Ce jour-là, le mal abattit sa main sur la terre, l'enfermant sous son joug.
L'humanité toute entière frémit sans réellement avoir compris ce qu'il se passait, mais ayant conscience que quelque chose se tramait.

La terreur et la violence se répandirent à toute vitesse à la surface de la planète, les humains se mirent à violer, voler et massacrer leurs congénères.
La mort et la maladie prirent le contrôle sur la population, guidées par l'ombre du mal.
Cette ombre s'empara de chaque être, s'enfonçant plus ou moins profondément dans l'âme de chacun; formant haine et orgueil dans les coeurs.
Chaque petite différence devint une excuse pour haïr et dénigrer son prochain; c'est ainsi que naquirent racisme, homophobie ou machisme.

Ici, un homme, soudainement exaspéré par son travail, décida que le meilleur moyen de se défouler serait de frapper sa femme et ses enfants. Chaque soir.
Mais un jour, quelque chose dérailla dans sa tête et il compris qu'il y avait un problème dans ses actions; il acheta un fusil et rentra chez lui, il mit un balle dans la tête de chacun des membres de sa famille puis dans la sienne, tentant de leurs épargner plus longtemps la souffrance de ce monde.

Là, une femme et son amie chuchotaient dans le dos de l'une de leurs collègues, que leur patron semblait favoriser, sans savoir qu'en réalité il la faisait chanter, l'obligeant a faire tout ce qu'il désirait pour un salaire tout juste suffisant pour survivre.
Et lorsqu'un jour la pauvre femme ne supporta plus sa vie et poignarda son bourreau, lorsqu'elle fut emmenée par la police, ses deux collègues reportèrent vite leurs langues de vipère sur d'autres.

Ailleurs, une bande enfant s'en prenait à un de leur camarade au seul prétexte qu'il était un peu plus faible qu'eux, au seul prétexte qu'il était un tout petit peu trop efféminé. Chaque soir il pleurait, chaque soir il jurait dans ses sanglots qu'il se vengerait un jour.
Mais au bout de plusieurs années sans aucune amélioration, il se décida à abandonner sa vengeance; il se décida à mettre fin à ses jours, n'attendant plus rien de la vie.
Il se pendit dans sa chambre un triste soir de novembre où ses parents s'étaient absentés.

Et c'est ainsi que l'humanité plongea avec le mal, tellement rapidement qu'il semblait que leur ancienne existence de paix n'avais jamais existé.

-"MAMAAAAAAAN! Il m'a volé mon jouet", hurla le jeune enfant.
La mère se précipita dans la pièce, afin d'arrêter la dispute.
-"Satan, rends son jouet à Theos voyons, tu en as des tas d'autres...", tenta-t-elle de le raisonner.
-"mais moi je veux celui-là, en plus il sait pas jouer avec, c'est tout pourri ce qu'il fait."
-"c'est pas vrai! C'est pas pourri!", rétorqua son jumeau.
-"si! C'est ennuyant ce que tu fais!"
La mère intervint, stoppant la dispute naissante, disant au petit Satan qu'il pourrait demander gentiment à son frère de lui prêter son jouet au lieu de le prendre de force, et demandant au petit Theos d'accepter de parfois prêter ses jouets à son jumeau.
Le petit voleur grogna quelques secondes puis tendit le globe à son frère.

Theos récupéra rapidement son petit trésor, mais recommença très vite à pleurer.
-"MAMAAAN! Il me l'a tout cassé!"
Satan nia, mais son jumeau hurlait qu'il lui avait cassé ses humains, qu'ils faisaient n'importe quoi maintenant.

Lorsque la mère arriva enfin à calmer ses deux enfants, Theos lâcha le globe qui alla rouler sous une armoire, loin de leurs regards.
-"J'en veut plus maintenant qu'elle est cassée...", lâcha l'enfant capricieux.

Et personne ne pensa jamais à aller chercher le jouet sous l'étagère, laissant l'humanité seule et désespérée.

Le bien et le mal ne sont finalement que des caprices d'enfants.

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Hey hey hey, c'était un court texte écrit pour les joutes wattpadiennes organisées par Emaneth , et ayant comme sujet "l'origine du mal".
N'hésitez pas à aller jeter un coup d'œil aux textes des autres participants et à voter pour ceux que vous préférez (http://w.tt/21zDlr7).

Autres précisions sur le texte:
Les prénoms des deux enfants viennent du Grec, Theos signifie Dieu, et Satan signifie... Satan (surprenant hein).

ce texte fait 4180 caractères, espaces compris.