Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

VII

*Le visage couvert de sang*

Il n'avait jamais su comment était la vie dans la ville souterraine, mais il lui semblait que la misère était pire au soleil. Il lui semblait aussi que la terre des murs étaient trop vaste. Dans cette baraque en bois d'un village miséreux dont on détournait le regard, il se sentait bien trop seul. Pourtant la présence terrifiante de sa mère était de trop.

Zoé Desnos bricolait pour les quelques habitants du village, pour quelques pièces. Et quand les instruments ne finissaient pas dans le bois, elles allaient sur le corps maigre de Klaus. Il apprit vite à se débrouiller de ses main, parce que c'était une question de vie ou de mort, parce qu'il fallait du pain dans sa bouche. Il apprit aussi à encaisser les coups de sa mère, pour la même raison. Malgré la force de cette femme, il la trouvait terriblement faible. Elle était du côté de ceux qui réclament du pain, qui travaillent pour les autres, qu'on évite de regarder.

Il avait alors toujours cru que le monde se divisait en deux : les forts et les faibles. Lui, Klaus, le grand gailleur un peu méchant, il devint fort. Un jour, alors qu'il saignait de la bouteille que sa mère lui avait cassé sur la tête, tête déjà assommée par le soleil, il répondit. Comme un animal, il cogna. Encore et encore. Il l'a défigura et lui défonça les dents pour qu'on ne la reconnaisse pas. Pour qu'elle meure anonyme, dans ce village déjà mort, et qu'on ne remonte pas jusqu'à lui. Il n'était plus personne et pouvait devenir ce qu'il voulait. Il était fort, et voulu reconnaître ses frères. Il effeça définitivement son nom de famille pour devenir Klaus, simplement Klaus.

Il brilla à l'entraînement de soldat. Non seulement il était robuste, mais il était très déterminé. Seulement, il était vite aggressif et méchant, fier de sa carrure. La violence coulait dans son sang comme un poison hérité de sa mère. Rapidement il eut le droit à être chef d'escouade. Il était rude, mais juste. Il voulait que chacun devienne fort. Il savait se faire obéir. Son escouade lui faisait pleinement confiance tout en le craignant.

C'était une petite expédition de routine, rien d'extraordinaire. Mais quand les Titans s'étaient approchés de son escouade, celle-ci réclamait en panique des ordres.

-Capitaine ! Qu'est-ce qu'on fait ?!

Il se retrouva tétanisé de terreur. Les titans étaient nombreux et d'autres soldats poussaient déjà des cris de douleurs qui s'éteignaient dans la bouche des ruines. Il voyait la mort en face, il était terrifié, il ne savait pas quoi faire. Lui qui avait toujours été seul ne supporta pas la responsabilité des autres.

-Capitaine !

Il regarda son escouade. Certains avaient fui de leur propre chef dans l'absence d'ordre et la terreur. Mais ils se firent dévorer. Peu importe l'ordre, il fallait en donner un. Il décida de passer par les ruines d'une ville abandonnée où la manœuvre tridimensionnelle serait plus facile. Le temps qu'il passa à hésiter, même si ce n'était que quelques secondes, fut fatale. Ils n'avaient pas pris suffisamment d'avance et furent obligé de passer en manœuvre sans stratégie et dans la panique.

Finalement, il n'y eut plus de titans. Ils les avaient vaincu. Klaus avait tout donner. Il ne restait même pas une poignée de ces soldats. Ils rentrèrent, aidés d'autres escouade. Il avait survécu.  C'était sa faute, il avait été pris par la peur, il avait hésité, et ce temps perdu fut fatal. Lui, le fort, il avait hésité. Il ne se faisait plus confiance. Il démissionna du poste de capitaine. Il quitta l'armée.

Mais Erwin Smith vint le trouver. L'incident avait intéressé Erwin qui ne comprenait pas comment un homme si fort avait pu échouer si lamentablement. En enquêtant sur lui, il découvrit le matricide. Klaus était un assassin, Erwin su en tirer avantage. Il le força à intégrer l'escouade d'Automne sous peine de révéler le meurtre qui entrenerait son emprisonnement. Lui qui avait connu la prison de la misère prit peur et accepta.

Klaus rencontra Automne. Une jeunette aux airs sauvages un peu étrange. Il la trouva faible. Son rapport au monde, à la terre, il trouva ça ridicule. Mais quand il la vit sur le terrain, en exploration, il comprit. Elle n'avait pas peur face aux titans, elle n'hésitait pas, il sentait, sans pouvoir se l'expliquer, qu'il pouvait lui faire confiance les yeux fermés. Et alors il la respecta, il appris d'elle et devint son second dévoué.

Alors quand elle lui demanda, un moment après laissé Livaï seul :

-Klaus, est-ce que j'ai pris la bonne décision ?

Il lui répondit naturellement :

- Tu as pris ta décision, c'est le plus important, peu importe si elle est juste ou non.

Elle connaissait la fermeté de son second, elle lui avait toujours fait confiance, mais à ce moment-là, elle se demanda si cette fermeté avait vraiment un sens.

Plus elle massacrait les quelques titans qui s'approchait de son escouade, plus elle pensait à Livaï. Il avait beau être fort, il pouvait arriver une ordre entière dont il ne rachepperait pas. Elle pensait à ses mots durs aussi. Il avait raison. C'était exactement ce qu'elle était en train de faire, laisser quelqu'un mourir au loin qui n'était pas des siens.

Elle observa le visage crispé d'Affée, la nuque de Bratt tournée vers l'avant, la natte d'Ishbala qui volait au vent, l'épée sortie de Klaus, les mains de Pytz, et elle regarda derrière elle. Merde. Merde. Quel enfoiré, ce Livaï.

-Rentrez sans moi, je ne peux pas le laisser, il faut que j'y retourne, serra t-elle les dents.

-Qu'est-ce que tu racontes ? Il est sûrement déjà mort !

-Je ne peux pas le laisser. Il a raison. Il a raison. Klaus, tu es en charge. Je vous fais tous suffisamment confiance pour rentrer en vie, j'ai raison ?

-Bien sûr, nous irons bien. Tu peux y aller, affirma Klaus.

Bratt regarda désespérement Automne s'éloigner au galop.

Le trajet seule était plus rapide, surtout que les titans ne l'attaquaient pas. Et elle priait. Sois vivant, sois vivant, bon sang sois vivant. Quand elle fut proche, elle vit avec horreur un attroupement de titans autour des ruines du château. Sans hésiter, elle sauta sur eux et commença un combat acharné.

Livaï, fatigué par ce combat qui durait depuis un moment, vit la silhouette d'Automne voler. Pendant un instant, ils se regardèrent sans rien dire, avant que le combat ne reprit de plus belle. La manière avec laquelle elle se battait était différente. Elle le faisait furieusement, en prenant des risques inconsidérés, comme une bête déchaînée, alors que lui se battait toujours avec élégance.

Ce qui devait arriver arriva. Un titan attrapa la cape d'Automne, ce qui la fit basculer et elle chuta, la tête la premiere, contre une pierre au sol.

-Automne ! cria Livaï.

Celle-ci resta à terre un moment, mais elle se releva ensuite, le visage couvert de sang, pour se battre de plus belle. Elle avait l'air d'un monstre.

Ils réussirent à tuer tous les titans, non sans peine. Automne s'assit par terre, épuisée. Livaï s'approcha d'elle. Il n'y avait rien à dire. Oui, elle était revenue pour lui. Non, elle n'avait pas besoin de s'expliquer. Ils savaient déjà tout.

Inquiet de sa blessure, Livaï s'accroupi en face d'Automne pour examiner sa blessure que ses cheveux recouvraient. Épuisée, elle le regarda à peine. Surtout, elle le laissa faire quand il releva ses cheveux.

Il ne vit rien. Aucune trace de blessure. Rien. Pourtant il l'avait vu chuter, et le sang sur son visage venait bien de quelque part. Il lui fit un regard étonné. Ses yeux à elle disaient "Je sais, ne dis rien, pas maintenant". Alors pourquoi, pourquoi s'était-elle laisser faire ? Pourquoi n'avait-elle pas intercepter son poignet, pour cacher son secret ?

Elle était las, voilà tout. Et lui, stupéfait.

-Qu'est-ce que tu es ?

-Je ne sais pas.

-Un titan ?

-Non.

-Es-tu une ennemie ?

-Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas l'ennemie.

-Erwin sait ?

-Bien sûr qu'il sait, mon escouade aussi. Tu pourra l'interroger si tu veux, mais pas moi, pas moi, pas maintenant. Je n'ai pas abandonné mes camarades pour subir un interrogatoire, mais pour finir notre mission.

-Est-ce vraiment ce pourquoi tu es revenue ?

Elle hésita. Elle se revit sur son cheval, aux côtés d'Erwin qui venait de donner l'ordre d'avancer, laissant son escouade derrière à la mort. C'est exactement ce qu'elle avait fait en donnant l'ordre à son escouade de retourner entre les murs, laissant derrière Livaï et une mission inachevée qui pouvait coûter la vie à d'autres soldats. Et elle ne voulait pas être Erwin.

-Je suis revenue parce que tu avais raison. C'était lâche de ma part. Cette escouade est ce que j'ai de plus précieux, je la protégerai à tout prix. J'en ai presque oublié mon devoir de soldat, c'est vrai. Je suis là pour l'honorer.

Livaï la dévisagea. Il ne savait plus quoi penser. Il lui fallait attendre, garder son sang-froid, questionner Erwin et s'en remettre à lui. C'est tout.

Il se releva et tendit sa main à Automne pour qu'elle se relève. Ce qu'elle fit.

Ils restèrent trois jours ensemble à installer le camps, à bricoler, à sécuriser le château. En silence. Ils n'échangerent pas un mot. Livaï était perplexe, il gardait ses distances. Automne était terrifiée, elle qui s'était mise à nue redoutait ce que Livaï pensait d'elle. Redoutait ce qui l'attendait. Par précaution, ils dormaient loin de l'autre. Livaï ne dormait presque pas en fait, il craignait qu'Automne ne le tut, maintenant qu'il avait découvert son secret.

Malgré la crainte entre eux, une certaine solidarité s'était établie, forgée par le danger constant et la solitude. Ni l'un ni l'autre ne savait pourquoi Automne avait laissé Livaï soulèver ses cheveux pour le laisser voir son secret.

Automne craignait d'y voir un signe d'abandon. Lui faisait-elle confiance ? Voyait-elle en quoi quelque chose de précieux ? Elle ne savait pas. Faiblissait-elle ? Elle en avait peur.

Dans le regard méfiant de Livaï, elle se voyait comme elle l'avait oublié. Elle avait oublié qu'elle était cette créature inconnue qu'il fallait cacher, ce pourquoi Erwin avait sacrifié son escouade, pour éviter qu'elle se batte, qu'elle se blesse et qu'elle révèle ce... Qu'elle révéle quoi, au fait ? Il n'y avait rien d'autre à découvrir, elle était une étrangère à elle-même. Avec cette famille qui l'acceptait, elle avait presque oublié sa nature. La redecouvirir dans le regard de Livaï lui fit un peu de peine. Elle ne pourrait plus le regarder, voir ses yeux. Pourtant, si elle avait attendu encore un peu, elle y aurait vu un remord.

-

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro