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CHAPITRE VII


« Don't know much about your life
Don't know much about your world »


J'étais assise sur mon lit, le carnet que j'avais sorti de mon sac était ouvert devant moi. Je cherchai désespérément à découvrir la signification de tous ces chiffres. Je replongeai dans mes souvenirs, cherchant le moindre indice qui pourrait me mettre sur une piste. Mais je ne me rappelai de rien, pourtant je savais très bien que je connaissais la réponse à ce mystère.


Je tournai et retournai les pages du carnet dans tous les sens. Je m'arrêtai sur la première page, je vis inscris un nombre à quatre chiffres qui ne m'était pas inconnu. C'était le code du coffre. Comment avais-je pus ne pas le voir avant ? S'il était là, ce n'était pas pour rien. Ce coffre avait encore des choses à me montrer. J'en étais persuadée.

Je descendis au rez-de-chaussée, après avoir caché le carnet, puis passai dans le bureau de mon père. Je fis bien attention à ce que personne ne me voie entrer et refermai doucement la porte derrière moi.

Je décrochai le cadre, laissant apparaître le coffre puis je tapai les quatre chiffres. Un petit « Bip » retentit et la porte s'ouvrit légèrement, j'attrapai la petite poignée et tirai dessus me donnant ainsi une meilleure vue.

Je regardai à l'intérieur constatant qu'il était bien vide, comme la première fois que je l'avais ouvert. Je passai ma main sur toutes les parois quand je sentis quelque chose, Je tirai dessus et le retirai.

Le coffre possédait un double fond.

Je me surélevai un peu, apercevant une enveloppe que je pris et ouvris directement. Je retirai la feuille qu'il y avait à l'intérieur de celle-ci, avant de la déplier et de la lire.

- E+E=A, Murmurai-je. Mais qu'est-ce que ça veut dire ?

Je continuai de lire la série de calcul plus incohérent les uns que les autres, puis je tournai la feuille. Au dos de celle-ci se trouvait des chiffres allant de 1 à 26, mais aussi mon nom et mon prénom.

Je fronçai les sourcils, remarquant que les lettres qui les composaient été inscrites chacune au-dessus d'un chiffre bien spécial. Je refermai le coffre et le recouvrait du cadre, je pris ce que j'avais découvert et remontai dans ma chambre.


Je relisais les calculs un par un ne les comprenant toujours pas, je tournai à nouveau la feuille. Je ne comprenais vraiment rien jusqu'à qu'un souvenir me revienne.

FLASHBACK

J'étais assise toute seule dans l'herbe, alors qu'une immense réception se déroulait chez moi, avec toute ma famille. Je regardai mes cousins et cousines jouer ensemble, alors que moi j'étais dans mon coin.

Mon père s'approcha de moi, il s'accroupit pour être à ma hauteur.

- Que fais-tu ici toute seule ? Dit-il en me relevant la tête pour que je le regarde.
- Personne ne veut jouer avec moi. Dis-je doucement.
- Pourquoi ça ?
- Parce qu'ils ne veulent pas que je sois un agent secret, parce que je n'ai pas de nom de code. Répondis-je tristement.
- Ah c'est embêtant ça. Je hochai la tête en guise de réponse. Et pourquoi tu ne t'appellerais pas simplement Luce ?
- Tout le monde va savoir que c'est moi. Répliquai-je.
- Oh et tu ne veux pas qu'on sache que c'est toi ? Je hochai la tête négativement avant qu'il ne reprenne. Tu veux que je te dise un secret ?
- Oui. Répondis-je d'une petite voix.
- Viens avec moi.

Il serra ma petite main dans la sienne et me releva afin que je puisse le suivre, nous nous approchâmes du chemin en pierre et mon père se stoppa et s'abaissa pour être à ma hauteur. A l'aide de son doigt, il inscrit des chiffres dans les gravillons.

- Qu'est-ce que c'est ? Questionnai-je.
- C'est ton prénom, mais codé. Je fronçai légèrement les sourcils, ce qui le fit sourire puis il reprit. Chaque chiffre correspond à une lettre de ton prénom. Le L au 2, le U au 10, le C au 9 et le E... Dit-il attendant une réponse de ma part.
- Au 2.
- C'est exactement ça Dit-il en souriant. Surtout tu n'en parle à personne, même pas à ta mère, c'est notre petit secret d'accord ? Je hochai la tête positivement. Va jouer maintenant et s'ils ne veulent toujours pas de toi, tu viens me le dire.
- D'accord. Répondis-je en le prenant dans mes bras.
- Lucy ! Jude ! venez manger le gâteau. Cria ma mère au loin.
- On va manger le gâteau ?
- Oui.

Il me lança un large sourire puis il me souleva dans ses grands bras rassurants. Nous repartîmes tous les deux retrouver ma mère, qui nous attendait avec les invités.

FIN DU FLASHBACK

Je relus les lettres inscrites au-dessus des chiffres et constatai que c'était exactement les mêmes chiffre, que mon père avait inscrit sur les gravillon, il y a quelques années. Je repris le carnet que j'avais caché et le relus un peu.

Des noms de code.

C'était ça la solution pour déchiffrer le carnet, il fallait que je trouve à quelle lettre correspondait chaque chiffre pour le comprendre.

J'allais commencer quand mon téléphone, qui était posé sur mon lit près de moi, se mit à vibrer. Je fronçai les sourcils, voyant sur mon écran un numéro que je ne connaissais pas. Je pris mon cellulaire et répondis.

- Allô ?
- Salut beauté.

Mon cœur s'accéléra à l'entente, de sa voix rauque qui raisonnait dans le téléphone. Je déglutis nerveusement avant de lui répondre.

- Comment as-tu eu mon numéro ? Répondis-je après un léger silence.
- Oui moi ça va très bien et toi comment vas-tu ? Dit-il ironiquement.
- Natsu. Insistai-je pour qu'il me réponde.
- J'ai le bras long mon cœur, Je soufflai légèrement, pas vraiment satisfaite de sa réponse. Sors je suis devant chez toi. Ajouta-t-il.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Répliquai-je.
- Je suis venue te chercher, dépêche-toi je n'aime pas attendre.
- Je ne peux pas venir avec toi, j'ai des choses à faire aujourd'hui. Dis-je en m'approchant de la fenêtre.
- Ne commence pas, je suis pressé. Dit-il en sortant de sa voiture.
- Raison de plus pour que tu partes maintenant. Rétorquai-je.
- Ne m'oblige pas à venir te chercher, je te donne cinq minutes pas une de plus. Dit-il en me raccrochant au nez.

Je l'observai alors qu'il se plaça contre sa voiture en regardant vers chez moi.

Je savais qu'il n'hésiterait pas une seconde à rentrer chez moi et me sortir de force. C'était bien son genre avec lui je n'avais pas le choix.

Je soupirai et m'avançai vers mon placard, où je pris un jeans et un haut que j'enfilai aussitôt. Je mis mes converses blanches, puis plaçai mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans. Je pris le carnet et tout ce que j'avais trouvé et le rangeai au fond de mon sac.

J'attrapai le tout et sortis de ma chambre, je descendis les marches et me retrouvai dans le grand hall. Je pressai la poignée et ouvris la porte d'entrée. Je sursautai quand je vis le grand rose accoudé à celle-ci, je soufflai légèrement et le poussai pour pouvoir sortir. Je fermai la porte à clé derrière moi et partis vers la voiture suivi de Natsu.

Je passai côté passager et montai dans le véhicule avec lui, je passai la ceinture et attendis qu'il démarre.

- Ce n'est pas aujourd'hui que j'aurais droit à un vrai sourire. Dit-il en souriant.
- Je ne souris pas quand je suis contrariée. Rétorquai-je.
- J'aimerais bien savoir ce qui peut te contrarier à ce point. Dit-il amusé.

Je fis rouler mes yeux avant de les poser sur la route, il lâcha un petit rire et démarra pour quitter mon quartier.

**

Nous roulions depuis plusieurs minutes, quand il entra dans un quartier qui n'avait pas l'air recommandable. Je me replaçai sur le siège observant les alentours, je n'étais pas rassurée d'être ici.

Natsu stoppa la voiture, je me tournai vers lui alors qu'il détacha sa ceinture.

- Pourquoi m'as-tu emmené ici ? Demandai-je.
- Il faut que je récupère une pièce pour réparer la portière. Dit-il se tournant vers moi Comme ça tu n'auras plus peur de monter avec moi. Ajouta-t-il souriant.
- Et tu n'aurais pas pu le faire dans un garage. Soufflai-je agacée.
- Dans les garages ce n'est pas donné.
- Comme si c'était l'argent qui te manquait, Répliquai-je et il sourit légèrement avant de reprendre.
- Non c'est sûr, je n'en manque pas. Seulement ici je suis sûr de la marchandise. Il ouvrit la portière et sortit de la voiture, il se pencha vers moi avant de la refermer. Attends-moi dans la voiture.

Avant qu'il n'ait eu le temps de verrouiller la voiture, j'attrapai la poignée et donnai un grand coup sur la portière ce qui l'ouvrit. Je sortis à mon tour de la voiture, rejoignant Natsu qui me regardait un peu contrarié que je n'ai pas suivis ses ordres.

Il verrouilla la voiture puis me tendit sa main, je regardai encore autour de moi et déposai ma main au creux de la sienne. Je me rapprochai de lui ne me sentant pas trop en sécurité avec toutes ces personnes qui nous regardaient.

Je sentis ses doigts venir doucement entrelacer les miens, alors que nous entrions dans ce qui semble être un garage. Nous passâmes entre des personnes qui travaillaient sur des voitures, éparpillés en mille morceaux et tous sans aucunes exceptions levèrent les yeux vers nous.

Je déglutis légèrement gênée de tous ses regards posés sur moi, je relevai les yeux regardant où Natsu m'emmenait. Il s'arrêta enfin devant une voiture déjà remontée et il tapa sur le capot, ce qui fit sortir un homme de dessous celle-ci, il s'approcha de nous et serra la main de Natsu.

- Dragneel qu'est-ce qui t'emmène ici ? Dit-il avant de poser les yeux sur moi. C'est un beau morceau que tu as là. Reprit-il en me souriant.
- N'y pense même pas, elle est à moi, Dit le rose me poussant un peu derrière lui. Je suis venu chercher la pièce que je t'ai commandé il y a trois jours.
- Ah oui c'est vrai, j'avais oublié bouge pas. Dit-il avant de s'éclipser.

Natsu se tourna vers moi et passa une de ses mains sur ma joue.


- Tu vois pourquoi je t'ai dit de rester dans la voiture.

- Je ne me sentais pas à l'abri toute seule dans ce quartier. Dis-je jouant nerveusement avec ses doigts.
- Tu ne risques rien avec moi, détends-toi. Dit-il d'une voix douce ce qui me rassurait quelque peu.

Il passa sa main derrière ma nuque et m'attira contre lui avant de déposer ses douces lèvres sur mon front. Il se retourna à nouveau quand l'homme revint et l'interpella. Il lui tendit un petit carton, que Natsu prit et me donna, il sortit de sa poche son portefeuille et le paya.

- C'est toujours un plaisir de faire affaire avec toi Dragneel. Affirma l'homme, pendant que Natsu replaça son portefeuille dans la poche arrière de son jeans.
- Pour le moment, tu sais très bien que le jour où tu me le fais à l'envers, tu en payeras les conséquences. Répondit Natsu avec un léger sourire ce qui semblait effrayer l'homme.
- Oui bien sûr, c'est évident. Natsu lui fit un signe de tête.

Il me reprit le carton des mains et entrelaça à nouveau nos doigts, puis nous sortîmes de ce garage. Nous rejoignîmes la voiture, Natsu la déverrouilla à l'aide de sa clé, puis nous montâmes à l'intérieur.

- Tiens, mets ça à tes pieds s'il te plait. Dit-il me tendant le carton.

Je le pris et exécutai, je me replaçai ensuite sur mon siège et bouclai ma ceinture.

- On va où maintenant ?
- Chez moi. Me dit-il en souriant.

Il démarra la voiture, boucla sa ceinture puis nous quittâmes enfin ce quartier, qui me mettais mal à l'aise. J'étais vraiment heureuse de quitter cet endroit, mais le fait de savoir qu'il m'emmenait chez lui, ne me rassurait pas vraiment. De toute façon rien chez ce garçon me rassurait.

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