CHAPITRE XVIII
« Think you could walk on such a bad lie »
Je m'étirai longuement avant de me tourner dans le grand lit. Un souffle chaud s'abattit sur mon visage, ce qui me fit ouvrir légèrement les yeux, mais ils se refermèrent directement quand la lumière du jour les agressa.
J'enfouie ma tête dans la grosse couverture, humant son doux parfum qui était imprégné dans celle-ci. Je plissai mes yeux et les ouvrit doucement, laissant apparaître le visage de Natsu encore endormi à quelques centimètres de moi.
Mes lèvres se fendirent en un petit sourire, il était si mignon et innocent quand il était endormi, on aurait dit un ange tout droit descendu du ciel.
Je sentis son bras se resserrait un peu plus, quand je voulus m'extirper du grand lit douillet, même profondément endormi il voulait tout contrôler. Sa main se faufila sous mon débardeur et trouva refuge au creux de mon dos, je frissonnai à son contact.
J'attrapai une mèche de mes cheveux et la laissai glisser sous son nez, ce qui le fit grimacer et gigoter. Je ris doucement tout en continuant de la chatouiller.
- Aller réveille-toi, Chuchotai-je.
Il grogna légèrement avant d'enfouir sa tête au creux de mon cou, je le poussai doucement essayant de le réveiller.
- Natsu réveille-toi c'est l'heure, Insistai-je
Il se suréleva légèrement les yeux plisséS pour s'adapter à la lumière, il regarda attentivement le réveil déposé derrière moi, sur une petite table de nuit.
- Onze heures et demie t'es sérieuse ? Lança-t-il surprit
- Ben oui.
- Oh non mais ce n'est pas possible là, Gronda-t-il avant de se recoucher dos à moi
Je me levai du lit et me plaçai juste devant lui, j'attrapai fortement sa couverture et tirai dessus pour l'embêter.
- Mais qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il. Lâche cette couverture.
- Pas question, aller debout c'est l'heure. Affirmai-je toujours en tirant sur la couverture.
Il attrapa sa couverture avant de fermement tirer dessus, la ramenant vers lui avec moi par la même occasion.
Il passa son bras autour de ma taille, de me faire tomber sur le lit avec lui. D'une de ses mains, il repoussa mes cheveux dévoilant mon cou et son suçon par la même occasion, il large sourire prit possession de son visage.
- Il est magnifique, Dit-il en passant ses doigts sur ma blessure.
- Ouais il est pas mal, Narguai-je en me redressant sur le lit.
- Comment ça il est pas mal ? Répliqua-t-il contrarié, Tu penses pouvoir faire mieux peut-être, Riposta-t-il un sourire en coin.
- Possible, Défiai-je en me levant du lit, Mais il faut que tu le mérite Dragneel. Souriais-je avant de me diriger vers la porte de sa chambre.
- Où est-ce que tu vas ?
- Déjeuner, je meurs de faim, Répondis-je sans me retourner.
Je descendis les marches de ses escaliers et passai dans le salon, j'attrapai la télécommande et alluma la télé, sur une chaine de musique. Je passai dans le coin cuisine et ouvris les grands placards, en cherchant quelques choses à grignoter.
J'attrapai une boite de céréales et me retournai pour la poser sur le comptoir, lorsque je relevai les yeux, je sursautai faisant tomber la boite à mes pieds, je posai une main sur ma poitrine essayant de me calmer un peu.
- Tu m'as fait peur, Dis-je m'abaissant ramasser la boite, Je croyais que tu voulais rester couché, Repris-je en me relevant
Il ne me répondit pas, il se contenta de s'avancer vers moi un sourire taquin sur le visage, je me reculai jusqu'à heurter le plan de travail.
Il posa ses mains sur mes hanches et me souleva pour m'asseoir sur le marbre froid, qui me donnai légèrement la chair de poule, il passa sa main dans ma nuque et s'approcha déposer ses lèvres sur ma joue.
- Je vais faire des pancakes, Murmura-t-il avant de s'éloigner.
- J'adore les pancakes, Dis-je en lui souriant.
- Je sais, Souriait-il.
Je repliai mes jambes en tailleur, tout en l'observant faire la pâte à pancakes.
Je ne pouvais détacher mon regard de lui, je passai en revue chaque partie de son torse dénudé, observant chacun de ses nombreux tatouages. Je ne manquai aucun des gestes qu'il faisait, même si pourtant il était anodin, ça le rendait magnifique.
J'appuyai mon menton sur ma main, sans lâcher le beau rose du regard, je ne me lassai vraiment pas de la vue que j'avais. Je regardais les muscles de son bras son contracter, dut à la force qu'il mettait pour mélanger la pâte, afin qu'il n'y ait aucun grumeau.
- Ça te plait ce que tu vois ? Demanda-t-il amusé.
- Je trouve ça super sexy un homme qui fait la cuisine, Avouai-je toujours dans mes pensées.
Je me redressai directement en me rendant compte, de ce que je venais dire, alors que Natsu éclatait de rire.
- Donc tu me trouve sexy ? Interrogea-t-il en s'approchant de moi avec son saladier.
Il me sourit malicieusement alors que je devenais toute rouge. J'étais incroyablement mal à l'aise face à sa question, et il jouait beaucoup sur ça.
- Non ce n'est pas ce que je voulais dire, Me défendais-je du mieux que je le pouvais.
- Non ? Répliqua-t-il toujours cet air taquin.
- Enfin si mais... Bafouillai-je ne sachant plus quoi répondre, Oui tu es très sexy mais... Un large sourire s'afficha sur son visage. Je vais... Je vais préparer la table. Finis-je enfin.
Je descendis rapidement du comptoir, je passai près de lui puis sortis le nécessaire pour manger, je le plaçai à table évitant de croiser le regard de Natsu alors que je l'entendais rire doucement derrière moi.
Jamais je ne comprendrais, comment il pouvait me faire perdre le contrôle de moi-même comme ça, il me fait ressentir tellement de chose que je ne connaissais pas avant.
J'aimerais tellement avoir ce genre de pouvoir sur lui moi aussi, j'aimerais lui faire perdre la tête autant qu'il me la faisait perdre, j'aimerais le faire rougir et le rendre mal à l'aise autant que je l'étais.
Il était vraiment très fort sur ça et je ne pense pas y parvenir aussi bien que lui.
- Luce ? M'appela-t-il
Je me retournai et plantai mon regard dans le sien, voulant savoir ce qu'il voulait.
- Toi aussi tu es très sexy, Révéla-t-il en me lançant un clin d'œil
Je ris doucement en hochant la tête pour le remercier, puis continuais de préparer la table afin que nous puissions déjeuner.
Je sentais son regard insistant sur moi, il cherchait encore à me déstabiliser. Cela devenait un jeu trop facile pour lui, et il adorait me faire rougir, ça se voyait à son sourire amusé.
Je ne pouvais pas me contrôler, quand il faisait ce genre chose, c'était impossible. De plus il était vraiment trop craquant, quand il me souriait malicieusement.
Il déposa un léger baiser sur mon épaule et posa le plat de pancakes au milieu de la table, il s'assit face à moi en m'offrant un magnifique sourire. J'attrapai le plat et me servis puis le passai à Natsu.
- On passe l'après-midi ensemble ? Me demanda-t-il en reposant l'assiette
- Ouais si tu veux, Souriais-je.
- Cool, par contre j'ai un rendez-vous, donc je passerai te chercher chez toi juste après. M'informa-t-il.
- D'accord pas de problème.
Je lui lançai un petit sourire avant de déguster le super petit déjeuner qu'il avait fait, il n'était peut-être pas doué pour la cuisine en général, mais ses pancakes étaient incroyablement bon.
**
Je me garai devant ma maison, j'attrapai mon sac posé sur le siège passager, puis sortis de celle-ci. Je la verrouillai puis m'avançai jusqu'à la porte, j'insérai la clé dans la serrure ce qui la déverrouilla.
J'entrai à l'intérieur et fermai doucement la porte derrière moi, je me dirigeai vers les escaliers voulant rejoindre ma chambre, quand j'entendis des voix résonner dans le bureau de mon père.
Mes yeux se plissèrent en un froncement de sourcils, je déglutis nerveusement et redescendis les quelques marches que je venais de monter. Je marchai vers le bureau, prenant soin de ne faire aucun bruit.
Je me plaçai dans l'encadrement de la porte, alors que celle-ci était ouverte, je tendis légèrement l'oreille pour écouter ce qui se disait.
- On a fouillait dans toutes les pièces de la maison et on ne l'a pas trouvé, tu penses qu'elle l'a cachait autre part ? Demanda l'un.
- Non elle sait combien il est important, elle n'oserait pas le sortir de chez elle.
Mon cœur rata un battement quand je reconnus la voix de Hibiki, la peur s'empara très vite de moi à cet instant.
Je posai une main sur ma bouche, m'évitant ainsi d'échapper un son de ma bouche, et continuais d'écouter leur conversation.
- Vous avez bien regardé dans sa chambre ? Dit le châtain nerveusement.
- Oui on a fouillé partout, il n'y est pas. Répondit un jeune homme.
- Ça serait possible qu'elle le garde tout le temps sur elle ? Du genre le planquer dans son sac à main ? Demanda l'autre.
- Ouais c'est possible, Réfléchissait Hibiki, Je vais l'inviter à dîner ce soir, je lui prendrai à ce moment-là. Reprit-il.
- Pourquoi ne pas demander à Natsu de le faire ? Proposa-t-il, Il t'a déjà aidé à lui faire peur pour qu'elle se rapproche de toi, il peut très bien l'effrayer et lui prendre de force, Finit-il.
- Non je préfère le faire moi-même. Répliqua Hibiki.
Ma respiration se coupa à ses mots.
Alors Natsu était complice de tout ça, son rapprochement envers moi n'était donc fait que pour mieux me piéger.
Je me sentais vraiment trahi, je n'arrivai pas vraiment à croire ce qu'il se disait, moi qui commençais à avoir confiance en lui. Comment avait-il pu me faire une chose pareille ?
Il était comme les autres enfin de compte, prêt à tout pour atteindre leurs buts. Je n'aurais jamais dû tomber dans son piège, je me sentais tellement naïve et débile maintenant. J'ai honte de moi.
Honte de ne pas avoir suivis les conseils de mon père, qui me disait de ne surtout faire confiance à personne.
Tout à coup mon téléphone se mit sonner, prise de panique j'attrapai mon sac essayant d'étouffer le bruit.
Je relevai les yeux, je vis Hibiki qui m'observait dans le miroir, qui était pendu dans le couloir et reflétait dans le bureau.
Je pris vite mes jambes à mon cou, j'ouvris violemment la porte d'entrée et sortis de chez moi, je n'avais pas le temps de prendre ma voiture.
- Rattrapez là ! Cria Hibiki au loin.
Je courus aussi vite que je le pus, vers la ville qui n'était pas très loin, en espérant que là-bas je pourrais les semer.
Je crois que je n'avais jamais couru aussi vite de toute ma vie. Il fallait dire aussi que la peur que je ressentais m'aider grandement, à prendre un peu plus de vitesse à chaque foulé, ce qui me donna une grande avance par rapport à eux.
Je tournai la tête pour voir où ils étaient par rapport à moi, je constatai qu'ils ne me rattrapaient pas encore, mais par précaution je préférai tout de même accélérer.
J'entrai enfin dans la grande rue piétonne, j'espérai vraiment qu'ici je pourrais les semer, et me fondre à travers la foule.
Je courrais entre les passants, les bousculant un peu, ce qui à chaque fois me faisait perdre de l'allure, mais je la rattrapai vite.
Je tournai dans différentes ruelles au hasard, me retrouvant dans une autre grande rue. Je traversai la route manquant de me faire renverser par une voiture, je m'excusai assez vite et repris ma course.
Je sentais mes jambes qui commençaient à fatiguer, mais je faisais de mon mieux pour ne pas perdre de vitesse, sinon ça en était fini pour moi.
Je tournai à nouveau la tête derrière moi, afin de voir où ils en étaient, quand je fus violement attiré dans une ruelle.
Prise de panique je me débattais et me mise à pleurer, alors qu'une main était déposée sur ma bouche et l'autre au creux de ma nuque, m'évitant de m'échapper.
- Shhhhhht, Murmura-t-il.
J'étais complètement terrifié et n'osai même plus bouger, il me tenait fermement contre lui m'empêchant de partir et de crier.
Il desserra doucement son emprise sur moi et regarda si la voie était libre, je le repoussai violement puis reculai.
- Ne t'approche pas de moi, Lançai-je en colère.
- Luce, qu'es qui te prends ? Demanda le rosé face à moi.
- Fait pas celui qui n'est pas au courant Natsu, je sais toute la vérité, Proférai-je Je sais que tu es le complice de Hibiki, j'ai tout entendu ! Tu n'es qu'un salaud, Criai-je.
- Attends ce n'est pas ce que tu crois, Se défendait-il calmement en se rapprochant de moi.
Quand il arriva à ma hauteur, je pris mon élan et le giflai le plus fort que je le pus. Sa mâchoire de contracta et en un rien de temps, il m'attrapa par le col de ma veste et me plaqua violement contre le mur derrière moi
Je lâchais un gémissement de douleur, quand mon dos heurta fortement le mur, mes yeux se plantèrent des ceux de Natsu, qui était noircit par la colère.
- Ne recommence plus jamais un truc pareil t'as compris, Lança-t-il sévèrement
- Vas te faire foutre. Pestai-je méchamment
Il soupira lourdement s'efforçant de ne pas perdre son calme, il releva à nouveau les yeux vers moi.
- Si je suis là ce n'est pas pour te piéger Luce, je suis là pour t'aider, Expliqua-t-il doucement
- Bien sûr, comme si j'allais te croire, Répliquai-je sèchement.
- Arrête ça, Reprit-il fermement, Maintenant tu vas me suivre sans faire d'histoire, je vais te mettre à l'abri. Compris ? Finit-il sur le même ton.
Je regardai longuement ses yeux noirs de colère et baissai la tête, lui faisant penser qu'il avait gagné. Je hochai la tête acquiesçant de le suivre.
Il se détourna légèrement et observa la rue, je profitai de ce moment d'inattention, pour lui envoyer un bon coup de genoux dans le bas ventre.
Il relâcha son emprise sur moi et se plia de douleur, je le poussai fortement et me remis à courir le plus vite que je le pus.
- Luce ! Cria-t-il au loin.
Je ne pris même pas la peine de me retourner, je m'enfonçai dans les rues de Londres, priant pour que cette fois personne ne me suive.
**
Je tambourinai violement contre cette grande porte marron, attendant que l'on vienne m'ouvrir.
Les larmes dévalaient mes joues roses, alors que je m'acharnai sur la porte marron, quand elle s'ouvrit enfin je vis le regard confus de Rachel, ma cousine.
- Lucy qu'es qu'il t'arrive ? Dit-elle en fronçant les sourcils.
- Il faut que tu m'aide Yukino, Répondis-je en pleurs.
Je ne lui laissai même pas le temps de répondre, j'entrai chez elle et me dirigeai directement dans sa chambre. J'ouvris son armoire et en sortis un petit sac de voyage, je commençai à le remplir de quelques vêtements à elle.
- Attends mais qu'es que tu fais ? Pourquoi tu prends mes affaires ?
Voyant que je ne l'écoutais pas, elle s'approcha de moi et me força à lui faire face.
- Dis-moi ce qui se passe ! Insista-t-elle en me tenant fermement par les épaules.
- Il.. Il faut que je quitte la ville Yukino, Suffoquai-je.
- Mais pourquoi ça ? Demanda-t-elle ne comprenant pas.
- Je ne peux pas t'en parler, c'est trop dangereux et je ne veux pas te mêler à ça. Expliquai-je essayant de me calmer.
- Dangereux comment ? Je baissai la tête, Lucy, Dit-elle me relevant la tête. Dangereux comment ? Redemanda-t-elle voulant à tout prix une réponse.
- Dangereux au point de me faire tuer, Révélai-je.
Je vis les grands yeux noisette de ma cousine s'écarquiller, les larmes ne tardèrent pas à noyer ses yeux.
- Je t'en supplie aide moi Yukino, Pleurai-je à nouveau.
Elle hocha la tête et me prit tendrement contre elle, je la serrai fortement dans mes bras, alors que nous étions toutes les deux en larmes.
Je me retirai doucement de ses bras et continuai des prendre quelques affaires, dont j'aurais surement besoin. Une fois que j'avais tout ce dont j'avais besoin, je refermai le sac et refis face à Yukino.
- Est-ce que tu vas revenir ? Demanda-t-elle inquiète.
- Je ne sais, c'est très improbable, Soupirai-je lourdement.
- Est-ce que tu pourras au moins me donner de tes nouvelles ?
- Je ne te promets pas de le faire, mais j'essayerai, Dis-je en passant une main dans mes cheveux.
- Mais tu vas aller où ? Questionna-t-elle encore une fois curieusement.
- Je ne sais pas encore, mais c'est mieux pour toi si tu ne le sais pas, Elle hocha la tête avant de la baisser. Promets de ne dire à personne que je suis venue ici, même pas à tes parents, personne ne doit savoir que je suis venue ici.
- Je te le promets, Dit-il avant de me prendre dans ses bras, Je t'aime très fort Lucy.
- Moi aussi, je t'aime Yukino.
J'essuyai les larmes qui coulaient sur mes joues et enfilai la grosse veste à capuche de Yukino, je lui embrassai fortement la joue avant de me diriger vers la porte.
- Attends, Dit-elle en fouillant dans son sac, Tien prend ma voiture, elle pourrait te servir.
- Mais comment tu vas faire toi ? Demandai-je en prenant les clés.
- Ne t'inquiète pas pour moi, j'ai les moyens de m'en racheter une autre, je dirais à mes parents que je me la suite faite volé, alors quand tu as l'occasion brûle là ou abandonne là.
- Merci Yukino, Souriais-je timidement.
- Tu es ma cousine c'est normal, Dit-elle en caressant ma joue.
Je la pris une dernière fois dans mes bras et sortis de chez elle, je rabattis la capuche sur ma tête, puis montai dans sa voiture.
Je démarrai et quittai très vite son quartier.
Je roulais à travers la ville et m'arrêtai d'un seul coup, je descendis de la voiture et me dirigeai vers un distributeur, j'insérai ma carte bleue et vidais mon compte. Je plaçai tout le liquide dans mon sac et remontai dans la voiture.
Je repris aussitôt la route, m'éloignant aussi vite que je le pouvais de Londres, heureusement pour moi que Rachel m'avait aidé à quitter la ville. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans elle, je me serais sûrement cachait un temps dans la rue, et il n'en aurait pas fallu longtemps pour qu'ils me retrouvent.
Je ne savais pas encore où j'allais, mais il fallait à tout prix que je m'éloigne le plus possible de Londres, et que je trouve un endroit où me cachait. Avant de tous les mettre en prison et d'être enfin libre.
Je savais déjà que cela me prendrait beaucoup de temps, je n'étais pas près de retourner à Londres de sitôt.
Je regardais dans le rétroviseur m'assurant que personne de me suivait, même s'ils devaient toujours essayer de me chercher dans les rues, alors que moi je prenais de l'avance sur eux. Mais on n'était jamais trop prudent.
Mes pensées dérivèrent toute de suite vers le rose, repensant à ce qu'il m'avait fait, depuis le début il se foutait de moi.
Mes doigts se resserraient autour du volant, lorsque je repensais que j'avais osé dormir dans ses bras et être bien, je ne pouvais pas expliquer à quel point je pouvais le détester en ce moment.
Mais je ne le détestais pas autant que que je me déteste moi.
Ça m'apprendra à faire confiance à n'importe qui, mais c'était fini, plus jamais je ne referais confiance à quelqu'un.
Ce sont tous les hypocrites et des menteurs, je ne pouvais compter que sur moi, et Yukino aussi. Elle au moins de m'avait jamais déçu et j'espérai qu'elle ne le ferait jamais.
**
Après pratiquement une heure et demie de route, je décidais de m'arrêter dans un petit motel, qui était perdu en pleine campagne. Espérons qu'ici ils ne me retrouveront pas.
Je garai la voiture de ma cousine sur le petit parking, qu'il y avait juste en face, j'attrapai mon sac ainsi que le sac contenant mes affaires de rechanges. Je descendis de la voiture et la verrouillai, je replaçai la capuche sur ma tête et m'avançai vers l'accueil.
Je poussai la veille porte en bois, je regardais tout autour de moi, avant de me placer devant un petit comptoir.
- Bonjour, Dit une petite voix derrière moi.
Je me retournai et vis une vieille dame qui venait d'entrer, elle passa derrière le comptoir et m'offrit un grand sourire.
- Bonjour, Lui répondis-je timidement, Je voudrais une chambre s'il vous plait, Demandai-je poliment.
- Je me doutais bien, Plaisantai-elle. C'est pour combien de nuit ?
- Une seule.
- Très bien, Répondit-elle en replongeant sur son grand livre, Vous pouvez signer le registre s'il vous plait ? Reprit-elle me tendant un livre.
- Bien sûr.
J'attrapai le stylo qu'elle me tendait, je cherchai vite un nom et un prénom à inscrire, je ne pouvais évidemment pas signer de mon vrai nom. C'était encore une précaution que je devais prendre.
Je laissai glisser le stylo sur le vieux papier du registre, avant de lui rendre en souriant.
- Luciana Dragneel bienvenue dans mon motel, Souriait-elle
- Merci.
- Je vais vous conduire à votre bungalow. Reprit-elle en prenant une clé sur le présentoir près d'elle.
Nous sortîmes et elle me conduisit jusqu'à l'endroit, où j'allais pouvoir enfin me reposer. Elle s'arrêta devant une porte portant le numéro 5, elle l'ouvrit à l'aide de la clé et me l'a tendit.
- J'espère que vous passerez une bonne nuit, à demain alors, Dit-elle
- Oui à demain, Répondis-je en prenant la clé.
Je refermai la porte derrière elle et m'avançai vers le lit, je déposai les sacs par terre avant de m'allonger de tout mon long.
Je soupirai lourdement en repoussant les mèches de cheveux, qui retombaient sur mon visage, puis je me relevai et attrapai mon sac.
Je le posais sur mes jambes et l'ouvris j'attrapai mon pyjama qui était toujours à l'intérieur, je n'avais pas eu le temps de l'enlever.
Je le plaçai sur le lit, puis je me levai et me dirigeai vers la salle de bain, qui avait juste derrière. Je passais dans celle-ci et refermai la porte derrière moi, je soupirais lourdement avant de me déshabiller et de passer dans la cabine de douche.
J'allumai l'eau et la laissait couler le long de mon corps, ce qui me faisait le plus grand bien, après tout ce que je venais de vivre. Rien ne vaut une bonne douche, pour se détendre un peu, et j'avais bien besoin de me détendre.
J'étais encore toute chamboulé et ne réalisais pas vraiment ce qui était en train de m'arriver, je me sentais comme une fugitive que l'on recherchait pour un crime, alors que je n'étais rien de tout ça.
J'étais juste une simple fille à qui son père, a confié quelque chose que tout le monde tuerait pour avoir, quelque chose qui valait de l'or dans le milieu.
Quelque chose que je devais protéger coûte que coûte, au détriment même de ma vie.
J'éteignis enfin l'eau, je balayai mes longs cheveux à l'arrière, avant de les ramener sur le côté et de les essorer.
J'attrapai une serviette pendu tout près et l'enroulais autour mon corps encore mouillé, je me regardai très vite dans le miroir, puis j'ouvris la porte.
Je relevais la tête vers le lit en face de moi et restai complètement paralysé, j'étais comme gelé sur place, je déglutis difficilement en tenant fermement ma serviette pour ne pas qu'elle tombe.
Je sentais mes jambes trembler, comme l'ensemble de mon corps et ce n'était pas dut au léger courant d'air, qui passait à travers la chambre. J'avais l'impression que j'allais m'écrouler sur place.
- Sors d'ici tout de suite où j'appelle la police, Fis-je sèchement.
- Avec quoi ? Avec ça peut-être ? Dit-il en me montrant mon téléphone.
Je me reculais doucement entrant petit à petit dans la salle de bain, il se leva du lit et s'approcha doucement, je fermais vite la porte de la salle d'eau à clé et m'éloignai d'elle au cas où, il voudrait la défoncer.
- Luce ouvre cette porte, Dit-il calmement.
- Vas t'en, laisse-moi tranquille, Répliquai-je la voix tremblante.
- Je ne pense pas que tu veuille que je défonce cette porte, alors viens m'ouvrir dépêche-toi, Ordonna-t-il plus sévèrement.
Je ne comptais pas lui céder cette fois non plus, sauf que là il n'hésiterait pas une seconde à enfoncer la porte, il me faisait terriblement peur.
- Où est le carnet Lucy ? Demanda-t-il calmement
C'était donc ça qu'il voulait, le carnet, il allait surement me tuer une fois qu'il allait l'avoir entre ses mains.
- Quel carnet ? Répondis-je.
- Ne joue pas à ce jeu avec moi Lucy.
- Il est en sécurité ne t'inquiète pas pour lui, Repris-je sèchement.
- En sécurité dans ton sac c'est ça ? Il fit une petite pause, Bon si tu ne veux pas sortir je vais le prendre moi-même.
- Je t'interdis de toucher ce carnet, Dis-je en me levant.
J'ouvris violement la porte de la salle de bain et le vis face à moi, son bras appuyai contre l'encadrement de la porte, un léger sourire vainqueur s'affiche sur son visage.
- Maintenant on va pouvoir discuter, Dit-il en m'attrapant fortement par le bras.
Il me tira jusqu'au lit et me jeta dessus, je replaçai correctement ma serviette et ramener une mèche de cheveux derrière mon oreille.
- Comment tu m'as retrouvé ? Demandai-je en le foudroyant du regard.
- Il y a quelques jours j'ai installé la géolocalisation sur ton téléphone, juste au cas où Répondit-il en faisant le tour de la chambre.
- Au cas où je partirais avec le carnet Dis-je agacé.
- Au cas où tu serais en danger, bref après ce n'étais pas difficile de deviner dans quel bungalow tu étais, Repris-t-il en se rapprochant de moi, La prochaine fois que tu veux passer incognito, ne choisit pas un nom qui ressemble au mien. Ajouta-il ironiquement. Luciana Dragneel sérieusement tu aurais pu faire mieux.
Je soufflai lourdement en croisant les bras sur ma poitrine, il sourit légèrement avant de se reculer et de s'asseoir sur le lit.
- Bon maintenant que tu as ce que tu veux savoir, on peut discuter ? Demanda-t-il.
- Je peux m'habiller avant ?
Il hocha la tête, j'attrapai mon pyjama et des sous-vêtements propres qui étaient sur mon lit, je passai dans la salle de bain et refermai la porte.
- Hé tu laisses la porte ouverte, je veux ne pas prendre le risque que tu t'enfermes encore une fois. Dit-il.
- Je ne vais pas laisser la porte ouverte alors que je me change ! Répliquai-je énervé, Je ne compte pas m'échapper par la fenêtre, surtout qu'il n'y en a pas. Finis-je en fermant la porte.
J'enfilais vite mon pyjama et ressortis de la salle de bain, je récupérais violement mon téléphone des mains de Natsu, puis je m'asseye sur le lit le plus loin possible de lui.
- Je ne suis pas là pour te piéger Luce, je veux t'aider, Rassura-t-il le plus sincèrement possible.
- Je ne veux pas de ton aide, je n'ai pas besoin de toi. Répondis-je sèchement.
- Il faut que tu me fasses confiance, Plaida-t-il en se rapprochant de moi.
- Te faire confiance ? Je me reculais légèrement, Alors que tu me mens depuis le début, j'ai vraiment cru que tu étais différent, ce que j'ai pu être bête. Finis-je en secouant la tête nerveusement.
- Très bien ne me fais plus confiance, mais je reste avec toi que tu le veuille ou non et n'essaie pas de m'échapper Luce je te retrouverais toujours, Ajouta-t-il sévèrement avant de se lever.
Je lâchai un sifflement de mécontentement avant de me glisser sous la couverture, je me tournais dos à lui essayant de me reposer un peu.
Je l'entendis bouger derrière moi ne sachant pas ce qu'il faisait et d'ailleurs je ne voulais pas le savoir.
Je sentis la couverture s'élever et corps de Natsu, se coucher près de moi dans le petit lit, je me retournai d'un seul coup lui lançant un regard exaspéré.
- Je peux savoir ce que tu fais ? Lançai-je fortement
- J'essaie de dormir, c'est ce que l'on fait d'habitude dans un lit, Répondit-il narquoisement
- Oui mais si tu pouvais dormir ailleurs ça m'arrangerait, c'est mon lit, Grondai-je.
- Et tu veux que je dorme où ? Questionna-t-il en s'élevant sur ses coudes.
- Par terre, Il pouffa de rire avant de replonger son regard dans le mien.
- Si tu ne tiens pas à dormir avec moi, tu n'as qu'à dormir par terre toi, Riposta-t-il en se recouchant Maintenant bonne nuit.
Je soufflais fortement irritée et me recouchai, je tirai sur la couverture me blottissant contre elle. Je fermai les yeux, encore énervée et essayai par tous les moyens de m'endormir, je savais que la nuit aller être terriblement longue.
Je n'étais pas très rassuré que le rosé soit ici, je ne savais pas s'il était sincère ou pas, mais je ne comptais pas me laisser avoir encore une fois.
Et surtout pas par lui.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro