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Chapitre 9 : Fin de la première journé d'enquête

       Les interrogatoires des parents avaient pris une grosse partie de la journée. Ewen et Maggie décidèrent de se promener dans la maison pour s'imprégner des lieux. La seule pièce à laquelle ils n'avaient pas accès était la chambre où Driss avait été tué car elle était condamnée par la police scientifique. En passant devant, une question vint à l'esprit de Maggie qui ne pût s'empêcher de la poser à son collègue :

« —Ils ne devraient pas condamner toute la maison quand il y a un meurtre ?

—À priori si.

—Alors pourquoi ils ne le font pas ?

—La plupart du temps Patron arrive à les convaincre de lui laisser l'accès libre.

—Comment Patron fait pour faire des entorses aussi grosses à la loi ?

—Je pense qu'il a le bras beaucoup plus long qu'on peut le penser.

—Tu ne trouves pas ça... »

          Maggie s'arrêta net en se disant qu'il était ridicule de parler de tout ça une fois de plus à son collègue mais ce dernier n'était pas du même avis et termina sa phrase :

« —...bizarre, si. »

         Et ce fût tout. Ils n'entamèrent pas plus le sujet.

          Les détectives se retrouvèrent dans le couloir où se trouvaient les chambres. C'était un couloir qui formait un parfait angle droit en son centre. D'un côté il y avait la chambre parentale, le bureau et la chambre d'amis, de l'autre il y avait les chambres des 3 enfants de monsieur et madame Morel, ainsi qu'une salle de bain de taille modeste. Le couloir débouchait dans la salle à manger qui donnait également accès à l'entrée, la cuisine, le salon, une autre salle de bain, un dressing, des toilettes et au sous-sol.

        Le sous-sol était donc composé de la salle de jeux mais donnait aussi accès à une petite cave ainsi qu'à une pièce contenant le disjoncteur et le cumulus. Enfin, la dernière pièce de la maison était une buanderie où il fallait passer par la cuisine pour y accéder. Ewen et, surtout, Maggie détaillèrent chaque pièce le plus possible.

          Quelque chose ne va pas, pensa Maggie. Il y a un problème quelque part. Mais pour l'instant elle n'avait pas toutes les informations encore bien ancrées dans sa tête pour pouvoir trouver ce qui n'allait pas, il faudra qu'elle bosse tard ce soir pour s'imprégner de l'affaire.

          Alors que les deux détectives revenaient dans la salle à manger, Raphaël vînt à leur rencontre :

« —Justement je vous cherchais ! lança ce dernier. Patron m'a dit de vous dire que Béthanie et Djamila ne reviendraient pas ici ce soir et que vous pouvez partir dès que vous avez terminé ce que vous avez à faire. Je viens aussi de ramener Célia. Elle a été libérée quasiment aussitôt mais elle est un peu sortie prendre l'air avec sa mère avant de revenir ici, elle est toute chamboulée. Sur ce, j'y retourne, j'ai encore pas mal de boulot. Bonne soirée ! »

         Et sans attendre de réponse, il repartit sur les chapeaux de roue.

« —T'as encore des trucs à faire ici ? demanda Ewen à sa collègue tout en laissant échapper un bâillement qui en disait long.

—Oui, juste un instant. »

        Maggie alla trouver les jumelles pour les prévenir qu'ils quittaient les lieux :

« —Nous allons partir mais avant j'ai quelques trucs à vous dire.

—On vous écoute, lui dit Sébrine.

—Allez vous coucher dès que possible, essayez de ne pas trop échanger à propos du meurtre, et surtout, faites attention à vous les uns les autres.

—Euh, d'accord, on va essayer de faire tout ça.

—Merci, bonne soirée.

—Bonne soirée à vous aussi. »

         Maggie et Ewen allaient partir lorsqu'ils furent interpellés par une voix qu'ils eurent du mal à identifier sur le moment :

« —ATTENDEZ ! »

          Ils se retournèrent dans l'entrée et découvrirent une Célia totalement métamorphosée. Bien qu'elle paraissait toujours frêle et prête à se casser, elle avait repris de l'assurance.

« —Oui ? demanda gentiment Maggie.

—Je sais quelque chose, j'ai vu...

—Quoi ? insista tout doucement la détective.

—Je crois que... »

         L'adolescente perdit toute contenance et redevint celle que Maggie avait laissée durant l'interrogatoire, une lycéenne désemparée.

« —Tu crois que quoi ? tenta doucement Maggie avec tout de même une pointe d'impatience dans la voix.

—Non, c'est idiot.

—Mais non, rien n'est idiot.

—Je vais vous emmener sur une fausse piste.

—Toutes les pistes sont bonnes à prendre pour le moment.

—J'ai l'impression que ce matin en allant voir Driss j'ai vu quelqu'un sortir de sa chambre. »

          Elle avait dit ça d'un trait mais tellement bas que les détectives faillirent ne rien entendre. Ewen et Maggie se regardèrent d'un air grave.

« —Qui ? chuchota Maggie.

—Je ne sais pas, je n'arrive pas à me rappeler... »

        Et elle s'effondra. Avec des gestes maladroits Maggie tenta tant bien que mal de la consoler. Si seulement Béthanie était là, pensa la détective, elle sait comment y faire, elle.

« —De quels détails te rappelles-tu ?

—Je crois que c'était un garçon. Mais des fois je me dis que c'est aussi possible que ce soit une fille. En fait je ne sais pas, j'imagine les deux.

—Grand ? Petit ? Mince ? Gros ?

—Je n'en sais rien, c'est trop flou... »

          Nouvelle crise de larmes. Maggie demanda à Ewen d'aller chercher l'une des jumelles pour qu'elle puisse accompagner Célia jusqu'à sa chambre. Pendant que le détective était parti, Maggie mis en garde l'adolescente :

« —Il faut surtout que tu gardes tout ça pour toi. N'en parle à personne, tu pourrais te mettre en danger.

—Je vous le promets. »

          Ewen arriva avec Marina et les deux filles s'en allèrent tandis que les deux détectives sortirent de la maison. Ils regagnèrent la voiture et rentrèrent aux bureaux en silence, sans dire un seul mot à l'autre. Ils étaient à la fois pensifs et inquiets.

« —Je te ramène chez toi ? demanda Ewen à sa collègue.

—Non, je vais rentrer à pied, merci.

—Ok, alors passe une bonne soirée.

—Je vais essayer. Toi aussi passe une bonne soirée. Et... Attend !

—Quoi ?

—Tu vas rapporter les clés ?

—Oui pourquoi ?

—Est-ce que tu peux aller prévenir Patron, s'il est encore là, à propos de ce qu'il vient de passer avec Célia s'il te plaît ? Je n'aime pas ça du tout.

—Oui je vais le faire, t'inquiète pas. »

          Ewen rentra dans les bureaux pour rendre les clés de la voiture de fonction et Maggie prit le chemin pour rentrer chez elle. Il faisait encore jour car c'était l'été mais la soirée était déjà bien avancée.

        Sur la route, Maggie essaya de faire le vide dans sa tête pour pouvoir être plus concentrée quand elle se replongera dans l'enquête en rentrant. Elle arriva plus vite qu'elle ne l'eut pensé devant son immeuble. Elle monta les marches car l'ascenseur était – encore – en panne, c'était fatiguant, vivement que le syndic de copropriété se décide à enfin le faire remplacer.

        Maggie fût d'abord surprise et inquiète de constater que sa porte n'était pas fermée à clé, mais elle se rappela quasiment instantanément qu'Alex avait de nouveau emménagé avec elle il y a peu. Et effectivement, il se trouvait là. Il travaillait, ses affaires étalées sur la table. À la vue de sa petite amie, son visage s'illumina.

         Alex était assez grand, les cheveux noirs et bouclés, ni trop gros ni trop maigre, mais certainement pas musclé, la peau légèrement bronzée, due à ses origines méditerranéennes de par sa mère qui était une marseillaise au fort accent du sud. Des yeux sombres qui lui donnaient un air déterminé, une barbe noire de quelques jours, mais surtout un sourire à faire tomber n'importe quelle fille. Comme il faisait très chaud dans l'appartement, il était simplement vêtu d'un short et d'une paire de claquettes qui lui servaient de chaussons l'été. « Quelle chanceuse je fais ! » pensa Maggie ravie et qui oublia instantanément son enquête.

« —Tu vas bien ? lui demanda Alex en s'approchant d'elle et en l'embrassant pour la saluer.

—Oui et toi ?

—Oui ça va.

—Ça s'est bien passé les rattrapages aujourd'hui ?

—J'ai eu des perles, comme chaque année. Enfin je sais déjà qui je revois l'an prochain quoi. »

       Alex, en plus de sa thèse en sociologie, était professeur de sciences économiques et sociales dans le lycée public le plus proche de chez eux. Maggie s'imaginait souvent les lycéennes pendues à la bouche de son compagnon, attentives à chaque mot qu'il pourrait dire. Si seulement elle avait eu des profs aussi mignons durant ses études, elle aurait sûrement eu de bien meilleures notes. Il était de 12 ans son aîné, mais cela leur importait peu.

« —Comme je ne savais pas à quelle heure tu rentrais j'ai rien fait à manger mais il y a le reste de la salade d'hier dans le frigo, on n'a qu'à se faire ça.

—Oui, bonne idée.

—Comment ça se fait d'ailleurs que tu rentres si tard ?

—On a un meurtre.

—Ah oui ?

—Un lycéen qui vient d'avoir son bac justement.

—Oh merde.

—Comme tu dis.

—Je le connais ? Enfin je veux dire, il était au lycée ? Je ne suis au courant de rien en tout cas et je n'ai pas eu le temps de regarder les infos aujourd'hui.

—Non, il était dans un lycée privé d'après ce qui était marqué dans le dossier.

—Et tu ne restes pas sur place ?

—Non, ils n'ont pas assez de chambres. Ce n'est ni un manoir ni un château. »

         Pendant qu'ils parlaient, Maggie avait déposé ses affaires sur la table basse côté salon et Alex en avait fait de même avec ses affaires qui traînaient sur la table à manger. Maggie alla se démaquiller et passer une tenue plus décontractée pendant qu'Alex mettait la table et les servait.

        Quand Maggie revint, ils commencèrent à manger ce qu'il restait de la salade composée qu'ils avaient faite la veille. La conversation portait surtout sur l'enquête :

« —Il a été retrouvé par sa petite amie, précisa Maggie.

—Elle doit être traumatisée la pauvre. Il est mort de quoi ?

—Étouffé dans son oreiller, à première vue.

—À première vue ?

—On n'a pas encore eu le rapport d'autopsie complet donc on ne peut rien affirmer pour l'instant.

—Vous avez déjà une piste ?

—Pour l'instant on dirait que c'est un crime passionnel, un trio amoureux. Mais on n'a rien pour vraiment l'étayer. »

          Et ils continuèrent leur conversation durant une grande partie du repas. Une fois leur assiette terminée, ils débarrassèrent la table et allèrent manger leur yaourt sur le canapé comme à leur habitude, sauf que cette fois, ils ne lancèrent pas de films car ils ne pourraient pas le regarder en entier à cause du travail qu'ils avaient encore à faire. Quand ils eurent terminé leur dessert, Alex se réinstalla sur la table pour continuer à travailler tandis que Maggie alla s'allonger dans son lit avec ses feuilles.

         Une heure et quart passa quand Alex rejoignit sa compagne. Maggie s'était endormie, ses feuilles étalées sur elle et sur le lit. En parfait petit ami, Alex les regroupa, les déposa sur la table de nuit qui était du côté de la jeune femme, remonta la couette légèrement sur elle, mais pas trop car il faisait chaud, l'embrassa doucement sur le front, et il se coucha auprès d'elle, tout cela sans la réveiller. Il était heureux d'être finalement revenu car il l'aimait vraiment.

        Maggie dormait d'un sommeil de plomb, elle était fatiguée de sa journée, de ses réflexions, mais elle avait trouvé une partie de ce qui n'allait pas. Elle aurait aimé pouvoir faire part de ses découvertes à Alex mais la fatigue avait pris le dessus. Alors qu'elle faisait des rêves paisibles, bordée par celui qu'elle aimait et qui ronflait – légèrement – à côté d'elle, elle était loin de s'imaginer la nuit d'horreur qui se déroulait pour la seconde fois dans la maison des Morel qu'elle avait quittée quelques heures auparavant.

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