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II

*Nos mains ne servent pas qu'à tuer*

Le bar se remplissait petit à petit. Des chefs d'escouade venus célébrer la nomination d'Erwin comme major. Hansi regardait nerveusement l'entrée. La fête avait commencé depuis une demi-heure et Automne n'était toujours pas arrivée. Elle craignait qu'Automne ne vienne pas. Ce n'était pas qu'Automne n'aimait pas les fêtes. Au contraire. Erwin lui avait appris l'art de se mêler aux autres, art dans lequel elle avait tant excellé que ce furent les autres qui se mêlèrent à elle, et qu'il était désormais impossible pour elle de distinguer les autres d'elle.

Hansi savait aussi que les convictions affichées sur le visage de son amie, aussi fortes qu'elles étaient, n'empêchaient pas ses yeux de s'emplir de remords et d'amour fraternel quand elle ils croisaient ceux d'Erwin.  Elle savait qu'Automne craignait de venir et de voir son reflet dans les yeux d'Erwin, d'y voir sa déception. Pourtant, cette soirée était une chance de trêve. De redevenir, quelques heures, ce qu'ils avaient oublié d'être.

Assis seul au coin du bar, Livaï attira l'attention d'Hansi. Elle ne le connaissait pas très bien mais l'appreciait déjà, puis elle avait entendu parler de sa mutation dans l'escouade carotte. Elle en était heureuse, Livaï qui était si solitaire, prouvait trouvé de vrais compagnons dans cette escouade, si on le poussait un peu. Hansi voulait bien être cette main qui le pousse.

-Hé, Livaï ! se présenta t-elle à lui.

Son sourire et son air un peu embarrassé lui mirent la puce à l'oreille. Livaï compris qu'elle voulait quelque chose.

-Qu'est-ce que tu veux ?

-On t'a prévenu de ta mutation dans l'escouade carotte ?

-L'escouade carotte ?

-Celle d'Automne.

-Ah. Ouais. Erwin devait faire les présentations ce soir, mais elle n'est pas là.

-Justement, elle est tellement occupée qu'elle doit être absorbée par ce qu'elle fait et qu'elle a oublié de venir, mentit Hansi. Tu pourrais aller la chercher ? Elle doit sûrement être au potager, à l'aile sud-ouest.

Envoyer Livaï la chercher était un bon moyen pour qu'ils fassent connaissance, qu'il se faméliarise avec la spécialité de l'escouade. Et puis, à lui, Automne ne pourra dire non.

-Très bien, soupira Livaï.

D'un pas assuré, Livaï traversait les extérieurs du QG, pourtant, il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait. Il savait à quoi elle ressemblait, il avait déjà entendu sa voix, mais Automne semblait opaque. S'il avait accepté la mission d'Hansi, c'était plutôt pour l'ordre d'Erwin. Garder l'œil ouvert, espionner, faire un rapport. Sur quoi ? C'était tout l'intérêt pour lui.

Il vit enfin ce jardin sauvage et en même temps ordonné avec soin. Une silhouette de dos, accroupie dans la terre, se mêlait aux plantations comme si elle était une herbe sauvage. L'aurore éclairait ce qui ressemblait à un goblin, au milieu de couleurs de fruits et légumes. Une beauté absurde se dégageait d'Automne, seule dans sa petite jungle.

-Hé, fit Livaï.

Elle sursauta et lâcha un petit rire quand elle se retourna vers Livaï.

-Ah Livaï c'est toi, tu m'as fait peur ! Tu permets que je te tutoie ?

-Vous êtes ma capitaine désormais, alors oui.

- Pas la peine de me vouvoyer, pas de ça dans mon escouade.

Son rire trahissait son léger embarras. Elle aurait voulu qu'il la voit dans un moment un peu plus glorieux. Elle avait entendu parler de sa puissance, de son visage froid. Il était bien différent d'elle, et elle savait que son intégration allait être compliqué. Il n'avait pas le profil pour intégrer son escouade. Pourtant, Erwin l'avait intégré dans son escouade. C'était évident pour elle qu'Erwin avait une idée derrière la tête. Faire mine de rien était, pour l'instant, la meilleure solution.

-L'escouade carotte, c'est bien ça ? demanda Livaï d'un petit air moqueur.

-Oui, on nous surnomme comme ça parce que c'est nous qui avons découvert les carottes dans le monde extérieur, et qui les avons ramené à l'intérieur des murs. Notre première grande découverte, on en est plutôt fier !

-Alors c'est une escouade d'agriculteurs ?

Nullement vexée par sa remarque, Automne se releva pour lui faire face. Son embarras disparu complètement devant la confiance qu'elle avait en son escouade, en son activité, en ses convictions. Elle reprit le contrôle de la conversation et se fut à son tour de passer Livaï sous son œil affûté.

-Dis-moi, pourquoi as tu intégré le bataillon ?

Livaï fronça un instant les sourcils. Pourquoi ? Quand il se demandait ça, il voyait Erwin lui tendre la main. Il voyait le ciel et les titans. Il se voyait décimer les titans, conscient de sa force.

-Parce qu'Erwin m'a tendu la main. Parce que je suis fort, que ça fait de moi un attout pour l'humanité. C'est le rôle que j'ai été destiné à remplir, je suppose.

Automne fut frappée par ces mots. Ces mots qui étaient, elle en était sûre, étaient sortie de sa bouche à un moment de sa vie. Cet homme si différent d'elle lui sembla bien proche, d'un coup. Encore une fois, elle se demanda quelle idée Erwin avait derrière la tête. À son nouveau soldat, elle lui dit un sourire sincère.

- À moi aussi Erwin à tendu la main, il y a bien longtemps, quand j'étais encore une enfant. Je ne sais pas quel rôle j'ai à remplir, mais j'ai trouvé celui que je veux. Mon escouade est une escouade d'assistance d'élite. Ce qui veut dire que nous nous battons pour sauver les autres. Mais l'assistance se fait aussi envers la population entière. Nous sommes suffisamment forts pour nous permettre de nous arrêter en exploration pour examiner les plantes et les prendre avec nous pour les cultiver. Nous avons découverts des plantes médicinales, des légumes et des fruits qui nourrissent des familles entières. Nous connaissons si peu du monde, chaque découverte, si petite soit elle, nous rapproche de la vérité. Découvrir les mystères de la terre, c'est découvrir le mystère du monde. C'est comme ça que nous voyons le but du bataillon d'exploration. Nos mains ne servent pas qu'à tuer. Voilà dans quel bâteau tu t'embarques. Même si c'est temporaire, c'est à toi de décider si tu veux vraiment faire partie de l'équipage.

La manière qu'elle avait de clamer ses convictions ressemblait à celle d'Erwin, pourtant, ses mots étaient différents. Livaï réalisa que les deux étaient plus proches que ce qu'il pensait. Si elle était sa protégée, pourquoi vouloir la mettre sous surveillance ? Il devait y avoir une histoire qu'il ignorait, et honnêtement il s'en fichait, tout ce qu'il avait à faire c'était remplir la mission d'Erwin, c'était tout. Le rôle qu'Automne s'était donnée, les plantes, la terre, il s'en fichait. C'était touchant de voir quelqu'un si convaincue, alors il se dit qu'il pourrait au moins essayer.

-Si Erwin t'a tendu la main, le moins que tu puisses faire c'est de venir fêter sa nomination. On est en retard.

C'était bien réducteur comme logique, mais Automne était forcée de reconnaître que ça avait du sens. Ça semblait si simple quand il résuma la situation. Finalement, peut-être n'y avait-il rien de bien compliqué. Elle n'avait qu'à venir et féliciter Erwin, s'amuser un peu aussi. Après tout, c'était la première à savoir combien il avait voulu ce poste.

-Tu as raison, allons-y.

Elle se releva, alla se laver les mains, et suivit Livaï jusqu'au bar. Il était un peu devant elle et elle en profita pour l'examiner. Il venait d'intégrer le bataillon mais il marchait droit et fier comme un soldat. Exactement comme Erwin, exactement comme il avait essayé de l'inculquer à Automne. Son dos resta pourtant inlassablement un peu courbée. Quand elle se redressait comme un parfait soldat, ça ne durait pas bien longtemps, son dos revenait à sa position naturelle. Automne, la protégée d'Erwin au dos courbé. Livaï, le nouveau protégé d'Erwin qui avait naturellement la posture du soldat. Tout deux essayant d'imiter celui qui leur avait tendu la main. Qui le faisait le mieux ? À cette pensée, elle eut un petit rire.

-Pourquoi tu ris ? se retourna Livaï.

-Rien. Tu marches déjà le dos droit, le torse bombé et la tête droite comme un parfait soldait, c'est tout.

Bien qu'on pu penser que c'était le cas, Livaï compris en voyant son visage qu'elle ne se moquait pas de lui. C'était un rire léger et rêveur. Elle avait dit ça comme si elle n'était pas un soldat. Avec son dos un peu courbé, ses carottes et son rire, elle n'avait rien d'un soldat. Pourtant, elle était capitaine. Oh Livaï craignait vraiment d'être tombée dans une escouade d'idiots. Car pour avoir cette insouciance, il fallait être naïf ou abrutie.

-Je commence à douter que tu en es un, souffla Livaï.

-Oh je le suis, rassures-toi. C'est toi qui ne saisis pas bien ce que doit être un soldat.

Il fronça les sourcils et fut prêt à riposter quand Hansi ouvrit violemment la porte du bar qu'ils venaient d'atteindre.

- Vous voilà enfin, s'exclama t-elle. Erwin, regarde qui vient d'arriver !

Hansi les poussa dans le bar. Erwin se tourna vers eux et les rejoignit. Le bar était animé et Erwin semblait joyeux. Ça fit plaisir à Automne, il y a un moment qu'elle ne l'avait pas vu comme ça. Elle craignait que sa joie disparaisse à cause de sa présence.

-Automne, Livaï, je vois que les présentations ont été faites, remarqua t-il.

-Oui, répondit Automne d'une voix fluette.

Livaï se demanda où était passée la femme pleine d'assurance, parce qu'à ses côtés il n'y avait qu'une fillette mal à l'aise.

-Eh bien, c'est parfait. Oh, Automne, tant que tu es là, je te donne ça. C'est l'itinéraire que notre prochaine expédition prendra, vers l'est cette fois. J'aimerais que vous nous prépariez le camp des ruines du fort Sôrye, comme vous le savez faire. Et je viens de recevoir la liste des portés disparus, je t'ai indiqué sur cette carte où on les a perdus de vue. C'est un peu au nord, vous y feriez un détour. J'aimerais que ton escouade y aille dans des deux jours, on prépare déjà les chariots, demanda Erwin.

-Entendu.

En prenant le papier, Automne essayait de reprendre contenence, de retrouver sa confiance, alors qu'elle resta plantée devant Erwin. Hansi mit son bras sur les épaules de Livaï pour l'entraîner avec elle et sourit :

-Il faut que je te présente aux autres !

-Qu'est-ce que tu racontes quatres yeux ? Je me suis déjà présenté...

Elle lui mit sa main sur la bouche et lui chuchuta en faisant un signe de tête vers Erwin et Automne :

-Il faut qu'on les laisse un peu.

Ils s'étaient éloignés un peu et Livaï les observa. Ils étaient ridiculement différent. Grand et petite, blond et rousse foncée, droit et courbée. Pourtant, il était comme évident qu'ils formaient une paire.

Automne n'avait pas envie de demander à Erwin pourquoi il avait mis Livaï dans son escouade, quelle en était la vraie raison. Ce soir, c'était sa soirée. C'était le moment qu'il avait attendu depuis si longtemps. Vraiment, même si elle n'était pas d'accord avec lui sur beaucoup de choses, elle devait reconnaître que jamais elle ne vit quelqu'un de si déterminé. Elle savait que jamais il ne laisserait tomber le bataillon, pour le meilleur et pour le pire.

- Je n'ai pas eu l'occasion de te féliciter pour ta nomination. Alors félicitations Erwin, sincèrement, déclara t-elle.

Et alors elle vit le visage d'Erwin s'animer d'un petit sourire. Il lui souriait. Ça n'était plus arrivé pendant des années. Elle comprit combien ça lui avait manqué. Combien la colère avait effacé ces doux souvenirs. Combien elle pouvait être faible face à un simple sourire.

-Merci, Automne, répondit-il simplement.

Il posa sa main sur sa tête, comme il l'avait tant fait quand elle était gamine. Et le soleil éblouissant sortit de la bouche d'Automne. Voyant ce rare moment, Hansi abandonna Livaï pour aller rejoindre Automne et Erwin. Mike se rajouta, avec quelques bières d'avances dans le nez. Pour eux, tout était comme avant, rien qu'un soir. Et l'espèrance que cela perdure caressait leur cœur. Non, l'aube d'une ère plus belle encore. Erwin pointant la direction à atteindre, Hansi à la barre, Mike alimentant le charbon du moteur , Automne, perchée en haut pour voir n'importe quel danger ou espoir arriver, et désormais Livaï pouvait monter.

-Ah, ce que ça fait du bien de les voir comme ça !

Mike venait de s'affaler sur la banquette à côté d'un Livaï stoïque. La soirée était bien entamée, tout le monde avait un peu trop bu, surtout Mike.

-De qui tu parles ?

-D'Erwin et Automne, pardi ! Deux ans de tonnerre et de silence entre eux, enfin terminés !

Terminés, c'est vite dit, pensa Livaï, Erwin lui avait demandé de rester à l'affût dans sa nouvelle escouade. Pourtant, en les regardant, cela n'avait rien à voir à la fin ce matin où Automne avait fait face à Erwin avec une solllenelite glaçante. Deux ans ? Ça frappa alors Livaï, n'était-elle pas la protégée d'Erwin ? Pourquoi deux ans précisément ? Le plus il savait, le mieux il pourra exécuter sa mission.

-Que s'est-il passé, il y a deux ans ?

-Personne ne sait vraiment ce qu'il s'est passé. De l'escouade d'Erwin, il ne resta que lui et Automne. Ils n'ont jamais dit pourquoi. Mais Automne changea complètement, désespérée et furieuse elle s'opposa à lui. Je ne l'avais jamais vu dans un tel état. Elle quitta l'escouade d'Erwin pour en former une autre à condition qu'Erwin en choisisse les membres. Depuis, ils sont restés en froid.

-Mais Keith n'était pas le commandant à cette époque ?

-Si, il a laissé faire. Soit il craignait Erwin, soit il craignait Automne.

Livaï tourna son regard vers Automne. Rob, reconnaissant que l'escouade carotte ait sauvé la sienne, lui apporta un verre de bière qu'elle laissa maloncreteseument glisser entre ses doigts, et qui s'ecrasa sur le sol dans l'hilarité général.

-Comment peut-on la craindre ? se moqua t-il

-Aha, tu es dur avec elle. Peut-être qu'Erwin t'a mis dans son escouade pour que tu le découvre, après tout tu vas devenir caporal, je ne sais pas, je ne sais pas ce qu'il a en tête. Au début, moi aussi je la craignais. Mais finalement il n'y a rien à craindre d'elle, crois-moi.

Et Mike tomba dans le sommeil profond de l'ivrogne.

Le fête s'éternisa, il était temps de patir. Voyant l'état de Mike, Automne proposa à Livaï de le porter jusqu'à sa chambre. Quelqu'un avait cloué un sourire béa sur le visage un peu rougie par l'alcool d'Automne. Elle était le genre de personne à prendre soin de ses amis comme elle respire, c'était assez rare pour que Livaï le remarque. Elle était une idiote, une gentille idiote.

Puis ils allèrent au boud de bâtiment sud avant de s'arrêter devant une porte.

-C'est ta chambre, tu la partages avec Bratt, essaie de ne pas le réveiller. Tu commences demain.

-Très bien.

-Oh et Livaï, bienvenue dans l'escouade. J'espère que tu appréciraton ton court séjour chez nous, sourit-elle.

Il avait l'impression d'entrer dans un clan, non dans une escouade. Aaahh il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas ces sourires, les mots d'Erwin, puis ceux de Mike. Mais il comprit les roses blanches, à qui elles étaient destinées, et pourquoi elle les cultivaient. Plantés là, sur les tombes, elles étaient comme des drapeaux blancs.

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