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J'aimerais...

Samedi 27 septembre

AVRIL

Quand je vais un peu mieux, en fin de soirée, que je peux me lever, j'en profite pour prendre une douche bien chaude.

Prendre soin de moi n'est pas encore quelque chose que j'apprécie.

Alors que Jim en a fait sa passion, de la beauté, moi je la fuis. Je ne reste pas longtemps dans la salle de bain.

Je manque clairement de confiance en moi. Mais je ne m'aime pas, je déteste les miroirs malgré mon relooking avant cette rentrée, malgré les rares compliments que j'entends, je ne me fais pas à ces produits, ces bigoudis, ces artifices.

J'ai encore du mal à m'en servir. A me mettre en valeur avec le sourire. J'y arrive un peu avec Fred, mais je crois que c'est la peur qui m'y pousse. Peur de ne pas être à la hauteur parce qu'il est vraiment beau et plus âgé...

J'aimerais tellement avoir plus de confiance en moi, en mon corps si soumis...

Prendre les devants.

Me relever face à ma féminité, l'accepter !

Accepter mon corps de fille que je fuis depuis mon père. A cause des coups.

J'aimerais être à l'aise avec les garçons, ne pas avoir peur de les aborder, de les toucher.

De m'occuper mieux de ma relation de séduction avec Romain, le flatter, le complimenter, lui dire ce que je ressentais !

J'aimerais me sentir plus forte.

Mais quelque chose en moi résiste encore et n'ose pas sortir. Une part de liberté est emprisonnée par une rage injuste qui se nourrit du passé et des harcèlements qui m'étouffent.

Le jour où cette rage sortira, je pense que le monde entier devrait se mettre à l'abri !

**

Dans un moment d'accalmie, mes pensées s'évadent sur les touches de ma guitare. Des paroles me viennent à l'esprit, comme si elles attendaient cet instant de paix pour éclore.

Je me suis mise à fredonner :

Je baisse les armes...

Car ton sourire me désarme

Seule perdue au milieu des âmes

Ton sourire me guide et me charme.

J'aimerais tellement pouvoir te dire

A quel point tu contrôles mon sourire

Tu me fais rire

Pourquoi le temps s'amuse-t-il à tout détruire ?

Tu enlèves mes doutes

En croisant ma route

Tu deviens la voûte

Dès que le noir m'entoure

A tes côtés...

Je m'arrête en attendant une voix qui tousse derrière la porte.

Je pense :

A tes côtés

Je baisse les armes

Car tu me désarmes

A travers ton charme...

J'ai noté ces paroles rapidement sur une feuille.

Camille a alors passé sa tête à travers la porte de ma chambre et je me suis sentie rougir quand j'ai aperçu que Romain l'accompagnait.

En voyant son sourire, la suite de la chanson m'a accompagnée sans trop de soucis.

Je baisse les armes

Quand je croise ton regard

Quand tu me souris, je revis

Et ressors du brouillard

Grâce à toi, la glace se fond

Je baisse ma garde

Ouvre mes sentiments

Je baisse les armes, face à ton charme...

Quand Camille essaye de me piquer la feuille pour voir ce que j'y avais écrits, j'utilise le peu de force que j'ai sur l'instant pour l'empêcher de lire le deuxième paragraphe. Romain comprendrait peut-être que j'ai écrits cette chanson pour lui...

Camille, qui est loin d'être bête lit la suite en silence. Son visage se décompose petit à petit et elle hoche la tête de temps en temps.

Elle ouvre la bouche puis la referme aussitôt avant de me tendre ma feuille. Le regard de Romain fait la navette entre nous, il a l'air un peu perdu.

J'aimerais tellement avoir le courage de lui montrer la feuille à ce moment-là...

Mais quelque chose m'en empêche.

La peur et la timidité.

Ce n'est pas encore le bon moment, pour lui dévoiler mes sentiments...

Romain tient dans sa main des cahiers et quelques feuilles. Je comprends qu'il vient me ramener les devoirs et la suite des cours que j'ai loupés.

- Je me sens de trop, lance alors Camille avec un petit sourire taquin.

Je me relève et je tends une main à Romain pour qu'il me donne les quelques feuilles qu'il tient.

Des notes tombent...9 en philo, 14 en histoire et 5 en maths.

Ensemble moyen, je pense en grimaçant. Les maths n'ont jamais été mon fort...

Et en philo, les oiseaux et leurs occupations m'intéressent plus que la philosophie de Freud !

Je peine à retenir Camille qui nous indique qu'elle va juste se servir à boire, et qu'elle revient dans dix minutes. Je me sens rougir, gênée d'avoir été prise sur le fait de chantonner.

- Tu chantes vraiment Avril, n'aies surtout pas honte d'utiliser ta voix...

Son regard m'électrise quelques secondes. Romain humidifie ses lèvres et est le premier à baisser les yeux.

Affolée ma féminité montre du doigt le sweat et le survêtement que j'ai enfilé après ma douche. Romain a enfilé une chemise beige et un pantacourt bleu marine. Il est tellement beau que je préfère ne rien dire que des bêtises. Je le remercie pour les cours.

- Pas de quoi, si tu veux de l'aide pour les maths, n'hésites pas à m'en demander !

A cause de mes courbatures, j'étire mon cou et mes bras. J'entends craquer, Romain émets une grimace compatissante. Je me relève du lit pour détendre la circulation sanguine de mes jambes. Les muscles craquent de nouveau. Je suis un puzzle qui se décompose encore plus en mille morceaux qu'il ne l'est déjà...

Quand Romain s'est approché de moi, je me suis rapprochée de la fenêtre et je l'ai ouverte. Mon chat s'y est glissé sur le rebord, en demande d'attention. Elle est venue récolter quelques caresses, ou m'encourager à discuter davantage avec Romain, qui sait...

Jelly a permis à Romain de faire diversion et de venir à mes côtés. Ensemble nous avons scrutés le ciel pendant deux minutes, en silence.

- Tu sais, me dit-il calmement, j'ai gardé quelques trucs de mon stage en école d'ostéopathie...en classe de troisième, je...je peux peut-être te dénouer...

Nous avons tous les deux sursauté lorsque Camille est revenue car elle a fait une entrée fracassante en criant :

- Alors, vous ne vous êtes toujours pas embrassé ? Romain, je t'ai connu plus rapide !

Sous la surprise, j'ai donné un violent coup de coude à Jelly qui a dérapé sur le rebord de la fenêtre...

Elle aurait plongée dans le vide si Romain n'avait pas eu la vivacité de la prendre par le cou à temps.

Prise de peur, j'ai serré Jelly contre moi quand il me l'a redonnée et ça été nerveux ou le contre coup mais j'ai eu de nouveau les yeux qui se sont embués.

Instinctivement, j'ai pris l'initiative de remercier Romain d'un câlin. Avec Jelly dans les bras, c'était un petit câlin, mais celle-ci s'est libérée de mon emprise quand Camille a accaparé son attention avec l'une de mes chaussettes.

- Jelly, murmurait-t-elle en secouant le vêtement. Jelly, petit chat ! Viens, laisse les deux amoureux tranquilles, tu en as assez fait !

De mèche avec les taquineries démoniaques de Camille, Jelly s'est étirée et l'a rejointe pour jouer.

Sans Jelly, je me sentais moins sûre de moi si proche de Romain, il tenait mon coude dans sa main, prêt lui, à m'accueillir de nouveau contre lui.

En m'éloignant d'un pas de Romain, j'ai jeté un regard noir à Camille avant de leur demander en soupirant ce qu'ils voulaient faire pour s'occuper...

- Moi, je vais y aller, a insisté Camille. Je venais voir si tu allais mieux, et je servais d'excuse à Romain qui n'osait pas venir te rendre visite !

Romain a ouvert la bouche pour riposter mais il l'a refermé aussitôt en croisant mon regard.

- Si...si tu veux te reposer, je m'en vais aussi.

J'ai maladroitement secoué la tête. Un « non reste » trop vif que je me suis sentie obligée de justifier :

- Tu pourras m'aider à réviser...réviser les maths par exemple !

- Les maths ? a répété Camille en explosant de rire. Dans ton état cadavérique ? Avril, crois-moi...

- Camille ! nous avons priés d'un même ton agacé avec Romain.

Celle-ci a levé les bras en signe de rédemption.

- Okay, okay, la prochaine fois je resterais sagement chez moi en attendant la fin du monde...amusez-vous bien !

Je lui ai lancé un pull qui traînait à mes pieds, et je lui ai dis « merci » du bout des lèvres. J'ai rigolé quand elle m'a répondu par un bras d'honneur.

Quel doux geste amical et féminin, du Camille tout craché pour dire « avec plaisir ».

**

Bon, option 1 de mes fantasmes : je lui retire cette chemise qui le rend trop irrésistible.

Option 2 : je profite de ses douces mains pour détendre mes nœuds musculaires – et heureusement, ils sont nombreux

Option 3 : Je le pousse sur le lit et l'embrasse passionnément le reste de la nuit ?

Une fille normalement constituée aurait au moins choisie l'une des trois possibilités, mais comme j'étais une vraie extraterrestre à la limite folle, je me suis contentée de lui proposer une série.

Allongés sur mon lit, côte à côte, j'ai quelques fois eu l'impression que les mains de Romain effleurent les miennes. Nerveux, il passe régulièrement une main dans ses cheveux.

Camille continue par sms de m'encourager à me rapprocher de lui.

Epaulée par ma meilleure amie, j'ose, au bout du début du troisième épisode, lui proposer un chocolat chaud. Il accepte et m'aide à les préparer. Ma mère nous regarde avec amusement. Je crois que Jim est sortie en boîte avec d'autres copines, je suis contente qu'elle soit sortie ce soir-là parce qu'elle ne supporte pas la présence de Romain depuis quelques jours...

Se rapprocher de Romain est une mission compliquée pour moi, mais une fois de retour dans ma chambre, je ne refuse pas sa proposition de me blottir contre lui.

La respiration de Romain se ralentit dès que ma tête se pose contre son épaule. Mais la position me gêne assez rapidement parce que je la trouve vraiment trop intime d'un coup et pour être honnête, mon mal de tête revient. J'ai des bouffées de chaleurs depuis qu'il est là. Quelques acouphènes accompagnent mon stress de la situation imprévue.

Je sursaute pour rien lors d'une scène qui passe, la fin de mon chocolat se renverse sur mon sweat. Ma respiration s'accélère très rapidement, ma vue devient floue. Mon cerveau semble se rétrécir de plus en plus vite. Je perds pied de la réalité.

Et puis soudain, plus rien. C'est le noir complet autour de moi...

FIN DU CHAPITRE 5 :) Je précise que les paroles de cette chanson proviennent de mon imagination.

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