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CHAPITRE LVI

Ils étaient partout et couraient tous derrière moi. Je faisais de mon mieux pour essayer de les semer, mais j'étais épuisée et à bout de souffle. Ils étaient aussi beaucoup trop rapide. Leurs longues jambes musclés leurs donnaient un avantage considérable. Si seulement nous étions en ville, j'aurais pû facilement les semer avec ma petite et fine taille, j'aurais pû me faufiler n'importe où et prendre l'avantage.

Mais non, il fallait que ce soit dans un immense champs, vaste et sans aucune issue ni endroit où me cacher. J'étais à leurs portée et ils ne tarderaient sûrement pas à me rattraper. Pourtant je courrai et courrai de plus en plus vite, utilisant toutes les forces qu'il me restait pour avancer. Et tout d'un coup quelques choses me frappa me causant presque un arrêt en catastrophe.

Où est Natsu ?

Je jetais un coup d'œil par dessus mon épaule, mais je ne vis rien d'autre que des hommes qui me courraient après en hurlant. Aucunes traces du rosé à l'horizon. Mon cœur, qui était déjà très emballé à cause de ma course, se mit à cogner plus fort contre ma poitrine, tellement fort que j'avais l'impression qu'il allait en sortir. Mon sang tambourinait contre mes tempes et ma tête commença à tourner. Ma vue se troubla et je finis par trébucher et tomber sur mes genoux. J'essayais du mieux que je pouvais de me relever, mais mes jambes se dérobèrent sous mon poids et je retombais bien vite à terre.

Sortie de nulle part, une voiture fonça à tout vitesse vers moi. J'étais complètement paniquée à l'idée qu'elle ne ralentisse pas et me fauche. Je me voyais déjà morte. Mes larmes coulèrent le long de mes joues sans pouvoir s'arrêter et en plus de ça j'étais comme paralysée, mon corps refusait de bouger et je ne pouvais m'éloigner. De toute façon, la voiture me rattraperait bien vite si je décidais de m'enfuir.

La voiture se rapprocha encore plus et juste quelques mètres avant de m'atteindre, elle freina brusquement. Les roues dérapèrent sur la terre faisant un énorme nuage de poussière. Je mis mes bras devant mon visage pour me protéger et je toussais à cause de la poussière qui chatouillait ma gorge. Lorsque j'ouvris les yeux, je vis que la voiture était tournée sur le côté, me laissant une vue sur les portières et les vitres teintés. Je pris doucement appuis sur mes jambes douloureuse et finis enfin par me tenir debout. Je regardais autour de moi et les hommes qui me courraient après avaient tous disparut.

Une bruit provenant de la voiture attira mon attention et je me retournai vers celle-ci. La portière arrière s'ouvrit lentement et une converse noire se posa par terre. Un léger soulagement m'envahit quand je reconnus les chaussures de Natsu. Mais mon soulagement fut de courte durée quand je le vis sortir de la voiture et s'écrouler au sol. Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je le vis couvert de sang et fortement amoché. Du sang coulait de son nez, son arcade et du coin de sa bouche, ses yeux étaient gonflés et violet et un hématome se formait sur sa joue gauche descendant jusqu'à sa mâchoire.

Je dus inspirer profondément pour ne pas vider le contenue de mon estomac sur le sol. Mes pleurs s'intensifièrent et mon cœur se broya à chacun de ses gémissements de douleur. Je le voyais trembler à chaque inspiration qu'il faisait, il souffrait et j'avais l'impression de souffrir avec lui. Je trouvais enfin la mobilité de mon corps et je fis un pas à l'avant pour le rejoindre, mais je me stoppais brusquement et ma respiration se coupa quand je posais mes yeux sur Hibiki, qui apparut tout près de Natsu.

Un sourire vicieux visé sur son visage, il me regardait droit dans les yeux. Il sortit une arme de derrière son dos et la pointa en direction de Natsu.

- Non ne fait pas ça ! Hurlais-je terrifiée, ce qui ne fit qu'agrandir son putain de sourire. S'il te plaît laisse-le, ne le tue pas, je ferais tout ce que tu voudras.
- C'est une proposition très alléchante, mais pour être sûr que tu tiennes vraiment ta promesse... Il défit le cran d'arrêt et je pleurais de plus en plus fort. Je vais le tuer.
- Non je t'en supplie Hibiki épargne-le, je te suivrais sans faire d'histoire tu as ma parole ! Pleurais-je en me rapprochant un peu.
- Lucy.... Gémit Natsu en essayant de se relever. Hibiki lui assigna un coup de pied au visage et je poussais un cri que j'essayais d'étouffer avec la paume de ma main.
- Ne lui fais de mal je t'en prie...
- Pourquoi le défends-tu comme ça Lucy ? Pourquoi voudrais-tu que je l'épargne ? Après tout il t'a fait du mal non ? Sourit-il mesquinement et je fronçais les sourcils ne comprenant pas où il voulait en venir. C'est vrai tu lui as dit que tu l'aimais et il n'a pas répondu. Lança-t-il fièrement et j'écarquillai les yeux.
- C-Comment tu le sais ? Bégayais-je et il commença à rire en rejetant sa tête à l'arrière.
- Tu es tellement naïve Lucy ! Tu croyais vraiment qu'il pourrait t'aimer ? Il en ait incapable, il n'a pas de cœur. C'est une machine à tuer voilà tout. Il se rapprocha de moi et je me raidis. Moi je peux t'aimer Lucy, je peux t'offrir tout ce dont tu rêves, mais pas lui.

Il m'offrit un sourire radieux avant de redevenir aussi sombre que les ténèbres. Ses yeux devinrent entièrement noir et j'eus un mouvement de recul. Le visage de Hibiki se contorsionna en une espèce de grimace bizarre. Ses joues se creusèrent et ses dents d'habitude si droite et blanche, étaient maintenant pointues comme celle d'un requin et couverte de sang.

- Tu m'appartiens Lucy. Rugit-il d'un voix profonde et grave, qui ne ressemblait en aucun cas à la sienne. Il me faisait froid dans le dos.

Il se retourna en pointant son arme sur Natsu et pressa la détente. Je hurlais de toute mes forces quand je vis le corps sans vie d'Natsu étendu sur le sol, gisant dans son propre sang.

Lucy.

Le rire diabolique de Hibiki résonna tellement fort dans le champs, que j'avais l'impression qu'il résonnait dans tout mon corps. Je tremblais tellement fort que je tombais au sol.

Lucy.

Je rampais jusqu'à Natsu et pleurais toutes les larmes de mon corps en hurlant son prénom. Je le secouais aussi fort que je le pouvais espérant le réveiller, mais il ne bougeait pas. Il était trop tard.

Lucy !!

Je sentis deux mains attraper mes chevilles et me tirer brusquement à l'arrière, lorsque je me retournai, mon cœur rata un battement lorsque le visage métamorphosé de Hibiki apparut. Je hurlaie de toutes mes forces, alors qu'il continuait de rire.

Je me réveillais en sursaut, le corps en sueur, la respiration haletante et le cœur qui battait à toute allure. Je sursautais quand je sentis une main se poser sur moi, je me retournais et vis de grands yeux vert onyx me regarder avec inquiétude. Je me détendis instantanément et reposais mon front contre le torse du rose près de moi. Je le sentis se raidir un instant, puis il caressa doucement mon dos de façon à me calmer.

Je ne pus empêcher un sourire de prendre place sur mes lèvres, lorsque je sentis son cœur battre contre mon front. Il était en vie et tout ça n'était qu'un mauvais rêve. Cette constatation me détendit encore plus et je poussais un profond soupir. Mon rythme cardiaque et ma respiration se calmèrent peu à peu et je me redressais en passant deux mains sur mon visage. Je me levais sans un mot et me dirigeai vers la salle de bain. J'ouvris les robinets d'eau, je plaçais mes mains dessous et m'aspergeais le visage d'eau froide. J'attrapais une serviette qui reposait sur le côté et m'essuyais.

Je me regardais dans le miroir en soupirant face à ma mine de déterré, puis je retournais dans la chambre. Natsu me suivait du regard, jusqu'à que je me couche sur le dos près de lui. Il continuait de me regarder, alors que mes yeux étaient rivés au plafond. Mon cauchemar se rejouait dans ma tête et je frissonnais en revoyant de visage déformé de Hibiki. Ce rêve me confirmait que Hibiki était le diable en personne et que s'il me retrouvait, je serais perdue et à sa merci. J'étais persuadée qu'il me torturerait jusqu'à mon dernier souffle.

Je me raidis quand je sentis la main de Natsu sur ma joue, il fit une légère pression dessus et me força à tourner la tête. Mes yeux s'ancrèrent directement avec ses prunelles et je détaillais son visage. Ses sourcils étaient froncés, ses lèvres pincées en une ligne droite et ses yeux ne cessèrent de voyager sur l'entièreté de mon visage. Son pouce caressa doucement ma joue et j'attrapai sa main pour l'éloigner de moi. Même si j'avais besoin de réconfort et de le sentir, je devais m'éloigner un peu de lui. Je me sentais déjà coupable pour ce qui était arrivé dans mon rêve, car il était mort par ma faute et je ne voulais surtout pas qu'il se passe la même chose dans la réalité. Je voulais le préserver et me préserver.

- Tu criais mon nom. Murmura-t-il et je déglutis. Tu avais l'air d'avoir tellement peur...
- Ça va, c'est bon, c'est passé.
- De quoi tu as rêvé ? Demanda-t-il et je secouais la tête. Dis-moi Luce.
- J'ai pas très envie d'en parler.
- J'aimerais savoir ce qui t'as mis dans cet état, tu étais terrifiée et tu hurlais comme si on était en train de t'égorger. Il soupira et secoua la tête. Qu'est-ce qui te fais aussi peur ?
- Qui veux-tu que ce soit ? Demandais-je en me redressant sur mes coudes et il se recula un peu pour mieux voir mon visage. J'ai rêvé que Hibiki nous retrouvait et te tuait sous mes yeux ! Voilà pourquoi j'avais aussi peur, en plus son visage s'est déformé en une sorte de visage qu'on voit dans les films d'horreur, c'était horrible. Je soupirais et secouais la tête pour effacer cdette image de ma tête.

Le rosé passa un bras autour de mes épaules et se laissa retomber à l'arrière sur le lit avec moi. Il passa son autre bras autour de ma taille et me resserra contre lui. Ses jambes se faufilèrent entre les miennes avant qu'il ne repose sa tête contre la mienne. Je commençais à gigoter contre lui et posais mes yeux mains sur son torse pour me dégager mais il me retint fermement contre lui. Je soupirais en abandonnant un instant, je fermais les yeux et recommençais à me pousser loin de lui, mais en vain il me tenait et n'avait pas l'air de vouloir me lâcher.

Je l'entendis soupirer fortement et lorsque je rouvris les yeux, je le vis qu'il me regardait exaspéré. Il passa sa langue sur ses lèvres avant de pincer doucement mon flan gauche. Je sursautais légèrement et il me sourit.

- Arrête de vouloir t'éloigner, je sais que tu as besoin de moi. Je le regardais droit dans les yeux sans répondre alors il reprit. J'admire beaucoup le fait que tu deviennes de plus en plus dure, mais parfois il faut accepter d'avoir quelques faiblesses.
- Pourquoi tu ne les accepte pas toi ? Il se rembruni et souffla.
- Parce que moi j'avais personne sur qui je pouvais me reposer, alors j'ai finis par les faire disparaître.
- Comment tu as fais ?
- Je me suis tout simplement fait une raison. Avec ma vie je ne pouvais me permettre d'avoir des faiblesses, alors j'ai fais comme si j'en avais pas et elles ont disparu. Il me regarda. Tu n'es pas seule Lucy je suis là, et je sais que demain tu vas encore faire ta tête de mule et trouver un moyen de me mettre sur les nerfs, mais essaie d'oublier ça pour ce soir. Il caressa doucement ma joue. Tu as le droit d'avoir peur de temps en temps et je serais toujours là quoi qu'il arrive, alors repose toi sur moi.

Je lui souris faiblement et me blottie dans ses bras. Il claqua un baiser sur mon front et je sentis un sourire sur ses lèvres. Je mis ma tête au creux de son cou et le laissais me câliner, comme j'en avais besoin. Je me mise à sourire bêtement en constatant qu'il me connaissait tellement bien, il savait que j'avais besoin de lui maintenant, surtout après ce rêve effroyable. D'ailleurs rien qu'en y repensant je me serrais un peu contre Natsu. Il passa sa main sous mon t-shirt et caressa tendrement le creux de mes reins, je me détendis complètement et retrouvais la chaleur familière de son corps et finis par m'endormir dans ses bras rassurant. Il n'y avait que là que j'étais bien.

**

Trois jours s'étaient écroulé depuis l'affreux cauchemar que j'avais fait, le soir où nous avions récupérés le dossier à la fourrière et depuis je n'avais plus rêver de Hibiki. Heureusement pour moi d'ailleurs. Ce cauchemar avait été assez éprouvant pour moi et j'étais heureuse que Natsu m'ait pris dans ses bras juste après. Grâce à lui je m'étais sentis en sécurité pour la nuit.Le lendemain lorsque je m'étais réveillée, il n'était plus dans le lit mais assis sur une chaise à attendre que je me réveille. Et une fois que ce fut le cas, il m'avait ordonné de m'habiller, disant qu'on devait vite reprendre la route. Pour une fois c'était lui qui mettait les distances entre nous, en restant un peu froid avec moi.

Lui, qui d'habitude me « courrait » après, cette fois il ne faisait aucun effort pour me parler ou pour être un peu proche de moi, comme il le faisait depuis le jour ou j'avais décidé de mettre un terme à notre relation. J'étais même en train de me demander si je n'avais pas fait ou dis quelques choses de mal dans mon sommeil. Je m'étais trouvée un peu stupide d'être étonnée et presque vexée qu'il mette des distances entre nous, alors que d'habitude c'est moi qui le faisait. Au final je m'étais laissée convaincre que c'était mieux comme ça et puis ça m'évitais de me battre avec lui. Il restait de son côté et moi du mien, on ne se parlait que lorsque c'était vraiment nécessaire et voilà tout.

La quatrième jour, lorsque j'ouvris les yeux en grimaçant, il n'était toujours pas à mes côtés. Je repoussais le drap fin, que nous avions volé au dernier motel, et me redressais en bougeant ma tête de gauche à droit afin de faire craquer mon cou.

Natsu avait décidé, cette fois, de dormir dans la voiture pour prendre moins de risque. Il avait couché et rabattu les siège arrière, qu'il avait calé avec nos sacs d'affaires, pour ne pas qu'ils nous retombent dessus. Nous avions donc assez d'espace pour dormir, en comptant le grand coffre. En guise de coussin nous avions nos sacs. C'était loin d'être un confort quatre étoiles, néanmoins je préférais ça, que de dormir en boule sur la banquette arrière.

Le coffre de la voiture était grand ouvert, mais je ne voyais pas Natsu. J'enfilai mes converses et sautai hors de la voiture, je m'étirais de tout mon long et me pliais dans différentes positions pour faire craquer mon dos. J'attachais mes cheveux en une queue de cheval et fis le tour de la voiture. Je parcourus des yeux les alentours et toujours aucunes traces du rosé. Je soupirais et me retournais pour retourner dans la voiture, je fis un énorme bond à l'arrière lorsque je vis Natsu juste derrière moi.

- Change toi, on va s'entraîner.

Je n'eus pas le temps de répondre qu'il me tournait déjà le dos. Je soufflais fortement et entrais dans la voiture. J'ouvris mon sac et pris mes affaires de sport. Je me déshabillais rapidement et enfilais mon débardeur et mon survêtement en coton que je mettais pour le sport. Je nouais mes baskets et descendis de la voiture pour rejoindre Natsu à l'avant de celle-ci. À peine arrivais-je près de lui qu'il envoya son poing vers moi, je l'évitais de justesse et lui jetais un regard noir.

Suite à ça commença un combat effréné, les coups fusèrent des deux côtés et des fois j'avais l'impression qu'il me faisait délibérément mal. Une vengeance peut-être ? Ou alors il cherchait juste à me mettre en condition ? J'avoue que je ne savais pas trop, son expression était fermé, ne me permettant pas de voir ce qu'il pensait. Il était juste super concentré et parfois légèrement agressif. Je faisais de mon mieux pour parer ses coups et lui en donner autant qu'il en envoyait. Je me concentrais pour évacuer toute ma colère et la mettre dans mes coups. Il n'y avait que comme ça que je pouvais avoir un minimum le dessus sur lui. Il restait malgré tout très fort.

Je levais ma jambe pour lui mettre un coup de pied dans le flan, mais il me retint ferment par le mollet. Je sautillais sur ma jambe de libre de façon à me maintenir en équilibre et essayais de me dégager. Au bout d'un moment, il attrapa fortement mon bras pendant qu'il tapa dans mon pied. Je me retrouvais sur les fesses la seconde d'après. Je me remis rapidement sur pied et quand je relevais les yeux vers le rose, je palis et vacillais légèrement à l'arrière avant de déglutir difficilement. Je sentis des sueurs froides parcourir mon corps pendant que j'essayais de me stabiliser sur mes pieds.

- Tu fais quoi maintenant ? Fit-il froidement.

Je regardai son arme pointée sur moi et je pus sentir mon visage se vider de toute sa couleur. Mes yeux étaient écarquillés et faisaient des allés retours entre le rosé et son arme. Je ne savais plus quoi faire, j'étais paralysée et je commençais à paniquer. Je savais qu'il ne voulait pas me tuer, mais d'avoir une arme pointé sur moi comme ça, me foutais une de ces trouilles. En un rien de temps, je perdis toute l'assurance que j'avais pendant le combat et je redevins faible et sans défense. Des visions de l'homme à la fourrière apparurent dans ma tête. J'avais repensé à cette journée pendant ces derniers jours et je frissonnais toujours à chaque fois que je repensais à l'homme que Natsu avait tué. Je revoyais son regard se vider et la vie le quitter. Jamais je ne pourrais oublier ça.

Voyant sûrement la peur dans mes yeux, il soupira et baissa son arme. Et je poussais un long soupir de soulagement. J'essuyais le sueur sur mon front avec mon débardeur et reposais mes yeux sur lui.

- Il est pas chargé Lucy. M'avoua-t-il et s'approchant. J'ai même retiré le chargeur pour évité de prendre le risque. Je l'ai vérifié au moins dix fois pour être sûr que tu ne risquais rien. Expliqua-t-il en me montrant le pistolet dans tous les sens pour me rassurer. Il faut que tu arrête de paniquer quand tu en vois un.
- Tu dis ça comme si c'était facile ! Toi tu as vécu presque toute ta vie entouré de ce genre de chose, moi j'y connais rien ! Tu peux pas m'en vouloir de flipper comme ça. Un seul coup de travers de ce machin et je rejoins mes parents, alors arrête de me dire que je ne dois pas paniquer quand un salaud me vise avec ! M'énervais-je d'un coup.
- Du calme, ce n'était pas un reproche.
- On aurait dit pourtant.
- Et bien non et si tu m'aurais laissé finir au lieu de t'emballer, je t'aurais dis que je comprends que tu sois effrayée, c'est normal. Mais il faut que tu apprenne toi aussi à vivre avec, maintenant tu n'as plus le choix. Je passais mes deux mains sur mon visage. Je vais t'apprendre à t'en servir et à désarmer ton adversaire sans te blesser.
- Je veux pas faire ça.
- Tu n'as pas le choix, on est coéquipier et même si je vais faire tout mon possible pour que tu n'ai presque jamais l'occasion de l'utiliser, j'aurais besoin de toi. Par exemple à la fourrière tu m'aurais été très utile. Je ne répondis pas et détournais le regard. Il se rapprocha doucement. Je sais que ça te fait peur, crois-le ou pas mais j'étais terrifié la premier fois moi aussi.
- Je veux pas faire partie de ce monde c'est tout. Je veux pas tuer des gens, je ne suis pas comme ça. Dis-je en le regardant dans les yeux.
- Je sais princesse, si j'avais le choix crois-moi que je t'éviterais ça moi aussi. Mais on ne sait pas de quoi demain est fait. Tu as besoin d'apprendre à te servir d'une arme au cas où.

Je soupirai résignée et il fit quelques pas à l'arrière en me disant que nous allions commencer par m'apprendre à le désarmer. Il m'expliqua que c'était à peu près les mêmes gestes à faire que pour désarmer quelqu'un avec un couteau. Je me mis face à lui et pris une position de combat. Il me fit un signe de tête et pointa le flingue droit sur moi. Une fois de plus je sentis mon corps se figer, mais Natsu, l'ayant remarqué, commença à me rassurer et à m'aider à ne plus me paralyser comme ça. Alors j'écoutais attentivement ses conseils et je commençais par me concentrer sur lui et pas sur l'arme, comme il venait de me le dire. Et ça commençait à marcher.

Nous nous regardions droit dans les yeux, aucunes émotions visible sur nos visages, juste cette compétition de qui sera le meilleur. Je pris appuis sur mon pied gauche et envoyais fortement mon pied droit vers lui pour frapper sur son poignet. L'arme tomba à terre et Natsu secoua sa main en allant la ramasser.

- C'est bien, encore.

Il se remit en position et pendant plus de dix minutes, je répétais tous les gestes de défenses qu'il m'a appris. Parfois quand l'arme était au sol, il se jeta sur moi afin que je puisses prévoir les intentions de mes adversaires. Je m'étais retrouvée plusieurs fois au sol, ce n'était pas faute d'avoir essayer de le faire tomber à lui. Mais à chaque il contrait mes attaques et me mettait au sol, sans bien sûr être trop brusque pour ne pas me faire trop mal.

Mais j'étais quand même assez fière de moi car je voyais bien les progrès que je faisais. Il avait un peu plus de mal à contrer toutes mes attaques comme il le faisait avant, j'arrivais à lui rendre plus difficile la tache de m'attraper et me bloquer. Ses conseils et ceux de Grey me servent beaucoup et je savais que je serais un jour capable de moi aussi l'envoyer au tapis. Mais pour le moment j'étais déjà assez fière de moi.

Je ne saurais dire s'il l'est autant que moi, vu qu'il se cachait derrière son visage impassible, mais j'étais certaine qu'il avait remarqué mes progrès lui aussi. Il avait bien dû remarquer à quel point il était devenu un peu difficile pour lui de retenir mes coups et au fond de moi je voulais qu'il soit fier de moi, même un tout petit peu. Son avis me tenait vraiment à cœur, c'était avec lui que j'avais évolué et que j'étais devenue ce que j'étais en ce moment.

Me tenant les deux mains dans le dos, Natsu me plaqua face contre la voiture et colla son corps contre le mien. Je frémis quand je sentis son souffle dans mon cou, pourtant ça ne m'empêchait pas de me débattre pour essayer de lui échapper. Mais il mettait toute sa force et mes efforts pour me dégager n'avaient aucun impacte sur lui, il restait bien contre moi et on dirait qu'il y prenait un malin plaisir. Ses lèvres se déposèrent sous mon oreille et je stoppai tous mouvements en fronçant les sourcils, pendant que je sentis ses lèvres parcourir la peau de mon cou.

- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Tu ne peux pas te défendre, alors je profite de toi. Murmura-t-il en continuant de parsemer ma peau de baiser.
- Tu es sérieux là ?
- Tu ne te défends pas Lucy ?
- À quoi tu joues ? Demandais-je en essayant d'établir un contact visuel avec lui.
- Imagine Hibiki à ma place. Souffla-t-il et je me raidis. Imagine que c'est lui qui te caresse comme ça. Il fit glisser ses doigts sous mon t-shirt pour caresser mon ventre. Imagine qu'il t'embrasse comme ça. Il embrassa le coin de mes lèvres et replongea dans mon cou. Tu frisonnes Lucy. Je ne savais pas qu'imaginer Hibiki te faisait autant d'effet.
- Lâche-moi !

Je commençais à me débattre de plus en plus fort, à mesure que la colère grandissait en moi. Comment osait-il penser que imaginer Hibiki me toucher puisse me faire quelques choses ? Surtout après le rêve que j'avais fait la dernière fois. Il faisait ça sûrement pour m'énerver et ça marchait, j'essayais par tous les moyens de me dégager de son emprise. Je bougeais mes poignets espérant qu'il relâche un peu sa prise, mais rien, il ne bougeait pas. Et ça m'énervait encore plus.

Je me débattis plus violemment et gigotais dans tous les sens. J'essayais de l'atteindre en envoyant mes pieds un peu partout, je jouai des épaules et je forçai aussi avec mes jambes, essayant de me pousser un peu plus loin de la voiture. Rien, il ne bougeait presque pas et gardait sa prise sur mes poignets. Mais cela ne m'empêchait pas de bouger dans tous les sens, on dirait presque une folle, qui refuse de se faire enfermer dans un établissement approprié. Et à force de bouger comme ça, ne prenant plus garde à ce que je faisais et balançais ma tête à l'arrière et heurtais de plein fouet de nez du rosé, qui finalement me lâcha. Rapidement je portais une main à l'arrière de ma tête et frottais doucement en sifflant de douleur.

Je me retournais vers Natsu qui tenait son nez à deux mains, il avait les yeux fermés et prenait de grande inspiration, sûrement pour canaliser la douleur. Il retira ses mains et les contempla et je fus soulagée de ne pas l'avoir fait saigner. Il rattrapa son nez et le bougea de gauche à droite, puis il me regarda.

- Pas mal, tu sais comment il faut faire maintenant.
- T'es vraiment trop con ! Répliquais-je avant de m'éloigner.

Je fis le tour de la voiture et partis m'asseoir un peu plus loin contre un arbre. Je passai mes deux mains sur mon visage avant de souffler un bon coup. Je rejetais doucement ma tête à l'arrière pour l'appuyer contre l'arbre et fermai les yeux. J'avais besoin de faire le vide dans mon esprit et entendre le silence qui émanait de cette endroit me faisait le plus grand bien. C'était reposant de n'entendre que le chant des oiseaux et les petits bruits de la nature en général. Il n'y avait pas de voiture qui passaient pour gâcher tout ça, ni même de passant. Juste le silence et les oiseaux. Je pouvais presque m'évader quelques secondes et oublier un peu ma vie.

Je finis par revenir à moi quand j'entendis Natsu s'asseoir près de moi. Il déposa un sandwich fraîchement acheté sur mes genoux et je fronçais les sourcils. J'attrapais mon déjeuner et jetai un regard interrogateur à Natsu. Il croqua dans son sandwich et me regarda.

- Je suis allé courir ce matin, j'en ai profité pour acheter à manger. Dit-il la bouche moitié pleine.
- On parle pas la bouche pleine et en plus t'as de la mayo sur le coin de la bouche. Il me sourit et passa un coup de langue sur les contours de sa bouche. C'est bon.
- Mange ils sont super bon.
- C'est à quoi ?
- Poulet, salade, tomate, emmental et mayo.

Je hochais la tête et retirais un peu le papier, comme à mon habitude j'examinais le sandwich avant de croquer dedans. C'était une habitude assez bizarre je l'avoue, mais je ne pouvais m'en empêcher. C'était soit ça, soit je le sentais pour me faire une idée de ce que je mangeais. Natsu continuait de me regarder et je lui fis un petit signe pour lui confirmer que ce sandwich était super bon, ce qui était vrai.

**

Après avoir finit de manger, j'étais restée sous mon arbre, pour profiter encore un peu, alors que Natsu lui était partis faire je ne sais quoi encore. Je ne m'en plaindrais pas d'ailleurs, je pouvais profiter de la tranquillité des lieux sans qu'il ne soit là à me distraire. Rien que ça présence, de le sentir à côté de moi, même s'il ne me parlait pas m'empêchais de penser à autres choses qu'à lui. Je ne pouvais pas me vider la tête lorsqu'il était là, sauf quand il me prenait dans ses bras bien sûr.

Je supportais de moins en moins cette distance entre nous. Au début je pensais que c'était mieux comme ça, que je devais m'éloigner de lui, mais je n'y arrivais jamais. Il y avait toujours un moment ou je craquais et ne le repoussais pas quand il m'attirait dans ses bras, ce qui n'était pas souvent arriver. Mais surtout je profitais du fait qu'il soit endormit pour passer ma main dans ses cheveux, caresser sa joue et son torse, je me permettais même de déposer mes lèvres sur son nez ou sur son front voire sur ses mains ou son bras. J'en avais en quelques sortes besoins.

Il me manquait terriblement, tous ces moments où il me prenait dans ses bras, où il m'embrassait. Sa main déposée sur ma cuisse pendant qu'il conduisait me manquait, ses doigts brossant mes cheveux lorsque j'étais allongée dans ses bras. Ses lèvres qui parcouraient l'entièreté de mon visage pour me réveiller. Il me manquait tellement que j'avais l'impression de n'être plus que la moitié de moi-même. Et il était ma seconde partie, celle qui me complétait, celle qui me faisait me sentir vivante et heureuse malgré tout. Il m'arrivait souvent de laisser échapper quelques larmes en repensant à nos moments ensemble. J'avais mal au cœur et je crois que c'était ça qui me poussait à le repousser, et tout faire pour qu'il me déteste autant que je le détestais de me faire ressentir tout ça.

Je secouais la tête forçant toutes ses pensées à sortir de ma tête. J'avais besoin de m'évader un peu et me voilà en train de divaguer une fois de plus sur Natsu. Il occupait la majorité de mes pensées de toute façon.

- Luce !

Sa voix me sortit de ma rêverie et je frottais mes yeux avant de les ouvrir. Je me remise sur pied et m'étirai de tout mon long, avant de marcher vers lui. Je fis le tour de la voiture et le vis penché sur le siège avant. Lorsqu'il se retourna, je vis qu'il tenait son arme. Je roulais des yeux et soufflais en pensant qu'il allait remettre ça encore une fois. Mais en voyant son air sérieux et le chargeur dans son autre main je palis. Il mit le chargeur dans le flingue et me le tendit. Je déglutis nerveusement, faisant passer mon regard de son arme à lui. Il soupira et attrapa ma main, il me mit le pistolet dans les mains et me plaça face aux arbres. Il posa sa main sur la partie supérieure de l'arme et tira à l'arrière afin de le charger. Il plaça correctement mes mains sur l'arme et les recouvrir des siennes, collant mon dos à son torse.

- Détends-toi. Souffla-t-il à mon oreille et je me laissais aller contre lui. C'est bien mon ange. Tu verras je suis sûr que tu vas y arriver. Il se redressa et je l'imitais. Tends bien les bras devant toi, c'est pour pas que tu te prenne le flingue dans la tête à cause du recul. Il faut que tu gardes les bras bien tendu devant toi. Je hochais la tête. Pose ton doigt sur la gâchette. Je m'exécutais. Tu le pose là que quand tu es prête à tirer pas avant, sinon tu risque de faire un geste brusque et sans le vouloir appuyer dessus tu comprends ?
- Oui... Je crois...
- Bien, tu sais viser ? Je hochais la tête.
- J'ai déjà tiré à la carabine à la fête foraine. Il ricana un peu.
- C'est à peu près de même principe. Tu vois les bouteilles là bas ? Je hochais la tête. C'est ta cible, je ne veux plus les voir.

Je déglutis nerveusement et pris une grande inspiration. Dire que cela ne m'enchantait pas était un euphémisme. Je ne voulais pas faire ça, je ne voulais pas me servir d'une arme, ça me terrifiait. Je savais déjà qu'en apprenant à me servir de ce genre de choses, j'allais changer, j'allais devenir une autre personne. S'il tenait tant à m'apprendre c'était que j'allais sûrement devoir m'en servir. Je devrais tuer des gens et rien que cette idée me faisait peur, vraiment peur. Je revoyais une fois de plus l'homme de la fourrière devant moi, son visage blafard et le sang qu'il s'écoulait de sa bouche. Je me raidis une fois de plus.

- Je vais t'aider pour la première fois.

Il se plaça correctement derrière moi et visa une bouteille qu'il avait placé quelques mètres plus loin.

- Appuie. Je ne bougeais pas. Aller Luce, appuie.

Voyant que je ne bougeais pas, il appuya sur mon doigt et le coup partit. Automatiquement mes yeux se sont fermés et je gigotais pour me retirer. Il me lâcha les mains et attrapa mes épaules, qu'il pressa légèrement de façon à me détendre. J'avais le cœur qui battait à tout rompre et les mains qui tremblait.

- À toi. Il me replaça. Tends bien les bras, vise et tire. Il se recula. Et arrête de trembler, contrôle toi Lucy.
- Natsu..
- Tire, maintenant. Je secouais la tête en rependant à l'homme. Lucy tire ! Arrête de faire l'enfant, ça suffit maintenant tire !!

Je pinçais nerveusement mes lèvres l'une contre l'autre, essayant de me concentrer un peu, mais le fait qu'il me crie dessus n'arrange en rien les choses et je paniquais plus qu'autres choses. Je déglutis et fermai les yeux avant de presser la détente. Le bruit résonna dans les environs et dans l'entièreté de mon corps. J'ouvris doucement les yeux et lâchais l'arme au sol, je me reculais doucement.

- Si tu fermes les yeux, tu vas jamais réussir à viser. Soupira-t-il en ramassant l'arme et en me la tendant. Recommence.
- Non. Répondis-je la voix tremblante.
- Lucy dépêche toi !
- J'ai dis non ! Laisse moi tranquille !!

Je tournai les talons et partis dans le sens opposé. J'avais besoin de me calmer, mais surtout de m'éloigner de lui pour reprendre mes esprits et effacer le regard sans vie de l'homme. Je rêvais de repartir chez moi, retrouver mon lit et ma vie d'avant. Ce n'était pas moi ça et je ne voulais pas changer. Le fait qu'on ne me laisse pas le choix me frustrait, j'avais envie de pouvoir choisir où j'allais, ce que je voulais faire. Je détestais la vie qu'on m'avait imposé, ce n'est pas ce que je voulais être. Ce n'est pas non plus la vie que je rêvais d'avoir.

Jamais je n'aurais pensé que je puisse un jour tenir une arme, apprendre à m'en servir et surtout l'utiliser par la suite. Ma vie était un vrai désastre, il n'y avait rien de positif dans tout ça, il n'y avait que du mal, de la corruption, de la haine et de la vengeance. Qui rêverait d'avoir une vie dans ce genre ? Pas moi en tout cas. Et pourtant me voilà au cœur de tout ça. Non ce n'est définitivement pas ce que je voulais.

Natsu me rattrapa par le bras et je me débattis violemment pour qu'il me lâche, je n'avais pas besoin de ça en ce moment, la séance de tir avait été assez éprouvante comme ça. Mais le rosé ne céda et resserra son emprise sur mon bras, il tira fortement dessus me forçant à faire volte face. Je commençai à frapper sur son torse en lui criant de me lâcher, il me plaqua contre le capot de la voiture pour me stabiliser et attrapa mes poignets, me forçant à cesse mes coups.

- Hé ça va, ça va c'est finit. Dit-il d'une voix calme en m'attirant dans ses bras. Ça va aller. Je me débattis encore un peu. Shhhhhh. Fit-il en caressant mes cheveux et je me laissais aller contre lui. C'est bien mon ange.
- Je veux devenir pas comme ça Natsu. Soufflais-je en serrant son t-shirt entre mes doigts.
- Je sais, si j'avais le choix crois-moi que je ferais tout pour t'éviter ça, mais j'ai pas le choix Lucy. Il me recula un peu pour me regarder dans les yeux. Il faut que tu passes ce cap, j'ai besoin de toi, j'ai besoin que tu m'aides. Tout seul, je vais pas y arriver tu comprends ?
- Oui, je sais... Mais ça me fait peur. Dis-je en baissant la tête et il soupira.

Il se rapprocha un peu plus de moi et caressa ses lèvres sur mon front. Je fermais les yeux et frissonnais à ce contact, puis je passais mes bras autour de sa taille. Une de ses mains remonta doucement le long de mon bras, jusqu'à venir caresser ma mâchoire. À l'aide de son index, il remonta mon visage et je sentis vite son souffle taper contre mon visage à cause de notre proximité. Son nez buttait contre le mien et je fermais automatiquement les yeux.

Il claqua un baiser sur mes lèvres, puis un autre et encore un autre. Voyant que je le repoussais pas, il s'approcha une nouvelle fois, mais cette il m'offrit un tendre baiser. Ses mains voyagèrent jusqu'à ma taille et il me souleva pour que j'accroche mes jambes autour de lui. J'entrouvris le bouche lorsque sa langue caressa mes lèvres et il ne tarda pas à venir s'amuser avec la mienne. Il se retira quelques secondes pour reprendre sa respiration, il caressa son nez contre le mien, avant de revenir m'embrasser langoureusement. Je passais mes mains sur ses cheveux me rapprochant encore un peu plus de lui.

Un long frisson parcourut mon corps et je me sentais déjà beaucoup mieux. Mon cœur battait à toute vitesse et je commençai à perdre la tête. Le sentir si proche était tellement bon, que j'oubliais complètement ces derniers jours et notre distance. Tout disparaissait, il n'y avait plus que lui et moi, plus que ses lèvres sur les miennes, ses mains qui parcouraient mon corps. Une vague de bonheur m'envahit et je me laissais encore plus aller dans se baiser, je l'embrassais avidement et m'accrochai à ses cheveux. Je l'aimais tellement.

« - Je t'aime Natsu.

- Je suis incapable de te répondre et te dire que moi aussi, ça serait te mentir et je ne veux pas ça. Tu sais que je suis incapable d'aimer Lucy, j'aimerais pouvoir ressentir ce que tu ressens, mais je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi. »

Cette soirée se rejoua dans mon esprit et instantanément, je le repoussais brusquement, je décrochai mes jambes et me laissai retomber sur mes pieds la respiration haletante à cause du baiser. Je passais mes deux mains sur mon visage en soupirant avant de relever le regard vers Natsu, qui me regardait les sourcils froncés. Je le poussais un peu et je lissais mon débardeur que Natsu avait remonté pour passer ses mains et caresser mon ventre.

- Je... Je suis désolée, je peux pas. C'est plus fort que moi.

Il passa une main dans ses cheveux en soupirant. Je le contournais et longeais la voiture, mais une fois de plus il tira sur mon bras et je fis volte-face. Il me colla une fois de plus contre la voiture et colla son corps au mien. J'essayais de le repousser gentiment, mais il ne bougea pas et plongea sa tête au creux de mon cou, déposant une traîné de baisers. Il emprisonna mes poignets dans ses grandes mains et se redressa pour planter ses iris vert dans les miens.

- Je vais pas lâcher l'affaire Lucy. J'ouvris la bouche pour parler mais il reprit. Tu es mienne, tu m'appartiens et jamais je ne te laisserais partir, jamais. Je le regardais sans rien dire. Je tuerais tout ceux qui oseront s'approcher à moins d'un mètre de toi si il le faut, tu entends ? Il posa une de ses mains sur ma joue et caressa mes lèvres avec son pouce. Tu pourras faire tout ce que tu veux, je ne vais rien lâcher. Je... Je te veux Lucy et je vais tout faire pour t'avoir à nouveau.

Il se rapprocha et m'embrassa à nouveau. Il claqua un dernier baiser sur mes lèvres, avant de me lâcher et s'éloigner. Il ramassa son arme à terre et me regarda, il me fit signe d'approcher en me désignant le pistolet qu'il avait dans les mains. Je passai une main dans mes cheveux, essayant de reprendre mes esprits. Ses mots résonnèrent dans mon esprit et je ne savais plus quoi penser. Un coup il me disait qu'il ne pouvait pas m'aimer, qu'il en était incapable et maintenant il me disait qu'il me voulait, qu'il pourrait tuer pour me garder. Je ne savais plus quoi penser, il était tellement contradictoire parfois et je n'arrivais plus à le comprendre.

Lorsque je me plaçais près de lui, il me tendit son arme, que je pris en soupirant. Je me positionnai comme il me l'avait dit, les bras bien tendu face à moi et je visais. Il déposa ses lèvres sur mon épaule et laissa glisser ses mains le long de mes bras, avant de les placer sur mes hanches pour me placer correctement. Il me colla contre son torse et mit sa tête près de la mienne.

- Maintenant, tu tires.

Je frissonnais en sentant son souffle près de mon oreille. Je visais la bouteille en verre face à moi, je posais mon doigt sur la gâchette et cette fois je ne cillais pas et tirais sans avoir peur. Les mots du rosé m'avaient envoyé une vague de confiance, que je ne pensais plus avoir. Avec lui près de moi, je n'avais plus peur de rien, il était ma force. Je ne savais pas trop quoi penser de ses paroles, mais je voulais me battre pour savoir jusqu'où il serait capable pour me prouver qu'il me voulait vraiment. J'avais envie qu'il me redonne confiance en lui, confiance en nous, et peut-être que maintenant je pouvais espérer qu'il tombe amoureux de moi.

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