CHAPITRE LI
Nous étions maintenant dimanche et une semaine s'était écroulée depuis le retour de Logan. J'étais de plus en plus inquiète par rapport à cette histoire et je n'étais pas là seule. Grey et Natsu refusaient catégoriquement de nous laisser sortir Juvia et moi, de plus ils avaient renforcés les surveillances autour de la ville. Cette précaution étant faite, au cas où Hibiki aurait l'intention de débarquer.
Les garçons étaient sur les nerfs et Natsu avait doublé mes entraînements au cas où. Heureusement j'avais réussi à éviter les séances de tirs même je savais que je ne le pourrais pas très longtemps, mais j'étais contente d'avoir réussi à faire changer d'avis le rosé. Il était déjà assez stressé comme ça et moi aussi d'ailleurs. Alors pour compenser il me faisait travailler dur et me ménageait de moins en moins. Certes il faisait toujours attention à moi, mais ses coups étaient plus violents de sortes à ce que je prenne vraiment conscience de ce qu'il m'attendait.
Je n'avais plus une minute de répit, même Grey s'y était mis. Il m'avait attaqué par surprise pendant que je retournais au pavillon. Nous avions donc commencé à nous battre et je me débrouillais assez bien, jusqu'à que Natsu intervienne et se mette lui aussi contre moi. Bien évidemment, j'avais vite perdu le contrôle et ils m'avaient battu à plate couture. Je n'étais pas habituée et je ne savais pas comment gérer les deux, déjà qu'un seul c'était assez difficile, alors les deux en même temps je m'étais vite retrouvée à terre. Et ils avaient promis de bientôt m'apprendre comment faire.
C'était une semaine longue et éprouvante, mais je ressentais que j'avais gagné en force, que ce soit moralement ou physiquement. Mais j'étais quand même épuisée. Même aujourd'hui Natsu avait décidé de m'entraîner, bien qu'il ait eu la bonté de me laisser me reposer un peu. Je claquai la porte du pavillon et me dirigeai nonchalamment vers la salle de sport. Je m'étirai de tout mon long avant d'ouvrir la porte et de rentrer à l'intérieur.
Mes yeux se posèrent directement sur un Natsu tout en sueur, qui était en train de lever une barre de musculation. Il prenait de grande et profonde inspiration avant de tout relâcher, pendant qu'il faisait ces flexions. Je regardai les muscles de ses bras se contracter à chaque effort qu'il faisait, je relevai le regard vers son visage concentré et je souris quand je vis qu'il m'avait piqué un chouchou pour se dégager le visage.
Je me postais devant lui et il releva immédiatement le regard. Il me fit un petit sourire dévoilant faiblement sa fossette. Il continua encore un peu, me laissant admirer ses pectoraux. Il finit par reposer la barre et attrapa une serviette qu'il passa sur son visage et son torse en sueur. Il enjamba la barre et me surplomba de sa hauteur, il attrapa mon menton entre ses doigts avant de déposer délicatement ses lèvres sur les miennes.
- Prête ?
- Non, mais je n'ai pas le choix. Dis-je en forçant un sourire.
- Exactement. Il déposa ses lèvres sur le bout de mon nez.
Il attrapa une bouteille d'eau et but quelques gorgées avant de sortir un couteau et mon visage pâli. J'espérais vraiment qu'il n'était pas sérieux, mais vu le léger sourire qu'il arborait, il l'était vraiment. Il roula espièglement des yeux et le reposa sur la table, il attrapa ce qui me semblait être des marqueurs et se retourna vers moi.
Et j'avais bien raison. Il en déboucha un à la pointe rouge sang et laissa retomber le bouchon par terre. Il l'envoya d'un coup vers moi et j'eus juste le temps de l'éviter, avant de trébucher légèrement à l'arrière. Je me rattrapai de justesse au vélo juste derrière moi et fronçais les sourcils avec incompréhension. Il me lança un sourire mesquin accompagné d'un clin d'œil. Il cala le marqueur dans l'élastique de son short, avant de faire de la place en poussant les machines contre le mur.
Je le regardais faire sans rien dire, les bras croisés sur ma poitrine et les sourcils froncés. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il voulait faire avec ces marqueurs et pourquoi il avait besoin d'autant de place, alors qu'on pouvait juste changer de salle. Je me contentais de le regarder et le laisser faire, pour voir où il voulait en venir. Une fois les machines contre le mur il se retourna vers moi et dégaina son marqueur.
- Enlève ton t-shirt. Me dit-il et je fronçais les sourcils. Fais-le.
Je soupirais et retirai mon débardeur, le déposant ensuite sur la table. Je me retournais vers Natsu et croisai à nouveau mes bras sur ma poitrine. Il me regarda de haut en bas avant de s'approcher, tournant le marqueur entre ses doigts. Je me redressais et restais sur mes gardes, je sentais qu'il allait encore m'attaquer avec. Et je ne m'étais pas trompée, il m'envoya encore le marqueur, mais j'eus le réflexe de le retenir avec mon bras. Ce qui lui étira un sourire, il posa sa main au bas de mon dos et m'attira contre lui.
- Comment tu fais pour être aussi sexy ? Demanda-t-il en frottant son nez contre le mien.
- Tu m'as fait enlever mon t-shirt pour ça ? J'arquais en sourcil et il sourit.
- Non, mais je ne vais pas me gêner pour te reluquer un peu. Sourit-il en se reculant un peu. Je vais t'apprendre à esquiver les coups de couteau.
- Toi ? Taquinai-je en arquant un sourcil. Toi qui t'es pris un coup de couteau il y a quelques mois ? Fis-je en pointant sa cicatrice.
- Ils étaient plusieurs contre moi, je ne l'ai pas vu arrivé. Se défendit-il et je souris, ce qui le fit rouler des yeux. On va faire comme si je n'avais pas vu ce sourire moqueur. Dit-il et je ris. Bref, on va faire comme si ce marqueur était un couteau, je veux qu'à la fin tu es le moins de trace rouge possible. Fait comme si je tenais un vrai couteau et évite-le au maximum, après je t'apprendrais à me désarmer.
- Je n'ai pas besoin savoir plus de choses ?
- On verra ça le moment venu, pour l'instant, esquive.
Nous nous mîmes en position et je me concentrais le plus possible sur lui et son « arme ». Nous commencions à nous tourner autour, comme deux lions qui cherchaient à savoir qui était le plus dominant des deux. Natsu avait son fameux visage impassible et j'arborai exactement le même. Il m'avait appris à garder un visage neutre et à ne rien laisser paraître, pas même un trait qui pourrait trahir ma peur ou mon manque de confiance.
Alors nous nous regardions tous les deux d'un même regard froid, toujours en nous tournant autour. Je guettais le moindre de ses gestes pour répliquer, si jamais il venait à m'attaquer. Au bout d'un petit moment il s'arrêta et l'instant d'après m'attaqua, je l'évitais de peu et m'éloignai de lui. Il continua d'envoyer son marqueur rouge et je fis de mon mieux pour esquiver, bien que parfois je sentis la mine de celui-ci laisser des traces sur ma peau.
Il s'arrêta après plusieurs minutes et observa mon corps. Je supposais qu'il en avait fini pour le moment, mais je ne pus m'empêcher de reculer quand il s'avança vers moi. Il arqua un sourcil et se mit à rire avant de lever les mains, signe qu'il en avait fini.
- Laisse-moi te regarder, pour voir combien de fois tu as été touché. Il coinça je marqueur dans l'élastique de son short. Approche.
Je me détendis, comme s'il tenait vraiment un couteau et j'avançai vers lui. Il scanna mon corps dans les moindres détails, avant de réapparaître devant moi. Il fit légèrement sortir sa lèvre inférieure et hocha de la tête.
- Pas mal pour une première fois. Me félicita-t-il en me lançant un petit sourire.
- J'ai un bon professeur. Souriais-je et il se rapprocha encore de moi. Pourquoi tu voulais que j'enlève mon t-shirt en faite ?
- Pour pas le tacher à coup de marqueur et aussi parce que j'avais terriblement envie que tu l'enlèves. Avoua-il en me lançant un sourire taquin et je ris. Y'a pas de raison que tu puisses profiter de mon corps, si je ne peux pas profiter du tiens.
- Ouais, si tu le dis. Fis-je en haussant les épaules.
- Il va quand même falloir que je t'apprenne à te servir d'un couteau et d'un flingue. Dit-il et je grimaçais. Tu n'as pas le choix Luce, si Hibiki arrive ici, on va devoir repartir ce qui veut dire qu'on va être que tous les deux. Et j'aurais besoin de toi. Je soupirais.
- Je sais, mais ça ne me plaît pas.
- Je sais bébé. Il prit mon visage entre ses mains. Je veux juste être sûr que tu puisses te défendre si jamais il m'arrivait un truc.
- Il ne t'arrivera rien, arrête avec ça. Répliquai-je sèchement. Je n'aime pas quand tu parles comme ça.
- Pourtant il faut s'y préparer au cas où. Dit-il et je secouais la tête, puis il colla son front au mien. Luce. Souffla-t-il en passant ses doigts sur mon visage. Tu sais que je ferais tout pour te protéger. Je me mordis l'intérieur de la joue. Et même si je dois mourir...
- Arrête ! Le coupais-je en m'éloignant.
- Luce.
- Non. Je passais les mains sur mon visage. Ne dis pas ça.
Ses deux bras musclés s'enroulèrent autour de ma taille et il me pressa tendrement contre son torse. Il déposa un baiser sur le sommet de ma tête et me caressa les cheveux. Je posai mes deux mains à plat sur sa poitrine, pendant que je me redressai pour le regarder. Il passa sa langue entre ses lippes et je me surélevai pour l'embrasser. Je sentais mon corps se détendre instantanément à ce doux contact, c'était la seule chose qui pouvait me calmer. J'avais besoin de lui plus que tout au monde et la seule pensée qu'il pouvait lui arriver quelques choses, me nouait l'estomac.
Tout ça serait de ma faute. Hibiki tuerait Natsu pour se venger, tout ça parce que le rosé me protégeait et l'empêchait de m'atteindre. Tout ça ne plaisait pas vraiment au châtain, surtout le fait que Natsu posait ses mains sur moi, alors qu'il savait qu'à lui je le repousserais. Ça le rendait complètement fou. Je ne regrettais pas que sNatsu soit près de moi, au contraire, c'est la meilleure chose qu'il me soit arrivé depuis la mort de mon père. Sans lui je ne serais pas arrivée jusque là. Mais sans moi, il ne risquerait pas sa vie. Personne ne le poursuivrait et il serait tranquillement dans son appartement.
Sans moi il n'aurait pas tout ces problèmes et pourtant sans lui j'étais perdu. Les choses ne peuvent pas être plus compliquées qu'elles ne le sont en ce moment. Je remettais tout en questions depuis la venue de Logan. Je me disais que si j'étais restée avec Hibiki, il y aurait moins de vie en danger. Car si Hibiki débarquait ici, je savais d'avance que ça risquait d'être un vrai carnage. Il tuerait tout le monde sur son passage sans aucun remord et il s'en prendrait peut-être à Juvia. Elle qui n'avait rien à voir avec tout ça.
Cette pensée me fit frissonner et les bras du rosé se resserrèrent autour de moi, comme pour me rassurer, me faire sentir qu'il était là. J'aimais tellement qu'il me prenne dans ses bras. Quand il me tenait près de lui, plus rien n'existait autour de moi, mes doutes et mes questions s'envolèrent avec la peur du retour de Hibiki. Seul lui et moi comptait à ce moment.
Je me détachais légèrement pour pouvoir plonger mon regard dans le sien. Un léger sourire apparût sur son visage, ce qui me fit littéralement fondre. Je lui souris en retour et claquai un nouveau baiser sur ses douces lèvres.
- Si on allait manger un glace avant de reprendre ? Proposa-t-il et je souris.
- Avec plaisir.
Il m'embrassa le bout du nez et nous récupérâmes nos t-shirt, que nous enfilâmes sans perdre de temps. Il enlaça ses doigts aux miens et me conduisit hors de la salle, nous dirigeant vers le pavillon.
- Natsu ! Cria Grey.
Nous nous retournâmes en même temps pour voir Grey longer sa maison d'un pas déterminé.
- Viens, dépêche-toi, on a un problème.
Je déglutis nerveusement avant de regarder Natsu, il fronça les sourcils et me regarda quelques secondes, avant de rebrousser chemin et marcher vers la maison. Ma main toujours fermement serrée dans la sienne, je le suivis de près le cœur battant à toute allure. Je savais déjà de quoi voulait parler Grey, mais j'espérais quand même de tout mon cœur que ça ne soit pas ça.
Natsu fit doucement coulisser le porte, il plaça ensuite sa main au bas de mon dos et me poussa doucement à l'intérieur. Il referma derrière nous avant de se placer près de moi et d'observer Grey et Juvia se disputer. Et bien sûr tout ça était à cause de moi, je m'en voulais énormément, d'être la cause de leur dispute. Enfin en quelques sortes j'en étais la cause.
- Juvia ! merde c'est pas un jeu !
- Je sais, mais je ne partirais pas sans toi !
- Je t'en supplie, va préparer tes affaires. Je ne plaisante pas. Il passa ses mains dans ses cheveux et s'approcha d'elle. Bébé. Il prit son visage entre ses mains. Je ne veux pas que tu sois blessée ou quoi que ce soit d'autre, alors s'il te plaît prépare tes affaires et va à Bradford. Tu seras en sécurité.
De ses pouces, il effaça les larmes qui avaient coulées sur les joues de sa copine, puis il pressa doucement ses lèvres contre les siennes. La bleue enroula ses bras autour du cou du noireau et le serra contre elle. Je baissais la tête la gorge serrée, me sentant coupable.
L'entendre sangloter comme ça, me broyait le cœur. J'avais de la peine pour elle et j'étais sûre qu'elle devait énormément m'en vouloir. Si je n'étais pas là, elle n'aurait pas eu à quitter Grey la peur au ventre. C'était sûr elle m'en voulait à mort. Je n'osais même pas relever la tête de peur d'affronter son regard.
Je frissonnais légèrement quand je sentis les doigts d'Natsu caresser doucement ma nuque. Je relevai doucement la tête pour le regarder et esquissai un faible sourire. Il soupira avant de me rapprocher de lui. J'osai finalement regarder le couple enlacé l'un contre l'autre. Grey brossait tendrement les cheveux de sa belle et lui parlait à l'oreille, sûrement pour la calmer. Je la vis hocher la tête et se détacher doucement de lui, elle l'embrassa tendrement et monta vite à l'étage.
Grey se retourna vers nous et passa ses mains sur son visage, son regard voyageait entre le rosé et moi. Je pinçai nerveusement mes lèvres l'une contre l'autre et baissai encore une fois la tête.
- Logan disait vrai. Annonça-t-il et je fermai les yeux. J'ai envoyé des gars sur place et ils ont pû parler à Ethan, il a confirmé ses dires. Il a aussi dit que Hibiki se préparait pour venir à Wolverhampton et il a employé les gros moyens.
- Comment ça ? Demanda le rosé et Grey soupira.
- Il a appelé tous les gangs qu'il a volé et arnaqué en disant que c'était toi le coupable. Il leurs a aussi dis que tu avais en ta possession quelque chose qui coûtait des millions et que si ils veulent leurs part, il faut te tuer et récupérer Lucy. Je sentis Natsu se raidir près de moi. Ils veulent ta peau Natsu.
- On va partir. Annonça-t-il de but en blanc.
- Quoi ? Non mais t'es complètement fou ? Jamais vous ne pourrez vous en sortir seul tous les deux. Fit Grey en faisant de grand signe. Vous allez vous faire tuer ! La meilleure solution c'est de rester ici.
- Non, il faut qu'on parte, je veux pas te mêler à ça.
- Mais j'y suis déjà mêlé, Natsu.
- Grey, j'ai dis non. C'est mon problème, tu n'as pas à t'occuper de ça. Grogna Natsu. Je ne veux pas qu'il t'arrive un truc par ma faute, je me sens assez coupable pour Bacchus. Il passa ses deux mains dans ses cheveux. On partira demain matin à la première heure et toi va te mettre à l'abri avec Juvia. Dit-il et Grey secoua la tête.
- Je ne comprend pas pourquoi tu ne veux pas que je t'aide. Souffla-t-il en secouant la tête.
- Je te l'ai déjà dis Grey, c'est mon problème. Répondit-il en se grattant le front.
- Je suis désolée. Murmurai-je et les deux garçons me regardèrent.
- Pourquoi tu t'excuse ? Ce n'est pas de ta faute. Je relevais la tête vers Grey. Ne t'inquiète pas.
- C'est en partie ma faute et vous le savez. Je croisai les bras sur mon ventre.
- Ne te sens pas coupable, ce n'est pas de ta faute si ce fils de pute est à tes trousses. Dit-il en caressant mes cheveux.
- Tu crois que Juvia m'en veut ? Demandai-je timidement et Grey me sourit.
- Bien sûr que non. Me rassura-t-il en souriant.
Je hochai faiblement de la tête et relevai la tête vers Natsu, lorsqu'il glissa son bras autour de ma taille. Je posai ma tête sur son torse. Grey reprit son sérieux et regarda durement Natsu, toujours vexé.
- Tu ne changera pas d'avis ? Demanda-t-il.
- Non. Le noireau soupira.
- Bien. Il hocha la tête avant de s'éclipser dans la cuisine.
Je passai mes deux mains sur mon visage et me mise face à Natsu. Je soupirai avant de reposer mon front contre son torse. Ses mains se posèrent sur mon dos et faisaient des vas et vient de haut en bas, il posa son menton sur le haut de ma tête et souffla. Aucun de nous n'osait parler, pour dire vrai il n'y avait rien à dire. Hibiki a redoublé d'effort pour nous coincer et j'avais le pressentiment que cette fois il allait y arriver. Et être seul tous les deux, ne semblait pas une bonne idée non plus. D'un côté je pensais comme Grey, que partir tous les deux sachant que Hibiki a rassemblé les pires vermines de Londres, était de la folie. Mais d'un autre côté si nous partions, nous protégions Grey et Juvia. Je savais que pour Natsu perdre Bacchus était suffisant, mais j'étais certaine qu'il serait bien plus anéanti de perdre Grey, qu'il considère comme un frère.
Alors la meilleure chose à faire était de partir, lui et moi comme avant. Bien que cette fois, nous risquions bien plus nos vies qu'à l'habitude. Cette fois je sentais que nous n'allions pas nous en sortir sans une égratignure.
**
J'étais assise sur le canapé de chez Grey et je fixai la télé éteinte depuis presque une demie heure. Les garçons étaient assis sur la table à discuter d'un moyen simple et discret pour quitter la ville. Grey pensait toujours que c'était une mauvaise idée de partir seulement Natsu et moi, mais Natsu était borné et quand il avait décidé quelque chose rien ne pourrait le faire changer d'avis. Alors Grey préférait l'aider, même s'il n'appréciait pas l'idée. Après tout c'était son meilleur ami et quelques soit les décisions qu'il prendrait, Grey le soutiendra.
Moi, je me contentais de rester assise sur le canapé à les écouter se chamailler sur le chemin le plus court. À vrai dire je n'écoutai pas vraiment, j'étais trop tourmentée par tout ça, par cette nouvelle idée de prendre la fuite. Je savais que Natsu serait là pour me protéger, mais je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était une mission suicide. À deux, nous ne faisions pas le poids. Il pourrait m'apprendre toutes les techniques de défenses qu'il voulait, il pourrait m'apprendre à tirer ou à me servir d'un couteau, face à Hibiki et sa nouvelle « armée » nous n'étions pas à la hauteur. Non, nous ne le serions jamais.
Je me sentis tout à coup nauséeuse à cette idée, j'avais juste envie de vomir. Mon estomac était aussi noué qu'un sac de nœud et ma gorge me faisait atrocement mal à force de retenir mes larmes. Pour moi nous étions perdu, c'en était fini pour nous. Je devrais sûrement arrêter de jouer les pessimistes et plutôt me dire que nous allions nous en sortir, que même à deux rien ne nous arrêtera. Je ne devrais pas m'arrêter à ça, Hibiki ne devrait pas arriver à me détruire et à me faire douter comme ça. J'étais bien plus forte que ça, je ne pouvais pas baisser les bras à la moindre tentative de sa part.
« Un Heartfilia ne baisse pas les bras, Lucy. Les Heartfilia on toujours été les premiers et personne ne peut les battre. Tu es ma fille, tu es une battante, alors fais toujours sorte d'être numéro un dans tout ce que tu fais.» Résonna la voix de mon père dans mon esprit. Je poussai un profond soupir en repensant à lui. Il me manquait tellement lui et ses phrases toutes faites, celles qui me remontaient le moral et me rassuraient et celles aussi qu'il disait pour me faire rire. Mon père me manquait vraiment et je savais que si il était ici avec moi, il saurait comment me redonner confiance en moi. Il saurait quoi dire et quoi faire, pour ne pas que je baisse les bras. J'avais besoin de lui plus que jamais.
Je reposais ma tête contre ma main et fermais les yeux, essayant de me reprendre un peu. Ce n'était pas le moment de flancher, je le savais, mais tout ça était lourd à porter. Je crois que je n'étais toujours pas habituée à ce genre de chose et je crois que je ne le serais jamais. Je ne voulais pas m'y faire de toute façon. Je voulais seulement qu'on me laisse en paix.
- Luce ?
Je relevais doucement la tête et ouvris mes yeux, pour voir accroupi devant moi Natsu, les sourcils légèrement froncés. Je passai une main dans mes cheveux, avant de me concentrer sur ses yeux. La voilà ma source de réconfort. Il ramena une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et j'esquissais un faible sourire. Il attrapa mes mains et me tira doucement afin que je sois sur mes pieds.
- On va rentrer préparer nos affaires. Dit-il et je hochais la tête.
Il passa son bras sur mes épaules et juste quand nous nous retournâmes vers Grey, Juvia descendit avec un gros sac d'affaire. Elle le déposa à l'entrée du salon et souffla en repoussant ses cheveux à l'arrière. Je dégluti nerveusement quand elle releva la tête et que j'aperçus ses yeux rouges. Elle avait dû encore pleurer par ma faute. Je baissais instinctivement la tête et jouais avec mes doigts, jusqu'à qu'elle se poste devant moi. Je devenais de plus en plus nerveuse. Natsu me lâcha sûrement pour nous laisser discuter tranquillement.
Je relevais timidement la tête vers elle, qui avait les yeux rivés sur moi. Sans que je ne m'y attende elle enroula ses bras autour de moi et je fus soudainement soulagée. Je passai moi aussi mes bras autour d'elle et ne pus retenir mes larmes.
- Je suis désolée, c'est de ma faute. Sanglotai-je contre elle.
- Dis pas n'importe toi, tu n'y es pour rien. Me rassura-t-elle en caressant mon dos de haut en bas.
- Je croyais que tu m'en voulais.
- Mais non je ne t'en veux pas Lucy, ce n'est pas de ta faute d'accord ? Elle se tut un petit moment. J'ai peur pour toi, je ne voudrais qu'il t'arrive un truc. Dit-elle et sa voix se brisa à la fin.
- Moi aussi j'ai peur pour toi, je m'en voudrais à mort s'il t'arrivait quelque chose à toi ou à Grey. Je me sens tellement coupable. Elle s'éloigna légèrement pour pouvoir me regarder.
- Tu n'as pas à l'être. Elle soupira et me regarda quelques secondes en silence. Promet-moi qu'on se reverra un jour. Sourit-elle légèrement.
- C'est promis. Souriais-je en retour et elle me prit encore contre elle.
- Juvia, c'est l'heure. Intervient Grey.
Elle soupira et se détacha de moi. Elle claqua un bisou sur ma joue et passa prendre Natsu dans ses bras en lui murmurant des choses à l'oreille et il acquiesça. Je relevai la tête vers Grey, qui lui regardait Juvia et Natsu, sans aucune émotion sur le visage. Je supposais que ça devait aussi dur pour lui de voir sa copine partir, même ce n'était pas définitif. Juvia se détacha de Natsu et retourna attraper son sac. Nous sortîmes ensuite tous les quatre de la maison, pour retrouver une voiture qui attendait dans l'allée. Grey, qui avait prit le sac en sortant de la maison, le déposa dans le coffre de la voiture.
Juvia s'approcha de Grey et l'enlaça directement. Il lui rendit son étreinte en plongeant sa tête au creux de son cou. J'essuyai mes joues mouillées par les larmes et déposais ma tête contre Natsu, qui avait son bras autour de mon cou. Le couple échangèrent plusieurs baisers et paroles, se promettant de vite se retrouver et Juvia grimpa dans la voiture en nous envoyant un signe de la main, qu'on lui rendit Natsu et moi. Grey referma la portière de la voiture et celle-ci partit sans attendre.
Le noireau souffla un bon coup en passant une main dans ses cheveux et s'approcha de nous. Il me sourit avant de me tapoter doucement le nez, ce qui me fit légèrement sourire. Je n'arrivais pas à croire qu'il ne m'en veuille pas, même Juvia. Je supposais que si la situation aurait été inversé, je ne leurs en aurais pas voulu non plus, alors pourquoi je me sentais toujours coupable ?
- Soyez prudent d'accord ? Nous dit-il et Natsu lui tapa amicalement l'épaule.
- Ne t'inquiète pas pour nous mec, on arrivera à se débrouiller, on l'a toujours fait. Rassura le rosé et Grey hocha la tête.
- N'hésite pas à m'appeler d'accord ? Tu sais que je viendrais le plus vite possible.
- Je sais Grey. Acquiesça le rosé.
- Prends soin de toi. Reprit-il en m'attrapant par les épaules. Et prends soin de cette vermine. Dit-il et je ris faiblement.
Il m'attira dans ses bras musclés et m'offrit un étreinte comme j'ai toujours rêvé d'avoir. Celle d'un ami. Je le serrai moi aussi dans mes bas, puis me détachai de lui. Il embrassa mon front et passa près de moi, pour faire une accolade à Natsu et je souris en les voyant comme ça. Ils se tapèrent mutuellement dans le dos et se décollèrent, Natsu envoya sa main vers moi et je m'empressai de lui prendre. Il m'attira dans ses bras et m'emmena avec lui vers le pavillon, pendant que Grey rentrait chez lui.
**
Après avoir prit une longue douche reposante chacun notre tour, je commençai à emballer tristement nos affaires. Je me sentais bien ici, dans cette maison avec les amis de Natsu, qui sont devenus les miens. Ici je n'avais pas peur, j'étais dans une sorte de cocon qui me protégeait du monde extérieur, ici j'avais une vie. En dehors de ces murs et loin de cette ville, je devais faire face à la dure réalité. J'étais poursuivis par un espèce de taré qui n'hésitait pas à faire feu sur tout ce qu'il bougeait. Son propre cousin l'avait trahit pour moi et était maintenant devenu l'homme dont j'étais éperdument amoureuse.
Ma vie aurait put être belle si on enlevait Hibiki et qu'on gardait seulement Natsu et moi. Mais d'une autre part, je devrais peut-être le remercier, car sans lui je n'aurais pas ce grand rosé aux yeux onyx un tantinet dangereux et sombre à mes côtés. Ouais, d'un côté Hibiki m'avait rendu un énorme service en mettant Natsu sur ma route.
Je souris à cette pensée tout en continuant de ranger nos affaires. Un souffle chaud presque brûlant s'abattit dans mon cou et un long frisson parcourût mon échine. Ses douces lèvres pulpeuses se pressèrent contre ma nuque et là c'était la décharge électrique. Je me retournai vers lui et tombai sur ses grand yeux noirs de désir, qui me fit fondre instantanément. Je baissai mes yeux jusqu'à ses lèvres légèrement entre ouvert d'où s'échappait sa lourde respiration. J'humectais mes lèvres à l'aide de ma langue et il fit de même, dans un mouvement plus lent et sensuel. Ni une ni deux, je lui sautai au cou et l'embrassai fougueusement, mon corps frissonnait contre le sien quand il me pressa contre son torse nu.
Je déposai mes mains sur ses hanches et je le poussai doucement vers le lit, jusqu'à qu'il tombe assis dessus. Il attrapa fermement mes fesses et me força à m'asseoir à cheval sur lui. J'agrippai ses cheveux pendant qu'il m'offrait à nouveau un baiser brûlant. Toute la pression de cette dernière semaine mais surtout de cette journée, s'évaporèrent d'un seul coup. Seul notre échange passionné comptait à ce moment.
Sans m'en rendre compte, je commençai à bouger mes hanches contre les siennes, ce qui lui fit pousser un grognement et il pressa plus fort mes fesses. J'échappai un gémissement et m'accrochai un peu plus fort à ses cheveux. Il rompit notre baiser et glissa ses lèvres le long de ma mâchoire avant de planter ses dents dans mon cou. Je gémis son nom et sentis un frisson parcourir son corps, il ne cessait de guider mes hanches contre les siennes, afin que son entre jambe déjà bien dur se plaque contre mon intimité. Et à chaque fois nos gémissements étaient comme synchronisés.
Il attrapa l'ourlet de mon débardeur et le passa par dessus ma tête avant de s'attaquer à ma poitrine. Il embrassa, lécha et mordilla ma peau et je laissai ma tête retomber à l'arrière, tout en continuant de me mouver contre lui. La chaleur était montée incroyablement vite et nous commencions déjà à légèrement transpirer. Je repoussai ses cheveux sur le haut de sa tête et embrassai son front, pendant qu'il continuait de caresser ma poitrine par dessus la dentelle de mon soutien gorge.
Dans un mouvement rapidement il nous fit basculer et se retrouva par dessus moi. Il attrapa mes mains dans les siennes et les remonta en haut de ma tête, entrelaçant fermement nos doigts, avant de les lâcher et les faire glisser ses doigts le long de mes bras, jusqu'à mes côtes. Il embrassa chaque partie de ma peau exposée continuant d'entrechoquer nos parties intimes. Il remonta ensuite à mes lèvres et m'embrassa passionnément et sauvagement, attrapant parfois ma lèvre inférieure entre ses dents, ce qui me fit grogner. J'enfonçai mes ongles dans la peau de ses hanches, il donna un coup de bassin plus rude, ce qui me fit gémir et lui aussi par la même occasion.
Je me sentais perdre pied et j'avais l'impression que mon cœur allait exposer. C'était si intense, alors que nous étions encore presque tout habillé. C'était presque aussi intense que notre première fois. Mais cette fois c'était différent, nous savions tous les deux les risques que nous allions prendre en partant d'ici, qu'à tout moment il pourrait nous arriver quelques choses, à lui comme à moi. Et je pensais juste que nous avions besoin de ça maintenant, c'était en quelques sortes une promesse, mais aussi la peur que nous puissions nos perdre. Ni lui ni moi ne voulions une chose pareille.
- Natsu. Gémis-je.
- J'ai tellement envie de toi si tu savais. Souffla-t-il, pendant qu'il parsemait mon cou de baiser humide. Putain de merde Lucy, je te désire tellement. Grogna-t-il et il planta ses dents dans mon épaule.
- Promet-moi de ne jamais m'abandonner Natsu. Haletais-je et il gémit plus fort. Je t'aime Natsu. Échappais-je sans m'en rendre compte.
Il stoppa tout mouvement et se redressa la respiration aussi saccadée que la mienne. Je ronchonnais au manque je contact et claquais un baiser sur ses lèvres, mais il ne bougea pas d'un poil, je bougeais mes hanches mais ça ne le fit pas réagir.
- Natsu. Me plaignis-je et il fronça les sourcils.
Je le regardais et fronçais les sourcils moi aussi. Le seul bruit qui résonnait dans la chambres était celui de nos respirations saccadées. Je le regardai attentivement, puis il finit par se relever. Je me redressai sur mes coudes et le regardai confuse, il passa une main dans ses cheveux avant de sortir sur le balcon. Je passai une main dans mes cheveux et m'assis sur le lit réfléchissant à ce qui pouvait le mettre dans cet état. Mes yeux s'écarquillèrent alors que je me repassais les cinq dernières minutes et je compris.
Merde. Je venais de lui avouer que je l'aimais.
Je me levais doucement du lit et attrapais mon débardeur que j'enfilais très vite. Je me dirigeai nonchalamment vers le balcon, en me frottant nerveusement les bras, je me plaçais derrière le rosé et déglutis nerveusement ne sachant pas quoi lui dire. Il avait les deux bras tendu en face lui et il tenait fermement la rambarde. Il me regarda par dessus son épaule avant de lâcher un profond soupir. Il resta quelques secondes comme ça, avant de finalement se retourner vers moi et de me faire face. Nous nous regardâmes longuement sans dire un mot et sans bouger.
Qu'est-ce que je pouvais lui dire de toute façon ? Je venais de lui dire que je l'aimais et ça n'a pas eu l'effet que je voulais. C'était pour ça que je redoutais tellement de lui avouer, pour ce genre de réaction. Il ne m'a pas répondu et avec le regard désolé qu'il me lançait, je savais qu'il ne me répondra jamais et qu'il ne ressentait pas la même chose que moi. Je me sentais totalement ridicule et j'avais honte, tellement honte.
- Lucy je... Il souffla fortement. Je suis désolé, je... Je sais pas quoi te dire. Je baissai la tête essayant de retenir mes larmes. Je suis incapable de te répondre et te dire que moi aussi, ça serait te mentir et je ne veux pas ça.
Crack.
Le bruit résonna tellement fort, qu'il aurait put faire trembler les murs, pourtant il ne cilla pas. Aucun battement de cil, aucun mouvement brusque. Et pour cause, j'étais la seule à pouvoir l'entendre aussi clairement, ce n'était que mon cœur qui venait de se briser en mille morceaux. Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps, elles dévalèrent mes joues et je n'étais pas sûre de pouvoir les arrêter.
Je devais être dans un mauvais rêve. Ouais, c'est ça j'étais en train de rêver, je ne lui avais jamais avoué que je l'aimais et j'allais bientôt me réveiller de ce cauchemar. Je fermai les yeux, voulant y croire de toutes mes forces, je voulais me réveiller. Mais la réalité me frappa de plein fouet lorsque la voix rauque du rosé, me sortit de mes pensées et me fit encore plus mal au cœur.
- Tu sais que je suis incapable d'aimer Lucy, j'aimerais tellement pouvoir ressentir ce que tu ressens, mais je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi. Je posai ma main sur ma bouche pour étouffer mes sanglots. Tu mérite tellement mieux que ça, mieux que moi. Tu es une fille formidable Luce, tu mérite d'être aimé à ta juste valeur. Je pleurai sde plus en plus fort.
- Ma-mais j'ai be-besoin de t-toi. Suffoquais-je en relevant la tête vers lui.
- Non. Il fronça les sourcils en secouant la tête. Tu as besoin de quelqu'un de bien, quelqu'un qui soit capable de te dire qu'il t'aime et que tu es tout pour lui.
- Mais ce n'est pas toi, c'est ça ? Pleurais-je. Il ouvrit la bouche pour répondre mais se tut quelques secondes.
- Je suis désolé.
Je sentais que mon corps commençait à trembler fortement et je peinais à tenir sur mes jambes. Je n'arrivais plus à me porter et à supporter ce qu'il venait de me dire. Tout se rejouait en boucle dans ma tête, comme si l'entendre une fois de sa bouche ne suffisait pas, il fallait que cela se joue inlassablement dans mon esprit. Je sentais mon cœur hurler de douleur et je commençais à avoir la tête qui tournait.
Je ne me rendis même pas compte que j'étais tombée sur mes genoux, jusqu'à que je sente les mains du rosé attraper mes bras pour me remettre sur pied. Il m'attira contre son torse et caressa doucement mes cheveux en murmurant quelques choses que je ne compris pas, trop secouée par mes sanglots. Et malgré le fait que j'aurais dû le repousser et l'envoyer balader, je m'accrochais à lui de toutes mes forces, j'avais tout de même besoin de le sentir contre moi, même si ça me faisait incroyablement mal au cœur.
- C'est la première fois que je tombe amoureuse... Murmurais-je contre son torse.
**
J'attrapais le téléphone que Grey m'avait donné quelques jours auparavant et appuyais sur le bouton du milieu pour regarder l'heure. 3H15. Je soupirai et avec précaution me levai doucement du lit. J'enfilai rapidement un jeans et un t-shirt ainsi que mes converses blanches avant d'attacher mes cheveux en une queue de cheval. J'ouvris mon sac à main et en sortis mon carnet, je fis défiler mes pages avant d'en trouver une vierge. Je pris aussi mon stylo et écris quelques mots à l'intention du rose qui dormait à quelques centimètre de moi. Je me penchais sur la feuille en fronçant les sourcils, pour voir ce que j'écrivais, car la faible lumière de la lune ne me suffisait pas.
Je soufflais un grand coup et pliai le morceau de papier en deux, je le reposais sur le coussin où je devais normalement dormir et me levai du lit. Je rangeai le carnet et le stylo dans mon sac et je le passai sur mon épaule. J'attrapais aussi mes sacs d'affaires. Je jetais tristement un dernier coup d'œil au rosé et sortis de la chambre à pas de loup. Je descendis rapidement les escaliers et sortis du pavillon, prenant le soin de ne faire aucun bruit.
Je traversais vite le jardin et rejoignis le devant de la maison là où était garée la voiture. J'attrapais les clés que j'avais mis dans mon sac et la déverrouillai, je jetais les sacs sur la banquette arrière, je grimpais derrière le volant et mis le contact. Je me mordis la lèvre inférieure en reposant mon front contre le volant, je laissais échapper quelques larmes, mais me ressaisis vite et essuyai mes joues. Je démarrai le Range Rover et quittai rapidement la maison, laissant derrière moi l'homme que j'aimais mais qui lui, ne m'aimait pas.
Je ne savais pas encore où j'allais, tout ce que je savais, c'est qu'il m'était maintenant impossible de rester près de lui, après cette soirée. J'avais tellement de peine et le voir tous les jours, n'arrangera jamais les choses. Au contraire, je souffrirais d'avantage. Il était mieux pour moi de partir, d'essayer de l'oublier, mais surtout de le protéger contre Hibiki.
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