CHAPITRE LXVI
Je déchirais les dernières pages de mon carnet en soufflant et les répartis en cinq tas, un pour chacun. Nous étions dans la dernière ligne droite après avoir trimé et travaillés ensemble pendant deux long mois. Et à mesure que nous avancions les allier de Hibiki se retrouvèrent en prison, les uns après les autres. Il perdait de sa grande force, alors que de notre côté nous en gagnons et pas qu'un peu. À nous 5, nous prenions de plus en plus de terrain lui et à ce que nous avait dis Ethan, qui espionnait pour nous, Hibiki était dans une colère noire.
Je me rappelais de la surprise que j'avais eu de le voir débarquer à l'appartement, trois semaines après ma « réconciliation » avec Yukino et Sting. Je savais depuis le début qu'il était de notre côté, car il me l'avait dit, le jour au Hibiki nous avait rattrapé Natsu et moi à Stafford. Je savais aussi qu'il avait peur pour sa famille et sa copine qui depuis avait accouché d'une petite fille. C'était donc pour ça qu'il préférait ne pas s'attirer les foudres de Hibiki, pour protéger ceux qu'il l'aimait. C'était pour ça que nous avions été surpris de le voir derrière la porte.
« - J'ai besoin de vous parler. Nous avait-il dit et je l'avais fais entrée en lui adressant un grand sourire.
- C'est risqué de débarquer ici comme ça. Avait dit Sting en se levant de la chaise. Surtout pour toi.
- Oui je sais, mais j'en ai vraiment marre de ne rien faire. Je veux le faire tomber.
- Tu n'as pas peur pour ta famille ? Demandai-je. Il est capable de tout.
- Si bien sûr, mais je me suis dis que... Fin, vous auriez pus les mettre à l'abri ou quoi. Dit-il en regardant les garçons avec espoir.
- Tu nous offre ton aide, la moindre des choses c'est de protéger ta famille. Avait sourit Grey. Je vais passer quelques coups de fils et d'ici la fin de la semaine, ils auront quittés la ville.
- Merci. Souffla-t-il soulagé.
- Bon alors qu'as-tu à nous apprendre ? Fit Gajeel en lui faisant signe de s'asseoir. »
Et de cette conversation était sortis des tas de plans, mais surtout une grande force. Avec Ethan dans la camps ennemi, nous étions avertit de tout ce qu'il se passait là bas et de comment Hibiki réagissait. Une semaine après, nous avions reçu un appel d'Ethan, qui disait de rester sur nous garde, que Hibiki allait bientôt venir nous voir ou plutôt nous menacer.
Nous nous étions bien préparés à sa venue, en quelques coups de fils, l'appartement ressemblait à un déchargement d'arme de l'armée et était envahit par des tas d'homme au service des garçons. Je n'en reconnus qu'un parmi eux et c'était Dean, que j'avais vu à Wolverhampton avec Juvia, mais aussi à sa fête d'anniversaire, quand Natsu l'avait attrapé dans la cuisine. Dean était timidement venu me voir en me disant qu'il était désolé, puis était repartit à son poste. Son geste m'avait beaucoup touché surtout que Natsu n'y était pas allé de main morte avec lui la dernière fois.
Alors que tous les hommes étaient montés se cacher pour pouvoir surprendre Hibiki, quelle ne fut pas notre surprise, quand derrière la porte se trouvait l'inspecteur Hale. J'avais écarquillés les yeux et ouvert la bouche si grand, que j'étais sûre qu'elle était tombée par terre. Il ne m'avait même pas laissé le temps d'aligner deux mots et était entré pour tomber sur les garçons. Il avait arqué un sourcil vers moi et c'est quand il prononça leurs noms que je sus qu'il les connaissait. Après tout, les garçons avaient pendant un temps habités à Londres et vu leurs travail, si je peux appeler ça comme ça, ça ne devrait même pas m'étonner que l'inspecteur Hale les connaisse.
« Je m'étais assise sur le canapé et tous prirent place. Jellal et Gajeel m'avaient encadrés sur le canapé, Grey debout les bras croisés sur sa poitrine, près du fauteuil où était assis Sting. Hale, lui était assis sur l'autre fauteuil à ma droite, face à celui de Sting. J'avais commencé à être de plus en plus nerveuse, alors que je redoutais l'arrivée de Hibiki, mais surtout que les hommes en haut face du bruit. Avec les tonnes d'armes qu'il y avait ici, c'était sûr qu'on finirait tous au poste si Hale découvrait ce qu'il se passait ici.
J'avais commencé à bouger ma jambe nerveusement, je jouais avec mes doigts et je n'avais cessé de replacer mes cheveux derrières mon oreille. En gros tout les signes qui prouvaient la nervosité, je les enchaînais les uns après les autres. Si bien qu'à un moment, Gajeel qui était à ma gauche, me mit un coup de coude dans les côtes pour que je me calme.
- Je ne sais même pas pourquoi je suis surpris de vous voir tout ici. Avait-il commencé, attirant l'attention de tous.
- On t'a manqué ? Avait répliqué Sting amusé.
- Tu n'es toujours pas prête à me parler. Avait-il continué sans tenir compte des paroles de Sting. Je t'ai cherché partout avant de venir aussi, mais tu ne répondais pas quand on frappait. Je t'ai appelé aussi.
- J'étais occupée. Lui avais-je répondu en essayant d'être normale.
- Occupée à quoi ?
- Tu as un mandat ou une autorisation pour l'interroger. Hale avait sourit.
- Je pourrais en demander une.
- Et pour quel motif au juste ? Avait reprit Jellal.
- Elle me cache des trucs et je le sais.
- Prouve-le.
- Au lieu de venir fouiner par ici, tu devrais aller faire un tour du côté de chez Hibiki Lates, lui a beaucoup de choses à cacher.
L'inspecteur m'avait regardé pendant quelques secondes et j'avais soutenu son regard, espérant de ne pas paraître nerveuse. Voyant que je ne parlerai pas, il avait soupiré et s'était gratté le menton avant d'appuyé ses coudes sur ses genoux.
- Je veux juste t'aider Lucy. Je ne suis pas du mauvais côté, je te l'ai déjà dis.
- Si vous voulez vraiment m'aider, dirigez votre enquête du côté de Hibiki et ramenez moi Natsu. Lui avais-je répondu et me penchant un peu. Pour le reste je me débrouille.
- Tu sais qu'on a retrouvé un corps il y a quatre semaines.
- Oui je suis au courant, je sais aussi que ce n'était pas lui. Mais il faut retrouver son corps, je ne veux pas qu'il reste là bas. Il avait hoché la tête.
- Tu ne me diras rien alors.
- Non, je suis désolée, mais c'est beaucoup trop compliqué.
- Je ne suis pas plus bête qu'un autre, je peux comprendre. Fais-moi confiance, je veux vraiment t'aider à sortir de là.
- Pourquoi ça t'obsède autant ? Demandait curieusement Sting.
- Parce que je connaissais ses parents. Avait-il soupiré et j'entre ouvris la bouche. Je t'ai même déjà vu, tu n'avais même pas un an. J'avais jeté un coup aux garçons avant de revenir sur lui. Écoute je sais que l'accident de voiture de ta mère n'était pas vraiment un accident, mais je n'ai jamais pus le prouver. Ensuite il y a eu ton père.
- Vous croyez qu'on l'a tué ?
- Je ne suis pas sûr, ça peut arriver de faire une crise cardiaque si jeune, mais ton père était vraiment en pleine forme. J'avais hoché la tête. Encore une fois je n'ai pas de preuve solide. Et maintenant toi tu as des ennuis. Tu es jeune Lucy et je ne veux pas que tu finisses comme tes parents ou comme Dragneel.
- Je comprends... Mais je ne veux pas mêler la police, ça serait trop risqué.
- On prend soin d'elle, tu n'as pas à t'en faire. Avait dit Gajeel.
Il avait hoché la tête et s'était levé du fauteuil qu'il occupait. Nous nous étions levés à notre tour pour le raccompagner à la porte. Avant de sortir il s'était retourné vers nous et nous avait regardé chacun notre tour.
- Si je peux faire quelque chose, n'hésitez pas.
- C'est gentil, merci inspecteur Hale. »
Puis il était parti à notre plus grand soulagement. Même si sa visite n'était pas vraiment arrivé au bon moment, elle m'avait fait beaucoup de bien. Je savais désormais que j'avais un nouvel allier et dans la police cette fois. Décidément on dirait que la chance avait commencé à tourné et en notre faveur pour une fois. J'avais recommencé à avoir de l'espoir et ça faisait du bien. J'aurais aimé que Natsu soit là pour partager ça avec moi et j'espérais que de là haut il était fier de moi, de nous.
Peu de temps après ça, Hibiki déboula dans l'appartement de Natsu, bien sûr sans frapper et accompagné. Il devait y avoir une dizaine d'hommes avec lui et je m'étais mise à sourire en pensant à tout ceux qu'il y avait en haut. Il ne faisait pas le poids. Les quatre garçons s'étaient mis en ligne devant moi et pointèrent les armes sur Hibiki et les autres. Très vite les hommes avaient sortit les leurs, mais j'étais sereine, nous étions surveillés.
« Hibiki nous avait tous regardé d'un air supérieur et esquissait un sourire vicieux et victorieux. Il savait qu'il avait l'avantage, du moins il le pensait et il était persuadé qu'il avait gagné. Qu'au moment même où il était devant nous, il allait pouvoir faire ce qu'il voulait de nous, mais surtout de moi. Il ne voulait qu'une seule chose de toute façon, c'était le carnet. Après pour le reste, je ne préférais pas y penser. J'étais certaine que c'était des choses assez dégoûtantes le connaissant, c'était bien son genre.
Il s'était redressé et regardait partout autour de lui, comme s'il cherchait quelque chose et quand son regard s'était posé sur moi, je m'étais raidis. C'était toujours aussi dégoûtant de sentir son regard sur moi et pourtant j'étais restée bien droite, sans ciller. Il avait reporté son attention sur les garçons et avait sourit.
- Tiens, je ne vois pas Natsu. S'était-il amusé à dire, mais nous n'avions pas répondu. Ah, oui c'est vrai. Disait-il en riant. Il pourrit au fond de l'eau.
- Heureusement pour toi j'ai envie de dire, sinon tu aurais déjà une balle entre les deux yeux. Avait répliqué Sting sévèrement. Il a toujours détesté les fils de putes chez lui, il y était allergique.
- Ah oui je me souviens ! S'était exclamé Jellal en se tournant vers Sting. Ça partait tout seul, dès qu'il en voyait et bam une balle dans la tête. Il s'était mis à rire, ignorant complètement Hibiki exprès. Aaah la belle époque.
- Il était doué.
- Tellement que maintenant il sympathise avec les poissons. Avait repris Hibiki. Il est beau votre soit disant héros. C'est un vaut rien et il le restera toujours.
Quand il avait craché ses mots, j'avais vu rouge. Je refusais qu'il parle de lui comme ça, surtout sous son propre toit. De toute façon c'était bien connu, Hibiki n'avait aucun respect pour personne et j'en avais plus qu'assez. J'avais fortement bousculé pour passer et je m'étais plantée devant Hibiki. Les garçons avaient protestés et m'avaient demandé de revenir derrière eux, mais je n'avais rien écouté et étais restée bien droite face à Hibiki.
Hibiki m'avait regardé en souriant et je savais que c'était ce qu'il avait entendu, mais c'était plus fort que moi. Je ne voulus plus m'écraser devant lui sous prétexte qu'il me faisait peur. Sauf que maintenant ce n'était plus le cas, je n'avais plus peur de lui. J'étais tellement en colère contre lui, plus qu'avant même, qu'il n'y avait plus de place pour ce sentiment En plus de ça, j'avais les garçons avec moi et puis aussi tout ceux qui étaient à l'étage. Mais même s'ils n'avaient pas été là, ça n'aurait rien changé, je ne me serais pas laisser faire. Plus jamais je ne serais faible devant lui.
- Lucy putain ! Avait grondé Gajeel.
- Ils ne me tueront pas. Disais-je sûre de moi.
- Tu en es sûre ?
- Il me semble que tu as besoin de moi. Avais-je souris narquoisement. Sans moi, pas de carnet donc oui je suis sûre.
- Donne-le moi Lucy et je laisserais tes nouveaux amis en vie. M'avait-il menacé et je m'étais un peu plus rapproché.
- Tu sais quoi Hibiki ? Je n'ai plus peur de toi, c'est fini ! Je vais garder encore un petit le carnet, juste le temps de trouver ton dossier...
- Tu ne trouveras rien sur moi. M'avait-il coupé.
- Oh... Tu en ai aussi sûr que ça ? Je parierai pas trop dessus si j'étais toi. J'avais répliqué sur un ton glacial. Quand j'aurais trouvé ton dossier, j'irais moi-même le porter aux flics et quand ils viendront te coffrer, je serai au première loge pour savourer ma vengeance. Mais je serai gentille, je viendrai te rendre visite juste pour me foutre de ta gueule, alors que tu moisiras comme un con en prison. Tu n'auras plus rien, Natsu sera vengé et tu seras hors service. Game over, je gagne la partie. J'avais fait une pause avant de reprendre. Et que les choses soient claires, tu n'es rien et même si Natsu est mort maintenant, il sera toujours meilleur que toi. Tu pourras faire tout ce que tu veux, tu resteras toujours le deuxième.
Sa mâchoire s'était contractée à l'extrême et dans ses yeux dansaient une lueur de folie et de haine. J'avais largement souris avant de faire quelques pas à l'arrière, puis je l'avais regardé d'un air sournois et diabolique. Bien sûr après ça, il était si en colère qu'il avait ordonné à ses hommes de nous encerclé pour mieux s'emparer de nous. Mais ils n'eurent pas le temps de bouger, que tous les autres étaient descendu au salon et le visage de Hibiki s'était décomposé. Il ne s'y attendait pas et c'était tellement jouissif de le voir comme ça, que je n'avais pus m'empêcher d'éclater de rire.
- C'est ce qu'il s'appelle se faire avoir en beauté. Avais-je ricané mesquinement. Tu peux pas savoir comment je prends mon pied en ce moment. La roue tourne Hibiki ne l'oublie surtout pas, parce que tu vas bientôt en faire les frais, tu peux me croire. »
Après ça, nos complices les avaient tous mis dehors et depuis nous n'avions plus de nouvelle de lui, alors que l'on continuait à envoyer du monde derrière les barreaux. Ethan nous avait confié que Hibiki essayait par tout les moyens de trouver un plan pour s'en sortir, alors que tout le monde le lâchait pour partir se réfugier dans les pays étrangers. Désormais la menace c'était nous et tous les mafieux et autres grosses têtes de Londres nous craignirent. Certains avaient tentés de s'allier à nous en échange de leurs liberté, mais les garçons avaient refusés. Pour la simple et bonne cause, que ceux qui voulaient être de notre côté, étaient ceux qui étaient le plus redoutable. Donc il aurait été possible qu'ils nous trahissent.
Les semaines qui suivirent avaient été particulièrement dure. Les garçons étaient de vraies boules de nerfs et moi aussi. On bossait comme des fous sur le carnet, on partait chercher les dossiers, et quand nous rentrions à Londres, on reprenait le travail. Nous n'avions plus une minute à nous et nous commencions vraiment à saturer. La fatigue commençait vraiment à se faire ressentir. Alors après une énième dispute, j'avais proposé de faire une pause pour qu'ils puissent rentrer un peu chez eux et retrouver leurs familles, leurs copines et pour Gajeel, son petit garçon.
Au début, ils avaient refusés sans même écouter ce que j'avais à dire. Ils voulaient en finir au plus vite, moi aussi, mais je savais que si l'on ne prenait pas un peu de repos, nous aurions finis par nous entretuer. Je leurs avais dis que moi aussi j'avais besoin de me retrouver un peu seule, parce que malgré tout le travail que j'accumulai, l'absence de Natsu était toujours pesante. Alors après une longue discussion et de gros arguments, nous avions convenus qu'ils partiraient une semaine, mais que je serais tout de même surveillée.
Je n'avais omis aucune objection, de toute façon je ne comptais pas vraiment sortir. Je voulais vraiment m'isoler ici et me déconnecter de tout. Ils étaient un peu sceptique à l'idée de me laisser seule ici, mais je les avais rassuré en leurs disant que tout irait bien. De tout façon ils n'avaient pas d'autres choix, ils ne pouvaient pas demander à leurs proches de venir passer quelques jours ici. Et pas par le manque de place, vu qu'en un rien de temps, ils s'étaient appropriés les quatre appartements de l'étage. D'ailleurs je me demandais toujours comment ils avaient fait et aussi rapidement. Non, s'ils ne pouvaient pas venir c'était parce que c'était assez risqué, surtout si Gajeel voulait faire venir son fils. C'était encore trop dangereux pour leurs permettre de rester et Sting avait été d'accord avec moi.
Quatre jours après leurs départ, Grey était revenu à Londres et à ma grande surprise, il avait ramené Juvia avec lui. Elle lui avait apparemment cassé les pieds pour qu'il l'emmène ici pour me voir. Ça m'avait fait énormément de bien de l'avoir, elle m'avait beaucoup manqué. Elle avait réussi à me remonter un peu le moral, vu que je ne broyais que du noir pendant les quatre jours où j'avais été seule. Sa visite avait été rafraîchissante et apaisante. Avec elle j'avais pus pleurer sans avoir honte, parce qu'elle me comprenait, du moins elle essayait de se mettre à ma place. Nos conversation m'avait fait un bien fou.
« Nous nous étions allongées dans le grand lit de Natsu, il y avait même Yukino qui avait absolument voulu venir me voir. Depuis sa dernière visite, je lui avais conseillé de ne pas revenir pour le moment, parce que c'était risqué et je ne voulais la mêler à ça. Mais elle ne m'avait pas laissé le choix ce jour là, elle voulait être présente pour moi surtout après ces mois de séparations. Elle m'avait aussi confié qu'elle voulait se rattraper pour son comportement et ses accusations contre Natsu.
Alors j'avais fini par accepté et nous nous étions retrouvés toutes les trois allongés dans le lit de Natsu. Moi au milieu et les filles m'entouraient. Nous parlions de tout et de rien, mais la conversation avait vite finit par tourner. Maintenant nous parlions de ce jour que je préférais ne jamais avoir vécu, qui me hantait encore dans mes rêves.
- J'arrive pas à croire qu'il t'ai dis je t'aime juste avant de tomber, c'est tellement cliché ! Avait dit Juvia en riant légèrement pour détendre l'atmosphère. Tu aurais pus faire mieux Natsu.
- Ouais, parce que c'était vraiment horrible. J'avais dis en soupirant.
- C'est sûr que c'est pas vraiment top comme déclaration, mais au moins tu l'as entendu. Même si s'était la seule et dernière fois, c'est déjà pas mal. Avait dit Yukino et j'avais soupiré.
- T'as peut-être raison, mais j'aurais aimé l'entendre plus souvent.
- Il te le prouvait de bien des manières alors tu sais qu'il te le dise ou pas, c'est pareil. Je sais que ça fait du bien de l'entendre, mais tout ce qu'il a fait pour toi, c'était sa manière à lui de remplacer les mots.
- C'est beau ce que tu dis. Avait soupiré Yukino l'ai rêveur et nous avions rit. Mais je pense qu'elle a raison. Je ne le connaissais pas mais avec ce que vous m'avez raconté, je m'aperçois que je l'ai mal jugé.
- Tout le monde le jugeait trop mal. Disais-je en soupirant. Au fond personne ne le connaissait comme je le connais et personne ne verra jamais ce côté de lui. C'était un rayon de soleil à lui tout seul, c'était mon rayon de soleil.
- Maintenant c'est ta petite étoile qui te protégera et te guidera quand tu en auras besoin. Il veille sur toi. M'avait souris Juvia et je m'était mise à pleurer.
- J'aimerais tellement qu'il soit là avec moi. C'est trop dur sans lui, il me manque.
Juvia s'était redressée et m'avait prise dans ses bras. Yukino s'était aussi joint à nous et elles m'avaient gardées dans leurs bras.
- Vas-y pleure, tu as le droit. Avait dit Juvia en me caressant les cheveux. C'est normal d'avoir mal, mais tu vas aller mieux et un jour tu arrêteras de pleurer quand tu penseras à lui. Yukino renifla et je sus qu'elle pleurait avec moi. Ça va aller tu verras.
Nous étions restés un bon moment comme ça, même après que je me sois calmée, mais j'étais bien. Le silence qui régnait m'avait apaisé et je m'étais redressée pour les regarder toutes les deux.
- Merci d'être là. »
**
Je tapais fortement du pied alors j'essayais de me concentrer du mieux que je pouvais. Je finis par reposer mon stylo et je passais mes deux mains sur mon visage. Je soufflais fortement puis je laissais ma tête retomber entre mes bras. Je n'en pouvais plus, mais alors vraiment plus. Je ne savais pas ce que j'avais, mais cela faisait une semaine que je saturais complètement. Tout m'énervait et parfois je voulais tout envoyer valser à travers la salon. Et le mauvais temps n'arrangeait pas vraiment les choses, d'ailleurs il faisait drôlement écho à mon humeur et mon moral.
Et je savais à quoi c'était dû. C'était encore et toujours à cause de l'absence de Natsu. Cela faisait maintenant deux longs et horribles mois qu'il avait disparu. Et au lieu de s'améliorer avec le temps, j'avais l'impression que mon état se dégradait et que je plongeais de plus en plus bas. J'avais pendant un petit moment arrêté de pleurer le soir dans mon lit, mais depuis une semaine je ne faisais que ça. Il me manquait terriblement et je commençais à perdre pied. J'essayais pourtant de faire des efforts pour me reprendre, mais c'était dur, de plus en plus dur et je n'arrivais plus à faire semblant. Les garçons l'avaient remarqués d'ailleurs mais avaient préférés ne rien dire à part s'assurer que j'allais bien et ça m'allait très bien comme ça. Je n'avais pas vraiment envie de parler de ça et je savais qu'ils le voudraient pas non plus.
Ils ne trouveraient pas les bons mots, ils avaient déjà essayé au début, mais ils n'y arrivaient jamais. Je leurs avais dis que c'était gentil d'essayer, mais que rien de ce qu'ils ne pourraient dire m'aiderait. Alors ils avaient arrêtés d'essayer et s'assuraient juste que j'allais bien, mais aussi de temps en temps ils essayaient de me faire rire. Je ne les remercierais jamais assez pour ça. Malgré leurs airs dur, ils étaient très attentif et prenaient soin de moi quand j'en avais besoin. Moi qui était fille unique, j'avais eu l'impression d'avoir hérité quatre grands frères d'un seul coup.
Je posais mon stylo sur la table et m'effondrais sur ma chaise en soufflant. Je passais mes deux mains dans mes cheveux avant de me lever, j'allais jusqu'à la cuisine où je me servis un grand verre d'eau, que je bus d'une traite. Je reposais le verre dans l'évier avant de m'appuyer contre le plan de travail. Je restais comme ça quelques secondes avant de retourner à table avec les garçons.
- J'ai besoin d'une pause et j'ai super faim.
- Ouais moi aussi. Fit Sting en jetant son stylo sur la table. J'ai mal à la main à force d'écrire là.
- Je vais commander les pizzas. Dit Grey en se levant. Vous les voulez à quoi ?
Nous dîmes en même temps à quoi nous voulions la pizza, qui bien sûr n'était pas la même pour tout le monde. Puis nous nous regardâmes en silence pendant quelques secondes, avant que Sting ne reprenne la parole.
- Pepperoni !
- Nooon fromage ! Dis-je en regardant Grey.
- Moi je dis Mozzarella, ça fait longtemps qu'on en a pas mangé.
- Putain vous faites chier là, on va pas prendre quarante pizzas pour rien. Décidez-vous. Grogna Grey en croisant les bras sur sa poitrine.
- Fromage ! On prend toujours ce que vous voulez, j'en ai marre moi.
- C'est nul le fromage.
- Alors jambon fromage.
- Je mange pas le jambon ! Fit Gajeel blasé.
- Hé !
- Et moi j'aime pas le fromage de chèvre. Répliquais-je en le regardant.
- Toi t'es un peu casse pied.
- Hé les gars.
- Que toi non ? Grey commande fromage.
- Non Mozzarella !
- Hé ho les gars !
Grey souffla fortement avant de revenir s'asseoir à table.
- Décidez-vous, on va pas y passer la nuit, moi aussi j'ai la dalle. Sting allait parler mais Grey l'arrêta. Si tu me sors la blague pourrie de la terrasse, je te trucide.
Sting souffla en grommelant quelques choses que personnes ne comprit, pendant que Gajeel et moi nous nous moquâmes de lui. Il secoua la tête et nous adressa son majeur, ce qui nous fit encore plus rire.
- Bon alors cette pizza !
- Pepperoni.
- Ah non !
Jellal siffla un grand coup, ce qui eu le don de nous faire taire immédiatement. Nous le regardâmes avec de grands yeux, alors qu'il secoua la tête désespéré. Je regardais les trois autres avant de revenir sur lui.
- Quoi ? Demanda enfin Gajeel.
- Depuis tout à l'heure je vous appelle !
- Ben c'est bon on t'écoute, pas la peine de crier. Pesta Sting en roulant des yeux. Qu'est-ce que tu veux ? Demanda-t-il et le blondinet nous offrit un large sourire.
- Je pense que ce que j'ai découvert va vous plaire. Fit-il en agitant une feuille du carnet devant nous.
- Ne me dis pas que...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, que Jellal hocha la tête avec un sourire victorieux.
- Hibiki Lates ! On le tiens enfin !
Jellal retourna la feuille et vous vîmes de nos propres yeux le nom de Hibiki était en haut et en gros. Je sentis l'adrénaline s'infuser dans mes veines et je poussais un cri de joie tout en sautant de ma chaise. Je commençais à sautiller sur place avant de me jeter dans les bras de Jellal, qui venait lui aussi de se lever. Les autres se levèrent et je les pris chacun leurs tours dans mes bras, tout en les remerciant du fond du cœur pour m'avoir aidé. Ils se prirent aussi dans les bras l'un de l'autre et je les regardais en souriant.
Nous avions vraiment fait un super travail en deux mois et en repensant à tout ce que nous avions accomplis tout les cinq pour Natsu, Logan, Bacchus et mon père, j'eus les larmes aux yeux. Tout le monde serait vengé et Hibiki allait moisir derrière les barreaux. Je crois que je ne m'étais jamais senti aussi heureuse depuis la mort de Natsu. Cette nouvelle avait redonné un coup positif à mon humeur et je ne pouvais m'empêcher de sourire et de sauter partout. Les garçons aussi avaient l'air vraiment fier d'eux et ils avaient de quoi. En à peine une journée ils avaient dû apprendre la complexité de mon carnet, pour pouvoir en connaître les secrets. En une semaine ils l'avaient presque apprivoisé et voilà que maintenant, la page de Hibiki était découverte.
Ils pouvaient vraiment être fier d'eux, parce que moi je l'étais et j'étais sûre que Natsu aussi. Il avait raison de leurs faire confiance et moi aussi j'eus eu raison et je ne le regrettais pas. C'était vraiment de garçons en or. Quand ils furent un peu plus calme et qu'ils reprirent place à table le sourire aux lèvres, je pus enfin leurs faire part de ma gratitude.
- Je voulais juste vous dire merci, parce que sans vous je n'y serais jamais arrivée. J'ai eu raison de vous faire confiance et même si nous avons eu nos différents. Je regardais Sting en souriant et il hocha la tête. Si c'était à refaire, je le refaire, je changerai quelques trucs, comme la mort de Natsu bien sûr. Mais sinon je ne regrette rien et je voulais aussi vous dire que je suis fière de vous et du travail que vous avez fait en si peu de temps. Je soupirais. Je ne sais pas si je peux dire ça en si peu de temps, mais je vais le faire quand même parce que c'est sincère. Pour moi vous êtes devenus de vrais amis et j'espère que quand vous repartirez à vos vies respectives, qu'on ne perde pas le contact.
- Tu seras toujours la bienvenue à la maison tu le sais.
Je hochais la tête en essayant de me retenir de pleurer.
- Vous êtes les seules personnes avec qui je me sens proche de Natsu alors... Repris-je la voix tremblante et les yeux humides.
- On comprends et on te laissera pas tomber. Natsu t'a choisi alors tu fais partie de la famille maintenant.
- Merci pour tout vraiment, ça me touche tout ce que vous avez fait pour moi et pour Natsu. Je ne saurais jamais comment vous remerciez comme il faut.
- C'est simple, quand tu toucheras le pactole ne nous oublie pas ! Lança Sting et on ria tous. Je rigole, on a pas besoin.
- Tu n'as pas besoin de nous remercier Lucy, on est fier d'avoir fait ça pour toi.
- Bon on les commandes ces pizzas ? J'ai faim moi !
On rit encore, Sting se leva et sorti en courant de l'appartement avant de revenir quelques minutes plus tard avec une bouteille de champagne.
- J'avais confiance en nous, je savais qu'on allait y arriver alors j'ai tout prévu ! Une petite coupe ?
Je me levai et partis dans la cuisine où en fouillant je trouvais des coupes à champagne. J'en sortis cinq et revins à table avec, après avoir passer un coup de chiffon dessus. Sting fit péter le bouchon et servit les coupes, pendant que Jellal mit de la musique et Grey commanda les pizzas. Gajeel me tendit une coupe que je pris en le remerciant, puis en tendit une à Jellal et Grey qui venait de raccrocher. Sting prit la sienne, la leva en l'air et nous l'imitâmes.
- À nous !
- Et à Natsu !
- À mon père aussi.
- Sans oublier Bacchus et Logan !
- Santé !
Nous trinquâmes et sirotâmes notre coupe tout en discutant de tout et de rien, mais surtout de comment nous avions enfin coincé Hibiki. La page n'était pas encore fini, mais ce n'était qu'une question de jour voire de minutes, mais pour le moment, nous étions trop excité pour travailler. Cela pouvait attendre encore un peu. Ce qui était sûr c'était que nous allions retrouver ce dossier, il le fallait coûte que coûte et j'y mettrais toute ma vie s'il le fallait. Mais il fallait que Hibiki finisse derrière les barreaux. Maintenant que j'étais sûre qu'il avait un dossier à retrouver sur lui, je n'allais pas le lâcher de si tôt. C'était le seul moyen pour que je me sente un peu mieux et même si ça n'atténue pas ma douleur, au moins Natsu serait vengé. J'y veillerais personnellement.
**
Cela faisait un bon moment que nous avions finit de manger et pourtant nous étions toujours à table à rigoler. Les garçons avaient des tas de choses à raconter et c'était un plaisir de les écouter. Premièrement ça me changeait quelque peu les idées et puis parfois, je pouvais entendre leurs souvenirs avec Natsu. Bien que ma vie n'était pas aussi passionnante que la leurs, je leurs racontais aussi quelques souvenirs, mais surtout ceux que j'avais avec Natsu pendant la cavale.
Repenser à ce que nous avions vécu me serra le cœur et me fit du bien en même temps. Je gardais pour moi quelques souvenirs personnels, mais ça m'amusait de leurs raconter comment Natsu était avec moi. Ce qui m'amusait le plus, c'était les réactions des garçons, enfin surtout de Sting, Jellal et Gajeel. Parce que Grey lui l'avait vu de ses propres yeux, mais ça ne l'empêchait pas de plaisanter sur son ami disparu. J'avais vraiment passé une bonne soirée, la meilleure depuis ces deux derniers mois.
- Bon ! Fit Gajeel en regardant sa montre. Il faudrait qu'on aille dormir. On a peut-être trouvé la page de Hibiki, on en a quand même d'autre à finir.
- Il a raison au plus vite on finit et au plus on fout Hibiki en taule.
- J'ai hâte de voir sa tête quand il sera encadré par les flics. Fis-je pensive.
- Moi aussi.
- Méfions-nous quand même, c'est un fils de pute mais il est quand même rusé.
- On a un coup d'avance sur lui cette fois, il s'en sortira pas. Ils acquiescèrent.
- Aller au lit les enfants.
Je ris et me levais de ma chaise. Je les pris une nouvelle fois dans mes bras en les remerciant de nouveau, puis ils partirent rejoindre leurs appartements près du mien. Je soupirais et pour m'occuper un peu, je rangeais la salle à manger. Une fois que ce fut fait, je montais dans ma chambre et le vide en moi réapparut. Je refermais la porte derrière moi et observais la chambre, comme si c'était la première fois que j'y pénétrais.
Je me laissai bercer par le bruit de la pluie qui avait recommencé à tomber, puis je m'approchais tout doucement de la fenêtre. Je m'appuyais contre celle-ci et regardais les gouttes tomber dans la rue. J'étais seule et pourtant je sentis comme une présence rassurante autour de moi, une qui aurait put ressembler à celle de Natsu. Je fermais doucement les yeux et vis son doux visage, j'avais même l'impression de sentir ses mains sur moi et son souffle dans ma nuque.
Malheureusement lorsque je rouvris les yeux, j'étais définitivement seule. Il n'était pas là et ne le sera plus jamais. Il ne me prendrait plus dans ses bras, il ne m'embrassera plus, ni me fera rire quand je vais mal ou tout simplement parce qu'il aimait me taquiner. Non, plus jamais mon Natsu - l'amour de ma vie - ne serait près de moi. Je me rendis compte aussi que Sting avait raison, la vengeance n'atténuerait pas la douleur.
Le seul moyen d'être près de lui c'était dans mes souvenirs ou dans mes rêves. Alors je refermais les yeux, plaçais ma tête contre la vitre froide et laissais vagabonder mon esprit. Je repensais à notre rencontre et son air arrogant. Ses côtés parfois sombre et colérique. Sa possessivité et son besoin de me rappeler que je suis sienne, même si pendant une certaine période ça m'avait agacée, je donnerais tout pour l'entendre me le dire une nouvelle fois. Mais ce que je me rappelais le plus, c'était son côtés doux et tendre envers moi. Ses caresses, ses bras rassurant autour de moi, son odeur et ses lèvres partout sur mon visage.
Des larmes roulèrent le long de me joues et lorsque j'ouvris les yeux, la première chose qui attira mon regard, ce fut une petite étoile qui brillait plus que les autres dans le ciel. Un léger sourire prit place sur mes lèvres et je reposais mon front contre la fenêtre pour laisser aller mes larmes. Juvia avait raison, Natsu était toujours là près de moi n'importe où que je sois et ce que je ferais, il veillera toujours sur moi.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro