Une douce mélodie de jazz se répandait dans la pièce et elle chantonnait, rangeant une robe fleurie dans sa grande armoire.
Elle se retourna et c'est à ce moment là qu'elle nous aperçut.
Elle hurla lorsqu'elle me vit, puis elle poussa un autre hurlement lorsqu'elle le vit.
«Calmez-vous Madame... Nous sommes désolés de faire ainsi interruption dans votre demeure, mais nous devons nous entretenir avec vous.
- Que faites-vous chez moi?!, murmura t'elle violemment et précipitamment, la musique couvrait presque ses paroles.
- Eh bien... Vous avez quelque chose qui nous appartient et..., commençai-je.
- Quoi?! Je ne vous connais pas! Vous faites erreur! Je n'ai rien à vous!, nous interrompit-elle, bégayant.
- Oh mais bien sûr que si..., grogna-t-il.
- "Que...me voulez vous...?", commença t'elle à sangloter, terrorisée devant sa grande gueule suintante et ouverte.
- "Oh simple procédure administrative, nous venons juste rechercher votre âme...", annonçai-je.
- "C'est un cauchemars!!", hurla-t-elle dans un hoquet, en se pinçant, comme pour appuyer ses dires.
- "Si c'est un rêve... Vous admettrez alors qu'il est drôlement réaliste...", dit-il en approchant dangereusement ce qui lui servait de visage du sien.
Elle était extrêmement pâle, mais j'avoue sans problèmes que, de nous-deux, il avait toujours été le plus terrifiant; il était donc normal qu'elle n'en mène pas large face a son énorme bouche sulfureuse ornée de plusieurs rangées de dents suintantes de pus.
- "Mais qu'ai-je donc fait...?"
- "Vous, rien. Mais votre fils a... simplement parié votre âme avec le Diable.", lui répondit-je.
- "Et autant tout de suite vous dire qu'il est loin d'avoir gagné son pari.", enchérit-il en se léchant les babines.
- "Quoi?! Non! Je refu...", elle allait commencer un grand monologue, or il n'aimait pas les longs discours; il l'acheva donc simplement.
Je sortis un flacon de ma veste et récupérai prestement son âme qui s'échappait par sa bouche.
Puis je me dirigeai vers le téléphone et composai un numéro rapidement:
- "Allo? Une femme semble avoir fait un malaise cardiaque au 22 rue des cerisiers... Envoyez une ambulance.", je raccrochai sèchement.

Ensuite nous prîmes la poudre d'escampette par la fenêtre, laissant l'enveloppe charnelle vide, tandis qu'un nouveau morceau de jazz commençait.
Les chiens aboyaient a notre passage et nous pouvions entendre les ambulances au loin.

- "C'est dommage... Elle avait de bon goûts musicaux, je serais bien resté discuter un petit peu plus longtemps", murmurai-je.

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C'était un court texte que j'ai dû écrire pour un concours d'écriture auquel toute mon école était obligée de participer. Nous avions une heure pour l'écrire, étions limités a une page recto-verso, et on devait l'écrire a partir d'une musique que nous avons entendu deux fois en classe; un morceau de jazz entrecoupé de hurlements, aboiements de chien, bruits d'ambulance, etc...