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CHAPITRE LII

POINT DE VUE NATSU

Mes lèvres posées au creux de son cou, je suçais avidement sa peau avec envie. J'avais tellement envie d'elle que ça en devenait complètement fou. Mes mains parcoururent ses côtes et pressèrent fermement ses hanches. Je continuais de bouger mes hanches contre les siennes et à chaque fois qu'elle gémit, je me sentais devenir de plus en plus dur. C'était tellement bon, que je n'avais pas envie de m'arrêter. L'entendre gémir mon nom de cette façon était sûrement l'une des plus belles choses que j'avais entendu de toute ma vie. Je ne m'en lasserais jamais.

J'embrassais chaque partie de son corps exposée avec envie, pendant qu'elle me griffait le dos. J'adorais quand elle faisait ça, j'adorais qu'elle laisse ses marques sur moi, comme je laissais les miennes sur elle. Nos respirations étaient saccadées et accordées à la perfection, nos gémissements envahirent la chambre et je comptai bientôt la faire crier mon nom. C'était tellement intense ce qui se passait en ce moment, que j'avais l'impression que j'allais venir rien qu'en me frottant contre elle.

Elle brûlait de désir sous mes doigts et je me battais intérieurement pour ne pas lui arracher le reste de ses vêtements et lui faire sauvagement l'amour. J'essayai de me contenir pour ne pas lui faire mal. C'était la dernière chose que je voulais. Je voulais juste lui faire du bien et lui donner l'orgasme de sa vie. Mon plaisir personnel ne comptait pas à ce moment, seul le sien m'importait le plus. Et putain j'étais content d'être le seul à pouvoir lui faire ressentir ce genre de choses. Elle était mienne.

Elle planta durement ses ongles dans mes hanches et je grognai en me pressant un peu plus fort contre elle, ce qui la fit se cambrer et gémir plus fort. Je gémis avec elle et l'embrassais avidement avant de mordiller sa mâchoire, descendant jusqu'à son cou. Sa respiration devenait de plus en plus rapide, de même pour la mienne et la chaleur entre nos deux corps ne cessait d'augmenter. Si je ne lui enlevais pas tout de suite ses vêtements, j'allais devenir fou.

- Natsu. Gémit-elle.
- J'ai tellement envie de toi si tu savais. Soufflais-je en parsemant son cou de baiser humide. Putain de merde Lucy, je te désire tellement. Grognais-je et je plantai mes dents dans son épaule.
- Promet-moi de ne jamais m'abandonner. Dit-elle et je gémis plus fort. Je t'aime Natsu.

Je me stoppais directement quand elle souffla ces mots dans mon oreille. Mes sourcils se froncèrent et je me redressais pour scruter son visage. Mon cœur battait à toute allure et ma respiration était toujours haletante dû à l'excitation. Elle ronchonna un peu et se suréleva pour claquer un baiser sur mes lèvres, mais je n'eus aucune réaction. J'étais encore secoué de sa déclaration.

Elle m'aimait.

Comment peut-elle m'aimer ?! Non, c'était impossible je n'étais pas celui qui lui fallait. J'étais incapable de partager ses sentiments. Merde, pourquoi il a fallut qu'elle lâche ça maintenant ? Sa déclaration m'avait complètement pris de court et je ne savais pas quoi dire. Aucuns mots ne sortaient de ma bouche. J'avais tellement de choses à lui dire à ce sujet pourtant. Elle méritait mieux que ça. Elle avait droit d'avoir quelqu'un qui l'aimait vraiment.

Elle bougea encore sous moi pour me faire réagir mais j'étais complètement sonné. Elle souffla mon prénom et fronça les sourcils examinant mon visage. Elle cherchait les réponses à mon comportement, mais j'étais figé. Je clignai rapidement des yeux et me relevais, je partis directement sur la balcon prendre l'air, car j'avais l'impression que j'en manquais. Je m'accrochais fermement à la rambarde et expirai lourdement.

Comment en était-on arrivé là ? La vraie question est plutôt comment ai-je pus la laisser tomber amoureuse de moi, alors que je savais pertinemment comment tout ça allait finir ? Je l'avais toujours su je crois, mais je ne pouvais pas me résigner à rester loin d'elle. J'étais un monstre, c'était tout ce que j'étais vraiment. Je savais qu'elle était amoureuse de moi, putain ça oui je le savais, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Sa façon qu'elle avait de me regarder, de m'embrasser et me prendre dans ses bras mais surtout elle s'était offerte à moi. Mais l'entendre de sa bouche, ça avait fait l'effet d'une bombe.

J'ai été putain d'égoïste de la laisser s'attacher à moi, pour ensuite lui briser le cœur. J'étais un vrai monstre et même ce qu'elle était en train de vivre à cause de Hibiki, était moins douloureux que ce que j'allais lui faire. Putain je me haïssais tellement. Pourquoi je l'avais laissé faire ? Je voulais juste l'avoir près de moi, je voulais juste être avec elle, pas la faire souffrir. Je tenais vraiment à elle c'était certain, mais parler d'amour était une toute autre chose.

Je poussais un profond soupir et resserrais mes doigts autour de la rambarde. J'entendis sa faible respiration derrière moi et je tournai doucement la tête pour la regarder par dessus mon épaule. Elle avait l'air tellement nerveuse, elle se frottait les bras et je sentais déjà le malaise entre nous. Je savais qu'après cette soirée rien ne serait plus pareil, mais je ferais tout pour qu'elle passe par dessus ça. Je ferais tout pour la garder près de toi, mais surtout que tout redevienne comme avant et qu'oublie cette histoire de sentiments. Mais pour le moment je devais lui dire la vérité, je ne devais pas lui mentir. Je ne voulais surtout pas lui mentir. Ça serait bien plus terrible que la situation présente.

Je me retournais face à elle et soupirais lui lançant un regard désolé. Je la détaillais dans les moindres détails, chaque parties de son doux visage, son petit corps menu qui allait à merveille avec le mien. Ses douces mains qui ne cessaient de voyager sur mon corps et dans mes cheveux. C'était la seule fille qui pouvait passer ses doigts dans mes cheveux, sans que je ne pète un câble. Je revins enfin à ses grands yeux chocolat, qui reflétaient tellement de peine que j'en avais l'estomac noué. J'étais sûr que le mot « connard » clignotait au dessus de ma tête en ce moment.

- Lucy je... Je suis désolé, je... Je sais pas quoi te dire. Elle baissa la tête et mordit l'intérieur de sa joue. Je suis incapable de te répondre et te dire que moi aussi, ça serait te mentir et je ne veux pas ça.

Elle commença à pleurer doucement et je passais une main dans mes cheveux tirant fortement dessus. Une merde voilà ce que je suis, un pauvre raté. De toute façon je n'avais jamais rien fait de bien dans ma vie. Pour une fois qu'il m'arrivait quelques choses, pour une fois que je trouvais une fille capable de m'accepter malgré tout ce que j'avais fais, je gâchais tout à cause de Derek. Il m'avait déjà tout pris à l'époque et même mort il fallait qu'il me pourrisse la vie.

- Tu sais que je suis incapable d'aimer Lucy, j'aimerais tellement pouvoir ressentir ce que tu ressens, mais je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi. Elle étouffa son sanglot et je me sentais encore plus terrible. Tu mérite tellement mieux que ça, mieux que moi. Tu es une fille formidable Luce, tu mérite d'être aimé à ta juste valeur. Continuai-je, alors qu'elle pleurait toutes les larmes de son corps. Merde.
- Ma-mais j'ai be-besoin de t-toi. Suffoqua-t-elle en replongeant son regard larmoyant vers moi.
- Non. Je secouai la tête les sourcils froncés, me retenant de la prendre dans mes bras. Tu as besoin de quelqu'un de bien, quelqu'un qui soit capable de te dire qu'il t'aime et que tu es tout pour lui.
- Mais ce n'est pas toi c'est ça ? Dit-elle en pleurant.

Je voulais lui répondre quelques choses pour lui faire comprendre. Mais les seuls mots qui on put sortir de ma bouche sont « Je suis désolé » et je l'étais vraiment. J'étais désolé pour le mal que je lui faisais, pour l'avoir laisser s'accrocher et tomber amoureuse de moi. J'étais désolé de la protéger de tout sauf de moi, du monstre que j'étais. Mais bordel elle avait encore besoin de moi et je ne pouvais pas la laisser malgré ce qui venait de se passer. D'une part je lui avais promis et de l'autre, j'en étais incapable.

Je regardais son corps se secouer de spasmes et trembler de tous ces membres, alors qu'elle ne pouvait plus s'arrêter de pleurer. Elle se plia d'abord en deux, puis elle finit par tomber à genoux devant moi et là je sentis mon cœur dégringoler. Je m'en voulais tellement de la faire souffrir comme ça, mais je ne pouvais pas lui mentir, j'espérais qu'elle comprendrait une fois qu'elle se sera calmée. Il faut qu'elle comprenne, c'est mieux pour elle et pour moi.

Je m'approchais d'elle et la soulevai ssans difficulté, elle se laissa faire sans rien dire quand je la pris contre moi. Je fus vraiment soulagé qu'elle ne me repousse pas, au contraire elle s'accrocha à moi comme si sa vie en dépendait. Ses larmes mouillaient mon torse dénudé et honnêtement j'en avais rien à faire, je voulais simplement la prendre contre moi et la consoler. Je voulais qu'elle arrête de pleurer surtout à cause moi. Je lui murmurais de douces paroles, celles qui réussissaient toujours pas à la calmer, quand elle pleurait comme ça. Je caressais doucement ses cheveux et resserrais mes bras autour d'elle, espérant qu'elle se calmerait bientôt.

- C'est la première fois que je tombe amoureuse...

Elle l'avait murmuré si doucement que j'ai faillit ne pas l'entendre et pourtant je l'avais entendu, comme si elle l'avait dis à voix haute. Parce que dans ma tête elle me hurlait dessus, ces mots résonnèrent tellement fort que j'en avais presque mal à la tête. J'avais juste envie de me jeter du haut d'un falaise, plutôt que de continuer à la voir dans cet état par ma faute, pourtant je devais la garde près de moi pour la protéger.

**

Le réveil sonna, ce qui me réveilla presque en sursaut. Je frottais mes yeux et me tournais pour l'éteindre. Je soufflais lourdement avant d'allumer la petite lampe près de moi, je regardais vite fait par dessus mon épaule et constatais que Lucy n'était déjà plus dans le lit. Je m'assis sur le rebord du lit en soupirant, je m'étirai en levant les bras au dessus de ma tête. Je me levais et décidais d'aller la chercher dans la maison, seulement pour voir si elle allait bien – même si j'en doutais – et pour voir si elle n'était pas trop fatiguée.

Je marchais dans le couloir que je trouvais étrangement sombre, je descendis les escaliers et passai dans le salon. J'allumais la lumière mais il n'y avait personne, je fronçai les sourcils et passai dans la cuisine vide aussi. Je remontais rapidement et entrais dans salle de bain, encore vide. Je passais mes deux mains dans mes cheveux, sentant la colère mais surtout la paniquer grimper. Je redescendis et sortis dans le jardin, je le traversais rapidement et entrais chez Grey.

- Luce. Dis-je pas trop fort pour ne pas réveiller Grey. Lucy ?

J'allumais le salon et tombais seulement sur Frosh qui me regardait en remuant la queue. Je passais dans la cuisine, mais elle n'était pas là non plus.

Bordel de merde, mais où est-ce qu'elle est passée ? Pensais-je passant encore une fois une main dans mes cheveux. Je grimpais à l'étage sans attendre et entrais dans la chambre de mon meilleur ami. J'allumais la lumière et il fronça les sourcils en grognant, je m'approchais rapidement et le secouais un peu. Il grogna encore avant de plisser les yeux et de les ouvrir légèrement pour me regarder, il arqua un sourcil avant d'attraper son téléphone.

- Natsu, qu'est-ce que tu fous dans ma chambre à cinq heure du matin ? Se plaignit-il en se laissant tomber sur le coussin.
- Luce a disparue. Il se redressa instantanément.
- Quoi ?
- Elle n'est pas dans le pavillon, ni ici, je sais pas où elle est.
- Tu as bien regardé partout ? Elle peut pas être bien loin. Il s'assit sur le rebord du lit. Tu as vérifié à la table du jardin ?
- Elle m'aurait vu passer, elle m'aurait appelé quand même. Je passai encore la main dans mes cheveux.
- Bon va refaire un tour dans le pavillon, juste au cas où et enfile un truc, moi je fais le tour de la maison.

Je hochais la tête et sans attendre plus longtemps, je sortis de sa chambre et dévalais les escaliers rapidement, avant de sortir de la maison. Je jetais un rapide coup d'œil au jardin, avant de trottiner jusqu'au pavillon. Je poussais fortement la porte de celui-ci le retrouvant aussi silencieux, que quand j'étais sorti.

- Luce ! Criais-je, mais je n'ai obtenu aucunes réponses.

Je refis un tour dans tout le rez-de-chaussé, n'oubliant aucunes pièces, puis je montais à l'étage et répétais l'action. Aucunes traces d'elle et je me sentais perdre patience, je tirais fortement sur mes cheveux et passais dans la chambre. Je posais mes mains sur mes hanches avant de souffler fortement, c'est là que je remarquais qu'il n'y avait plus ses sacs rangés près des miens.

Elle ne serait tout de même pas parti sans moi ? Je sentais tout mon corps se contracter et ma respiration s'accélérer. Je laissais retomber ma tête à l'arrière expirant fortement. C'était une blague, j'espérais vraiment qu'elle allait passer la porte de la chambre avec ses sacs et juste me dire qu'elle voulait me faire la peur de ma vie, rien que pour se venger de ce que je lui avais fait hier. Je l'aurais bien mérité, mais il fallait qu'elle passe la porte. Mais rien, pas un bruit. Je rabaissais la tête et fronçais les sourcils remarquant un morceau de papier plier en quatre déposé sur son coussin.

Je déglutis redoutant ce qu'il y aurait d'écrit dedans. Je m'avançai doucement et l'attrapai avant de le déplier et de le lire. Ma gorge se serra quand je reconnu sa fine écriture.

« Natsu,

Si tu as ce papier entre les mains, c'est que tu viens de constater que je suis parti. Je suis désolée de partir comme une voleuse, mais je n'ai franchement pas la force et le courage de t'affronter. Je crois que je ne l'aurais plus. Alors je préfère fuir, parce que c'est devenu trop dur pour moi de rester près de toi. Entendre ses mots sortir de ta bouche on eu l'effet d'une bombe, j'ai tellement mal au cœur que j'ai l'impression que quelqu'un me la arraché. C'est une douleur atroce et trop dur à supporter. Je préfère continuer ma route toute seule. Merci vraiment pour tout ce que tu as fait pour moi, je ne l'oublierais jamais et jamais je ne pourrais t'oublier. Malgré tout tu resteras la plus belle chose qui me soit arrivé.

S'il-te-plaît, ne me cherche pas. Te revoir serait trop dur pour moi, alors je t'en supplie ne me cherche pas, je réussirais à me débrouiller seule.

J̶e̶ ̶t̶'̶a̶i̶m̶e̶
Lucy »

Je fermais durement mon poing et froissais le bout de papier entre mes doigts. Elle était parti, elle foutait sa putain de vie en danger pour ça ! Elle était complètement inconsciente de partir comme ça, avec Hibiki qui n'attendait qu'une chose, mettre la main sur elle. La rage commençait à grimper en moi, il fallait à tout prix que je la retrouve. Je dépliais le papier évitant de le froisser plus que ça, je relus attentivement et le fait qu'elle est essayée de gribouiller le « Je t'aime » à la fin ne m'étonne qu'à moitié.

Moi non plus je n'aurais plus envie de dire « Je t'aime » à quelqu'un qui venait de me briser le cœur. De toute façon pour moi ses mots sont trop dur à prononcer sincèrement. La dernière fois que j'avais dis ça à quelqu'un, c'était à ma mère sur son lit de mort. Depuis Derek c'était chargé de moi et bordel qu'est-ce que je le détestais. Il avait fait de ma vie un enfer, un véritable enfer. Je pouvais exploser de colère en moins de deux et je n'étais même pas capable de dire à ma copine que je l'aime. Je crois que si je pouvais, j'irais le chercher en enfer pour le tuer une deuxième fois.

Je repliais le papier et le fourrais dans la poche arrière de mon jeans, que j'enfilais ensuite. Je mis également un t-shirt et mes converses blanche, puis je récupérais toutes mes affaires et balançais mes sacs sur mon épaule, avant d'éteindre les lumières et de sortir du pavillon. Je traversais le jardin encore sombre et entrais chez Grey, qui m'attendait les mains dans les poches de son jeans.

- Elle est partie avec le Range Rover. Me dit-il et je serrai un peu plus les dents.
- Je sais, elle m'a laissé un mot comme quoi elle partait. Fis-je froidement.
- Pourquoi elle a fait ça ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Il faut que je la retrouve Grey et au plus vite. Lui dis-je en ignorant sa question, ce qui le fit froncer encore un peu plus les sourcils.
- Je peux la repérer grâce au GPS du Range Rover.
- Très bien allons-y.

Nous traversions le salon et la cuisine, afin de nous rendre dans le garage. Je balançais mes sacs sur la banquette arrière de l'Audi et montai à l'intérieur près de Grey. Il démarra et sortit du garage, avant de redescendre pour le fermer derrière lui. Je me demandais toujours pourquoi il n'avait pas encore installé une porte automatique. M'enfin il fait ce qu'il veut après tout, c'était sa maison. Il remonta dans l'Audi et partit rapidement en direction de son entrepôt, bondé de voitures volées. Je me grattais nerveusement le front et la colère ne voulait toujours pas redescendre, c'était de ma faute certes, mais je lui en voulais d'être parti comme ça. Elle m'était sa vie en danger par ma faute.

Le silence dans la voiture commençait à devenir insupportable, Grey n'insistait toujours pas pour savoir ce que contenait le mot laissé par Lucy, pourtant je savais que ça le démangeait de savoir. Mais il pensait que je l'enverrai chier, pourtant il fallait que je lui en parle. C'était le seul qui ne prenait pas de gants avec moi. Si il fallait me dire que j'étais le plus gros enfoiré du monde, c'est Grey qui n'hésiterait pas à me le dire et jamais je ne pourrais lui en vouloir. Parce que si jamais il le disait, c'est que c'était forcement vrai.

- J'ai fais le con Grey.

**

POINT DE VUE LUCY

J'avais roulé pendant au moins deux bonnes heures, pour enfin me retrouver dans la commune de Buxton, près d'un immense parc national. J'avais bien sûr évité l'autoroute pour prendre des routes plus discrètes. C'est pour ça que le trajet fut un peu plus long. Mais malgré que j'avais emprunté des nationale et des voies rapide, j'espérais ne pas mettre fait prendre. D'habitude, j'avais toujours Natsu près de moi au cas où, mais cette fois, je me retrouvais seule et sans défense ou presque. Je savais me battre, du moins je me débrouillais, mais je ne savais pas me servir d'une arme à feu. Même si ça me rassurait de l'avoir dans la voiture, la tenir dans mes mains était autres choses. J'étais néanmoins contente que Natsu l'ait laissé dans la voiture.

J'aimerais tellement qu'il soit là... Je secouai la tête en me ressaisissant, je ne devais plus penser à lui. Je devais l'oublier mais aussi oublier la douleur lancinante dans ma poitrine. Oublier que mon cœur était brisé en mille morceaux. Je ne savais pas qu'un chagrin d'amour pouvait faire aussi mal et franchement j'aurais préféré ne jamais connaître ce sentiment. Je souffrais déjà de l'absence de mes parents et je venais de quitter ma seule bouffée d'oxygène, celui qui me faisait tout oublier. Comment j'allais faire ? J'étais perdue, je souffrais maintenant de l'absence de mes parents et de la sienne.

Et si je me noyais dans le chagrin ? Et si je n'arrivais pas à me relever après ça ? J'étais perdue c'était sûr, pourtant il fallait que j'y arrive seule. Depuis le début j'étais censée accomplir cette mission seule, alors je devais m'y tenir, je devais aller jusqu'au bout et surtout ne rien laisser m'atteindre. Je devais être plus forte que ça, il le fallait, sinon je ne ferais pas le poids contre Hibiki. J'avais déjà prouvé que je pouvais être plus maligne que lui, alors j'allais le prouver encore.

Après tout j'étais une Heartfilia, non ?

Une fois arrivée à Buxton, je m'étais débrouillée pour trouver un motel loin de la ville et des regards curieux. Heureusement pour moi ce ne fut pas vraiment difficile, j'avais donc pris le soin de mettre un bonnet – que j'avais piqué à Natsu – ainsi qu'un gros sweat à capuche que je lui avais aussi volé. Je m'étais bien camouflée comme je le faisais toujours, j'avais demandé une chambre et la réceptionniste me l'avait donné sans tiquer, elle ne m'avait pas reconnue et c'était une bonne chose. J'avais donc pris la clé et je m'étais installée tranquillement. Je m'étais directement couchée pour finir ma nuit.

Je m'étais réveillée vers dix heures et j'avais flâné au lit environ dix minutes. Ensuite je mettais levée du lit pour prendre une bonne douche réparatrice, pour essayer de me réveiller un peu et détendre mes muscles. Et ça avait marché, je me sentais déjà un peu mieux. La seule chose que cette douche n'avait pas pû laver, c'était la peine de mon cœur. Je soupirai et éteignis enfin les robinets d'eau, je sortis de la cabine de douche et enroulai une serviette autour de mon corps. J'essuyais de ma main la buée sur le miroir et regardai l'horrible tête que j'avais. Mes yeux étaient encore rougis et étaient encadrés de cerne violette. Je séchai rapidement mes cheveux avec une autre serviette et soufflai devant mon reflet.

De toute façon personne ne me verra, du moins je l'espérais. Je me retournai et ouvris la porte de la salle de bain, laissant un agréable courant d'air frais chatouiller mon visage et le reste de ma peau exposée. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point il faisait chaud dans cette salle de bain. Je relevai la tête et fis un énorme sursaut à l'arrière, faisant presque tomber ma serviette par terre, je l'avais heureusement rattrapé de peu. J'étais collée contre la chambranle de la porte, complètement terrifiée.

Il m'avait retrouvé.

J'avais l'impression de me retrouver quelques mois en arrière, moi sortant de la douche et lui assis sur mon lit.

Il me scrutait de ses yeux sombres et je déglutis nerveusement, mais il fallait que je me reprenne, je ne devais plus avoir autant peur de lui. Je me redressai et réajustai ma serviette, le regardant droit dans le yeux, il parut surpris au début mais se reprit vite lui aussi. J'avais envie de pleurer de le voir devant moi comme ça, mais je ne le fis pas. Il ne le fallait pas.

Pourtant j'avais encore plus mal au cœur.

- Je peux savoir ce qui t'as pris ? Dit-il d'une voix calme et dure à la fois.
- Je te l'ai déjà dis.

Il se leva brusquement et sortit un papier de la poche arrière de son jeans. Il s'approcha dangereusement et j'essayais de reculer un peu, mais le mur m'en empêchait. Il se plaça devant moi et brandit un bout de papier devant mon visage et je sus que c'était le mot que je lui avais écris.

- Tu parles de ça ? Tu parles de ce putain de papier que tu m'as laissé !? Il jeta papier au sol me lançant un regard assassin. T'es complètement inconsciente ma parole ! Non mais tu te rends pas compte ! M'engueula-t-il et je m'efforçai de ne pas m'effondrer.
- Je t'avais demandé de ne pas me chercher.
- Tu te fous de moi ? C'est une blague pas vrai ? Dis moi que c'est une putain de blague. Fulmina-t-il en frappant ses mains sur le mur, juste à côté de ma tête. À quoi tu joues putain ? Qu'est-ce que tu essaies de prouver au juste ?
- Rien, laisse moi c'est tout. Répondis-je en le poussant pour passer, mais il me recolla durement contre le mur. Arrête ça ! Pourquoi tu es là de toute façon ? T'en a rien à foutre de moi ! Je préfère rester seule, plutôt que de te voir tous les jours et penser à ce que tu m'as dis hier soir !
- Et tu veux risquer ta vie pour ça ? Tu veux prendre le risque que cet enfoiré te retrouve, juste à cause de ce qui s'est passé hier ? Fit-il les dents serrées.
- Peut-être que lui me fera moins de mal que toi. Crachais-je et il se raidit.

Il me regarda quelques secondes dans les yeux, avant de taper une nouvelle fois sur le mur et de s'éloigner. Il croisa ses doigts derrière sa nuque et souffla fortement en faisant les cents pas dans la chambre. Je soupirais soulagé qu'il se soit éloigné et sans un mot, je passais près de lui récupérer des affaires propres. Je retournais dans la salle bain et me changeais rapidement. Je ressortis de celle-ci et soupirais en le voyant assis sur le lit, la tête plongée dans ses mains. Il bougeait nerveusement sa jambe et haut en bas, il était encore en colère, mais malgré tout il essayait de se contenir.

Je déglutis et avançais sans rien dire de l'autre côté du lit, je m'assis à mon tour sur le lit. Je regardais quelques minutes par la fenêtre essayant d'oublier sa présence, mais j'entendais toujours sa lourde respiration, je le sentais bouger sur le lit. C'était insupportable de l'avoir si près de moi, après ce qu'il s'est passé entre nous. Je me retenais de toutes mes forces, pour ne pas lui sauter dessus, pour ne pas enrouler mes bras autour de lui et l'embrasser sous l'oreille, où encore passer ma main dans ses cheveux. Je sentais que ça n'allait pas être facile et j'espérais de toutes mes forces qu'il partira comme je lui avais demandé.

- Je vais pas lâcher d'affaire Lucy. Dit-il froidement et un frisson parcourut mon corps. Tu entends ? Je vais pas te lâcher comme ça ! Je secouais la tête et la baissais regardant mes pieds.
- Pourquoi tu me fais ça ? Demandai -je d'une voix faible.
- Je t'ai fais un promesse et je vais m'y tenir, c'est aussi simple que ça. Je sentis le lit bouger. De toute façon, je ne te laisse pas le choix.
- Je ne veux pas que tu m'aides, je ne veux plus t'avoir près de moi tu entends ? Je me relevais moi aussi et me retournais vers lui. Laisse-moi tranquille je ne veux plus te voir, plus jamais !
- Lucy. M'avertit-il en s'approchant.
- Non ! Je levais mon doigt en l'air pour le stopper. Non, ne t'approche pas, surtout pas. Reste loin de moi.
- Je vais pas te lâcher et je te conseille de ne pas recommencer. Tu sais que je te retrouverais toujours. Il me regarda durement. N'essaie plus jamais de me fuir Lucy.

Je soufflai et croisai les bras sur ma poitrine, je me rassis sur le lit en lui tournant le dos. Je tapai nerveusement du pied et faisais tout pour essayer de me contenir. C'était soit je pleurais, soit je m'énervais et le frappais, soit je pleurais et me jetais dans ses bras. Mais aucune des propositions ne m'enchantait. Alors je restais assise à taper du pied, pendant qu'il bougeait inconfortablement dans la pièce, n'appréciant pas non plus la tension dans l'air.

Je sentais déjà que ça allait être la journée la plus longue de toute ma vie.

**

Nous étions allongés sur le lit à l'opposé l'un de l'autre. J'avais repoussé les coussins et m'étais allongée contre la tête de lit, les pieds pendant dans le vide et la tête face à la fenêtre. Lui était au pied du lit la tête face à la porte de la salle bain, les pied pendant aussi dans le vide. Je ne savais pas depuis combien de temps nous étions comme ça et franchement j'avais vraiment la flemme de regarder mon téléphone qui était dans mon sac.

En tout cas ce que je savais, c'est que ça faisait beaucoup trop longtemps. J'avais certaine fois osé donner des petits coups d'œil à Natsu et le plus souvent il avait les yeux fermés. Je supposais qu'il devait être fatigué, vu les poches qu'il avait sous les yeux. J'étais moi aussi fatiguée, mais sûrement moins que lui, étant donné que j'avais dormir une ou deux heures en arrivant. Mais pour le moment je sentais que la faim commençait à me gagner. Les petits déjeuners de Juvia me manquait déjà.

Seulement je ne voulais pas être la première à briser le silence, je préférais mourir de faim que de lui adresser la parole. J'étais à deux doigts de le faire, quand mon estomac se mit soudainement à grogner fortement, comblant quelques secondes le lourd silence. J'écarquillai les yeux et je sentis mes joues chauffer. Et elles chauffèrent encore plus, quand du coin de l'œil je vis Natsu regarder vers moi. Je dégluti difficilement et tournai le tête à mon tour, pour tomber sur son regard qui brillait d'une lueur d'amusement qui disparut aussitôt que nos regard s'ancrèrent.

Il se releva finalement après m'avoir longuement observé et il attrapa ses sacs pour les poser sur le lit. Il déposa les miens près des siens et je compris qu'il voulait qu'on parte. Sauf que j'en avais marre qu'il décide de tout et je n'étais pas prête de bouger d'ici et surtout avec lui. Enfin si j'en avais terriblement envie, mais je ne le devais pas. Je me surélevai sur mes coudes et arquai un sourcil en le regardant.

- Je vais mettre les sacs dans la voiture, je te conseille de ne pas tenter à partir. Dit-il froidement. De toute façon je prends celui là comme ça je suis sûr que tu partiras pas. Reprit-il en attrapant mon sac, là ou se trouvait le carnet.
- Je ne vais nulle part avec toi. Il me regarda en arquant un sourcil.
- Ne tente rien, je suis sérieux.

Il attrapa avec facilité les sacs et sortit de la chambre. Je serrai les poings avant de me relever et de sortir de la chambre fermant à clé derrière moi. De toute façon je n'avais pas d'autre choix que de le suivre, on dirait qu'il adorait me voir dépendre de lui mais surtout de me voir souffrir. Il le savait pourtant, il savait à quel point ça me faisait mal de l'avoir près de moi, surtout en sachant que lui ne m'aimait pas comme moi je l'aimais.

Je m'appuyais contre la porte et réfléchis à tout ça. Si seulement ça ne m'avait pas échappé, je ne l'aurais jamais su et nous serions toujours en bon terme. D'un côté j'aurais préféré qu'il fasse semblant de ne pas m'avoir entendu et continuait ce qu'il était en train de faire. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir été honnête avec moi, j'appréciais d'un côté, mais bordel ce que ça faisait mal. Non, je ne pouvais pas lui en vouloir, mais je devais le détester pour passer au dessus de mon chagrin et peut-être qu'en le détestant je me ferais à cette idée et j'oublierais mes sentiments pour lui.

Je regardais son grand corps imposant revenir vers moi et je me redressai en croisant les bras sur ma poitrine. Il avait maintenant un bonnet sur la tête, cachant un peu ses mèches roses. Il avait aussi enfilé un sweat noir et des lunettes de soleil. Il s'arrêta devant moi et me regarda en me faisant signe de le suivre mais je ne bougeais pas.

- Luce commence pas. Je ne répondis toujours pas. Bouge ton cul je le répéterais pas.

J'arquai un sourcil le défiant du regard. Je ne pouvais pas voir ses yeux, mais même derrière les lunettes je vis son froncement de sourcil. Il contracta sa mâchoire avant de prendre un pas vers moi.

- Tu es sûre que tu veux la jouer comme ça.
- Je n'ai pas envie de te suivre, Natsu.

Il hocha la tête et en une fraction de seconde, je me retrouvais sur son épaule la tête à l'envers. Je poussais un petit cri de surprise et je commençais à marteler son dos avec mes poings en lui hurlant de me reposer par terre. Je gigotais dans tous les sens essayant de me dégager de son emprise, quitte à tomber à terre tête la première, mais il me tenait fermement et il n'était pas près de me lâcher.

Je me jetais violemment vers le bas, me faisant glisser légèrement et j'en profitait pour planter mes dents à la naissance de sa fesse gauche. Il gigota à son tour, essayant d'éloigner son postérieur de mes dents.

- Aïe, aïe. Geint-il en me reposant par terre.

Il laissa échapper un petit sifflement en se frottant la fesse, puis il me regarda en grimaçant. Et à la vue de sa petite bouille de gamin, j'eus une énorme envie de rire, mais je me mordis l'intérieur de la joue, essayant de me retenir.

- Tu m'as fais mal. Fit-il en se frottant encore.
- Je m'en fous ! Répondis-je en haussant les épaules et il fronça les sourcils.

Il plissa les yeux et s'approcha de moi. Instinctivement je levais les mains en l'air pour le retenir, mais il attrapa mes poignets et me colla contre la voiture, collant son corps contre le mien. Il caressa son nez contre le mien avec un sourire en coin et je détournais automatiquement la tête, regardant plus loin en me mordant l'intérieur de la joue. Il émit un petit rire laissant glisser son nez contre ma joue.

- J'aurais pus trouver ça vraiment plus sexy, si tu m'avais mordu dans d'autres circonstances. Ronronna-t-il en s'appuyant davantage contre moi.
- Ça ne risque pas d'arriver. D'ailleurs y'a plus rien qui risque d'arriver entre toi et moi. Avouais-je en essayant de ne pas fondre en larmes.

Il soupira avant de se reculer légèrement pour me regarder. Malheureusement je ne pouvais pas déchiffrer ce que je voyais dans son regard à cause de ses lunettes de soleil. De toute façon il aurait sûrement caché ses émotions et ça me frustrait un peu. J'aimerais tellement voir de la peine dans ses yeux, mais pourquoi il ressentirait de la peine quand il n'a pas de sentiments pour moi ? C'était insensé.

- Monte dans la voiture.

Il lâcha mes poignets et m'ouvrit la portière, je soupirai et je me résignai à monter. Je n'avais pas d'autres choix de toute façon, il ne me laisserait jamais et puis en plus de ça, il avait mes sacs. Il referma la portière derrière moi et fit le tour de la voiture. Je bouclai ma ceinture et soupirai en reposant ma tête contre la vitre. Il démarra le Range Rover après être monté et avoir rosé sa ceinture et quitta rapidement le petit motel dans lequel je logeais.

Je me penchais et attrapais mon sac pour mettre mon bonnet et mes lunettes de soleil. J'attrapais aussi mon carnet et le feuilletais jusqu'à la dernière page que j'avais fini de déchiffrer quelques jours auparavant. Je soupirai et la relus encore essayant de comprendre l'indice de mon père.

- Il est où le prochain ? Dit-il en brisant le silence.
- Je sais pas encore. Répondis-je sèchement. Je soufflai et je le vis tourner la tête vers moi.
- Dis le si je t'emmerde hein ! Répliqua-t-il et je tournai moi aussi la tête vers lui. Ne pense même pas à répondre. Reprit-il vite, lorsque j'avais ouvert la bouche pour lui répondre.
- Alors ne me demande pas de te le dire.
- Tu as vraiment décidé de me casser les couilles ?
- Peut-être qu'à force tu te lasseras et tu me lâcheras les baskets. Lui dis-je et il rit amèrement.
- C'est mal me connaître, tu te lasseras avant moi.
- On dirais que tu me connais mal toi aussi.

Il gara la voiture sur le parking d'une petite supérette et coupa le moteur avant de se retourner vers moi. Je croisais les bras sur ma poitrine sans faire attention à lui, le regard toujours fixé droit devant moi.

- Je reviens, je vais chercher à manger. Toi, trouve le prochain dossier. Je ne répondis pas et il souffla. Tu pourrais avoir au moins l'amabilité de me répondre, tu sais que je vais pas partir, alors tu devrais t'y habituer. Luce.
- Fais ce que tu veux.
- Je ne suis pas sûr d'aimer ce changement entre nous. Je retirais mes lunettes et le regardais.
- Tu ne crois quand même pas que je vais te sauter dans les bras ? Lui dis-je sentant mes yeux se remplir de larmes, mais je me forçais de les garder.
- Non bien sûr que non, je te demande juste d'arrêter ce petit jeu. Bordel, Luce je t'ai dis que je tenais à toi, qu'est-ce qu'il te faut de plus ?
- Je sais pas. M'exclamais-je laissant couler mes larmes. Je ne voulais pas te le dire, parce que je redoutais cette réaction de ta part, mais c'est sortit tout seul et j'y peux rien. J'essuyais mes joues. Ça m'a fait mal quand tu ne m'as pas répondu et que tu m'as dis toutes ces choses, ça me fait mal d'être près de toi en sachant que tu ne ressentiras jamais rien de fort pour moi !

Je laissais échapper un sanglot avant de plaquer ma main contre ma bouche, pour étouffer les autres. J'entendis le bruit de la ceinture de sécurité et quand je relevais les yeux, je vis Natsu se pencher vers moi. Il avait enlever ses lunettes de soleil et plongeait son regard désolé dans le mien. Rapidement je plaquais ma main sur son torse, maintenant une certaine distance entre nous. Je n'avais franchement pas besoin qu'il me prenne dans ses bras maintenant. Toujours avec ma main sur son torse, je me reculai sur le siège jusqu'à plaquer mon dos contre la portière. Je tournais la tête, ne supportant plus ses grands yeux vert sur moi.

Il attrapa doucement mon poignet dans sa grande main et se rapprocha encore. Il colla son front contre ma tempe, alors que j'essayais de me calmer, mais l'avoir aussi près, sentir mon cœur battre à tout allure quand il était là, sentir son souffle sur ma joue humide, c'était encore pire. Je détestais le fait qu'il me rende aussi vulnérable, il me rendait faible. Et j'avais beau vouloir le détester, mon cœur battait toujours aussi fort pour lui, que ça en faisait presque mal. C'était lui ma plus grande faiblesse et ça le serait toujours. C'était mon premier amour, mais aussi mon premier chagrin.

Je frissonnais quand il caressa tendrement ma joue avec son nez, puis il plaqua ses lèvres pulpeuses sur ma tempe pendant de longue seconde. Je fermais fortement les yeux, parce que bizarrement, je sentais mes pleurs diminuer et ma respiration se calmer petit à petit. C'était le pouvoir qu'il avait sur moi, c'était le seul à pouvoir faire une chose pareille, même si je le détestais pour me faire du mal.

- Je suis désolé de ne pas avoir put te protéger de moi Luce. Souffla-t-il en reposant son front contre ma tempe. Je n'ai jamais voulu que ça se passe comme ça. Je sais que tu me détestes pour te faire souffrir comme ça, mais tu devrais comprendre pourquoi je suis comme ça après tout ce que je t'ai dis sur moi.

Oh oui je comprenais, je savais tout ce que lui avait son oncle. Je savais que jamais il ne pourrait tomber amoureux. Il me l'avait répété tant de fois, mais je voulais tellement y croire, je voulais croire que moi je pourrais le changer. Mais je me trompais et je crois qu'en fin de compte, je m'en voulais plus à moi qu'à lui. Seulement ça n'empêchait pas à cette douleur dans ma poitrine de s'accroître quand il était près de moi ou qu'il me parlait de cette façon.

- Je ne te demande pas de me pardonner, je sais que tu ne le peux pas. Il soupira. Mais essaies juste de faire un effort et d'arrêter d'être distante avec moi. Du moins essaie de l'être un peu moins.

Il déposa tendrement ses lèvres sur ma joue, m'offrant encore un énorme bisou, se voulant réconfortant. Il reprit place sur son siège et soupira en remettant ses lunettes de soleil. Je tournai la tête quand il ouvrit la portière et il sortit sans un mot de plus. Il verrouilla la voiture derrière lui, m'évitant ainsi de prendre la fuite. Je passais mes deux mains sur mon visage, essuyant par la même occasion mes joues humides à cause des larmes. Je soufflais un bon coup et repris place correctement sur le siège de la voiture.

Je rouvris mon carnet décidant de me concentrer sur celui-ci, pour oublier le chagrin que j'avais. J'allais sûrement me noyer dans le travail, mais d'un côté je dois dire que c'était mieux comme ça, ça me permettait de prendre de l'avance et de découvrir beaucoup plus de dossier. Jouer l'autruche était certainement pas la meilleure des solutions, mais c'est la seule que j'avais, j'espérais juste qu'elle marcherait jusqu'à que j'arrive à me guérir de lui.

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