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Abonnés aux problèmes

Samedi 11 octobre

AVRIL

Absorbée par la santé de ma grande sœur, absente au lycée malgré les coups et insultes, je n'avais pas vraiment évalué le froid et la distance qui s'était installée entre Léa et Diane.

Etant chez Léa pour une soirée pyjama, j'ai vu qu'entre elle et Diane, elles étaient arrivées à un point de non retour dans la réconciliation.

Entre deux potins de filles, hors lycée et hors garçons, pendant que Léa est allée chercher un gâteau qui cuisait dans le four, Camille m'a gentiment mise au courant de toutes les rumeurs d'infidélité qui cernait Julien avec Diane, et les craintes plus que présentes chez Léa.

- Tu...tu en as parlé avec Diane ? j'ai demandé.

- Elle ne traîne plus avec nous depuis des lustres Avril, je ne suis pas bête pour deviner qu'il s'est effectivement passé quelque chose...

- Pourquoi on n'en a pas parlé plus tôt pour essayer d'éviter ces problèmes ? j'ai murmuré

- Tu as déjà ton lot de soucis à gérer Avril, on ne voulait pas t'embêter davantage avec ces enfantillages...

- Romain est-il au courant ? De tout ce qui se passe ?

- Crois-moi que Romain est plus absorbé par tes propres problèmes, et a veillé sur toi, que sur le petit cul de Diane ou de Julien. Même si c'est l'un de ses meilleurs potes !

Nous nous étions tues au retour de Léa mais celle-ci nous a lancé :

- Ne vous gênez surtout pas pour continuer...

Elle a posé le plat sur son bureau en bazar.

D'ailleurs, c'est ce qui m'avait frappé en entrant de suite chez Léa, le bordel qui régnait dans sa chambre, ne lui ressemblait pas, elle qui d'ordinaire était si rangée et organisée !

L'ambiance depuis le début de la soirée est tendue.

Certains de ces posters d'équitation avaient aussi été déchirés et arrachés. Ses peluches avaient disparues.

- Léa, je suis désolée de ne pas avoir plus présente pour toi, tu...tu en avais besoin !

- De toute façon, je sais que si tu dois choisir, tu suivrais Diane, la fragile et innocente Diane, a craché Léa en se retournant vers moi.

- Léa, a répondu Camille. Avril n'y est pour rien dans ce qui t'arrive en ce moment !

- Oh si, au contraire, les rumeurs, les insultes, tout cela ce n'est qu'à cause d'elle et de Romain, et tu en es aussi victime c'est par sa faute, leur faute ! Parce qu'ils n'arrivent même pas à assumer leurs putains de sentiments ! a crié Léa, soudain hors d'elle.

Déboussolée par autant de reproches, de la bouche d'une de mes plus proches amies, je me suis mise à trembler nerveusement.

- Je n'y suis pour rien dans la déchéance de ton couple Léa, j'ai répliqué froidement. Je ne veux que ton bonheur Léa, je n'ai jamais choisi à être victime de ces harcèlements, tu le sais et je suis désolée que ceux-ci aient pu retombés sur vous ! Du coup, si je vous gêne, je préfère rentrer.

Le fait que je remballe le caractère sulfureux de Léa les a étonnées toutes les deux parce qu'un silence de mort s'est installé dans la chambre. Léa s'est mordu la lèvre. Quand j'ai aperçu ses yeux se remplir de larmes, ma colère subite s'est envolée et je me suis dirigée vers elle.

- J'essaie d'être forte, a sangloté Léa. Mais je ne peux plus la supporter, je suis désolée ! Nous avons des caractères trop différents...Je vois bien comment ils se regardent, je suis sur la touche depuis longtemps, mais je viens juste de m'en apercevoir...

Léa a posé sa tête sur mon épaule.

Je l'ai prise dans mes bras pour la réconforter à l'instant où elle s'est mise à pleurer.

- J'ai...j'ai tellement de colère en moi, que je me suis un peu emporté contre toi Avril, excuse-moi. Mais la semaine a été mouvementée...

- Heureusement dans une semaine, ce sont les vacances de la toussaint, on va pouvoir tous souffler un peu ! a ajouté Camille

- Oui, je vais me remettre d'une rupture séparation douloureuse, a commenté Léa avec un rictus.

- Quand vas-tu annoncer à Julien que tu veux rompre ?

- Demain ou dans la semaine, je ne sais pas encore...a avoué Léa. Rien que d'y penser ça me fend le cœur.

Nous avons disposé quelques morceaux de chocolat sur les assiettes et j'ai aidé Camille à verser de la limonade-vodka dans nos verres.

- Tu ne veux pas me chanter quelque chose pour me remonter le moral ? m'a demandé Léa.

J'ai accepté sa demande et ai repris en acoustique une chanson de Stephan Eicher, « Tow People in a room ». Un chanteur qu'elle appréciait beaucoup.

Pendant que je chantais, la rencontre que nous avions faite de Léa, avec Camille et Diane m'est de suite revenue à l'esprit.

Nous nous sommes rencontrées en classe de sixième. Les cours avaient commencés depuis deux mois.

Léa est arrivée en plein cours de maths dans lequel je m'ennuyais fortement parce que je n'y comprenais rien. Occupée à observer Tara embêter Romain, l'arrivée de Léa a détourné avec bienveillance mon attention.

Le look un peu décalé de Léa m'avait plu de suite et je m'en souviens dans les moindres détails. Léa portait ce jour-là un tee-shirt « Captain America » avec un short court, des collants violets et des boots noirs. Un hand-band à fleur avait orné ses cheveux bruns, courts à l'époque.

Pendant toute sa présentation, claire et concise devant la classe, Léa n'avait pas quitté mon regard. Et n'avait pas bronché aux remarques que les garçons faisaient sur son tee-shirt. Tara avait rigolé lorsqu'elle avait dit qu'elle venait de Belgique.

Léa avait demandé à Tara :

- J'ai dit quelque chose de drôle ?

Surprise que quelqu'un lui tienne tête, Tara n'avait rien répondu sur le coup.

Camille avait été absente ce jour-là, et comme j'étais seule en cours, le prof de maths avait placé Léa à côté de moi.

Tara avait lancé :

- Les loosers ensemble, c'est parfait ! Avril, tu as gagné une amie, c'est pas chouette ça ?

J'avais lancé un sourire désolé à Léa, mais celle-ci avait profité d'un instant d'inattention du prof, pour envoyer à Tara, un bras d'honneur bien senti, qui m'avait arraché un nouveau sourire étonné.

Pas timide pour un coup, c'était elle qui avait lancé la conversation.

Je portais un sweat « tortues ninja » et ce point-là pour les vêtements décalés hors féminins nous avait rapprochées.

- J'adore ton sweat...m'avait-t-elle chuchoté.

- Ton accent ne me dérange pas, j'avais répliqué

- Pour l'instant, parce que tu risques d'en avoir marre d'ici quelques jours...

- Il ne peut pas être pire que Tara, j'avais conclu, amusée.

- La fille qui a rigolé toute-à-l'heure ? m'avait demandé Léa

- Oui, elle n'aime pas tout ce qui est différent...

- Et le canon qui est à côté d'elle, c'est qui ?

Je me rappelle avoir rougi quand elle avait posé cette question, et d'avoir seulement précisé :

- Romain. Il habite en face de ma maison...

Léa nous avait dévisagé tous les deux avec attention et avait grommelé à mon oreille :

- Il serait mieux avec toi...

- Il n'aime pas mon sweat non plus, j'avais dit.

- Pourtant il n'arrête pas de te regarder ! Tu sais quoi, je vais rester avec toi jusqu'à ce qu'il avoue qu'il aime bien, en fait, ton sweat tortue ninja ! avait proposé Léa

Des années après, elle était bien restée à mes côtés...mais pour combien de temps encore ?

Je n'osais pas la voir mettre un terme à notre amitié, comme elle le faisait avec Diane depuis un certain temps. Cela me faisait trop mal au cœur rien que d'y penser !

Mes amies ont continué à vouloir que je chante et nous avons parlé de ma sœur, de sa chaîne You Tube. Ma décision n'est pas encore définitive, mais Léa et Camille m'ont poussé à accepter de reprendre l'activité de ma sœur...

J'ai profité de cette soirée à fond !

En grandissant, j'avais bien appris une chose : les amitiés même les plus solides peuvent se détruire. Qu'on le veuille ou non, nous ne sommes pas un monde de bisounours. Les princesses, les contes de fées, cela n'existe vraiment que dans notre imagination ! La réalité est cruelle, dure, elle nous retranche dans nos limites dès que cela est possible.

La vie n'est jamais un long fleuve tranquille ! Je le savais sans doute mieux que personne, les harcèlements m'ayant empêché d'agrandir mon réseau social, de m'épanouir vraiment comme je le voudrais. Je savais le bonheur et la tranquillité éphémères. Que les harcèlements pouvaient faire fuir les seules personnes qui m'ont soutenues quand j'en avais le plus besoin et cette réalité me fichait une trouille bleue !

J'étais abonnée aux problèmes depuis mon enfance...

Me retrouver vraiment seule du jour au lendemain était un cauchemar qui hantait souvent mes nuits, parce que je savais à quel point, les enfants sous leurs airs tendres à la maison, pouvaient être cruels entre eux dans la cour de récréation...

Un peu plus tard dans la soirée

03h32 du matin

Camille et Léa étaient dans la salle de bain lorsque j'ai reçu un appel de Diane.

Surprise que celle-ci m'appelle en plein début de la nuit, j'ai répondu, le ventre serré.

- Salut Diane, j'ai murmuré

Des sanglots m'ont répondu.

- Diane ? j'ai répété, d'un coup angoissé.

Par précaution, j'ai délaissé le bureau de Léa que j'observais pour faire passer le temps, et je me suis assise sur le lit.

- Avril...a balbutié Diane. Je ne pensais pas t'avoir...je...j'avais besoin de le dire à quelqu'un. Mais je...je suis enceinte !

Diane n'a pas eu besoin de me préciser que le garçon avec qui elle avait couché était Julien, je l'ai deviné.

Mes doigts se sont mis à trembler et ma respiration s'est accélérée.

Nerveuse, j'ai sursauté quand Camille et Léa sont revenues dans la chambre. Paniquée, j'ai raccrochée l'appel de Diane, encore sous le choc de sa nouvelle. Diane n'avait pas beaucoup d'humour, elle ne plaisanterait pas avec un tel sujet.

- Avril ? Tout va bien ? m'a demandé Léa, les yeux plissés d'inquiétude.

Comment lui dire ce que je viens d'apprendre ?

Devrais-je tout lui révéler ?

Etait-ce sûr que Diane était enceinte ? Et de Julien ?

Comme une bonne menteuse professionnelle, j'ai prétexté que « oui », tout allait bien. Pour l'instant, c'était la meilleure des choses à faire plutôt que de déclencher une troisième guerre mondiale à cette heure tardive et sans cran de sûreté quant à la véracité des dires de Diane.

Je suis partie à mon tour dans la salle de bain.

- Avril, petite tête de mule tu n'oublies rien ? m'a lancé Camille alors que je quittais comme un automate la chambre.

Elle m'a lancé ma trousse de toilette ainsi que mon pyjama.

Je l'ai remerciée d'un sourire crispé.

Me suis enfermée dans la salle d'eau et appuyée contre le lavabo.

Je me suis forcée à réguler mon souffle. Je me suis aspergée le visage pour me rafraîchir.

Les mots de Diane sonnaient dans mon esprit comme des coups de fouets répétés.

Incompréhensibles, remplis de douleurs et de chocs violents.

Comment j'allais réussir à digérer une nouvelle épreuve comme celle-ci ? Si elle s'avérait bien exister ? Comment ?

Au moment où j'allais observer ma détresse dans le miroir, mon portable à vibrer dans ma poche.

Un sms dont le destinataire m'était inconnu était arrivé. Celui-ci indiquait :

« Tu crois avoir passé le pire, ton calvaire ne fait que commencer... »

FIN  de l'histoire.

Tout premier jet du Tome 1 de la série "Sentiments et harcèlements"

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