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Tout oublier

1ère partie fin du chapitre 3 =) Bonne lecture à vous !



Plus tard en fin de matinée

POINT DE VUE : Romain


- Où est Avril ? demande le prof d'espagnol après avoir fini l'appel.

Celui me regarde en premier, j'hoche les épaules. Inquiet.

Je jette un œil en direction de Camille. Elle fixe son portable sous la table. A son faible sourire, je comprends qu'elle n'a pas eu non plus de nouvelles. En même temps, ce serait étonnant qu'Avril nous appelle si elle ne va pas bien. Généralement, pour deviner qu'elle souffre, il faut la surprendre en train de craquer ou de se faire harceler.


- Bon, mademoiselle Rabanel, a ajouté le prof en regardant Camille. Vous pouvez lui dire par sms, que ce n'est pas la peine qu'elle vienne. L'heure de début est la même pour tout le monde...


Camille a hoché la tête avant de fixer d'un regard tendre mais inquiet lui aussi, la chaise vide à ses côtés.

A la fin du cours, nous avons reçu notre première note de l'année dans cette matière. Le prof m'a tendu la copie d'Avril en même temps que la mienne.


Nous avions eu 8 sur 20 tous les deux. Pas vraiment fameux, je l'avoue...


- J'ai eu 11, m'a avoué Camille à la fin du cours, dans un soupir. Elle a fourré la feuille double dans son sac-à-main avant de passer une main dans ses cheveux.

- Tu essayes de l'appeler ? j'ai demandé une nouvelle fois.

- Romain, elle est peut-être à l'infirmerie, je vais aller voir, a ajouté Camille après quelques secondes de réflexion. Si elle a des migraines, il y a de fortes chances pour que Jim ou sa mère viennent ensuite la chercher !


J'hoche la tête ne sachant pas quoi faire d'autre. A la sortie du cours, pendant que Camille rejoignait d'un pas pressé l'infirmerie, j'ai questionné Salomé et ses copines pour savoir si elles savaient où était passée Avril.


- La dernière fois que je l'ai vue, c'était avant le cours d'histoire, m'a avoué Salomé.


J'ai sursauté lorsque Léa m'a tapoté l'épaule. Elle se dirigeait seule, vers le même bâtiment que moi. Je lui ai fait la bise en lui demandant si elle savait où était Avril.

- Non, je suis désolée Romain. Elle a s'en doute eu une migraine, si elle s'en va s'en prévenir généralement c'est ça...

- Je sais, mais...


J'ai un mauvais pressentiment. Sms Camille : « Avril n'est pas à l'infirmerie, elle n'y ait même pas passé ! »

Léa a appelé chez Avril. Aucune réponse.

- Tu sais qu'elle me fait chier à partir comme ça sans raison ! j'ai explosé en passant une main dans mes cheveux, le cœur battant. Elle a vraiment dû mal à se mettre dans le crâne que des gens s'inquiètent pour elle !


J'ai ignoré les rires moqueurs de quelques filles. Des amies à Claire.


- Claire... j'ai compris d'un coup en voyant un sourire de l'intéressée.

Léa m'a questionné du regard.

- Romain, a-t-elle ajouté. Tu m'as paumée. Qu'est-ce que les migraines d'Avril et Claire ont à avoir en commun ? Et calme-toi, tu te donnes en spectacle tellement tu es agacé !

- Envoie un sms à Camille de ma part s'il-te-plais, dis-lui que j'aurais dû retard en maths ! Je vais vérifier quelque chose ! j'ai lancé en revenant sur mes pas.


J'ai entendu Léa soupirer.

J'ai eu droit à des regards noirs de certaines filles en entrant dans les WC féminins du bâtiment que je venais de quitter. Il n'y avait personne à l'intérieur. J'ai sentis mon cœur se glacer en apercevant un paquet de mouchoir sous le lavabo et une mare de papiers toilette au bas d'une des cuvettes. Je me suis baissé en voyant un chouchou pour filles parmi les feuilles roses en tissu. Une boule d'angoisse s'est coincée dans ma gorge en voyant un peu de sang sur le blanc de la cuvette. Je me suis appuyé contre le mur jouant avec le chouchou entre mes doigts, afin de déstresser. Avril se nouait souvent les cheveux avec ce genre de gadget.


Ma respiration est devenue plus rapide. Je n'arrivais même à protéger la fille que j'aimais...

Je me suis visualisé une agression violente entre Claire et Avril. Claire qui n'avait aucun mal à prendre le dessus sur Avril. Je me suis mis à trembler, nerveux.

A quoi je servais ? A part lui faire du mal ? Devais-je assumer notre relation sentimentale ? Quitte à l'embrasser devant tout le monde histoire qu'Avril ait plus de calme et de respect des autres filles ?


Je ne suis pas sûr que ça diminue les harcèlements. Comment vaincre ce fléau ? La question me torturait l'esprit depuis longtemps. Je comprends mieux cependant qu'Avril ait voulue quitter soudainement le lycée si elle a été blessée et meurtrie à cause de Claire !


Je me sentais affreusement coupable de ce qui lui était arrivé. Le fait qu'elle continue à vouloir ma présence à ses côtés me surprenait aussi. Honnêtement, si j'étais à sa place, je me détesterais...


*


AVRIL


13h05


J'ai appelé ma mère pour la prévenir que je rentrais à la maison. Elle m'a autorisé à rester au calme suite à l'agression. Je suis allée courir au bord du canal pour me calmer mais cela n'a pas suffi. La rage était encore trop présente dans mon esprit pour que je reste tranquillement là, les bras croisés. A attendre les prochains coups. Les prochaines insultes gratuites.


Depuis 10 heures, sur mon portable, j'ai vingt appels en absence. Les messages de Romain sont inquiets mais je refuse de lui répondre. Quelques fois, j'ai l'impression que tu planes complètement mon pauvre ami, j'ai pensé. Tu crois quoi ? Que tu peux coucher avec mes ennemies et les larguer sans qu'il n'y ait des conséquences sur moi derrière ?


En finissant de me sécher les cheveux, je me suis installée en face de la petite table qui me servait de coiffeuse. Je me suis hydratée les lèvres avant d'étaler sur ma bouche, du rouge à lèvre très rouge.


L'effet me frappa de suite au visage ! La couleur libérait ma sensualité dans son entier. Je me suis coiffée et j'ai fini mon maquillage très prononcé. Puis j'ai mis la musique à fond dans ma chambre pour danser comme une tarée et expulser ma colère contre les autres et leurs coups faciles. Leurs mots et insultes tueurs.


Plusieurs fois, le téléphone de la maison a sonné, je n'ai pris aucun appel. J'avais juste envie que l'on me foute la paix !


J'ai dansé jusqu'à ce que mes jambes ne puissent plus me supporter.


Pour me poser, j'ai allumé mon ordinateur. J'ai emprunté l'appareil photo de Jim, me suis improvisée photographe de ma détresse.


Une fois que j'ai été satisfaite du rendu, j'ai enregistré les photos sur mon disque dur. Je suis retombée par hasard sur les photos que l'on avait faites avec Romain. Je comptais mettre mon seul visage en profil Facebook, mais avec le rouge à lèvre et ce maquillage j'allais seulement alimenter la rumeur que j'étais une prostituée. Etait-ce ce que je voulais ou non ?


Non, pas vraiment. Je voulais juste arriver à assumer mes sentiments pour Romain. Dire aux autres filles que malgré les coups rien ne pourra m'en éloigner ! Qu'elles ne détruiraient pas 12 ans d'amitiés comme cela.


Mes doigts tremblaient pendant que j'ajustais la photo du portrait où l'on posait tous les deux. Les doutes ont planés au-dessus de mon esprit, au moment d'enregistrer mes modifications, comme une épée de Damoclès, ils étaient toujours présents, en quête du bon moment pour apparaître...


En légende de la photo Facebook de mon profil, j'ai écrit : « A toutes celles et ceux qui doutent ou bousillent encore notre amitié, allez-vous faire foutre ! »


Mon cœur s'est ralentit quand j'ai appuyé sur « enregistrer les modifications ».


Maintenant que la photo était publiée et faisait sûrement déjà parler d'elle au lycée, il fallait absolument que je quitte cet endroit ! J'avais besoin d'oublier ce que je venais de faire, ce qu'il me semblait être ma mise à mort...

Ou à ma renaissance : les gens le prendront comme ils le voudront !

Il me fallait quelque chose pour oublier. Pour me détendre...

Je suis allée dans la chambre de Jim. En sachant exactement quoi chercher, ce que je trouverais pour me calmer. Sa réserve de drogue était toujours cachée entre ses soutiens gorges.

Jim avait fait croire à maman qu'elle avait arrêté la drogue après l'accident de moto de Baptiste, mais elle a replongé deux fois. C'est moi qui l'aie retrouvée inconsciente ou défoncée lors de ces anciennes crises ! Moi qui garde son secret et sa dépendance. Nous avons tous nos secrets. Nos faiblesses et un passé avec lequel il faut grandir, et avancer.


Je suis en train de me détruire je le sais, j'ai seulement envie de planer, à mon tour quelques instants. De tout oublier...


ROMAIN

13h40


- Pour une surprise, c'est une surprise, n'arrête pas de répéter Camille en fixant son I PHONE.

- Tout le monde nous regarde, tu le sais ? j'ai dit en essayant d'arrêter les rougissements qui me montaient aux joues.

- Je te promets que je ne lui ais même pas souffler l'idée en plus, a continué de s'extasier Camille en sautillant devant moi comme une puce surexcitée.

- Hey, tu ne veux pas t'assoir à côté de moi sur le banc, tu me donne le mal de mer à gesticuler comme ça ! j'ai grogné.


Camille a secoué négativement la tête, un sourire a immortalisé son visage.


- Mets la même photo à ton profil ! s'est exclamée Camille.

- Pardon ?

- Avec la même légende...a proposé Camille. Tu veux leur prouver aussi que tu n'en as rien à foutre de leur jugement sur tes sentiments, non ?


J'ai hoché la tête en croisant le regard noir d'autres filles.


J'ai écouté les idées de Camille en toute confiance aveugle. J'ai juste enlever de mon propre chef dans la légende, le mot amitié. Je l'ai remplacé par le mot « relation ». Ma photo de profil donnait donc en légende : « « A toutes celles et ceux qui doutent ou bousillent encore notre relation, allez-vous faire foutre ! »


- Au moins, avec toi, je n'ai pas besoin de tout préciser en séduction, a ajouté Camille, satisfaite.


En à peine dix minutes, plus de 40 personnes dans mes contacts ont aimés ma nouvelle photo de profil.

Ce geste allait peut-être plaire à Avril mais le monde virtuel des réseaux sociaux ne me l'a ramené pas à mes côtés...


Rien ne remplace sa présence et l'angoisse que je ressentais dès qu'il lui arrivait quelque chose.

AVRIL


16h02

Je viens de me réveiller. Les effets de la première dose sont encore un peu présent pas totalement passés. Je plane. Je souris même si je suis seule. Je bois beaucoup d'eau.

Je sais très bien ce que j'ai envie de faire maintenant pour continuer de planer...

J'envoie un sms à Fred dont je n'ai pas de nouvelles depuis quelques jours : « Est-ce que tu es chez toi ? J'ai besoin de te voir »


La réponse ne se fait pas trop tardée. Moins de cinq minutes plus tard, je lis :

« Oui, tu peux passer ! »

Je prends une nouvelle douche, remets du rouge à lèvre rouge. Pour Fred, mon désir d'être provocante se réveille comme une fusée !

J'enfile une jupe et des chaussures compensées. Je prends un sac avec quelques affaires de rechange, une trousse avec quelques produits de beautés, mes calmants et une bouteille d'eau au cas où. Je sais que je ne reviendrais pas à la maison, j'irais directement chez Benjamin après avoir quitté Fred.


Je laisse un mot à ma mère pour lui dire où je serais....

A votre avis, que va-t-il se passer ensuite ? =) J'espère que cette petite partie vous a plu !


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