin et des oiseaux qui chantaient. Je commençai à me demander ce qu'ils pouvaient bien faire, lorsqu'ils firent enfin leurs apparitions. Je me redressai et les regardai avancer vers nous, Natsu secoua la tête et je soufflai en rejetant ma tête en arrière. J'aurais dû me douter qu'il soit parti d'ici. Il avait dû prévoir que nous allions venir le chercher et il avait déserté la maison aussi vite que possible pour aller se réfugier ailleurs.
Maintenant il ne nous restait plus qu'à trouver où il était passé et ça c'était une autre histoire. Nous n'avions aucune piste, rien qui nous disait où commencer à chercher. Si ça se trouvait il n'était pas bien loin et nous attendais. Ou bien il était juste parti et préparait un nouveau plan pour nous tomber dessus. Je ne savais plus quoi penser à présent, j'étais perdue. Comment allons-nous faire pour le retrouver maintenant qu'il s'était encore évaporé dans la nature ? Le pays était grand et si lui avait eu du mal à nous retrouver Natsu et moi il y a trois ans, il allait à nous aussi nous donner du fil à retordre.
Les quatre garçons se postèrent face à Jellal et moi et nous expliquaient que la maison était vide et qu'il avait dû partir depuis seulement quelques jours. Sûrement le temps de trouver un autre endroit où se réfugier. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Surtout que cette fois je ne pouvais pas résoudre cette énigme, je n'avais aucun indice pour m'aider, ni aucun petit mot de mon père pour me mettre sur la piste. Nous devions avancer à l'aveuglette et je n'étais pas sûre que cela me plaise, car je n'avais aucun contrôle sur la situation.
- On fait quoi maintenant ? Demanda Jellal.
- J'en sais rien. Répondit Natsu en se passant une main dans les cheveux. Je vais appeler Igneel pour voir ce qu'il en pense et s'il peut nous aider.
- Comment tu veux qu'il nous aide ? Si ce connard se cache on risque pas de le retrouver de sitôt. Répliqua Gajeel.
- Il a raison, il va nous tomber dessus quand on va s'y attendre le moins et ça risque de faire mal. Dit Grey.
- On sait bien tout ça, mais comment vous voulez qu'on fasse ? On ne sait pas où il est et encore moins ce qu'il prépare. Il faut juste qu'on reste sur nos gardes et attendre.
- Je ne veux pas attendre, on ne peut pas se le permettre. Au plus il prend de l'avance au moins on aura de chance de le coincer.
- Je suis d'accord avec Lucy, mais on cherche où ? Acquiesça Jellal. Il a très bien pu prendre un avion et partir !
- Non, rétorqua Grey. Il est tellement assoiffé de vengeance qu'il ne partira jamais sans nous avoir tous éliminé un par un.
- Alors c'est quoi le plan ? On passe le pays au peigne fin jusqu'à épuisement ? C'est ridicule ! Grogna Natsu.
- Non, on peut commencer par demander du renfort à ton père et je peux appeler Caprico pour qu'il nous aide.
- Caprico ?
- Caprico Hale. Avec Nathanael je suis sûre qu'il pourrait arriver à nous donner quelques pistes.
- Nathanael hein ?
- C'est pas le moment Natsu !
- Moi je suis d'accord avec elle, ne rien faire et attendre qu'il passe à l'action c'est du suicide et ça ne nous mènera à rien.
- Et foncer tout droit dans son piège c'est pas du suicide peut-être. Soyez raisonnable ! Râla Gajeel.
- Je refuse de rester sans rien faire pendant qu'il gagne en force.
- C'est pareil pour moi alors soit vous êtes avec nous, soit on se débrouillera sans vous. Poursuit Jellal.
- Attends vous êtes sérieux là ? Intervint Sting. Comment vous allez faire à deux ?
- Exactement pareil qu'il y'a trois ans avec Natsu. On improvisera.
- Vous êtes complètement cinglés ! Protesta Gajeel.
- C'est mieux que de ne rien faire. Soupira Jellal.
Je devais avouer que notre plan était dangereux et complètement fou, mais je ne pouvais pas rester tranquillement ici sans rien faire et attendre. Je ne pouvais pas laisser Hibiki contrôler nos mouvements et nos intentions. Non il avait déjà essayé il y a trois de ça, nous ne savions jamais quand il allait attaquer et nous avions toujours cette peur de tomber sur lui. Je ne voulais pas qu'il nous traque une fois de plus, surtout quand Natsu m'avait dit que c'était à notre tour de le traquer et de lui faire payer pour ce qu'il avait fait. Je n'arrivai pas à croire qu'au moindre obstacle, ils étaient tous prêt à abandonner. Seul Jellal était prêt à se battre avec moi et même si j'étais contente qu'il me soutienne, j'étais un peu déçu que Natsu ne soit pas de mon côté.
Je me redressai et donnai un petit coup de coude à Jellal. Il se redressa lui aussi et nous fîmes le tour de la voiture afin de monter à l'intérieur tous les deux. Quand je fus correctement installée au fond de la voiture, je croisai le regard de Natsu. Il me fixait en fronçant les sourcils et je le regardai sans ciller et en lui montrai que je n'étais pas prête à changer d'avis. Il ferma fortement les yeux en tenant l'arrête de son nez entre son index et son pouce et il jura entre ses dents. Il se retourna vers les garçons pour leurs parler. Je n'entendis pas ce qu'il disait, mais ils faisaient tous de grands gestes avant de se calmer et de monter dans la voiture. Ils prirent tous place puis restèrent silencieux pendant quelques minutes.
- Bon on fait quoi ? Fit Grey en regardant dans le rétroviseur et je tournai la tête pour regarder Jellal.
- Trouvons-nous déjà un endroit où l'on pourra être tranquille et passer la nuit.
- Vous comptez rester ici ?
- C'est ici qu'il faut commencer à chercher. Répondis-je. J'ai beaucoup réfléchi depuis tout à l'heure et je me dis qu'il n'est sûrement pas très loin. Il se doute sûrement qu'on repassera par ici et il doit nous attendre.
- Il peut très bien être en train de nous observer en ce moment. Dit Jellal et je hochai la tête pour approuver.
- Alors pourquoi il n'attaque pas maintenant ?
- Il est trop intelligente pour ça, il sait qu'on est sur nos gardes et qu'on est prêt à riposter. Fit Natsu en regardant dehors. Il attend qu'on soit vulnérables.
- Très bien alors laissons-le nous suivre. On va aller à l'hôtel et se préparer, Natsu tu appelles ton père et Lucy toi tu appelles Caprico et demande-lui de savoir qui aide Hibiki. Déclare Grey.
- D'accord.
- On dirait qu'on va devoir se battre. Souffla Sting.
- Ce n'était pas ce qui était prévu à la base. Je souris. Mais je trouve que vous avez vite baissé les bras.
- On pensait avant tout à te mettre à toi en sécurité, prendre les devants c'est dangereux. Dit Natsu.
- J'en ai conscience, je savais tout ça avant de partir et je ne compte pas me défiler à la première occasion.
- Quand je vous disais que cette fille est complètement givrée...
- C'est à force de traîner avec vous ! Il sourit.
- Ouais ça doit être ça.
Grey démarra en secouant la tête et nous quittâmes la maison de Maggie. Il ne nous fallut pas longtemps pour rejoindre la ville, mais il nous en fallut un peu plus afin de trouver un bon hôtel. Lorsque Grey avait demandé si nous voulions nous arrêter à celui que nous avions occupé la dernière fois, Natsu et moi avons refusé sur le champ. Bien que je gardais un bon souvenir cette chambre, les derniers moments furent plutôt mouvementés. Je préférai de loin me retrouver dans un autre hôtel plutôt que de me rappeler comment j'avais chuté dans le vide avant que Grey me rattrape. Je frissonnai rien qu'en y repensant.
Grey stoppa la voiture une fois que nous en avions trouvé un qui nous convenait puis nous descendîmes de la voiture. J'attrapai mon sac d'affaire et suivis les garçons à l'intérieur. Nous fîmes en sorte de prendre les chambres les plus proches juste au cas où. J'entrai dans la chambre que je partageai avec Natsu et posai mon sac au pied du lit. Je grimpai dessus et me calai contre la tête de lit en soupirant. Je regardai Natsu refermer derrière lui en disant aux garçons qu'on se retrouvait dans une heure, pour que nous puissions nous reposer un peu. Il posa son sac à côté du mien et posa son poing sur sa hanche en me regardant intensément.
Je le regardai sans ciller et loin d'être intimidée puis je croisai les bras sur ma poitrine en arquant un sourcil. J'attendais qu'il parle parce qu'apparemment c'était ce qu'il comptait faire. Il finit par soupirer et il grimpa à son tour sur le lit. Il se plaça près de moi et tendit sa main vers moi. Je regardai sa main puis lui et entrelaçai mes doigts avec les siens. Il me sourit légèrement et se pencha pour m'embrasser sur le front.
- Je suis désolé. Soupira-t-il en posant son front contre le mien. C'est toi qui a raison.
- Alors pourquoi tu ne m'as pas soutenue Natsu ?
- Parce que je suis un imbécile ?
- Ça, je le savais déjà, essaies autre chose. Il gloussa et se recula pour me regarder.
- Parce que je n'arrive pas à m'arrêter de m'inquiéter pour toi et de ce qu'il peut t'arriver. Il soupira et laissa tomber sa tête à l'arrière. Cette fois j'ai pas le contrôle de la situation Luce, je peux rien prévoir et surtout je peux plus te mettre à l'abri comme je le veux.
- Tu n'avais pas plus le contrôle la dernière fois.
- Mais je pouvais toujours me réfugier chez les garçons, maintenant on va aller où quand ça va tourner mal ? Où je pourrais te mettre en sécurité ?
- Tu te prends trop la tête.
- J'y peux rien... Tu sais que je n'aime pas ne pas avoir le contrôle, je supporte pas surtout quand c'est lui qui mène la danse.
- C'est lui le fugitif cette fois, c'est lui qui est recherché par la police, pas nous. On a l'avantage cette fois. Je me redressai et m'assis entre ses cuisses. Je ne dis pas que c'est sans risque parce qu'il est aidé, mais y'à tout le monde derrière nous. Ton père, la police enfin plutôt Caprico.
- Et Nathanael... Il leva les yeux au ciel et je gloussai.
- T'es pas possible. Il sourit, puis il fronça les sourcils.
- Attends... Depuis quand c'est toi qui me rassure ?
- Depuis que tu joues les fillettes et que tu pleurniches comme un bébé. Ouuh j'ai peur Luce, j'ai peur. Me moquai-je en exagérant.
- Oh toi !
Il m'attrapa par les hanches et me poussa à l'arrière avant de passer par-dessus moi. Il se mit à me chatouiller les flans. J'éclatai de rire et essayai de dégager ses mains. Je réussis à bloquer, du moins il se laissa bloquer les mains et il me regarda en souriant. Il dégagea ses mains de mon emprise et les passa au bas de mon dos, puis il nous fit rouler et je me retrouvai coucher sur lui. Je me blottis dans ses bras et enfouis ma tête au creux de son cou. J'inspirai son parfum et embrassai tendrement sa peau en remontant jusqu'à sa joue. Il joua avec mes cheveux en regardant le plafond, un léger sourire aux lèvres. Il était tout simplement magnifique et je ne me lassai jamais de le regarder comme ça.
Je ne savais pas combien de temps j'avais passé à le regarder comme ça, mais il avait fini par s'endormir. Je n'osai pas bouger de peur de le réveiller, alors je restai là sans bouger à le regarder dormir et récupérer. Moi je n'avais pas sommeil et même si j'avais voulu je n'aurais pas pu dormir. J'avais encore la tête remplie de pensées et impossible de m'en défaire. Je comprenais quand Natsu disait qu'il avait peur, parce que je ressentais la même chose vis à vis de lui. Mais il était si vulnérable à ce moment, que je me devais d'être forte pour nous. D'habitude c'était moi qui craquai comme ça et c'était à lui de me rassurer et de me remonter le moral.
Ça ne lui arrivait pas souvent à lui, d'ailleurs je crois bien que ce soit la première fois que je le vois comme ça. Il était tellement fort d'habitude, si sûr de lui. Je pense qu'il avait besoin de relâcher toute cette pression qu'il emmagasiner depuis trois ans. Alors je le comprenais et puis ça me prouvait aussi qu'il avait besoin de moi et qu'il n'avait pas peur de baisser la garde avec moi. Parce qu'il avait une confiance absolue en moi et qu'il savait que je ne le trahirais jamais. Il avait raison, je serais incapable de lui faire du mal volontairement, je l'aimais beaucoup trop pour ça.
Parfois j'avais peur que tout notre amour finisse par se dissiper et qu'on finirait par se séparer. C'était ce que je redoutais le plus au monde, c'était ma plus grande peur. Je n'imaginai pas ma vie sans lui, d'ailleurs cela me faisait affreusement peur. Mon monde tournait autour de cet homme endormit sous moi, comment était-je censé vivre s'il n'était plus là pour y donner un sens ? Je savais déjà que je l'empêcherai de me quitter, je ferais tout ce qui était en mon pouvoir afin qu'il reste avec moi. Mais d'un autre côté, je savais qu'il ne me quitterait jamais. Nous avions vécu tellement de chose ensemble et puis j'étais son seul et unique amour tout comme il était le mien. Lui et moi c'était pour la vie et même si parfois j'avais peur, je savais que nous serions toujours ensemble quoi qu'il arrive.
Au bout d'un très long moment, il commença à bouger et à faire papillonner ses yeux. Il s'étira de tout son long, ce qui me fit basculer sur le côté. Il ouvrit les yeux et tourna le regard vers moi. Il sourit et referma ses bras autour de moi en finissant de se réveiller. Il frotta son nez dans mes cheveux puis jeta un coup d'œil à sa montre. Il se frotta les yeux et me poussa pour se lever. Je m'étalai dans le lit pour m'étirer puis je me levai à mon tour. Je partis me débarbouiller un peu dans la salle de bain et revins dans la chambre où Natsu m'attendait.
Il ouvrit la porte et je pris mon sac avant de sortir. Il m'emboîta le pas et nous descendîmes dans le hall de l'hôtel où les garçons nous attendaient. Rapidement nous décidâmes d'aller dans un snack afin de, premièrement bien nous faire remarquer au cas où nous serions suivis, puis deuxièmement parce que nous avions un petit creux. Depuis le petit déjeuner de ce matin, nous n'avions rien avaler et je commençai vraiment à avoir faim. Nous partîmes au snack que nous avions vu en passant. À mesure que nous nous approchions, nous pouvions sentir la bonne odeur de friture et ça me faisait saliver.
Nous entrâmes à l'intérieur et prîmes une table près de la vitrine. J'attrapai le menu et le consultai alors que je savais déjà ce que je voulais manger, mais pour la forme, je regardai les autres choix. Je refermai rapidement le menu et attendis que les autres se décident. Sting appela une serveuse qui rappliqua aussitôt avec son carnet à la main.
- Qu'est-ce que je vous sers ?
- Alors ! M'exclamai-je la première. Je voudrais un Américain maxi si vous avez, sauce ketchup. Puis je vais prendre un grand verre d'eau fraîche. Un milk-shake à la fraise avec une part de moelleux au chocolat. Elle nota.
- Et pour vous ?
- La même chose ! Fit Jellal en souriant grandement.
Les autres passèrent commande à leurs tours, puis la serveuse repartit en cuisine.
- Tu vas réussir à tout avaler ? Demanda Gajeel.
- Et comment ! Je meurs de faim. Riais-je face à ses yeux écarquillés.
- Tu verrais tout ce qu'elle mange ! C'est un ogre ! Dit Natsu et je ris.
- Tant mieux, c'est bien une fille qui mange, mais essaies de garder la ligne. Me taquina Grey.
- Avec tous les exercices qu'il me fait faire je suis tranquille. Dis-je en montrant Natsu du doigt et ils éclatèrent de rire. Nooooooon ! Je ris quand je compris ce qu'ils avaient pensés. Pas ce genre d'exercices bande de cochon !
- Y'a de ça aussi ! Fit Natsu je le frappai sur le bras avant de rougir comme un coquelicot.
- Enfin bref ! Tant fait pas pour ma ligne.
- Ça non maintenant je m'en fais plus.
- Je ne te regarderais plus de la même manière Luce ! Rit Sting.
- Lucy. Corrigea Natsu. Y'a que moi qui l'appelle comme ça.
- Uuuuh désolé monsieur-le-privilégié ! Natsu rit.
- C'est juste que c'est un truc entre nous et voilà.
- Je comprends. Il nous fit un clin d'œil.
- Ce n'est pas ce genre de chose entre nous ! La serveuse revint avec nos repas. Vous êtes pas possible quand même ! Riais-je. Vous avez vraiment un esprit mal tourné !
- Bon appétit ! Nous dit la serveuse avant de repartir.
- Merci !
- Bon ! Parlons sérieusement, c'est quoi le plan maintenant ? Demanda Sting en trempant ses frites dans le ketchup.
- Le plan. Commença Natsu. C'est de se faire voir le plus possible ! On sort, on fouille partout comme si on était à sa recherche et comme si on ne savait pas qu'il nous surveillait. Parce qu'on sait tous qu'il est en train de le faire.
- Tout à l'heure tu as dit qu'il attendait qu'on soit vulnérable, mais si on le cherche partout il saura qu'on est sur le qui-vive.
- Il pensera surtout que nous serons tellement concentrés et déterminés à le trouver, qu'il ne pensera pas une seule seconde qu'on l'attend de pied ferme. Je le connais.
- Tu le connais certes, répliqua Jellal. Mais s'il est avec celui qui l'a aidé à s'évader ? C'est sûrement quelqu'un de puissant et d'expérimenté, ils verront bien qu'on les attend.
- Pas si on joue le jeu à fond. Continua Grey. Ne me faite pas croire que vous ne saviez pas jouer sur la vulnérabilité, on l'a tous fait à un moment où un autre.
- Vous croyez que ça va marcher ? Demandai-je après avoir avalé une bouchée de mon sandwich.
- Bien sûr que oui ! De toute façon nous n'avons pas le choix. On doit se séparer ?
- Le moins possible, si on peut on évite, mais c'est vrai qu'on est plus vulnérable lorsqu'on se sépare.
- C'est trop dangereux. Bafouillai-je la bouche moitié pleine. Tant pis la vulnérabilité, hors de question qu'on se sépare. On est plus fort lorsqu'on est ensemble.
- Elle a raison, on reste ensemble quoi qu'il arrive.
- Bon c'est réglé alors. On peut manger maintenant parce que je meurs de faim ! S'exclama Natsu.
Nous continuâmes notre repas tout en discutant d'autres choses plus légères. Nous avions besoins de penser à autre chose pour le moment et surtout de nous remplir l'estomac. Après mon sandwich, je m'attaquai à ma part de moelleux que je dus partager avec Natsu. Puis je finis par siroter tranquillement mon milk-shake. Les garçons s'étaient lancés dans une conversation sur les voitures et tout un tas de trucs que je ne comprenais pas, après avoir vu une voiture de sport passer devant la vitrine. Dire que ça ne m'intéressait pas était un euphémisme. Je commençai même à m'ennuyer un peu, mais les voir se chamailler gentiment et rigoler ensemble était tout simplement magique. Alors tant pis pour l'ennuie.
Je m'étais mise à regarder par la vitrine toujours en sirotant mon milk-shake. Je regardai les gens passer, les gens qui eux avaient une vie normale. Du moins je le supposai, parce qu'on ne sait jamais ce que les gens dissimulent aux yeux des autres. Peut-être que cet homme en costume et au téléphone avait une double vie. Un super comptable le jour et un coureur de jupons le soir. Peut-être que cette femme qui se promène avec une poussette est en fait une psychopathe et qu'elle vient de kidnapper ce bébé. Personne ne peut savoir. D'ailleurs, en nous voyant tous assis ici, à discuter et rigoler, qui penserait qu'en fait nous étions sur les traces qu'un ancien taulard, qu'il avait kidnappé ma mère et qui m'avait aussi traquée pendant une année. Personne ne s'en douterait une seule seconde.
Les gens pouvaient être un tel mystère pour nous. On pourrait être assis dans le bus à côté d'un tueur en série que nous ne le serions peut-être pas. Et puis y'à les autres sur qui on peut lire comme dans un livre ouvert. Comme cette blonde qui marche tête baissée et en regardant souvent derrière. Elle doit fuir quelqu'un c'était certain, parce que c'était ce que je faisais lorsque j'essayai d'échapper à Hibiki. Elle releva de nouveau la tête pour regarder derrière elle et je m'étouffai avec mon milk-shake. Je repoussai la paille en toussant jusqu'à m'en faire mal à la gorge, pendant que Natsu me tapait dans le dos en me demandant si ça allait.
Je secouai la tête puis je me levai et essayai de quitter la table. Je trébuchai sur la chaise de Natsu mais me rattrapai à temps avant de m'éclater la tête par terre. Je sortis en courant du snack et regardai dans la direction que cette fille venait de prendre. J'essayai de la repérer à travers les gens et quand je la vis je commençai à lui courir après. J'entendis Natsu m'appeler et il devait sûrement me courir après, mais je ne pensais qu'à rattraper cette fille. Je me faufilai entre les personnes sur le trottoir et commençai à la rattraper lorsque Natsu m'attrapa par le bras et me força à me stopper. Il me fit faire volte-face et me tint fermement par les épaules. Je me débattis et tournai la tête vers la fille en criant à Natsu de me lâcher. Il fallait que je la rattrape.
- Mais qu'est-ce qui te prend à la fin ? Hurla-t-il en forçant à me retourner pour lui faire face.
- Lâche-moi putain il faut que je la rattrape !!
- Calme-toi ! Il attrapa mon visage entre ses mains et me regarda sévèrement. Tu te calmes tout de suite ! Qui tu dois rattraper ?
- Jenny ! Elle était ici ! Il faut que je la rattrape.
- Quoi ? Il regarda par-dessus mon épaule. Elle était ici ?
- Oui ! Laisse-moi !
- Hors de question ! Et puis qu'est-ce que tu vas faire ?
- Lui casser la figure !
- Qu'est-ce qui t'a pris de partir comme ça ? M'engueula Sting en arrivant avec les garçons.
- Jenny était ici. Répondit Natsu à ma place. Donc Hibiki n'est pas bien loin.
- Elle est où ?
- J'en sais rien ! Je la suivais et je l'ai perdu quand il m'a attrapé !
- Tu voulais lui casser la gueule !
- Et alors ? Elle mérite que ça cette garce.
- Sauf que c'est notre seule chance de parvenir à Hibiki !
- À quoi tu penses ? Demanda Gajeel.
- On va la suivre jusqu'à ce qu'elle nous conduise à la planque de Hibiki.
- Sauf qu'on l'a perdue !
- On va la retrouver. Calme-toi et surtout ne fait pas de bêtise on a besoin d'elle.
- Elle a surtout besoin de se prendre une raclée !
- Et tu lui donneras ce qu'elle mérite une fois qu'on aura Hibiki.
- On va la chercher alors ?
- Ouais et on va faire d'une pierre deux coup.
Il me lança un sourire mesquin qui voulait tout dire et m'attrapa par le bras afin de me ramener vers le snack. Nous n'étions pas dans la bonne direction, mais Natsu avait l'air d'avoir un plan. Un plan qui allait nous permettre de retrouver Hibiki plus vite que prévu.
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