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CHAPITRE LIV

Une fois la nuit tombée, Natsu avait décidé de prendre la route jusqu'à Bristol. Il trouvait que c'était plus prudent pour nous. Le préteur sur gage avait sûrement prévenu tout le monde, que nous étions dans les parages et ils devaient tous être sur le pied de garde, afin de guetter la moindre de nos traces. Alors nous nous étions cachés dans les bois, comme toujours et nous avions attendu que la nuit tombe. J'avais passé le temps à continuer mon carnet et je savais déjà que notre prochaine destination se trouvait pas très loin de Bristol. À peine une demi heure et dans une fourrière automobile. Je me demandais ce que j'allais avoir comme surprise encore. Avec mon père, je devais m'attendre à tout. Mais pour le moment, je n'avais qu'une seule hâte c'était de revoir mes grands-parents. Je ne savais s'ils étaient au courant que j'allais repasser par chez eux et je ne voulais pas prendre le risque de passer un coup de téléphone.

Je savais que Grey avait sécurisé ma ligne téléphonique, mais rien ne me disait que celle des mes grands parents était elle aussi sécurisée. Hibiki avait très bien pû les mettre sur écoute et pourquoi pas sous surveillance. J'avais fait par de mes craintes à Natsu, mais il m'avait dit qu'il n'était pas sûr que Hibiki soit allé jusque là, mais qu'il ferait attention. Il pouvait les repérer assez rapidement. Il connaissait leurs méthodes et parfois j'avais tendance à oublier qu'il était l'un d'eux. J'avais trop l'habitude qu'il s'occupe de moi et que l'on soit proche. Maintenant ça allait changer, il fallait que je l'oublie même si c'était difficile et j'allais me concentrer sur mon carnet. Je devais à tout prix envoyer en prison toutes les personnes qui en avaient après moi mais surtout je devais y enfermer Hibiki et j'allais prendre plaisir à le faire. J'allais me battre pour ça.

Je me redressai sur mon siège en voyant le panneau de Bristol passer. Natsu ralentit pour adapter son allure à la limitation de la ville. Je rangeais vite mon carnet et mon stylo - que j'avais abandonné sur mes cuisses - dans mon sac. Je regardais les alentours rapidement avant de me concentrer sur la route. J'indiquais le chemin à Natsu lorsque je voyais qu'il hésitait. Finalement, il finit par se garer bien avant d'être arrivé, il éteignit le moteur et déboucla sa ceinture. Je fronçai les sourcils et le regardais faire. Il envoya son bras derrière lui pour attraper un sweat à capuche noir, qu'il enfila sans attendre.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demandais-je alors qu'il enfilait un bonnet.
- Je vais m'assurer que personne ne surveille la maison de tes grands-parents. Répondit-il en rabattant la capuche sur sa tête. Toi, reste ici et quand je t'appelle pour te confirmer que la voie est libre, tu ramène la voiture là bas.

Je débouclais ma ceinture et pendant qu'il sortait de la voiture, je pris sa place derrière le volant. Je soufflais un bon coup et le regardais disparaître dans le noir. Je m'enfonçais un peu plus dans le siège, attendant patiemment son coup de fil. Je regardais les alentours, qui semblaient être calme et normal. Rien de suspect à l'horizon donc je supposais que c'était bon signe et que personne ne rodait pour nous trouver. Mais je ne savais pas si cela devait me rassurer ou pas.

Je soupirais et attrapais mon téléphone qui était au fond de mon sac, je vérifiais si je n'avais aucun appel et le posais sur mes cuisses attendant l'appel de Natsu. Je regardais partout autour de moi, quand je vis un groupe de jeunes approcher, je m'enfonçais bien dans mon siège pour ne pas me faire remarquer. Ils n'avaient rien de menaçant, juste des ados qui traînaient dans les rues tard le soir, mais par précaution, je préférais éviter qu'ils me voient. Je les regardais rire et s'amuser comme tout ados normal, ils passèrent devant la voiture sans me remarquer et je soufflais de soulagement. Je me redressais sur mon siège regardant autour de moi encore et encore. Plusieurs voitures passèrent plus loin, mais encore rien de suspect.

Je ne savais pas si je devais m'inquiéter que Natsu mette autant de temps avant de m'appeler. Je supposais qu'il devait passer la rue de mes grands-parents au peigne fin, pour s'assurer que personne ne montait la garde autour de la maison. J'espérais vraiment que rien ne lui soit arrivé. J'étais tentée de descendre et d'aller le chercher, mais si je le faisais il risquait de me taper sur les doigts et je trouvais qu'il y avait assez de tensions en ce moment pour en rajouter. Alors je me contentais d'attendre impatiemment qu'il me passe ce coup de fil, pour que je puisse aller me réfugier dans les bras de ma grand-mère.

J'imaginais d'ici la joie dans ses yeux lorsqu'elle me verra face à elle. Elle va sûrement se mettre à pleurer et moi aussi d'ailleurs. J'avais tellement hâte que la seule pensée de me retrouver près d'elle me faisait sourire, malgré le fait que j'étais nerveuse de ne pas avoir de nouvelle de Natsu. Je sursautai quand je sentis mon téléphone vibrer, je le pris rapidement et poussais un soupire de soulagement quand je vis le nom de Natsu s'afficher. Je fis glisser mon doigts sur l'écran tactile et la voix du rosé retentit rapidement, m'assurant que je pouvais venir, que la voie était libre.

Je raccrochais et je démarrais la voiture. Je sortis du stationnement et m'engageai sur la route menant à la maison. Même pas cinq minutes plus tard, j'entrai dans l'allée de chez mes grands-parents, je garai la voiture dans le garage qui était ouvert et éteignis le moteur. Lorsque je descendis de la voiture, je vis Natsu fermer le garage.

- Lucy !

Je me retournais pour voir ma grand-mère qui était à deux doigts de pleurer. Je lui fis un énorme sourire et sans attendre plus longtemps je me jetai dans ses bras. Je ne savais pas laquelle de nous deux serrait le plus fort l'autre, mais ça me faisait vraiment du bien de la tenir dans mes bras. Elle m'embrassa fortement la tempe tout en me berçant et en caressant mes cheveux. Je soupirais et fermais les yeux et pendant un instant je me sentais comme si tout avait disparu. Le poids de tous les événements récent s'évaporèrent et je me sentais plus légère.

Je revenais à la réalité lorsque j'entendis un porte s'ouvrir. Je me redressasi et souris de plus belle en voyant mon grand-père. Je lâchais ma grand-mère et partis me réfugier dans les bras de mon grand-père. Il me serra lui aussi fortement avant de prendre mon visage entre ses mains et de me sourire tendrement.

- Comment vas-tu ma chérie ? Demanda-t-il en caressant mes joues.
- Beaucoup mieux maintenant. Souris-je et il planta un bisou sur mon front.
- Qu'est-ce qui vous emmène ici ? Demanda-t-il en regardant froidement vers Natsu.
- Un nouveau dossier. Répondit le rosé et mon grand-père fronça les sourcils. Il est à l'église où a été baptisé Lucy. Expliqua le rosé en sortant nos sacs de la voiture.
- Je vois. Fit-il en reposant son regard sur moi. Tu ressemble à ton père. Me dit-il et mes yeux se remplirent de larmes.
- Il me manque. Dis-je tristement et mon grand-père me prit contre lui.
- Je sais ma chérie, aller rentrez, tu as besoin de repos.

Il entra le premier. Ma grand-mère passa son bras autour de mes épaules et me guida à l'intérieur. Je regardai par dessus mon épaule, Natsu qui nous emboîtait le pas. Il me regarda monotonement, avant de relever le regard. Je tournais la tête et passais dans le salon. Ma grand-mère se détacha de moi et partit s'asseoir sur le canapé, elle se retourna vers moi et me sourit m'invitant à venir m'asseoir près d'elle.

- Viens t'asseoir. Me dit-elle en souriant.
- Anna, elle a besoin de repos, tu auras le temps de lui parler demain. Elle se retourna vers lui et hocha la tête. Va dormir un peu, tu en as besoin.

Je souris et me retournais vers Natsu, qui attendait les sacs encore dans les mains. Je passais près de lui en lui touchant le bras et montais la première. J'ouvris la chambre que nous occupions lors de notre dernière visite et refermais la porte derrière lui après avoir allumé les lumières. Il déposa les sacs au sol et se retourna vers moi.

Sans un mot je marchais vers lui, j'attrapais mes sacs et fouillais à l'intérieur pour en sortir mon pyjama. Il me regarda sans rien dire et il finit par prendre place sur le banc devant la fenêtre toujours en suivant mes mouvements.

- Je suppose que tu préfère que je dorme dans une autre chambre. Affirma-t-il en brisant le silence et je me retournais vers lui.
- Non. Répondis-je et il arqua un sourcil. Mon grand-père sait que tu es le neveu de Derek. Il soupira. La dernière fois que je l'ai appelé, je me suis battu pour te défendre face à lui et je ne veux pas le décevoir. Je ne veux pas qu'il sache que ce que tu m'as fait, parce qu'il va te virer à coup de fusils. Il fronça les sourcils. Il rigole pas avec ça.
- Donc ?
- Donc je préfère qu'il pense qu'on est toujours ensemble.
- Tu penses que ça va aller ?
- Non. Répondis-je sincèrement. Mais pour eux, je suis prête à le faire. Il hocha la tête.
- Je suis désolé que tu ais à faire ça. Dit-il et je le regardais quelques secondes sans rien dire.
- Ouais, moi aussi.

Je soupirais et me mise dos à lui en me mordant l'intérieur de la joue. Je retirais mes vêtements et enfilais le pyjama. Je le vis faire le tour du lit et lui aussi ôta ses vêtements. Il resta seulement en boxer et il se faufila dans le lit. Je finis de mettre mon pyjama et grimpais dans le lit à mon tour. Il éteignit les lumières grâce à interrupteur près de lui, nous plongeant dans la pénombre. Seul la lumière de la lune et des lampadaires extérieurs éclairaient un peu la chambre. Nous étions tous les deux couchés sur le dos, regardant le plafond.

- Lucy...
- Il ne va plus jamais rien avoir entre nous Natsu. Le coupais-je avant qu'il n'aille plus loin. Je suis désolée mais je peux plus et je ne comprends plus. Tu ne cesses de me répéter que tu ne m'abandonneras jamais et lorsque que je te dis que je t'aime, tu me dis que je mérite mieux.
- Parce que c'est vrai.
- Tu m'as mentis alors. Lui dis-je en tournant la tête vers lui. Depuis le début tu me mens. Il resta quelques secondes à regarder la plafond puis il tourna la tête vers moi. Cette promesse que tu m'as faite, en me disant que tu ne abandonnerai jamais. Tu m'as mentis.
- Je... Il soupira. Non ce n'était pas un mensonge Luce, je le pensais vraiment quand je te l'ai dis.
- Alors pourquoi me dire que je mérite mieux ? Je me surélevais sur mon coude.
- Parce que c'est la vérité. Il se suréleva lui aussi sur son coude. Tu te souviens de ce que je t'ai dis au lac ? Demanda-t-il et je ne répondis pas. Je t'ai dis que tu me demanderais de partir, de quitter ta vie et c'est ce qui va arriver. Quand tout sera fini tu me demanderas de partir et de te laisser tranquille. Je fronçais les sourcils.
- Tu savais que ça allait se terminer comme ça.
- Ouais. Soupira-t-il et je passais ma main dans mes cheveux.
- Alors pourquoi tu m'as laissé m'attacher à toi ? Pourquoi tu m'as laissé tomber amoureuse de toi si c'est pour finir comme ça ? Demandais-je en faisant de mon mieux pour ne pas pleurer.
- Parce que je suis un putain d'égoïste ! Je te voulais Luce et oui je t'ai laissé t'attacher à moi parce que je suis égoïste, je savais que je n'allais pas pouvoir partager tes sentiments, pourtant je l'ai fait. Je le regardais sans rien dire. C'est juste que... Il passa la main dans ses cheveux. Je voulais que tu m'appartiennes.
- Je ne suis pas un jouet Natsu.
- Je sais princesse, je croyais juste que c'était facile. Je n'avais pas réfléchis à cette histoire de sentiments et tout le bordel. C'est la première fois que je voulais une fille, tu comprends ?
- Ouais je pense. Soupirais-je. Mais maintenant c'est fini Natsu, moi je ne peux pas m'attacher davantage à toi et souffrir parce que je serais la seule à aimer.
- Je sais Luce et je respecte ton choix.
- Je risque de ne pas être facile à supporter, parce que c'est encore dur d'être proche de toi. Mais on forme une équipe maintenant, on est coéquipier. Il hocha la tête.

Il s'approcha et planta un baiser sur mon front avant de me dire de dormir. J'acquiesçais et me recouchais doucement, il m'imita et le silence envahi de nouveau la pièce.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

**

Le lendemain quand j'ouvris les yeux, j'étais seule dans le lit. Je baillais un grand coup et me frottais les yeux tout en m'asseyant. Je regardais autour de moi et vis que j'étais bel et bien seule. Je me demandais bien où Natsu était passé. Je m'étirais de tout mon long et me levais du lit. Je troquais mon pyjama contre des leggins court et un débardeur long. Je coiffais mes cheveux, avant de me faire un tresse que je reposais sur mon épaule gauche. J'enfilais une paire de converses avec des chaussettes et sortis de la chambre pour rejoindre la cuisine.

Je soupirais en trouvant la cuisine vide, mais me servie quand même un verre de jus d'orange. Lorsque je le finis, je posais le verre dans l'évier et m'avançais dans le salon qui était vide aussi. Je fronçais les sourcils et fouillais la maison cherchant une signe de vie, mais il n'y avait l'air d'avoir personne dans la maison. Je repoussais ma frange sur le côté, qui avait bien poussé depuis que je l'avais coupé, puis je retournais dans le salon. J'allumais la télé et zappais de chaîne en chaîne avant de tomber sur un épisode de Pokémon.

Une dizaine de minutes plus tard, la porte d'entrée claqua et j'entendis des voix provenant de l'entrée. Je reconnue immédiatement le son mélodieux du rire de ma grand-mère, ce qui me fit sourire. Je me levais du canapé et je fronçais le sourcils lorsque je reconnus la voix rauque de Natsu. Ils étaient tous les deux ensembles ? Je passais dans la cuisine et vis ma grand-mère sortir les courses des sacs en papier toujours avec l'aide de Natsu. Je les regardais quelques secondes qui discutaient puis me plaçait près de Natsu.

- Bonjour ma chérie ! S'écria ma grand-mère ce qui me fit rire.
- Bonjour. Natsu passa un bras autour de ma taille et embrassa ma joue.
- Tu as bien dormis ? Je souris inconfortablement et Natsu me lâcha.
- Très bien. Je me déplaçais vers ma grand-mère.
- Je suis allée faire les courses avec Natsu ce matin. Me sourit-elle et je souris puis regardais Natsu en fronçant les sourcils. Vu que ton grand-père n'est pas là, il s'est gentiment proposé pour m'accompagner. Continue-t-elle en rangeant les courses dans le placard. C'est vraiment un garçon charmant.
- Ouais, c'est vrai. Répondis-je sans aucune émotion en regardant le rose.

Je souris à ma grand-mère qui se retourna vers moi, puis je l'aidais à ranger les courses, pendant que Natsu les classait sur la table. Ma grand-mère avait une organisation très spéciale et chaque choses allaient à une place bien spéciale. C'est pour ça que Natsu devait classer les course selon un ordre spécial. Les sucreries ensemble, les boites de conserves ensemble, les paquet de pâtes et de riz ensemble, tout ce qui allait au frigo ensemble et ainsi de suite. C'était plus facile pour elle quand elle devait les ranger.

Je rangeais les courses dans le placard et je sentis le regard de Natsu sur moi. Je soupirais doucement et essayais de ne pas y faire attention. La discussion que nous avions eu hier soir, se rejouait dans ma tête et j'étais partagée entre la douleur mais aussi la nervosité de croiser son regard. Je n'avais pas besoin de ça maintenant, je devais penser au dossier que nous allions sûrement aller chercher cette après midi. Je ne savais d'ailleurs pas où il pourrait se cacher, une église c'est assez grand et les cachettes sont deux fois plus nombreuses. En plus mon père ne m'avait laissé aucuns indices pour le retrouver. Je ne savais pas encore comment j'allais faire, je ne me posais pas trop la question pour le moment, je verrais le moment venu.

Natsu se racla la gorge, ce qui attira mon attention. Il me fit un signe de tête comme quoi il voulait me parler. Je soupirais et rangeais ce que j'avais dans les mains avant de le suivre au salon après avoir avertit ma grand-mère que je revenais vite. Il se passa une main dans les cheveux avant de se retourner vers moi, attrapant sa lèvre inférieure entre ses doigts. Je croisais les bras sur ma poitrine attendant qu'il décide enfin à me dire ce qu'il me veut.

- Écoute c'est toi qui voulais qu'on joue les couples heureux devant tes grands-parents, mais il faut que tu y mette un peu du tien.
- C'est pas aussi facile que je le pensais.
- Pour moi non plus figure toi, je pense que c'est même pire. J'arquais un sourcil et il continua. Je ne peux pas te toucher sans que tu deviennes aussi raide qu'un bâton, j'essaie de faire de mon mieux pour toi mais si tu m'aide pas un peu ça va être compliqué.
- Tu veux quoi ? Que je te saute dans les bras quand je te vois et que je t'embrasse toutes les cinq secondes. Il plissa les yeux et se redressa.
- Tu te fous de moi ? C'est quoi ton putain de problème là ? C'est toi que me demande de jouer ce jeu et on dirait que je te force. Je ne répondis pas. Tu vas te calmer, parce que c'était bien beau ton discours du genre on est coéquipier mais il faut l'appliquer. Je peux être bien plus con que toi et tu le sais.
- Tu veux parier ? Défiais-je et il serra les dents.
- Ne joue pas à ce jeu avec moi Luce.
- Lucy. Corrigeais-je, il souffla et baissa la tête en tenant l'arrête de son nez. Il releva la tête en riant nerveusement.
- Je ne sais pas ce que tu as en tête, mais tu vas me faire le plaisir d'arrêter ça. Jusque là j'ai été patient avec toi. Dit-il en s'approchant de moi. Et si tu continue comme ça, je risque de perdre patience.
- C'est bon t'as fini ? Il attrapa mon menton entre ses doigts.
- Arrête, parce que je ne vais pas supporter longtemps tes sautes d'humeur.

Je frappais sur sa main et il lâcha mon menton. Nous nous regardions durement, puis je vis son regard s'adoucir et ses lèvres s'étirèrent en un doux sourire. J'arquais un sourcil ne comprenant pas, pourquoi tout à coup il changeait d'humeur. Il replaça doucement ma frange avant de planter un baiser sur mon front, j'allais le repousser quand derrière moi j'entendis des pas. Je fermais les yeux et me forçais à me détendre pour pouvoir jouer le jeu. Natsu se recula en me souriant et j'admirais le fait qu'il joue aussi facilement le jeu. Ce même jeu qu'il m'avait joué depuis le début pour m'attirer dans ses filets.

Je me surélevais doucement sur la pointe des pieds, je soupirais doucement et je finis par déposer mes lèvres sur les siennes en un chaste baiser. Je me maudis intérieurement pour les vagues de frissons qui envahirent mon corps à ce moment. Avant qu'il ne décide d'aller plus loin, je me reposais à plat sur mes pieds et me retournais vers ma grand-mère qui nous regardait avec un grand sourire. Je me forçais à ne pas me raidir quand Natsu déposa ses mains sur mes hanches, il déposa également un baiser sur mon épaule avant de se placer près de moi.

- Tu as finis ? Demandai-je à ma grand-mère faisant référence aux courses.
- Oui c'est bon. Sourit-elle puis elle regarda Natsu. Je suis contente qui tu ais bien pris soin d'elle. Ça me fait tellement plaisir de vous revoir. Je souris et baissais la tête. Il ne se passe pas un jour sans que je ne prie pour vous et pourtant je ne suis pas croyante. Je relevais la tête et souris légèrement. J'aimerais tellement vous gardez ici, en sécurité. Dit-elle en soupirant.
- On ne sera en sécurité que lorsque j'aurais fini le carnet. Lui dis-je et elle hocha la tête.
- Je sais ma chérie.
- Est-ce que tu aurais une idée de l'endroit où papa aurait put cacher le carnet que je dois aller chercher à l'église ? Lui demandais-je pour changer de sujet, avant qu'elle ne fonde en larmes.
- Non aucune idée. Je sais beaucoup de choses qui vont changer ta vie Lucy, mais pas ça. Je fronçais les sourcils et regardais Natsu qui me regardait lui aussi. Nous nous retournions tous les deux vers elle et au moment où j'allais parler, elle reprit : vous voulez manger quoi ce midi ?

**

Natsu gara le Range Rover juste un peu avant l'église où nous devions nous rendre. Je fixais l'église longuement, mais mes pensées étaient bien loin d'être focalisées sur ce dossier ou sur tout ce qui pouvait se passer dans ma vie en ce moment. Ma grand-mère savait beaucoup de choses et même si j'avais essayé de la cuisiner ce midi, elle n'avait pas décroché un mot. J'avais même faillit perdre patience, mais Natsu m'avait rappelé à l'ordre et j'avais fini par abandonner. Elle était aussi bornée que son fils et elle ne dirait rien. Seulement quelque chose qu'elle savait allait changer ma vie et j'en étais encore à me demander qu'est-ce qui allait bien pouvoir changer ma vie comme ça. Elle était assez en bordel comme ça.

Je clignais plusieurs fois des yeux, quand je vis les doigts du rosé claquer devant moi. Je secouais la tête et repris rapidement mes esprits. Je tournais la tête vers lui et maintenant qu'il avait toute mon attention, commença à m'expliquer à quel point il fallait être prudent. Chose que je savais déjà, mais il me les répétait sans arrêt pour être sûr que je comprenne bien. Je pense qu'à force je pourrais réciter en même temps que lui. Je hochais la tête pour lui assurer que je comprenais et nous débouclons nos ceintures.

J'attrapais mon sac à mes pieds et le passais en bandoulière sur mes épaules, puis je descendis de la voiture afin de rejoindre Natsu, qui m'attendait déjà. Il verrouilla la voiture et me tendit sa main. Je soupirais et lui pris sans faire d'histoire. Il nous guida rapidement jusqu'à l'intérieur de l'église et j'en profitais pour lâcher sa main. Je tournais sur moi même avant d'essayer de deviner où mon père aurait put cacher ce dossier, je regardais chaque coins de la bâtisse, me mettant dans la peau de mon père.

Si j'étais lui où est-ce que j'aurais caché le dossier ? J'aurais sûrement choisit un endroit où personne ne serait susceptible de le trouver à part moi. J'éliminais d'entrer les bancs en bois et le confessionnal. J'éliminais aussi les immenses tableaux accrochés au mur, ils étaient bien trop lourd pour que je puisse les bouger. Je marchais doucement dans l'allée principale, faisant mon chemin vers l'autel, toujours en inspectant méticuleusement l'église. Les seules cachettes où je cacherais un dossier, c'est dans un mur où dans le sol, pour être certaine que personne ne pourrait les trouver. Le cacher dans un endroit accessible à tout le monde était risqué. J'éliminais aussi l'orgue et le pupitre du curé.

Je sursautais légèrement quand je vis Natsu apparaître près de moi. Lui aussi inspectait les lieux, puis il baissa les yeux vers moi comme pour chercher une réponse. Je fronçais les sourcils et détournais la tête réfléchissant encore et encore. Il finit par s'asseoir sur les marches et je l'imitais quelques minutes après en soupirant lourdement. Je passais les mains sur mon visage avant de poser mes coudes sur mes genoux.

- Qu'est-ce que tu aurais fais toi ? Dit le rosé en brisant le silence. Je relevais la tête vers lui et le regardais longuement avant de hausser les épaules.
- J'en sais rien, c'est vaste ici. Il y a pleins de cachettes possible. Soufflais-je en repoussant ma franche sur le côté.
- Je peux pas savoir à ta place. Dit-il et je hochais la tête.

La tension toujours cette tension gênante entre nous, qui ne faisait que s'accroître au fil des heures. Je savais que c'était de ma faute, mais je ne pouvais simplement pas faire semblant. Je devais le détester de tout mon être pour passer à autre chose. C'était simple de le provoquer, car il partait au quart de tour et nous nous mettions en colère l'un contre l'autre. Mais cela devenait difficile quand il parlait si gentiment et essayait de m'aider. Tout d'un coup le mur de glace que j'avais essayé de bâtir entre nous s'effondrait sur le sol et je n'avais plus qu'à tout recommencer. Je devais déclencher une nouvelle dispute.

Et c'était difficile surtout quand il me regardait de cette manière. Comme si rien n'avait changé entre nous. Comme il me regardait tout le temps quand je me prenais la tête pour trouver l'emplacement d'un dossier. Avec cette tendresse et cette sûreté qui me disait que j'allais y arriver. Il m'envoyait toute sa force et je dus détourner le regard pour ne pas craquer et lui sauter dessus pour l'embrasser. C'était ce que je faisais à chaque fois.

Je passais de nouveau mes mains sur mon visage avant de me lever et de continuer mon inspection. Je levais la tête pour tomber sur une fresque de petits chérubins posaient sur des nuages blancs. Je fermais les yeux essayant de faire le vide quelques secondes, histoire de remettre tout en place dans ma tête. Oublier ma relation compliqué avec Natsu, le fait que ma grand-mère me cachait certaines choses importante. Je voulais juste me sentir sur un nuage, ne penser à rien d'autre qu'à de bon souvenir avec mon père et ma mère.

J'ouvris les yeux lorsque j'entendis le rosé se lever, je me retournais immédiatement vers lui et fronçais les sourcils. Il me regarda confus n'osant pas avancer vers moi.

- Refais-le. Il fronça les sourcils.
- De quoi ?
- Ce bruit que tu as fait en te levant, refais-le.

Il me regarda quelques secondes avant de frapper son pied contre le carrelage. Je m'avançais rapidement vers lui avant de m'abaisser à ses pieds. Je frappais aussi contre le carrelage avec mes phalanges.

- Tu entends comme elle sonne creuse ?
- On ne va pas arracher le carrelage Luce. S'exclama-t-il en s'abaissant et je soupirai.
- Tu le fais exprès ou quoi ? Je suis pas stupide Natsu je vais pas arracher le carrelage. Lui dis-je en secouant la tête exaspéré.
- Avec toi, je m'attends à tout. Sourit-il et je lui lançais un regard noir.
- Il faut juste qu'on arrive à soulever cette dalle.

J'essayais de faufiler mes ongles pour la soulever, mais elle ne bougeait pas. Natsu sortit ses clés de sa poche et essaya lui aussi de soulever la dalle. Il jura quand la clé glissa, il me dit de l'attendre et il courut jusqu'à la sortie. Je le regardais disparaître à travers les portes et me remis à essayer de soulever la dalle. La porte claqua et résonna dans toute l'église quand Natsu entra quelques minutes après, il courut jusqu'à moi avec un tournevis plat à la main. Il passa le bout de l'outil entre la dalle et le joint avant de frapper doucement avec la paume de sa main sur le manche. Celle-ci finit par céder et se releva légèrement, juste assez pour que nous puissions y faufiler nos doigts.

Je frappais ma paume quand qu'il n'y avait que du béton sous cette dalle. Je me laissai retomber sur les fesses et mis ma tête entre mes mains. Je croyais tellement que c'était là qu'était le dossier, que j'avais l'espace d'un instant, une grosse bouffée de joie m'avait envahit. Mais elle était retombée bien vite quand je constatais que je m'étais trompée. Je soufflai lourdement et je relevai la tête quand je sentis les doigts de Natsu caressermon mollet. Encore une preuve de tendresse qu'il fallait que je repousse au plus vite, mais il m'en empêcha en retirant lui même sa main.

- Tu y étais presque. Je fronçais les sourcils. Si tu étais tellement persuadée que c'était caché sous cette dalle c'est que c'est forcément sous l'une d'entre elle. Je le regardais toujours sans rien dire. Tu réfléchis comme ton père Lucy, si pour toi c'était caché ici alors c'est que le dossier et caché sous ce carrelage. Fais toi confiance.

Je hochais la tête et le regardai se lever. Il me tendit sa main pour m'aider et je l'acceptais sans broncher. Il me remit sur mes pieds et déposa ses deux mains sur mes épaules quelques secondes, avant de laisser retomber ses bras. Je me détournais et partis de mon côté pour inspecter toutes les dalles, il partit lui aussi de son côté et m'imita. Nous étions tous les deux à quatre pattes par terre à frapper sur chaque partie du carrelage. J'espérais juste que personne ne nous surprendra, ça serait vraiment gênant.

Je ne pus empêcher un léger gloussement s'échapper de mes lèvres, quand j'entendis de l'autre côté de l'autel, le rosé siffloter la chanson des nains dans blanches neige. Je secouais la tête et essayais d'effacer le sourire que j'avais collé aux lèvres, mais je ne pouvais pas. Ça le rendait tellement innocent d'un coup, que la simple pensée de lui en train de regarder des Disney me faisait sourire bêtement. Je voulais lui lancer une petite remarque histoire de le taquiner, mais je me retenais de toutes mes forces en me rappelant que je devais normalement essayer de m'éloigner de lui. J'en perdis automatiquement mon sourire et je soupirais en me concentrant sur ce que j'étais en train de faire. Soit toquer sur des dalles.

Je recroisais Natsu sous l'autel et chacun de notre côté nous frappions sur les dalles. Nous commencions méthodiquement vers notre côté avant de revenir vers le milieu. Nous frappions en même temps sur la dernière dalle et nos regards s'ancrèrent immédiatement lorsque celle-ci sonna creusement. Natsu sortit rapidement son tournevis et répétant les mêmes actions qu'il y a quelques minutes. Petit à petit la dalle se releva et je pus enfin passer mes doigts dessous, Natsu m'aida en posant son tournevis et nous pûmes enfin décoller le carreau. Sous celui-ci reposait une sorte de boite en fer dans un trou creusé dans le béton.

Natsu sortit la boite et il l'ouvrit rapidement, un sourire apparut sur mes lèvres, lorsque le dossier de Jason O'donnell apparût sous mes yeux. Je le sortis de la boite avant de le fourrer directement dans mon sac, pendant que le rosé s'occupait de tout remettre en place. Je me relevais me sentant beaucoup mieux que tout à l'heure, j'attrapais la lanière de mon sac et marchais en direction de la sortie et le rose m'emboîtait le pas.

- Hé !

Je me retournais et sursautais quand je le vis aussi près de moi. Il attrapa mon visage en coupe dans ses mains avant de me donner de petits coups de tête amical.

- Je savais que tu allais y arriver.

Je hochais la tête et me dégageais vite avant qu'il entreprenne d'aller plus loin. Nous sortîmes de l'église où j'ai été baptisé et nous regagnons la voiture, sans plus attendre.

**

Une fois arrivée à la maison, Natsu entra la voiture dans le garage et sans attendre, je sortis de celle-ci et entrais à l'intérieur. Je n'avais pas spécialement envie de rester près de lui plus longtemps et je savais que c'était méchant, mais je n'avais pas non plus envie de rester près de ma grand-mère. Alors sans un mot ni un regard je montais à l'étage et me réfugiais dans ma chambre.

J'attrapais mon sac d'affaire et préparai des vêtements propres. Je me débarrassais de mes chaussures et de mes chaussettes, avant de faire de même avec le reste de mes vêtements. Je ne gardais que mes sous-vêtements. Je me faufilais rapidement dans le couloir à fin de rejoindre la salle de bain où je pris une bonne douche rafraîchissante.

Dix minutes plus tard, j'éteignis enfin les robinets et essorais mes longs cheveux blonds. Je sortis de la cabine de douche et m'enroulais dans un peignoir que j'avais trouvé dans le placard. J'attrapais aussi une serviette et séchais énergiquement mes cheveux. Une fois fait, je laissais la serviette dans la panière à linge sale, je récupérais mes sous-vêtements et retournais dans la chambre.

Quand j'ouvris la porte je me stoppai net voyant Natsu assit aux pieds du lit, sûrement à m'attendre. Je refermais la porte derrière moi et m'avançais vers le lit. Je jetais les sous-vêtements que j'avais en main, me disant que je les rangerais après. Je pris place sur le banc devant la fenêtre et ramenais mes jambes sous mes fesses sans dire un mot. Je tournais la tête et regardai l'extérieur ensoleillé.

Je me perdis bien vite dans mes pensées, mais reviens vite à la réalité quand l'image de ma cousine clignota dans mon esprit. Il fallait que je l'appelle, j'avais besoin d'entendre sa voix mais aussi de prendre des nouvelles d'elle. Surtout que la dernière fois où j'avais essayé, elle n'avait pas répondu. Je me levais et attrapais mon sac pour en sortir mon téléphone, Natsu tourna enfin les yeux vers moi et regarda ce que je faisais.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il et je le regardais.
- Je vais appeler Yukino. Lui répondis-je simplement. Pourquoi tu vas me l'interdire ? Repris-je en tapant le numéro de ma cousine.
- Non, je voulais juste te parler.
- Tu avais tout le temps de le faire, maintenant tu attends. Répliquais-je et il souffla lourdement.

Je mis le téléphone à l'oreille et Natsu se laissa tomber à l'arrière sur le lit. Je secouais la tête et me replaçais comme j'étais attendant que Yukino réponde. Au bout de la cinquième tonalité et aussi le moment où j'allais abandonner, elle décrocha et sa douce voix empli le combiné. Mon cœur se serra automatiquement et je dus prendre une profonde inspiration pour ne pas craquer.

- Allô ? Répéta-t-elle quand je n'avais pas répondu la première fois.
- C'est moi. Répondis-je simplement et je l'entendis s'affoler derrière son téléphone.
- Oh mon dieu ! S'écria-t-elle et je ris.
- Tu dis ça à chaque fois.
- Je sais mais je ne peux pas m'en empêcher. Elle se tut un instant. Comment tu vas ?
- Bien je suppose. Je me mordis la lèvre. Et toi ?
- Ça peut aller, j'irais beaucoup mieux si je te savais en sécurité... Je pense tous les jours à toi tu sais ? Te savoir en danger m'empêche même de dormir par moment. J'ai toujours peur qu'on m'appelle en me disant que... Elle se stoppa dans sa phrase et je fermai les yeux. Elle soupira lourdement avant de reprendre. Tu me manques Lucy.
- Tu me manques aussi, c'est dur de ne pas t'avoir tous les jours au téléphone ou de ne pas te voir. Je soupirais et grattais mon front. Je pense tous les jours à toi aussi Yukino et ce qui me fait tenir le coup, c'est de me dire qu'un jour je pourrais te prendre dans mes bras comme avant. J'ai tellement de chose à te raconter, mais je ne veux pas le faire au téléphone.
- J'aimerais tellement savoir ce qui te retient aussi loin comme ça, j'aimerais pouvoir faire quelques choses pour toi Lucy.
- Soit prudente c'est tout ce que je te demande. Je ne pense pas que l'on s'en prendra à toi, mais fais quand même attention, je suis sérieuse. Je ne supporterais pas qu'il t'arrive un truc à cause de moi.
- C'est aussi terrible que ça ?
- Tu n'as même pas idée et c'est bien pire que ce que tu peux imaginer. Répondis-je sans aucune émotion dans la voix. Elle ne répondit pas et je pris une grande inspiration. Et sinon toi, tu as des choses à me dire ? Ça me manque de ne plus entendre les potins du jour. Elle émit un petit rire.
- Il n'y a pas grand chose à dire, je sors moins qu'avant... D'ailleurs aujourd'hui je suis allée faire du shopping avec Cameron et Jenny.

La simple mention du nom de Jenny me fit grincer des dents. Je me souvenais qu'elle connaissait Natsu et en dépit de ce qu'elle pouvait dire sur lui, elle ne serait pas contre une nuit avec lui. Un sentiment de jalousie me prit soudainement et même si j'essayais de toutes mes forces de le repousser, il persistait et me rappelait tout ce qui c'était passé entre lui et moi. À quoi bon être jalouse de toute façon, il est libre. Il ne m'a jamais appartenu et il ne m'appartiendra jamais.

- C'est cool. Répondis-je. Elles me manquent. Mentis-je à moitié. Cameron me manquait vraiment.
- Et toi avec Natsu ? Tu ne m'as toujours rien dit sur lui. Dit-elle et je regardai le rosé sur le lit, qui avait les yeux fermés.
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Soupirai-je en collant mon dos à la fenêtre.
- Pourquoi tu es avec lui ? Qu'est-ce qu'il t'apporte ? J'ai entendu dire que c'était un nid à ennuis ce mec.
- C'est Jenny qui t'as dis ça ? La coupais-je sèchement.
- Oui. Répondit-elle et je ris amèrement.
- Bien sûr.
- J'ai aussi vu l'alerte enlèvement que Hibiki à fait diffuser et ils n'en disent pas mieux sur lui. J'ai peur pour toi moi.
- Il n'est pas celui que tu crois Yukino. Soupirais-je et je vis Natsu tourner la tête vers moi. Il m'aide beaucoup et sans lui je serais pas là. Alors Jenny et les autres peuvent dire ce qu'ils veulent, moi je le connais. Oui il est dangereux et tout ce que tu veux, mais pas avec moi. Je soupirais encore. Il m'a sauvé à de nombreuses reprises et je peux t'assurer que dans l'histoire c'est pas lui le méchant. Je ne le suis pas de force, mais bien parce qu'il est ma seule chance. Avouais-je sincèrement en le regardant droit dans les yeux.
- Très bien, si tu lui fais confiance, je suppose que je le dois aussi. Mais juste, fait attention.
- Ne t'inquiète pas, je sais ce que je fais.
- J'ai l'impression d'entendre ton père. Rit-elle légèrement et je souris.
- C'est la plus belle chose que tu ais pus me dire. Le silence retomba quelques secondes. Bon je dois raccrochais, j'essaie de t'appeler rapidement.
- D'accord soit prudente Lucy, je t'aime.
- Soit prudente aussi, je t'aime Yukino.

Je retirais le téléphone de mon oreille et raccrochais avant de souffler lourdement. Je passai une main dans mes cheveux, puis je me levais pour ranger mon téléphone dans mon sac. Je m'approchais ensuite du lit et attrapais mes affaires propres. Au moment où j'allais m'éloigner, la main du rose s'enroula autour de mon bras, je tournais la tête vers lui et d'un signe de tête il m'incita à m'asseoir. Je me dégageais de son emprise et m'assis loin de lui. Je reposais mes vêtements sur mes cuisses et regardais droit devant moi, qu'il se décide enfin à parler.

Au lieu de ça, il se rapprocha un peu et laissa courir un de ses doigts dans les cheveux, afin de coincer une mèche derrière mon oreille. Je n'ouvris pas la bouche et ne lui décrochai aucun regard, même si je sentais que le sien pesait sur moi. Du coin de l'œil je le vis se frotter la nuque, puis il laissa retomber sa main sur sa cuisse jouant avec ses doigts.

- Je voulais juste te dire que ta grand-mère m'a demandé de venir te parler. Elle a l'impression que tu lui en veux depuis ce midi.
- Elle a pas tout à fait tord... Elle sait quelques choses qui va changer ma vie et ne veut rien me dire. Je ne sais même pas si c'est en bien ou en mal. Je baissais la tête en fermant les yeux. Je croyais que seul mon père avait de gros secrets, mais non ! M'écriais-je en levant les mains en l'air. J'apprends que toute ma famille en a. Je me levais de mon lit laissant mes affaires tomber au sol. Et bien sûr je suis la dernière au courant ! Alors oui je lui en veux de ne rien me dire, j'en ai plus qu'assez des secrets. Je crois qu'il y en a assez comme ça.
- Je comprends que ça te fruste, c'est peut-être pas encore le moment pour que tu l'apprenne c'est tout.
- Tu ne sais rien Natsu. Ce n'est pas parce que tu as eu une vie de merde après la mort de ta mère que tu peux tout comprendre d'accord ? Je passais mes deux mains dans mes cheveux et commençai à faire les cent pas. Je veux juste que tout s'arrête, j'en ai marre. J'ai l'impression que tout se retourne contre moi d'un coup. Mes grands-parents, toi.
- Comment ça moi ?
- Ben ouais toi aussi, j'ai pas le droit au bonheur, je suis née pour vivre malheureuse. Je me stoppais devant lui. Je perds ma mère, mon père et quand je pense que tout ça c'est fini et que je me relève enfin, je me prends une grosse claque avec toi. Comme pour me ramener à la réalité. Et bien sûr comme si c'était pas assez, la vie essaie de m'achever avec ce putain de secret !

Je mis mes mains sur mon visage et respirais doucement afin de faire redescendre cette colère qui s'était emparée de moi. Tout s'acharnait sur moi et j'en avais marre, je savais que j'allais bientôt craquer et devenir folle, pourtant je m'accrochais de toutes mes forces. J'étais en quelques sortes toute seule maintenant. Alors au lieu d'accepter la main que me tendait habituellement Natsu depuis le début de cette histoire, je devais moi-même me prendre par la main comme une grande et avancer. Parce que c'était la seule chose que je pouvais faire.

Lorsque je relevais la tête et laissais retomber mes mains, je vis Natsu face à moi qui hésitait à me prendre dans ses bras. Il savait que c'était ce dont j'avais besoin quand je perdais pied comme ça, mais je ne pouvais plus me reposer sur lui. J'étais seule au milieu de tout ça. Ce n'était plus que mon coéquipier, rien de plus. Et pour lui faire comprendre, je me reculais et ramassais mes affaires, je le regardais une dernière fois avant de me détourner et de partir m'habiller dans la salle de bain.

J'étais à bout et je voulais faire demi tour accepter son étreinte, mais ça serait tomber encore un peu plus au fond du trou. Et je ne pouvais pas me le permettre, plus maintenant. La vie avait décidé de me priver du bonheur par tous les moyens possible et les plus douleurs. Je n'allais pas lui laisser la satisfaction de m'atteindre un peu plus, elle voulait s'acharner sur moi, parfait je relèverais le défi. J'allais me battre contre elle jusqu'à ne plus avoir la force de mettre un pied devant l'autre. Elle pourra me mettre autant de bâton dans les roues qu'elle le veut, elle pourra m'enlever toutes les personnes qui m'apporteraient une once de bonheur si ça lui fait plaisir, je serais là jusqu'au bout et sur mes deux pieds. Je ne la laisserais pas me briser encore plus que je ne le suis déjà.

Je comptais bien survivre à tout ce qu'elle va m'imposer. La vie ne va pas me fumer, c'est moi qui vais le faire.

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