« Ma chérie,
Si tu lis cette lettre c'est que tu as déjà fait du chemin depuis la première lettre. Je suis tellement fier que tu sois arrivée jusqu'ici. Je suis tellement désolé que tu apprennes l'existence de mon entreprise de cette façon, j'aurais aimé te le dire moi-même, avant que je disparaisse. Malheureusement je ne pouvais pas le faire, je voulais que tu récupère ce dossier en toute sécurité. D'ailleurs rare sont ceux, dans mon entourage, qui connaissent Heartfilia's industrie, je voulais être sûr que tu y parviennes sans difficulté. Même si je suppose que cette quête n'est pas de tout repos, mais je sais que tu peux y arriver, tu es forte, bien plus que ce que tu ne le pense. J'ai confiance en toi, surtout ne te décourage pas au moindre obstacle, car ce n'est pas encore fini.

J'ai tellement de choses à te dire, mais il est préférable que tu les découvre toute seule. Certaines choses risquent de te décevoir et j'en suis désolé, je n'ai pas toujours fait les bons choix et je m'en veux aujourd'hui. Sans ça, tu aurais une vie tranquille et peut-être que je serais toujours à tes côtés. Mais personne n'est parfait et j'espère qu'un jour tu pourras me pardonner, tu es la seule qui ait eu confiance en moi, depuis la mort de ta mère. Tu es aussi la seule qui me connaisse réellement, c'est pour cela que tu es la dernière personne que j'ai envie de décevoir, même mort. Tu as été mon seul repère depuis la mort de ta mère, si tu n'avais pas été près de moi, j'aurais été totalement perdu. Et j'espère que pour toi ce n'est pas ton cas, ça ne doit pas être facile de te débrouiller seule et de ne compter que sur toi-même, mais tu en aie capable. Surtout fait très attention aux personnes que tu rencontres et qui t'entoure. Souviens-toi, tu ne peux faire confiance qu'à toi-même, reste sur tes gardes et n'autorise personne à te faire du mal.

J'espère de tout cœur que tu es en bonne santé et que rien de grave ne t'es arrivée. Sache qu'au jour où tu lis cette lettre, je ne suis sûrement pas très loin et je veille sur toi. Je t'aime tellement si tu savais, n'en doute jamais, tu entends, jamais. Soit forte et n'oublie pas que je ne suis jamais loin de toi.
Je t'aime.

Papa. »

Je repose la lettre après l'avoir lu pour la centième fois et j'en suis toujours aussi chamboulée. D'un côté ça me fait plaisir d'avoir cette lettre et de savoir que même s'il n'est pas là, mon père est fier de moi. Mais d'un autre elle me déchire le cœur et me rappelle à quel point il me manque. C'est tellement difficile, que j'ai l'impression de faire un bon de cinq mois en arrière et de me retrouver le jour de son enterrement. Ça ne fait que cinq mois et la douleur et toujours présente, mais aussi insupportable. La vie me l'a arrachée alors que j'avais encore besoin de lui.

Maintenant je devais me débrouiller seule. Enfin pas si seule que ça, le grand rosé aux yeux vert, qui fait chavirer mon cœur était là et me soutenait. Heureusement qu'il était là, parce que je crois que je n'aurais jamais pu continuer sans lui. Les mots de mon père résonnaient encore dans ma tête « Souviens-toi, tu ne peux faire confiance qu'à toi-même », mais ça ne s'appliquait pas à Natsu. J'avais confiance en lui et il était mon repère, comme j'avais été celui de mon père.

Lorsque nous sommes revenus de Sheffield, j'avais voulu jeter un coup d'œil au dossier. C'était devenu une habitude pour moi, je voulais savoir qui j'envoyais en prison. Je voulais en connaître un minimum sur leurs vies, comme pour m'ôter tout remord, car certains avaient des familles. Mais en voyant que ce qu'ils faisaient été mal, ça me consolait un petit peu. C'était de mauvaises personnes et je sais que normalement, je ne devais pas m'en vouloir autant. Mais je ne pensais pas vraiment à eux, c'était plus pour leurs enfants que je m'en voulais. Je ne savais que trop bien ce qu'est de perdre un parent ou même les deux.

Alors j'avais ouvert le dossier de ce fameux Bobby James, dont j'avais récupéré le dossier à Sheffield, histoire d'en connaitre un peu plus sur lui. Mais à ma plus grande surprise, en ouvrant celui-ci j'étais tombée sur un papier parfaitement plié ainsi que petite clé. Je ne me souviens pas d'avoir autant pleuré, quand j'ai reconnu la belle écriture de mon père.

Je repris la lettre une nouvelle fois entre mes doigts pour la relire, mais je la reposais sachant qu'elle ne m'aiderait pas vraiment. J'avais besoin de réponses sur cette clé, savoir ce qu'elle ouvrait, mais ce n'est pas dans cette lettre que je vais trouver. J'étais assise depuis près de deux heures sur le lit, à faire tourner cette petite clé entre mes doigts, essayant de comprendre ce qu'elle pouvait cacher. Je la laissais tomber sur le lit en soufflant, je passais mes mains dans mes cheveux complètement perdu.

- Bébé ?

Je relevais la tête pour tomber sur le rose, qui venait de rentrer dans la chambre, seulement vêtu d'une serviette autour de sa taille. Il en avait une autre autour de son cou et se séchait légèrement les cheveux. Son corps parfaitement musclé était encore humide, à cause de la douche qu'il venait de prendre. Il me regarda un petit moment les sourcils froncés, avant de s'approcher du lit. Une fois à hauteur du lit, il s'abaissa légèrement et caressa tendrement ma joue.

- Ça va ? Demanda-t-il doucement et je haussais les épaules. C'est encore la lettre de ton père ? Je hochais la tête.

Il grimpa sur le lit et rapprocha son corps du mien, il releva mon visage à l'aide de son index et reposa son front contre le mien. Il pencha légèrement la tête sur le côté et déposa tendrement ses lèvres sur les miennes, tout en me poussant doucement. Je me laissais tomber à l'arrière alors qu'il passa par-dessus moi. Il mit fin au baiser et s'attaqua à mon cou.

- Retire ton t-shirt et allonge-toi sur le ventre.

Il déposa un dernier baiser au creux de mon cou, avant de se relever et de s'asseoir près de moi.

- Natsu je...
- Fais ce que je te dis. Me coupa-t-il autoritairement.

Je le regardais quelques secondes avant de soupirer et de me relever, j'attrapais l'ourlet de mon t-shirt et le retirais sans plus attendre. Je poussais un autre soupir et attrapai un coussin dans mes bras, avant de m'allonger sur le ventre, comme il me l'avait ordonné. Je le sentis se déplacer sur le lit, jusqu'à ce que ses doigts glissent sur mon dos. Je déglutis nerveusement, quand il dégrafa mon soutien-gorge.

- Natsu je n'ai pas envie de...
- Détends-toi. Me coupa-t-il une nouvelle fois, près de mon oreille. Laisse-toi faire.

Délicatement et en faisant attention à ne pas me faire mal, il rassembla mes cheveux en une queue de cheval et les attacha avec le chouchou que j'avais au poignet. Je le sentis une nouvelle fois bouger sur le lit, j'entendis le tiroir de la petite table de nuit s'ouvrir et se refermer. Je frissonnais légèrement quand je sentis un liquide froid, tomber doucement le long de mon dos, je me surélevais légèrement mais avant que je ne puisse dire quelques choses Natsu me recoucha sur le lit.

- Qu'est-ce que c'est ? Demandais-je curieusement.
- Des huiles essentielles, Juvia m'a dit que ça te ferait le plus grand bien. Dit-il commençant à passer ses grandes mains le long de mon dos. Je lui ai dit que tu étais tendue depuis qu'on est rentré et elle m'a donné ça.

Je souris légèrement et resserre le coussin contre moi, je fermais mes yeux et me laissais porter par les caresses du rose. Bizarrement le fait qu'il pose ses mains sur moi, m'apaisait directement et je m'évadais dans un autre monde. J'étais incroyablement bien depuis qu'il était revenu dans la chambre.

- Tu as trouvé d'où vient la clé ? Demanda-t-il brisant le lourd silence.
- Non, Soupirais-je. Il n'en parle pas dans la lettre, même pas un léger indice.
- Je suis sûr que tu vas vite trouver, mais tu dois te détendre pour ça. Dit-il toujours en passant ses mains le long de mon dos. Et rien de mieux qu'un bon massage et une bonne nuit de sommeil pour régler ça.

Le lit bougea m'indiquant que le rose se déplaçait, un long frisson parcourût l'entièreté de mon corps, lorsque son souffle chaud claqua contre mon oreille. J'haletais quand ses lèvres se déposèrent délicatement au bas de ma nuque, remontant doucement vers mon oreille.

- Tu sais, je suis complètement nu sous cette serviette et en un rien de temps je peux te retirer tous ces vêtements. Murmura-t-il à mon oreille et je sentis mes joues chauffer. Les choses peuvent très vite déraper. Conclut-il en mordillant le lobe de mon oreille.
- Je n'ai pas vraiment la tête à ça, désolée.
- Je sais bébé, je constatais juste les choses. Rit-il légèrement et je souris.

Il se redressa et rattacha mon soutien-gorge, je soupirais tout en me retournant pour lui faire face. Ses magnifiques yeux verts s'accrochèrent aux miens et je me sentis tout de suite plus rassurée. Je ne cessais de retracer les traits parfaitement dessinés de son visage et son torse musclé. Je me sentais incroyablement chanceuse de l'avoir près de moi, personne avant moi n'avait eu la chance d'amadouer le grand Natsu Dragneel, j'étais bien la seule.

Ses doigts voyageaient de haut en bas sur mes côtes, pendant que je faisais des cercles sur sa hanche, avec la pulpe de mes doigts. Et pendant ce moment de tendresse, nos regards étaient toujours ancrés l'un dans l'autre, comme si quelques choses nous empêchaient de détourner le regard. C'est comme si le temps venait de s'arrêter pour nous envelopper dans un cocon, où rien ni personne ne peut nous atteindre. C'était tout le temps comme ça avec lui, il avait ce don pour me faire m'évader et tout oublier pendant un court instant.

J'attrapai son bras entre mes mains et l'attirais vers moi, voulant à tout prix sentir la chaleur de son corps contre le mien. Il se laissa faire et s'abaissa sur moi, je passais ma main sur sa joue, je rapprochais son visage du mien avant de l'embrasser tendrement. C'était tout ce dont j'avais besoin, le sentir le plus possible proche de moi. Mon cœur tambourinait contre ma poitrine, mon corps frissonnait et un soupir de bien être s'échappa de mes lèvres à ce simple contact. Tous ces petits signes ne mentaient pas, j'étais complètement amoureuse de ce magnifique garçon.

Il se retira de mes lèvres, mais il resta toujours aussi proche. Il frôla ma mâchoire avant d'enfouir son visage au creux de mon cou, pendant que je passais mes bras autour de lui, cherchant le réconfort que m'apportaient ses bras. C'était bien le seul endroit où je me sentais en sécurité.

- On devrait aller dormir, demain réveil à six heures. Dit-il toujours son visage dans mon cou. Je ronchonnais légèrement tout en le serrant un peu plus contre moi. Tu croyais t'en tirer aussi facilement ? Je sentis ses lèvres s'étirer en un sourire contre ma peau. J'ai beaucoup de choses à t'apprendre encore.
- Je sais, je pensais juste qu'on aurait pu passer une journée tranquille, rien que toi et moi. Dis-je en jouant avec ses mèches encore humides.
- J'aurais aimé aussi et je te promets que si demain tu fais du bon travail, tu auras droit à une journée où tu feras tout ce que tu veux de moi. Ronronna-t-il en déposant de doux baisers au creux de mon cou.
- Vraiment tout ce que je veux ? Demandais-je amusé et le ton plein de sous-entendus.

Le rire du rosé résonna dans mon cou, avant qu'il ne se relève un sourire plaqué sur les lèvres et ses éternelles fossettes qui creusaient ses joues.

- Tu deviens une très très vilaine fille Lucy. Fit-il en se mordant la lèvre inférieure, puis il se mit dos à moi pour se lever du lit.
- Ça veut dire que tu vas devoir me punir ? Dis-je d'un ton enjoué, en me surélevant sur mes coudes.

Le rose stoppa ses mouvements et sa tête se tourna brusquement vers moi. Il me regarda longuement, les sourcils froncés cherchant à analyser ce que je venais de dire. Je lui lançais un sourire en coin, avant d'attraper ma lèvre inférieure entre mes dents d'un air provocateur. Lorsqu'il réalisa que j'avais bien dit ça, ses lèvres s'étirèrent vers le haut et son regard devient de plus en plus intense, tellement qu'inconsciemment je rougis.

- Tu ne devrais pas jouer à ça avec moi mon ange, je suis toujours nu sous cette serviette. Sourit-il en se levant du lit. Tu as de la chance que je te veux en forme pour demain.

Il attrapa son sac d'affaire et en sortit un boxer propre et laissa tomber sa serviette. Je détournais le regard rapidement et mes joues me brûlèrent de plus en plus. Le rose ricana avant de reprendre place sur le lit, je tournais la tête vers lui et fus soulagée lorsque je vis le boxer sur ses hanches.

- Si on ne se lèverait pas si tôt, je t'aurais donné ce que tu mérites pour être si vilaine.

Je déglutis nerveusement, alors qu'un frisson parcourût mon corps à ses mots. Son sourire s'agrandit alors qu'il se leva pour se faufiler sous la couverture. Je soufflais doucement en souriant et enfilais mon t-shirt, je me déplaçais sur le lit et me mise à mon tour sous la couette. Natsu étendit son bras et éteignit la lumière, nous plongeant dans le noir presque complet. Son bras s'enroula autour de ma taille, avant qu'il ne m'attire contre son corps chaud, je passais moi aussi mes bras autour de lui et me blottis contre lui.

- Tu ne sais pas à quel point j'ai envie que tu abuses de mon corps. Dit-il et je savais qu'il souriait.
- C'est important pour moi la première fois. Répondis-je timidement.
- Je sais mon cœur, mais c'est toi qui n'arrêtes pas de jouer avec moi. Je ris légèrement. Si ce n'était pas aussi important pour toi, crois-moi que je t'aurais déjà fait sauvagement l'amour. Avoua-t-il sensuellement.
- Je n'en doute pas. Répondis-je essayant de cacher ma nervosité. Tu... Tu as déjà couché avec une fille vierge ? Demandais-je timidement.
- Non, tu seras la première. Il déposa ses lèvres sur mon front. Parce que je compte bien être ton premier.
- Je ne veux que toi de toute façon. Avouai-je et ses bras se resserrèrent autour de moi.
- J'espère bien. Il s'abaissa et sa respiration claqua contre mes lèvres. Et de toute façon, je ne laisserais personne d'autre t'approcher, tu es à moi Luce.
- Je sais. Soufflais-je et il m'embrassa tendrement.
- Bonne nuit mon amour.
- Bonne nuit.

Je me blottis contre lui, ma tête reposait sur son torse et je me laissais bercer par les battements de son cœur. Mais aussi par mes pensées. Cela faisait très longuement que je savais que je voulais que Natsu soit mon premier, seulement je ne sais pas encore si j'étais prête à franchir le cap.

**

Le réveil sonna à six heures pétantes, ce qui me réveilla en sursaut. Je grognais avant de me retirer des bras de Natsu, pour mettre dos à lui, espérant éloigner la sonnerie gênante de son téléphone. J'avais vraiment horreur de me lever si tôt, surtout pour aller courir. J'aurais tellement préféré rester tendrement blotti dans les bras musclés de mon rose. La sonnerie cessa enfin et je cru un instant que je pourrais me rendormir, mais le rosé commença à déposer de petits bisous sur mon épaule, pour me réveiller.

- Réveille-toi chérie c'est l'heure. Murmura-t-il à mon oreille, sa voix encore incroyablement rauque.
- Ne m'oblige pas à y aller. Ronchonnais-je en me tournant vers lui. Reste au lit avec moi. Je passais mes bras autour de lui et me blottis contre son corps, ce qui le fit rire.
- C'est très alléchant comme proposition, mais tu ne m'auras pas comme ça. Lève-toi. Ordonna-t-il en se dégageant de mes bras.
- Natsu. Pleurnichais-je.
- Je t'en prie Luce, ne commence pas à faire la capricieuse.

Je soufflais, agacée, avant de me lever du lit, je sortis de la chambre, sans adresser la parole au rosé. Je passais directement dans la salle de bain, histoire de me débarbouiller un peu et de passer par le petit coin.

Lorsque je retournais dans la chambre, je vis le rose assit sur le lit déjà habillé et en train d'attacher ses chaussures. Je soupirais et attrapais mes affaires pour courir - qu'il avait soigneusement déposées sur le lit - pendant qu'il sortit de la chambre. Je retirais mon pyjama et enfilais très vite le débardeur et le short, j'attrapais aussi mes chaussure qu'Natsu avait aussi préparé. Décidément il avait envie de se faire pardonner pour m'avoir réveillé aussi tôt, à moins qu'il ne fasse ça que pour que je me prépare plus vite.

Je nouais mes chaussures et Natsu rentra dans la chambre, je continuais de nouer mes chaussures quand quelques choses, que je devinais être un coussin, claqua sur mon dos. Je restais quelques secondes sans bouger, avant de brusquement attraper mon coussin et de me retourner pour l'écraser sur la tête du rosé. Il ne s'y attendait apparemment pas, car il n'eut même pas un réflexe de protection. Il sourit malicieusement avant de saisir mes hanches, pour me ramener contre lui, il enfoui sa tête au creux de mon cou et y déposa des tas de baisers.

- Ne crois pas que c'est ça qui va m'empêcher de faire la tête aujourd'hui. Affirmais-je ce qui le fit rire.
- Un peu de sport va sûrement te redonner le sourire. Taquina-t-il et je le frappais à nouveau avec le coussin que j'avais dans mes mains. À moins que tu préfères un autre genre de sport.
- Bon on va courir. Répondis-je sachant le genre de sport qu'il avait en tête.

Je me retirais de ses bras alors qu'il ricana amusé de ma réaction, je me levais du lit pour sortir de la chambre. Le rose saisit mon bras et me retourna brusquement face à lui, il plaqua ses lèvres contre les miennes pendant que ses mains s'attardèrent sur mes fesses. Je répondis à son baiser en passant mes bras autour de son cou, il s'abaissa légèrement et me souleva. Il détacha ses lèvres des miennes en souriant, puis toujours en me gardant dans ses bras, il sortit de la chambre et descendit les escaliers pour rejoindre la cuisine.

Il me déposa doucement sur le plan de travail, claquant un bisou sur mes lèvres. Il se détacha de moi et sortit deux verres du placard et le jus d'orange du frigo. Il servit les deux verres et m'en tendit un, je l'attrapais et sans attendre le bus. Une fois fini je descendis du plan de travail, Natsu attrapa le verre de mes mains et le déposa dans l'évier, puis nous sortîmes de la maison pour notre footing quotidien.

**

Je poussais la porte de la grande maison, avant de rejoindre la cuisine et de m'effondrer sur une chaise. Je croisais les bras sur la table, avant de laisser retomber ma tête dessus, essayant de reprendre une respiration normale.

Natsu avait eu l'excellente idée de nous faire courir toute la matinée, au lieu d'une bonne heure comme d'habitude. Nous avons donc couru jusqu'à l'enclos de chevaux et après une petite pause, il m'avait fait faire quelques exercices de rapidité. Il disait qu'il fallait à tout prix que je sois rapide et agile, pour pouvoir échapper à Hibiki ou à ses hommes. Il m'avait donc fait bosser dur pour ça et il n'en avait pas encore fini avec moi.

- Ça n'a pas l'air d'aller. Dit la bleue qui préparait le repas.
- J'ai l'impression que je vais rendre l'âme. Répondis-je en me relevant pour la regarder. Il me torture.
- Et ce n'est pas fini, j'ai entendu Grey dire que cette après-midi ils allaient t'apprendre à te battre. Grimaça-t-elle avant de s'asseoir face à moi.
- C'est décidé je m'en vais loin d'ici.
- Tu sais que je te rattraperais toujours. Dit le rosé derrière moi. Tu ne peux pas m'échapper. Il claqua ses lèvres sur ma joue.

Il contourna la table et s'asseye face à moi, après que Juvia se soit levée pour finir le repas. Grey prit place sur la chaise près du rose et me regarda en souriant, je soupirais avant de me laisser retomber contre la table, complètement blasée. La noireau ricana alors j'étais en train de le maudire lui et son grand ami rosé.

- On dirait que tu es moins enthousiaste que la dernière fois. Ça ne te plait plus de savoir que tu vas cogner sur Natsu. Ria-t-il.
- Pas quand il vient de me faire passer la pire matinée de ma vie, je sens plus mes jambes. Ronchonnais-je toujours la tête dans mes bras. Je vous déteste. Il rit tous les deux et je sentis les mains de Natsu attraper mes bras.
- Mon pauvre petit bébé, Se moqua-t-il, ce qui fit rire Grey. Aller chérie un bon repas et une bonne douche après tu seras d'attaque. M'encouragea-t-il et je relevais la tête, lui lançant un regard noir.
- Très bien tu l'auras voulu, mais je tiens à te prévenir que je vais te botter le cul. Affirmais-je sévèrement.

Il me regarda quelques secondes avant de me lancer un sourire taquin, je retombais à l'arrière sur la chaise et croisais mes bras sur ma poitrine. Je lui lançais un regard noir et défiant, alors que lui souriait trouvant ça amusant.

- J'aime quand tu deviens agressive comme ça. Me nargua-t-il en pinçant sa lèvre inférieure entre ses dents.

Je me levais de ma chaise en roulant des yeux, je m'approchais près de Juvia qui sortait les assiettes et les couverts. Je lui souris et attrapais le tout pour mettre la table, même si j'avais mal partout, je ne voulais pas qu'elle fasse ça toute seule. Elle en faisait assez pour nous et elle méritait un coup de main. Je distribuais les assiettes, ainsi que les couverts, pendant que les deux garçons discutèrent tranquillement.

Juvia déposa à table ce qu'elle avait préparée et s'installa à table face à Grey, pendant que je rejoignais ma place. Je m'asseye à table et Grey s'occupa de servir les assiettes. Automatiquement j'étendis mes jambes et Natsu les entrelaça des siennes, c'était devenu une habitude pour nous maintenant.

Une fois le repas fini et après avoir aidée Juvia à débarrasser la table, j'étais rentrée au pavillon accompagnée d'Natsu. J'avais vite filé sous la douche, Natsu avait insisté pour me rejoindre et j'avais dus courir dans la salle de bain et m'y enfermer, pour pouvoir prendre une douche tranquillement. Mais au fond je sais qu'il faisait ça seulement pour m'embêter et que j'arrête de faire la tête, le pire c'est que ça marchait.

Je sortis de la salle de bain propre et habillée, prête pour une fois encore aller suer dans la salle de sport. Je passais dans la chambre où il était torse nu, allongé à plat ventre sur le lit. Je souris et courus jusqu'au lit avant de me jeter sur lui, je grimpais à califourchon sur dos avant de venir embrasser fortement sa joue.

- T'as pas le droit de faire une sieste, moi j'y ai pas droit alors toi non plus. Dis-je à son oreille.
- Tu te trompes, je ne dormais pas. Je t'imaginais juste nue sous la douche, pendant que je suis sur ce lit comme un con. Je ris et lui embrasse encore la joue.
- Vas prendre ta douche.
- Tu viens avec moi ? Demanda-t-il et un sourire prit place sur ses lèvres.
- Non je viens d'en sortir. Je me couchais sur lui et l'embrassais dans le cou. Aller dépêche-toi, il me tarde de te mettre une raclée. Souriais-je.

Il se mit à rire puis il prit appui sur ses mains pour se soulever. La force qu'il avait dans les bras m'étonnera toujours, certes je n'étais pas grosse mais malgré son poids et le mien, il réussit tout de même à se relever. J'enveloppais rapidement mes bras autour de son cou, pour ne pas glisser quand il sera debout, pendant qu'il continuait de se relever. Une fois qu'il fut sur ses deux jambes, je me laissais glisser et décrocher mes bras de son cou. Il se retourna face à moi et déposa un chaste baiser sur mes lèvres, avant de disparaître dans le couloir.

**

Voilà maintenant une deux bonnes heures que je tapais dans ce foutu sac rouge. Natsu avait voulu commencer par ça pour m'échauffer, mais aussi pour attendre Grey qui avait des trucs à faire avant. Sûrement pour son travail.

- Tape plus fort.

Je soufflais lourdement avant de taper de toutes mes forces, mais ce n'était jamais assez pour lui. Il ne cessait de me dire de taper plus fort dans ce putain de sac, mais on dirait qu'il oubliait que je n'étais qu'une fille et que je n'avais pas une grande force. Je passais mon bras sur mon front, retirant la sueur logée sur celui-ci puis je me remis à taper dans le sac.

Et je crois que si Natsu me demande une nouvelle fois de taper plus fort, je me défoulerais sur lui. J'étais complètement épuisée et je sentais que mes nerfs allaient bientôt lâcher. Je tapais un dernier coup dans le sac, avant de poser mes poings sur mes hanches, en inspirant et expirant profondément. Le rose se posta devant moi les bras croisés sur sa poitrine et je sentais le reproche arriver, mais avant qu'il n'ouvre la bouche Grey entra dans la salle avec Juvia.

Je laissais mes bras retomber le long de mon corps, je les regardais s'approcher et une fois près de nous, je ne sais pour qu'elle raison je pris Grey dans mes bras en soupirant. Je ne savais pas pourquoi j'avais fait ça d'un coup, sûrement pour le remercier d'être arrivé avant que Natsu ne commence à crier sur moi. Il sembla assez surpris au début, mais il caressa doucement mon dos.

- Je ne savais pas que je te manquais autant. Rit-il et je me détachais de lui.
- Désolée, Souriais-je timidement. Mais je n'en peux plus de taper sur ce sac.
- Si tu es déjà fatiguée pour ça, alors je ne préfère même pas imaginer la suite. Reprocha le rosé derrière moi. Enlève tes gants on va commencer.

Je mimais ses dernières paroles en exagérant, ce qui fit doucement rire Juvia. Je soufflais avant de retirer mes gants, comme il me l'avait demandé et de me retourner vers lui. Grey était déjà à ses côtés et il ne manquait plus que moi pour commencer.

Juvia resta en retrait et partit s'asseoir sur la pile de tapis, je passais une main dans mes cheveux et rejoins les deux garçons pour la leçon. Une fois face à eux, je croisais les bras sur ma poitrine et soupirais, pour ce qui me semble être la millième fois aujourd'hui.

- Pour commencer nous allons te donner quelques conseils. Commença Grey. La première chose que tu dois viser chez ton adversaire c'est la mâchoire, mais vu que tu es une fille tu risques de facilement te casser la main, alors toi tu viseras le nez, c'est plus facile à casser. Ou alors si ton adversaire est bien positionné vise les parties, c'est radical. Sourit-il et je souris avec lui. Le truc c'est de sonner ton adversaire, on va commencer par ça.

Nous allons tous les trois vers les tapis par terre, Grey se mit derrière moi et Natsu face à moi. Je vis les bras de Grey passer de chaque côté de mon corps, avant qu'il n'attrape mes bras et me positionne correctement.

- Toujours la main droite près de la mâchoire, comme pour la boxe et les jambes légèrement écartées. Je me plaçais comme il me le disait. Voilà comme ça, alors sans le mettre KO, tu vas essayer de le frapper au visage où dans les parties.
- Elle peut y aller aussi fort qu'elle le voudra, je saurais stopper ses coups. Fait comme si tu avais une autre personne face à toi et n'ait pas peur de frapper, parce que moi je ne serais pas tendre avec toi. Avertit Natsu sérieusement. Je ne vais pas non plus te tabasser, mais je risque de te faire un peu mal pour te mettre en situation. Alors surtout ne laisse pas la douleur prendre le dessus, concentre-toi sur moi et mes attaques. Si jamais tu te laisses distraire tu es foutu, tu as compris. Finit-il et je déglutis nerveusement.
- Euh oui je crois que c'est bon. Dis-je en hochant la tête.
- Je reste derrière toi de toute façon. Fit-il Grey.

Il se recula quand même de quelques pas pour ne pas se prendre un coup. Je fermais mes yeux avant de prendre une grande inspiration et de les rouvrir. Mes yeux accrochèrent ceux du rose, il me fit un léger signe de tête, comme quoi je pouvais y aller. Je le regardais quelques instants avant d'envoyer mon poing vers son visage, bien sûr il eut le réflexe de l'attraper avant que celui-ci ne touche son visage.

Je fronçais les sourcils voyant son regard devenir froid et un sourire mauvais apparaître sur son visage. Il repoussa brusquement mon bras, avant de me pousser violemment à l'arrière. Je trébuchais sur mes pieds avant de tomber dans les bras de Grey, il me remit sur pied et me repositionna correctement.

- Ne te laisse pas distraire, il va tout faire pour te déstabiliser et prendre avantage sur toi, ne le laisse pas faire. Me dit Grey à mon oreille. Et surtout garde un bon équilibre, je ne serais pas toujours là pour te rattraper. Ne manque pas une opportunité pour lui en mettre une, regarde bien comme il se positionne, un moment d'égard de sa part et tu peux le mettre KO. Finit-il et je hoche la tête.

Je sentis sa présence derrière moi disparaître, je soufflais lourdement en secouant la tête, avant de me concentrer sur le rose. Je l'observais dans les moindres détails, je serrais les dents et envoyais mon poing vers son visage mais il l'arrêta à nouveau. Je ne lui laissais pas le temps de me repousser, que j'envoyais déjà l'autre qu'il arrêta aussi. Il me repoussa fortement, mais cette fois je ne perdis pas l'équilibre et retournais l'attaquer.

Il contra toutes mes attaques, mais je ne perdis pas la cadence et continuais, espérant enfin pouvoir le toucher, ce qui risque d'être difficile. J'imagine qu'il doit être super entraîné et que lors d'une bagarre ce n'est pas souvent qu'il doit se faire tabasser. Il a plutôt l'air d'être celui qui se prend le moins de coup.

- Aller Lucy plus rapidement, souviens-toi de ce que je t'ai dit. M'encouragea Grey.

Je continuais sans relâche, jusqu'à que je remarque une ouverture, que bien sûr je ne manquais pas. J'écrasais le plus fort que je pus mon poing dans l'estomac du rosé, qui haleta légèrement face au choc et à la surprise. Je souris fière de moi, avant de reprendre, afin qu'il ne prenne pas avantage sur moi, comme m'a dit Grey. J'élance mon poing, mais le rosé attrapa mon bras dans sa main, stoppant mon attaque.

- Jolie coup, tu m'as eu. Maintenant voyons voir si tu peux le refaire. Dit-il me lançant un regard défiant et mauvais à la fois.

Il me repoussa brusquement et je me jetais à nouveau sur lui, sauf que cette fois lui aussi m'attaqua. Je reçu un coup dans la mâchoire qui me surpris au début, heureusement ce n'était pas un coup violent et je n'eue qu'une légère douleur. Je le regardais en fronçant les sourcils, il sourit méchamment avant d'essayer à nouveau de me frapper, sauf que cette fois j'eue le réflexe d'esquiver. Il m'envoya un grand coup dans l'estomac -toujours sans vraiment être violent - ce qui me fit reculer et me plier en deux. Je croisais les bras sur mon ventre en toussant un peu.

- Putain. Jurais-je en serrant les dents. Tu es complètement givré, tu m'as fait mal. Articulais-je difficilement.
- Relève-toi vite. Alerta Grey.

Je me redressais doucement, pour prendre un nouveau coup du rosé. Je perdis tous mes moyens, je continuais de tenir mon ventre, pendant qu'il m'attaqua sans que je puisse répliquer. Il m'attrapa pour me redresser, puis prit un de mes bras entre ses mains, avant de me le retourner dans le dos.

- Ça fait mal hein ? Dit-il alors que je sifflais de douleur. Je t'ai dit que je n'allais pas être tendre. Au plus tu auras mal au mieux c'est. Il me tordit encore le bras.
- Tu me fais mal Natsu. Dis-je la voix tremblante.
- Y'a plus de Natsu, il a seulement toi et un des hommes qui va te ramener à Hibiki parce que tu n'as pas su faire abstraction de la douleur. Fit-il me tordant plus fortement le bras, ce qui me fit crier.
- Arrête tu lui fais mal ! Cria Juvia alors qu'elle s'avança vers nous.
- Bébé reste en dehors de ça. Lui dit Grey en pointant son bras vers elle, pour la stopper.
- Il va lui casser le bras !
- Défends-toi Luce, aller vas-y frappe moi.
- Lâche-moi tu me fais mal. Dis-je au bord des larmes.
- Je ne veux pas que tu pleures Luce, tu m'entends ? Pas de larmes c'est les faibles qui pleurent. Es-tu faible ? Demanda-t-il et je ne réponds pas. Je t'ai posé une question, es-tu faible ? Il fit pression sur mon bras et je me retenais de crier à nouveau.
- Non. Lâchais-je en serrant le poing. Je ne suis pas faible. Articulais-je difficilement à cause de la douleur.
- Alors défends-toi. Ordonna-t-il sévèrement
- Je ne peux pas. Répondis-je essayant de retirer mon bras.
- Grey fait quelque chose, il lui fait mal. Dit la bleue bouleversée.
- Il y a toujours un moyen. Putain Luce souviens-toi ils t'ont volé ta vie, ils t'ont tout prit, tu n'as plus rien. Tu n'aimerais pas leurs faire payer pour tout ça. Imagine la joie dans les yeux de Hibiki quand il te volera ta précieuse innocence. Cracha-t-il laissant sa main de libre, glisser vers mon intimité et je bougeais brusquement pour le repousser. C'est ça, aller Luce fais sortir toute la colère qu'il y a en toi. Ne les laisse pas gagner, bats-toi !

Ses mots ont eût sur moi l'effet attendu, je sentais la rage monter en moi en repensant à ce qu'il disait. Il avait raison je devais surmonter la douleur qu'il m'infligeait et me battre pour ma liberté. Natsu était vraiment en train de me faire mal maintenant, mais je crois que ce n'est rien par rapport à ce que les hommes de Hibiki auraient pût me faire. Eux auraient été moins contenu et m'auraient accablé de coups sans remord. Et malgré le fait que j'étais fortement en colère contre Natsu, je ne pouvais qu'admettre qu'il avait raison sur toute la ligne.

Je savais qu'il faisait ça pour moi, pour m'apprendre ce qu'est la vraie douleur et pouvoir la surmonter. Il ne voulait pas me faire mal juste pour son plaisir, je savais déjà qu'il s'en voudrait après, ce n'était qu'un moyen pour faire ressortir ma colère et ça marchait.

Je sentais ma respiration s'accélérer à mesure que la haine se déversait dans mes veines. Je serrais les dents et écrasais fortement mon talon sur son pied, sa prise se desserra légèrement, alors qu'il grognait de douleur. Je profitais de ce moment pour écraser mon coude libre dans ses côtes, il lâcha mon bras et je pus me retourner vers lui. Je le regardais quelques secondes, avant de me laisser tomber au sol à bout de force et haletante.

J'attrapais mon bras en grimaçant, alors que Juvia s'agenouilla près de moi, passant tendrement sa main le long de mon dos. Elle m'aida ensuite à me relever et se plaça face à moi, elle me lança un regard inquiet et je lui souris légèrement.

- Ça va ? Me demanda-t-elle enfin.
- Ouais ça va aller ne t'inquiète pas. Soufflais-je en passant ma main sur mon front.
- Vous pouvez nous laisser seul ? Demanda le rosé en se relevant.
- Pourquoi tu veux lui casser le bras ? Pesta Juvia visiblement en colère.
- Aller viens, Fit Grey en attrapant sa copine par les épaules. Doucement. Avertit-il au rosé.

Le couple quitta la pièce, nous laissant dans un silence profond. Je tenais toujours mon bras le massant doucement, alors qu'Natsu s'approcha doucement et se posta devant moi. Il leva sa main hésitant quelques secondes, avant de la déposer sur mon bras endoloris, il combla l'espace qui nous séparait et déposa ses lèvres sur mon épaule.

- Tu m'en veux ? Demanda-t-il alors qu'il se releva pour accrocher mon regard.
- Non.
- Je crois que j'y suis quand même allé un peu fort, mais je fais ça pour toi. Je ne peux pas te ménager quand eux ne le feront pas, ils sont capables de te faire bien pire que ça et je veux être sûr que tu puisses te défendre si je ne suis pas là. Il posa sa main sur ma joue. Il faut que tu apprennes à encaisser les coups sans broncher, si tu montres un seul signe de faiblesse tu es fini, tu comprends ? Je hochais la tête. Je n'ai pas fini de te malmener, mais je te promets que quand on aura fini, tu seras capable de mettre à terre un mec comme moi ou même Grey.

Je passais mes deux mains sur mon visage, avant de m'avancer doucement vers lui et de déposer mon front contre son torse. Je soupirais avant t'entourer sa taille de mes bras, il plongea sa tête au creux de mon cou, déposant de doux baisers jusqu'à mon épaule. Il passa sa main sur le bras qu'il m'a tordu, quelques minutes auparavant et le caressa doucement, comme pour se faire pardonner pour m'avoir fait mal.

- Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, je tiens beaucoup trop à toi pour ça. Murmura-t-il en me serrant dans ses bras.

Mon cœur palpita et je resserrais mes bras autour de lui, un sourire prit place sur mes lèvres et tout d'un coup je me sentais mieux. Toute douleur, peine ou rage avait disparu, il y avait juste lui et moi. Je savais qu'il allait m'en faire baver, mais si j'avais le droit t'entendre ces mots à chaque fois alors je crois que ça en vaut la peine.

Je me reculais légèrement et attrapais son visage entre mes mains, je déposais un doux baiser sur ses lèvres roses et caressais mon nez contre le tien.

- Je tiens beaucoup à toi aussi tu le sais. Soufflais-je en frôlant ses lèvres.
- Tache de t'en souvenir dans les prochains jours parce que tu risques de me détester. Sourit-il avant de m'embrasser.
- En attendant il faut que tu te fasses pardonner, Dis-je et il fronça les sourcils. Je crois que j'ai besoin d'un bon massage, parce que j'ai mal partout.

Un magnifique sourire apparut sur son visage, creusant ses joues de ses fossettes habituelles. Il prit possession de mes lèvres et me souleva. Je liais mes chevilles au bas de son dos, pendant qu'il nous fit sortir de la salle, nous dirigeant vers le pavillon.

Après une journée comme celle-ci, nous méritions de nous reposer un peu, surtout moi d'ailleurs. Et je savais que le beau rose qui me portait, ferait tout pour soulager toutes mes courbatures. Mais le simple fait qu'il me répète à quel point il pouvait tenir à moi était suffisant pour soulager n'importe quelles courbatures. Il venait déjà de me rendre complètement folle de lui, bien plus que ce qu'il peut le penser.