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Tensions sentimentales


Plus tard dans la nuit


Avril...


Avril...


Ne crie pas. Ne le dis pas à maman. Tu as compris ? Ceci est un secret. Avril, si tu parles, je te ferais encore plus mal. Je ne veux pas en arriver là ? Tu me comprends n'est-ce pas ?


J'hoche la tête, d'un signe affirmatif.


Je suis dans la salle de bain quand ces paroles de mon père raisonnent à mes oreilles. Je me relève en m'appuyant sur les recoins de la baignoire.


J'ai 3 ans. L'impression que quelque chose d'horrible vient de se passer. La main de papa est descendue trop bas, là où il ne le fallait pas.


La douleur me fait trembler. J'ai mal au ventre. Peur.


J'ai envie de crier mais ma faculté de parler est partie en courant.


Je me réveille en sursaut lorsque la voix grave et sifflante de mon père, remplie d'alcool, s'est insinuée dans mon esprit, une dernière fois...


J'ai inspiré une grande bouffée d'air en me relevant sur mon oreiller. J'ai mis un certain temps avant de prendre connaissance du bras viril posé grossièrement sur mes abdos.


Je me suis tendue dans la pénombre en voyant le dos nu de Romain qui dépassait de mes draps. Mécaniquement, j'ai touché mon front en sueur, mes cheveux en bataille, mon entre-jambe. Tout est toujours là, en entier, à survivre au temps qui passe. J'ai soufflé, soulagée.


Je voulais aller me rafraîchir le visage et le cou mais j'avais peur de réveiller Romain. Je suis contente qu'il soit resté pour veiller sur moi. Sa présence commençait à me rassurer. Je me suis permis de mater en toute liberté la beauté de son corps d'athlète. Je me suis recouchée en essayant de faire le moins de bruits que possible. Ma maladresse a eu raison de moi, le corps de Romain a bougé. Il s'est retourné vers moi, ses yeux verts clairs tout endormis, m'ont scrutés inquiets.


Romain a vite enlevé son bras et il a murmuré :


- Tout va bien ?

- C'est un cauchemar qui m'a réveillé, j'ai avoué. Et j'ai un peu faim...j'ai ajouté en sentant mon ventre gargouiller.

- Il est ...4h56 du matin et tu as faim ? a dit Romain en passant une main sur ses tempes.

- Je n'ai pas dîné, je lui ai rappelé. Et j'ai très chaud, j'ai besoin de boire...

- Je t'accompagne, j'ai aussi envie d'un verre.

- Je sais encore où se trouve ma cuisine Romain, j'ai grogné en sentant mon pouls s'accélérer dangereusement.


Les muscles saillants de son torse me rendaient nerveuse. Romain m'attirait mais il exerçait également sur moi d'autres sentiments, une attraction impossible à contrôler, une impulsion qui contrôlait l'ensemble de mon être. Je ne savais pas comment expliquer ce sentiment de dépendance, qui me maintenait à lui depuis notre rencontre. Ce sentiment de nervosité intense qu'il provoquait dès qu'il était trop près de moi.


Je n'avais jamais rien comprit aux sentiments, ils me perdent la plupart du temps.


Romain a décelé mon malaise car il a enfilé son tee-shirt.


- Je t'accompagne Avril, a grommelé Romain. J'ai soif !


Je me suis levée un peu vite, une bouffée de chaleur m'a fait rassoir de suite sur le lit.


Romain m'a tendu sa main pour m'aider à me mettre doucement sur pieds. Le contact de sa peau m'a fait sourire. Cependant, j'ai vite retiré ma main de la sienne, par méfiance ou par protection, je ne saurais le dire.


- Arrête de me rembarrer physiquement à force, c'est frustrant et vexant...a grogné Romain. Des centaines de filles se tueraient entre elles pour être à ta place !


Il s'est secoué les doigts, comme s'il venait de recevoir une décharge électrique.


- J'aimerais dire que tu n'es pas non plus le seul garçon à vouloir dormir avec moi Romain, j'ai lâché, agacée par le narcissisme de mon meilleur ami.

- Je le sais, a répliqué sèchement Romain. Jack par exemple ? Ou Fred ? Benjamin te sauterait bien dessus aussi, depuis que tu as changé...


Je me suis mordue la lèvre. J'avais le chic pour rompre les instants romantiques. Nous nous sommes scrutés en silence, séparés par un fossé de frustrations intimes. Je n'ai rien ajouté pour ne pour ne pas envenimer la situation.


Une fois dans la cuisine, je me suis fait un sandwich rapide au pâté et j'ai avalé quelques cuillères de Nutella sous l'œil amusé de Romain. Il n'a rien dit sur le bleu ou le sujet qu'il mourrait envie du d'aborder, à savoir le comportement de Claire en cours de sport. Il s'est juste contenté d'observer ma gourmandise incontrôlable.


J'avais une profonde envie de lui sauter dessus. Le cacher ne servait à rien. Mais j'avais une peur viscérale de me libérer totalement...


De retrouver le domaine du sexe, domaine que j'avais connu trop tôt, de façon trop brutale. Ma rigidité affective m'agacer moi-même, profondément ! Je me sentais coupable de tout ce qui me tombait dessus et me libérer de ces chaînes coupables me paraissait être une mission impossible. Le plus dur était d'en parler surtout avec Romain, l'objet de mes sentiments.


ROMAIN


Très souvent, j'ai l'impression qu'Avril lit dans mes pensées ou devine mes peurs les plus profondes.


Après que nous ayons rangé le peu de vaisselle dont nous venions de nous servir, elle m'a murmuré :


- Je ne ressortirais pas avec Jack, ni avec Benjamin.


Mon cœur s'est serré de jalousie quand elle n'a pas cité Fred. J'ai compris qu'il était toujours dans la course.


Pour ne pas attiser la tension qui nous liait, j'ai ajouté :


- Prends ton temps, ne va pas trop vite...Quand on se lance trop rapidement dans une relation, on est vite amené à le regretter.

- Oui coach, c'est noté ! a commenté Avril d'un ton taquin.


En recevant son sourire charmeur, je me suis retenu de la plaquer contre un mur ou sur son lit. J'ai dû faire tous les efforts surhumains pour ne pas lui envoyer ma main aux fesses. Pour maîtriser mes pulsions...


Je me suis recouché à ses côtés, ne pouvant pas retenir quelques bâillements.


- Camille t'a raconté ce qui s'est passé en cours de sport ? m'a demandé Avril, d'un ton hésitant, en remontant les draps sur son joli fessier.

- Le cours d'orientation s'est transformé en ring de boxe ?

- Oui, a dit Avril en se rongeant un ongle. (Je lui ai tapé sur la main pour qu'elle arrête mais elle a continué quelques secondes après). Claire n'a pas très bien digérer le petit pacte surprenant que j'ai fait avec Tara pour l'élection des délégués...Alors elle me l'a fait savoir !

- Tu as eu d'autres hématomes que celui-ci ? j'ai demandé, inquiet.

- Deux autres, un sur la hanche droite et un autre sur la jambe gauche. Mais je vais te laisser dormir, je t'ai déjà piqué trente minutes de sommeil ! a balbutié Avril en croisant mon regard désapprobateur lorsqu'elle a attaqué le rongement d'un nouveau doigt.

- Avril, j'aime discuter avec toi... Etre avec toi, tout simplement, j'ai dit d'une voix mal assurée. Je...


Un bâillement m'a sûrement sauvé d'une humiliation sentimentale certaine, « j'aime être avec toi », non mais vraiment, ma sensibilité me fait dire n'importe quoi...


Avril m'a fait un faible sourire. J'ai ajouté, entre malaise et envie d'entendre de nouveau sa jolie voix :


- Benjamin aimerait que tu ailles à sa fête d'anniversaire demain soir.


Avril a posé son regard dans le mien.


- Tu y vas ?

- Ma mère m'en a donné l'autorisation que sous le prétexte de te surveiller, j'ai avoué en grimaçant, gêné.


Avril a rigolé.


- Tu vas supporter voir Benjamin me tourner autour ?


« Il s'est déjà que face à moi, la guère est perdue par avance », j'ai pensé en me mordant la lèvre pour m'empêcher de le dire à voix haute.


- Ce n'est que Benjamin, cela m'aurait inquiété si Fred venait te chauffer, j'ai grogné, agacé qu'elle provoque ma jalousie.

- Parce que tu crois que ça m'amuse aussi de les voir toutes se disputer pour toi ? a dit doucement Avril.


Ma respiration s'est accélérée en entendant ces mots. Mon égo a commencé à s'exciter, à se faire des films nous voyant tous les deux au lit par exemple...


- Non, je le sais que ma popularité auprès des autres filles t'agace, tu me l'as fait comprendre ces deux dernières années !


Je me suis fait la remarque judicieuse qu'elle ne m'avait encore mit dehors. Je dormais avec elle, mais cela ne semblait pas la déranger. J'en ai fait la conclusion rapide que mon physique l'attirait peut-être autant que les autres filles. Même si elle n'arrivait à me toucher, ou elle n'osait pas le faire, je pense qu'Avril devrait au moins ressentir la même chose que moi en la voyant...


L'amour ne pouvait pas être aussi sadique est me faire tant désiré une personne que je ne pourrais jamais avoir. Si ? Il le peut ? Ma question sera sans doute sans réponse...


Comment en être sûr ? Lui faire avouer ses ressentis étaient déjà un miracle alors ses sentiments ou attirances particulières masculines, je n'étais pas prêt de les connaître ! Et pourtant, il y avait pleins de détails depuis nos retrouvailles qui m'intriguait. Physiquement, elle avait changé. Elle me dévoilait de plus en plus ses jambes, sa peau. Elle acceptait de nouveau ma présence, qui plus est dans son lit.


Je pouvais en douter, me tromper mais mon cœur lui, espérer que je lui plaise vraiment ! Sans lui en demander la permission, j'ai retiré mon tee-shirt.


Avril a esquissé un sourire en secouant la tête de gauche à droite.


- Et encore, tu as de la chance, j'ai ajouté d'un ton taquin. D'habitude, je dors en slip parce que j'ai toujours trop chaud...


J'ai sursauté en recevant ses lèvres sur ma joue.


- Tu as de la chance que je ne te jette pas dehors pour avoir squatter mon lit sans mon autorisation ! a conclu Avril. Allez fini ta nuit, sinon tu vas avoir une tête de zombie demain matin !


Ce baiser rapide sur ma joue, me remerciait d'une certaine façon, d'être resté à ses côtés lorsqu'elle en avait besoin. Mais il s'ajoutait aussi à ma longue liste des doutes présents dans mon d'esprit...


L'avait-elle fait parce qu'elle en avait envie ou parce qu'elle s'y sentait obliger ?


Doutes et harcèlements. Bienvenu dans mon quotidien...Je me suis quand même endormi un sourire aux lèvres.

Petit mot: Je m'excuse pour ce petit repos auprès de ceux qui attendait la suite. J'ai été en weekend à la campagne sans internet :)


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