CHAPITRE LXXI
J'avais passé les cinq derniers jours à m'entraîner avec Grey et Gajeel. Du moins les trois premiers jours, les deux derniers nous nous étions reposés pour le grand jour. J'en avais vraiment besoin parce qu'ils m'avaient épuisés. Ils m'avaient ré-appris à magner les armes et maintenant je savais comment charger un flingue sans l'aide de personne, mais j'étais encore mal-à-l'aise quand j'en tenais un. Ils m'avaient aussi appris à me servir de dague chinoise jumelle, très pratique et surtout super facile à cacher.
J'avais eu droit à un entraînement de pro, même si j'étais loin d'en être une encore. Ils étaient certains que je ne ferais pas le poids contre deux tueurs à gage et un militaire, mais au moins je pourrais leurs donner du fils à retordre. Mais je savais déjà qu'en allant là bas je n'aurais pas à me battre, les garçons me protégeraient toujours, mais c'était juste une précaution au cas où ils leurs arriveraient quelques choses. Ils voulaient être sûr que j'arriverais à m'échapper avant que cela ne dégénère. Bien sûr je n'avais aucune intention de les laisser si cela arrivait, je me débrouillerai pour repartir avec eux coûte que coûte. La règle du « Si tu sautes, je saute » s'appliquait aussi pour eux.
Pendant ces cinq jours, Yukino n'avait pas quitté l'appartement et s'occupait de tout ce que ne nous pouvions pas faire. Comme par exemple préparer le repas, faire un peu de ménage et aussi me préparer un bon bain chaud quand je rentrais de l'entraînement épuisée et les membres en compote. Je crois que je ne l'avais autant remercié que ces derniers jours, elle méritait plus qu'un simple « merci » mais c'était tout ce que je pouvais faire en rentrant tard le soir. Les garçons ne plaisantaient pas quand ils m'avaient dis qu'ils allaient m'en faire baver et je rentrais souvent en tenant à peine sur mes jambes. Mais c'était pour la bonne cause.
Je descendis de ma chambre habillée en noir de la tête au pied et mes cheveux étaient attachés en une queue de cheval haute. À peine avais-je mis un pied dans le salon que Sting s'empressa de passer une ceinture fine autour de ma taille, où était accrochée les dagues jumelles que j'espérais ne pas utiliser, une bombe lacrymale et un pistolet taser.
- C'est pas un peu voyant ?
- Tu mettras une veste longue.
- Je comprends toujours pas pourquoi on y va pas ce soir, l'après-midi c'est beaucoup trop voyant.
- On en a déjà parlé. Commença Grey. Jellal a remarqué qu'ils se déplaçaient plus librement l'après-midi et surtout la sécurité de l'immeuble est moins présente. C'est plus facile pour nous.
- Oui je sais, mais on passe pas vraiment inaperçu avec tout ça.
- C'est pour ça qu'on a prévu de long manteau. Dit-il en me les montrant.
- Et au faite, pourquoi j'ai pas droit à une arme ? Demandais-je en regardant Sting les distribuer à tous sauf à moi.
- Même si on t'a encore apprit à t'en servir, il te reste quelques lacunes et puis j'ai bien vu que tu n'étais pas encore tout à fait à l'aise avec. Répondit Gajeel et je hochais la tête.
- C'est vrai que je préfère éviter, mais comment je vais faire ?
- Je vais rester avec toi tout le long, donc je m'en charge et si jamais on doit se séparer pour un temps, tu as les dagues et sinon tu cris et j'accours d'accord ?
- D'accord.
Jellal entra dans le salon avec deux sacs de sport qu'il déposa sur la table du salon. Il les ouvrit et sortit une sorte de télécommande qu'il trifouilla quelques secondes avant de la donner à Gajeel en lui expliquant qu'avec ça, il pourrait ouvrir la porte de l'appartement de Hibiki, qui se déverrouillait normalement à l'aide d'une carte magnétique. Il lui expliqua son fonctionnement et Gajeel la rangea dans la poche arrière de son jeans. J'attrapais le trench que Sting me tendit et l'enfilais rapidement, pendant que Jellal expliqua aux garçons où se trouvaient les caméras de surveillance pour les éviter.
Tout était en place et prêt pour que nous puissions nous infiltrer dans l'appartement de Hibiki. Bien sûr nous ne commandions pas les allées et venues des trois employés de Hibiki, mais nous espérions pouvoir les éviter. Quant à la surveillance de l'immeuble, avec nos trenchs nous passerions sûrement inaperçu, mais il ne faudrait tout de même pas attirer l'attention. Si jamais ils téléphonaient à la police, c'était certain que Natsu ne serait jamais libéré. J'espérais vraiment que rien ne nous arrivera et que nous ressortirons sans nous faire voir.
L'estomac noué, je m'assis à table avec les garçons pour une dernière révision du plan. Ethan arriva juste à ce moment et s'assit sur la chaise de libre près de moi. Je croisais son regard océan et il me lança un doux sourire auquel je répondis. Je hochais la tête comme pour le remercier de nous aider et il posa sa main sur la mienne quelques secondes. Je tournais ensuite la tête vers les garçons qui commençaient à revoir le plan. J'écoutais attentivement, même si la plupart du travail serait fait par Gajeel qui sera celui qui m'accompagnera. J'avais juste à faire attention et surtout à rester près de lui.
Pour les autres, Ethan devait essayer d'attirer les trois agents hors de l'appartement. Grey, Sting et Jellal eux s'occuperont de surveiller les alentours et surtout de distraire la sécurité de l'hôtel. C'était vraiment très risqué, parce que rien n'était sûr. Ils pourraient revenir à l'appart avant que nous puissions mettre la main sur le dossier de Hibiki et je ne voulais même pas penser à comment cela finirait.
- Ça va pour tout le monde ? Demanda Grey et nous acquiescions tous. Bien, alors allons-y.
Nous nous levâmes tous en même temps, les garçons enfilèrent les trenchs après s'être armés pendant que je les regardais faire. Une fois tous prêts, nous sortîmes de l'appartement puis de l'immeuble avant de monter dans la voiture. Ethan partit devant avec la sienne et nous le suivions un peu en retrait. Il valait mieux faire preuve de beaucoup de prudence.
Je reposais ma tête contre la vitre et regardais le paysage défiler tout en pensant à Natsu. Je me demandais ce qu'il pouvait faire en ce moment, s'il allait bien et si je lui manquais autant qu'il me manquait. Il n'était pas assez longtemps là bas pour qu'il puisse me téléphoner, je n'avais même pas encore droit aux visites. De toutes façon je n'aurais pas eu le temps d'y aller, le téléphone aurait été mieux. J'avais juste besoin de l'entendre un peu et de savoir qu'il allait bien. C'était dur de le savoir loin de moi encore, je venais juste de le retrouver et déjà on me séparait de lui. C'était pesant mais au moins je savais qu'il était vivant et que j'allais le retrouver bientôt.
Ça me redonnait un peu de courage de savoir ça. Je faisais tout ça pour lui avant tout et après pour moi. Quand tout ça sera terminé, je crois que je l'enfermerai dans l'appartement et ne lui donnerai pas le droit de sortir avant un petit moment. Je ne voulais pas prendre le risque qu'on me l'enlève encore. Je savais déjà qu'il ne me laisserait pas faire, son caractère de gros dur ne lui permettrait pas de supporter d'être surprotégé, mais je ne pourrais sûrement pas m'en empêcher.
Je me redressais quand la voiture s'arrêta et au loin je vis Ethan rentrer dans le parking de l'immeuble. C'était maintenant que tout allait se jouer. Sting descendit le premier suivi de Jellal et ils s'avancèrent lentement vers l'immeuble. Je les regardais attentivement et priai pour qu'il ne leurs arrive rien, je demandais à mon père et ma mère là haut de veillez sur eux. Ils contournèrent tous les deux le bâtiment et disparurent de mon champs de vision. Je poussais un profond soupir et jouais nerveusement avec mes doigts.
- N'oubliez pas que vous devez jouer un couple amoureux. Nous dit Grey en se préparant. Bon on vous demande pas de vous roulez des pelles hein, mais faite un effort pour être complice et amoureux.
- On le sait Grey.
- Faites attention surtout, dans cette histoire c'est vous qui êtes le plus en danger vous le savez.
- Je ferais attention à elle, concentre-toi sur le plan et t'en fais pas pour nous.
Grey soupira et tourna la tête vers nous, il hocha la tête pour acquiescer.
- De toute façon on sera pas loin.
- Soyez prudent. Lui dis-je.
Il me sourit et hocha la tête avant de descendre et de lui aussi partir vers l'immeuble. Contrairement à Sting et Jellal, Grey entra par la grande porte. Je poussais un nouveau soupir et me frottais les bras en regardant tout autour. Je savais que c'était bientôt à notre tour d'y aller et je commençais vraiment à stresser. Gajeel vérifia son arme et le coinça dans la ceinture de son jeans. Il jeta ensuite un coup d'œil à sa montre avant de se tourner vers moi. Je compris que c'était maintenant à notre tour et je hochais la tête.
- Ça va aller ?
- Oui je crois, j'ai pas le choix de toute façon. Il faut que je libère Natsu et que je fasse tomber Hibiki.
- Je serais là, ne t'inquiète pas d'accord ?
- Je sais. Je souris un peu.
- Aller c'est à nous.
Je soufflais un bon coup et sortis de la voiture en même temps que Gajeel. Je resserrais la ceinture de mon trench et pris la main que Gajeel me tendit. Les doigts entrelacés nous avancions tous les deux comme un couple normal vers l'immeuble de Hibiki. La main de Gajeel était chaude et rassurante dans la mienne, mais rien avoir avec celle plus grande de Natsu. Quand le rose me tenait la main, je me sentais forte prête à affronter toutes les difficultés du monde. C'était sans doute les sentiments que j'avais pour lui qui faisait ça, mais c'était ce que je ressentais à chaque fois.
Avec Gajeel c'était plutôt comme être avec un grand frère prêt à tout pour protéger sa petite sœur. C'était rassurant mais loin d'être aussi fort qu'avec Natsu, mais je devais pour le moment jouer le jeu et prétendre que je ressentais cette connexion avec Gajeel. Alors j'essayais d'imaginer que je marchais près de Natsu et que c'était lui qui me tenait la main à ce moment là. Je me rapprochais un peu de Gajeel alors que nous atteignons enfin l'immeuble. Il passa son bras autour de ma taille et nous entrâmes dans le hall tous les deux.
Le réceptionniste leva les yeux vers nous une seconde avant de revenir sur Grey, qui tentait de le distraire pendant que nous passions. Mais il continuait de jeter des coups d'œil vers nous et nous dûmes rester dans le hall encore un peu. Grey criait à qui voulait l'entendre, qu'il devait à tout prix monter pour récupérer quelque chose lui appartenant, et qu'il était dans l'appart de son ex. Mais l'homme face à lui n'avait pas l'intention de vouloir céder. Grey frappa fortement sur le comptoir face à lui et sans nous regarder, comme si nous étions de parfait inconnu, il passa près de nous et se dirigea vers les ascenseurs.
Bien évidemment le réceptionniste le suivit et Gajeel me poussa vers les escaliers. Jellal avait fait en sorte de trafiquer les caméras de surveillance, mais par précaution nous baissâmes la tête et leurs tournâmes le dos. J'ouvris la porte des escaliers et nous montâmes rapidement au premier, rejoindre les ascenseurs pour pouvoir ensuite monter au huitième étage. Quand nous fûmes à bon port, Gajeel passa la tête pour jeter un coup d'œil dans le couloir et nous nous engageâmes dans celui-ci quand il jugea que la voie était libre. Je défis la ceinture de ma veste et nous avançâmes prudemment dans le couloir.
Je regardais partout autour de moi pour m'assurer qu'il n'y avait personne, puis Gajeel se stoppa devant une porte, que je devinais être celle de l'appartement de Hibiki. Et je ne m'étais pas trompée, le brun sortit de sa poche arrière le boîtier que Jellal lui avait confié et il le connecta avec celui de la porte de l'appartement. Il le tripota quelques secondes et un « bip » retentit en même temps qu'un petit voyant vert s'alluma sur la porte.
Ethan nous ayant envoyé un message pour nous dire que la voie était libre, nous pûmes entrer dans l'appart sans craindre de tomber sur les hommes de Hibiki. Il referma la porte derrière nous et je commençaiss à inspecter les lieux minutieusement pour trouver la cachette du dossier. J'étais assez mal-à-l'aise de me trouver dans l'entre de mon pire ennemi, évoluer dans son espace personnel me rendait malade. J'avais surtout peur de découvrir encore des choses qui ne me plairont sûrement pas.
- Alors ? C'est où ? Me demanda Gajeel et je secouais la tête.
- Je sais pas pour le moment, on a qu'à chercher un peu partout.
- D'accord.
- Regarde dans les endroits qui e semblent improbables, là où tu n'aurais jamais pensé à chercher en premier. Du genre, les murs, les photos, les coussins des trucs comme ça.
- Ok. Il regarda autour de lui. Alors au boulot.
- Fais attention à ne rien déplacer.
- Je sais, t'inquiète pas.
Je poussais ma frange sur le côté et la coinçait derrière mon oreille avant de commencer à fouiller. Je cherchais partout, dans les cadres photos et tout ce qui se trouvait sur mon passage. Je ne laissais rien au hasard et passais tout au peigne fin. Je ne voulais rien rater et surtout pas un indice m'indiquant l'endroit où se trouvait le dossier. Je cherchais tout ce que je pouvais, un papier, une clé, le dossier, une carte pouvant m'indiquer un endroit. Je ne cessais de jeter des coups d'œil vers la porte en même temps que je cherchais. J'avais horriblement peur que l'on nous surprennent.
- Je regarde pas le canapé si ? Sachant que c'est facilement changeable, ton père ne l'aurait pas caché ici.. Enfin je pense, je le connaissais pas. Fit Gajeel et je me retournais pour le regarder.
- Non, tu as raison. Je regardais autour de moi. Il n'aurait pas pris le risque de le cacher dans un endroit que Hibiki aurait pu facilement remplacer... Dis-je en réfléchissant.
- Tu penses à quoi ? Je jetais à nouveau un coup d'œil autour de moi.
- Je sais pas, on a qu'à regarder la moquette, les mur, les bouches d'aérations les trucs comme ça.
Il hocha la tête et nous recommençâmes à chercher partout, sauf sur les objets que Hibiki aurait pu changer en cours de route. Dans l'appartement résonnaient les petits coups que nous donnions contre les murs et sur le sol. Nous essayâmes de rester le plus discret possible, mais j'avais juste l'impression de faire un boucan pas possible. J'essayais de taper plus doucement, mais je n'entendais pas bien si cela sonnait creux ou pas.
Après le salon, je partis dans la cuisine et Gajeel s'occupa de la chambre de Hibiki. Je lui étais reconnaissante, je ne voulais surtout pas rentrer dans cette pièce. Vu son degré de folie, j'avais peur de retrouver des tas de photos de moi accroché au mur. La seule idée me donnait des frissons et c'était pour ça que je préférais la laisser à Gajeel. Je fis vite le tour de la cuisine étant donné qu'elle n'était pas très grande. Je passais par le couloir et répétais encore une fois les coups.
Au bout de vingt minutes, Gajeel déboula dans le couloir où j'étais toujours et me tira jusqu'à la salle de bain. J'allais lui demander ce qu'il se passait, mais il me plaqua contre le porte et posa sa main sur ma bouche. Il déposa un doigt sur la sienne pour m'intimer de ne faire aucun bruit et j'entendis la porte d'entrée claquer. Mes yeux s'écarquillèrent et je me raidis avant d'attraper son t-shirt dans mon poing. Le brun éteignit la lumière et nous nous retrouvâmes dans le noir complet.
Gajeel se pressa contre moi et je sentis ses lèvres tout proche de mon oreille. On aurait pu croire à un moment intime s'il n'y avait pas trois tueurs redoutables qui se baladaient dans cet appartement. Je n'avais pas envie de le repousser parce que j'avais confiance en lui et je savais qu'il ne tenterait rien et puis il était fou amoureux de sa Lévy. Je n'avais pas mal interprété ses intentions car je savais que s'il était aussi près de moi c'était pour me parler si besoin. Il voulait pouvoir me murmurer des choses que je puisse entendre, moi et moi seule.
- Ne bouge pas d'accord ? Je hochais la tête. Ne fais pas de bruit non plus. Je hochais de nouveau la tête.
- J'ai peur...
- Je suis là, je vais nous sortir de là.
Il bougea doucement puis la lumière de son téléphone m'aveugla légèrement. Je le vis se diriger vers les messages et en taper un rapidement à l'intention des trois autres garçons, qui déambulaient dans l'immeuble.
De Gajeel:
S.O.S ! Coincés dans la salle de bain. Peut pas sortir sans se faire prendre, trop de risques.
Le portable vibra légèrement et un message d'erreur s'afficha, comme quoi il n'y avait pas réseau. Gajeel marmonna dans sa barbe et nous dirigea vers le fond de la salle de bain. Il me poussa dans un coin derrière ce qui semblait être une petite armoire et dégaina son arme. Je le regardais en fronçant les sourcils alors qu'il me colla son téléphone dans les mains pour que je l'éclaire. Il fit de son mieux pour faire le moins de bruit possible en le chargeant, puis il releva la tête vers moi.
Il n'avait pas besoin de parler, j'avais compris dans son regard qu'il voulait y aller seul. Je commençais à secouer la tête en signe de désapprobation et attrapais ses bras pour l'empêcher de partir. Il savait que c'était risqué et qu'il risquait d'y passer. Je ne le laisserai pas faire, il avait un enfant et une copine qui l'attendait à Bradford. Je ne supporterai pas que le petit Gabreil perde son papa maintenant, ni jamais d'ailleurs. Je savais ce que c'était et je ne lui souhaitais pas.
- Ça va aller, je vais faire diversion et tu en profitera pour sortir sans te faire voir. Commanda-t-il tout doucement.
- Et toi alors ? Non, c'est trop risqué, n'oublie pas que tu as un enfant. Gajeel ne fait pas ça. Suppliais-je tout aussi doucement.
- On a pas le choix si on veut sortir de là, je peux pas prévenir les garçons. Tu vas rester là et je vais sortir pour les distraire. Prions pour que le message s'envoie en même temps.
- Je peux pas te laisser faire ça tout seul. Il sourit.
- Crois-moi Lucy, je préfère me retrouver face à eux plutôt que face à Natsu si jamais il t'arrive quelque chose.
- Gajeel...
- Non. Me coupa-t-il en prenant son téléphone des mains. Tu ne bouges pas d'ici jusqu'à ce que tu les entende passer devant cette porte c'est clair ?
Il ne me laissa même pas le temps de répondre, il se dirigea rapidement vers la porte et sortit sans faire de bruit. Je me dirigeais moi aussi vers la porte à petit pas puis je l'entrouvris pour pouvoir écouter ce qu'il se passait. Je passais doucement mes mains sur ma ceinture et tirais la bombe lacrymale ainsi que le taser juste par précaution. J'entendis la voix de Gajeel retentir mais heureusement aucun coup de feu pour le moment. Je supposais qu'ils ne voulaient pas attirer l'attention de tout le monde et surtout pas celle de la police. Mais l'absence de bruit m'inquiétait bien plus.
J'entendis un grand fracas comme si on venait de jeter les meubles par terre. Il y avait aussi le bruit du verre brisé et je devinais sans mal qu'une bagarre se déroulait là-bas. Ce qui voulait dire que Gajeel n'avait pas pu les attirer par ici, c'était eux qui l'avaient surpris. Je savais que c'était dangereux et une partie de moi voulait refermer cette porte et partir se cacher dans un trou de souris. Mais l'autre, la plus grande me fit sortir cette salle de bain et me guida discrètement vers l'endroit de la bagarre. J'agrippais fermement le pistolet taser et passais la tête pour jeter un œil dans le salon.
Comme je le pensais, ils étaient tous les trois sur Gajeel. Un grand musclé le tenait fermement par les bras, pendant que les deux autres lui assignèrent des coups violent dans l'estomac. Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je reconnus l'homme et la femme que j'avais croisé à la station service, quelques jours avant qu'Natsu ne tombe du pont. Les soit disant touriste espagnols étaient en vérité des personnes engagés par Hibiki pour nous piégés. Je posais ensuite mes yeux sur Gajeel et vit son visage contorsionné par la douleur.
Je pris une grande inspiration et sortis de ma cachette le pistolet taser bien droit devant. Je visai l'homme qui frappait Gajeel et tirais sans attendre. Deux petits fils sortirent et partirent se planter sur le plus mince qui fut secoué de spasmes à cause du choc électrique. Je ne savais pas à quel puissance était le taser, mais en tout cas l'homme tomba à terre complètement sonné. La femme se retourna brusquement vers moi, mais avant qu'elle ne puisse venir à ma rencontre, Gajeel prit appuis sur l'armoire à glace derrière lui et enroula ses chevilles autour d'elle. Il l'a fit basculer à terre et se débâtit pour se défaire de l'emprise de l'autre.
- Va t-en Lucy ! Cria Gajeel.
La femme se releva et s'avança dangereusement vers moi. Je lâchais le pistolet et tins fermement la bombe lacrymale. Je la brandis vers elle mais en un coup de pied, elle réussi à me la faire lâcher. J'eus à peine le temps de me baisser alors qu'elle envoya son poing vers moi. Je me jetais dans la direction de la bombe pour la récupérer, la femme attrapa mes chevilles et me tira d'un coup sec vers elle. Je me retournais sur le dos alors qu'elle se pencha au dessus de moi et je lui envoyai un bon coup de spray dans les yeux. Elle poussa un cri et je la repoussais en envoyant un grand coup de pied dans son estomac.
Elle haleta la main sur le yeux et je me relevais sans la lâcher des yeux. La porte d'entrée s'ouvrit avec fracas et Grey entra accompagné de Sting et Jellal. Leurs armes dressées devant ils tenaient en joue chacun des ennemis. Gajeel fut relâché rapidement et il se dirigea vers moi en chancelant légèrement. Il attrapa des menottes qui étaient cachées dans les poches de sa veste, il m'en tendit une paire et je le regardais en fronçant les sourcils.
- Attache-là. Je pris les menottes.
- Où est-ce que tu as eu ça ? Demandais-je en fronçant les sourcils.
- Je les ai volé. Répondit-il en haussant les épaules. Je suis allé plusieurs fois en garde à vue, donc j'en ai profité pour faire les courses.
Je réussis à émettre un petit rire tout en me dirigeant vers la femme. Sting la tira vers le radiateur et lui tint les mains derrière le dos. Je lui tendis les menottes qu'il passa autour des poignets de la rousse. Lorsque je me retournais, les autres étaient aussi attachés fermement.
- Il faut partir et vite.
- Mais on a pas trouvé le dossier ! M'exclamais-je alors que Sting me tirait par le bras. On peut pas partir maintenant !
- On a pas le choix Lucy, la sécurité va pas tarder à arriver, si la police débarque on est dans la merde !
- On reviendra aller ! Me persuada Grey.
Je poussais un soupir et me laissais traîner hors de l'appartement de Hibiki. Aussi discrètement que possible mais aussi rapidement, nous empruntâmes les sorties de secours pour quitter l'immeuble. Sting et Jellal avaient déjà repérés les lieux en arrivant tout à heure et savaient comment ne pas se faire voir. Sting avait ma main emprisonné dans la sienne et il me fit courir derrière lui avec les autres garçons derrière nous et soutinrent un peu Gajeel. Je vis la voiture au loin et je courus plus vite derrière Sting.
Il la déverrouilla à distance et lorsque nous furent près de celle-ci je m'empressais de grimper à l'intérieur. Sting passa derrière le volant, Grey monta à l'avant et Jellal aida Gajeel à monter et monta à son tour à l'arrière avec moi. Sans attendre Sting mit le contact et quitta rapidement les lieux pour rejoindre nos appartements. Je me reposais lourdement contre le siège et tournais la tête vers Gajeel qui était assis près de moi. À première vue il n'avait pas l'air d'avoir quelque chose de grave, juste quelques petits hématome sur la mâchoire.
- Ça va ?
- Ouais ça va et toi ?
- Aussi. Ils étaient pas si terrible que ça finalement. Souriais-je et les garçons rirent doucement.
- Tu dis ça parce que toi tu as réussi à les avoir par surprise, crois-moi s'ils t'avaient vu avant tu serais mal en point.
- Je sais, j'ai ma petite étoile qui veille sur moi.
- Si tu pouvais lui dire de veiller sur nous aussi, ça nous arrangerait. Fit Jellal et je ris avant de soupirer.
- On fait quoi maintenant ? On a pas eut le temps de faire toutes les pièces.
- On attends quelques jours et on y retourne. Ne t'inquiète pas on va trouver son dossier et libérer Natsu.
Je hochais la tête et reposais ma tête contre la vitre de la voiture en regardant le paysage défiler. Si seulement tout ça était plus simple. Maintenant ils savaient sûrement qu'on allait revenir et ils allaient nous attendre de pied ferme, ce qui allait nous compliquer encore plus les choses. À ce stade je commençais vraiment à avoir peur et me disais que Hibiki allait une fois de plus s'en sortir.
**
J'ouvris la porte de mon appartement et entrais à l'intérieur en soufflant suivis des garçons. Je sursautais quand Yukino apparût devant moi. Elle nous regarda tour à tour et voyant nos mines défaite elle fit une petite moue. Je passais près d'elle et me laissais tomber sur le canapé en soufflant une fois de plus. Les garçons me rejoignirent et Yukino apparût avec une trousse de secours qu'elle avait du allé chercher en voyant l'état de Gajeel.
- J'arrive pas à croire que je me suis trompée ! M'exclamais-je au bout de quelques minutes.
- On est pas sûr que tu te sois trompée Lucy, c'est juste une hypothèse essaie de revoir cet indice.
- J'ai juste envie de m'enfermer dans ma chambre et de pleurer !
- Mais non dit pas ça, on va trouver son dossier je te le promets. Me rassura Sting.
- Ne te décourage pas Lucy. Fit Yukino en soignant Gajeel. Je sais que tu peux le faire, tu vas y arriver d'accord ? Je hochais la tête et elle sourit. Si il y a bien une personne sur terre qui peut réussir à trouver ce dossier c'est bien toi.
- Merci. Répondis-je en souriant. Je vais aller prendre une douche.
- Oh attends ! Dit-elle alors que je me levais. Tu as reçu un colis !
- Un colis ?
- Oui, il est sur le comptoir. Répondit-elle en montrant le fameux colis.
- À mon nom ? Elle acquiesça. Comment c'est possible ? Personne ne sait que je vis ici à part vous et Hale...
Je m'avançais lentement vers le colis mais lorsque j'allais le prendre, Grey bondit dessus le premier.
- Laisse nous vérifier en premier, on sait jamais.
- Tu penses qu'il peut-être piégé ?
- On sait jamais.
Il le regarda sous tous les angles pendant que les garçons nous encerclèrent. Grey secoua légèrement le paquet et le porta à son oreille. Il fit une petite moue et l'inspecta encore une fois avant de s'arrêter lire quelque chose.
- Tu connais un certain Xavier Sims ?
- Non je connais pas. Dis-je en me plaçant près de lui.
Je regardais le paquet attentivement et lus le nom de l'expéditeur qui ne me disait vraiment rien du tout, en revanche je me stoppais net en voyant l'adresse. Mes sourcils se froncèrent et je tirais le paquet vers moi.
- Je connais cette adresse !
- Ça vient d'où ? Demanda Gajeel.
- C'est la première adresse que mon père m'a laissé. Je relevais la tête. C'était juste après avoir trouvé le carnet. J'ai trouvé cette adresse et j'y suis allée. Là-bas un homme m'a remit une lettre de mon père.
Je tirais le paquet des mains de Grey et l'ouvris directement sans attendre. Je savais que je ne risquais rien, l'homme qui m'avait envoyé ça était de mon côté. C'était un ami de mon père et si j'avais reçu ce paquet de lui aujourd'hui c'était parce que mon père lui avait sûrement demandé. J'ouvris le carton et tombais sur des tas de petits morceaux de polystyrène.
- Oh génial du polystyrène, quel aimable attention !
- La ferme Gajeel. Répliqua Sting.
J'ignorais sa remarque et plongeais la main à l'intérieur cherchant dans les flocons blancs ce qu'il m'avait vraiment envoyé. Je sentis une sorte de petite boite et la sortie. Elle était pas plus grand qu'une boîte pour bracelet que nous donnait les bijouteries. Je retirais la couvercle et fronçais les sourcils en tombant sur un petit boîtier télécommandé comme ceux qui servaient de clé pour voiture. Je le tournais et retournais avant que Grey ne me tende un morceau de papier qui se trouvait sûrement sous ce boîtier. Je le remerciais et dépliais le bout de papier alors que Jellal s'empara du boîtier pour l'examiner à son tour.
« Pour connaître la sensation du bonheur, il faut autant de temps que pour remonter sa montre. »
- C'est pas chez lui, dans sa maison. Je relevais doucement la tête, mon cerveau tournant à tout allure. Mais SUR lui !
- Pour que ce truc marche il nous faut une puce qui relis le boîtier avec l'autre, celui qui te permet d'ouvrir une porte ou un truc dans le genre. Dit Jellal.
- Tu ne sais pas ce qu'on ouvre avec celui-là ? Demanda Sting.
- Non je sais pas, y'a rien qui me dit exactement.
- Il faut qu'on trouve cette puce...
- Oui mais elle est où ? Il est en taule je te rapelle.
- Je crois qu'on va avoir besoin de l'inspecteur Hale pour ça.
- Et pour ça ? Fit Jellal en agitant le boîtier.
- On récupère la puce en premier et ensuite on va aller voir ce monsieur Sims, je suis sûre qu'il peut nous aider.
- Tu en es sûre ? Demanda Grey en passant une mains dans ses cheveux.
- Cette fois j'en suis certaine, grâce à ce boîtier et à cette homme, ce soir on a le dossier de Hibiki entre les mains.
- Bien, alors allons rendre une visite à ce cher inspecteur, il commençait à me manquer. Sourit Sting en attrapant les clés de la voiture.
Nous sortîmes rapidement de l'appartement laissant Yukino, qui préférait nous attendre ici et si possible revenir avec de bonnes nouvelles. Je l'espérais tout autant qu'elle. Ce n'était pas rien de demander à l'inspecteur Hale de fouiller dans les affaires de Hibiki, mais avions-nous le choix ? La puce était cachée à l'abri dans sa montre. Et quelle montre ? Il m'avait un jour dit que c'était celle que son père lui avait offerte et je savais qu'il ne s'en séparait jamais. C'était comme moi avec le collier en forme de clé de sol de ma mère, je l'avais toujours sur moi.
À peine une dizaine de minutes plus tard, Sting se gara sur le parking du commissariat. Nous sortîmes de la voiture et entrâmes à l'intérieur tout droit vers le bureau de Hale qui nous attendait. Gajeel ouvra la porte et entra sans même prendre la peine de frapper et nous lui emboîtâmes le pas. L'inspecteur leva la tête vers nous avant de se lever de son fauteuil, il prit une grande inspiration et sortit de la poche de sa veste la fameuse montre de Hibiki.
- Je risque gros en faisant ça.
- Tu t'en remettra ! Sourit Sting en lui donnant une tape sur l'épaule.
- Est-ce que qu'un s'y connait en horlogerie ? Demanda Gajeel en inspectant la montre de tous les côtés.
- Donne-moi ça. Fit Grey en lui prenant des mains.
Il se retourna et balança violemment la montre contre le mur, qui retomba au sol en mille morceaux. Tous en même temps nous relevâmes les yeux de la montre pour regarder Grey, qui haussa simplement les épaules.
- On a pas de temps à perdre.
- Comme dirait Natsu, simple mais efficace. Fit Jellal en riant.
Je m'abaissais vers les débrits de montre avec les garçons pour chercher la fameuse puce. Je poussais doucement quelques morceaux avant d'attraper le cadrant que je tournais dans tous les sens avant d'enfin voir la puce qui se cachait dans le mécanisme. Du bout des ongles je l'attrapais et la sortis de là avant de la lever face à moi avec un sourire triomphant.
- Salut toi. Murmurais-je en tenant la puce entre mes doigts.
Je la donnais à Jellal qui l'inséra dans le boîtier et celui-ci émit un léger « Bip ». Je me relevais les mains sur les hanches et me retournais vers Hale qui me sourit avec fierté, comme mon père l'aurait fait s'il avait été là. Je hochais la tête pour le remercier de son aide et surtout d'être de mon côté. J'avais besoin de plus de personnes comme lui pour arriver à mes fins. Jamais je ne saurais comment le remercier après ce qu'il va devoir faire pour moi, soit libérer Natsu de prison alors qu'il est loin d'être un saint. Je savais que ça lui coûtait, mais lui comme moi préférions voir l'assassin de mon père derrière les barreaux, plutôt que celui qui me protégeait envers et contre tout.
- Prépare les papiers de sortie de Natsu, tu vas en avoir besoin pour demain, à la première heure. Déclara Sting.
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