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Chapitre 9 : Rencontre avec Patron

        Ewen et Maggie entrèrent dans le bureau et y trouvèrent l'homme avec qui Ewen avait parlé plus tôt dans la journée. C'était un grand homme habillé simplement d'un pantalon en toile et d'une chemise. Son visage était particulièrement sérieux. Il avait des cheveux sombres mais légèrement grisonnants, et des yeux marrons, sombres eux aussi.

« —Bonjour Mademoiselle Annisterre. Je vous demanderais de m'appeler Patron.

—J'imagine que je dois répondre que je suis enchantée.

—J'enquête sur différents meurtres complexes et j'ai été intéressé par celui-ci. Non pas parce qu'il sera difficile à résoudre, rien qu'en observant les différentes personnes et en entendant les interrogatoires j'ai déjà résolu cette énigme, mais parce qu'un de mes hommes est mêlé à cette affaire. »

           Patron se tourna vers Ewen qui se tenait debout, en retrait, et arborait lui aussi un air sérieux, pour changer.

« —Il fait partie de mon équipe de détectives privés. Mais si je veux vous voir, c'est pour vous faire une proposition.

—À moi ?

—Oui. J'aimerais que vous résolviez cette énigme avec Ewen. Je veux voir si tout ce que je pense est vrai. Mais pour cela, il me  faudra beaucoup de preuves. Je veux donc que vous cherchiez vous-mêmes le meurtrier.

—Mais...

—Je n'ai pas fini. J'ai fait ce choix quand je vous ai vue écouter notre conversation ce matin avec Ewen.  Vous serez parfaite dans ce rôle. Fouineuse efficace, c'est tout ce que je vous demande pour cette affaire.

—Mais, ça aurait pu être moi le tueur ! Vous ne pouvez pas me faire confiance comme ça !

—J'ai déjà fait part de mes soupçons à la police et tout est réglé.

—Et si je refuse ?

—On pourrait penser que c'est vous qui avez tué la pauvre Madame Denshlay. »

           Maggie se sentait piégée. Il avait une énorme force de persuasion. Injuste, mais énorme quand même.

« —Alors j'accepte puisque je n'ai pas d'autre choix.

—Sage décision Mademoiselle. »

          Patron tendit sa main à la jeune femme, mais elle ne la lui serra pas.

« —Vous verrez Mademoiselle Annisterre, vous allez vous plaire dans notre équipe.

—Je n'en doute pas.

—Demain, des dizaines de journalistes seront là. Parmi eux, il y aura Raphaël Potéo, un de nos collaborateurs. Je lui ai parlé de votre duo. Il aura un paquet pour vous. Vous le rejoindrez à 10 heures dans ce bureau et c'est à ce moment qu'il vous donnera le paquet. Il faudra être très discrets et vite mettre le paquet dans un endroit sûr avant que je ne le récupère. Il ne faudra surtout pas l'ouvrir. C'est compris ? »

          Ewen fit oui de la tête, rapidement imité par Maggie.

« —Je dois vous laisser. Mais avant cela, je vous conseille de vous promener dans le jardin quand vous aurez un moment. Vous pourriez y trouver quelques petites choses intéressantes. »

         Patron salua brièvement les individus et s'en alla.

« —Bienvenue parmi nous, fit Ewen tout sourire à sa nouvelle collègue pour quelques jours.

—Merci. Il est étrange Patron.

—Oui. Quand il a une idée derrière la tête, il est difficile de l'en dissuader.

—Je vois ça. Pourquoi m'avoir choisie moi ? Je peux très bien être le tueur ! Il n'a pas le droit de faire ça.

—Il sait ce qu'il fait. Il a du vécu. Il t'a choisie car tu es le genre de personnage qu'il aime. Discrète, caractère bien trempé, mais sympathique. S'il a fait ça, c'est qu'il sait qui est le tueur mais qu'il n'a pas assez de preuves pour l'arrêter. Il faut aussi casser les alibis.

—C'est comme si nous faisions tout le travail.

—Oui et non. Il a déjà trouvé le meurtrier, à nous de le faire.

—Et la police marche dans son plan.

—Il a résolu des énigmes bien plus complexes que celle-ci. Il aurait même évité des scandales d'État apparemment. La police lui fait entièrement confiance. Il collabore avec elle depuis des années. Je crois même qu'il en faisait partie dans sa jeunesse. Il a quartier libre.

—S'il est si fort que cela ton « Patron », pourquoi ne cherche-t-il pas le mobile et ne détruit-il pas les alibis lui-même ?

—Si tu veux passer les fêtes de noël en famille, il vaut mieux travailler à plusieurs. D'autres questions Mademoiselle la détective privée ?

—Vous êtes plusieurs à travailler pour lui ?

—Nous sommes très nombreux, je ne pourrais pas te dire combien exactement. Nous travaillons avec le commissariat de Jouville. Il y a aussi un journaliste, une équipe de médecins légistes dirigés par l'homme que tu as vu hier. Et puis il y a une secrétaire qui s'occupe de la correspondance du bureau avec l'extérieur. Elle est très importante.

—Il est situé où dans Jouville ce fameux bureau ?

—Dans un immeuble, près des beaux quartiers. »

        Maggie n'avait plus de questions. Ou plutot, elle ne ressentit pas le besoin de les poser. Suite à cet incroyable échange, les deux jeunes détectives quittèrent le bureau, chacun de leur côté. Maggie retourna dans la salle à manger où elle avait entendu des personnes parler. Dans le couloir, elle croisa Frédéric, très énervé, qui ne la remarqua même pas.

       Elle entra dans la salle à manger. Il s'y trouvaient Éric et Louisa. Ils se disputaient.

« —Je t'avais bien dit de ne pas en parler !

—Tu n'arrêtes pas de me le répéter depuis tout à l'heure. Je sais, j'ai fait une bêtise, mais je ne la referais pas deux fois.

—De toute façon, c'est trop tard. Ce qui est dit est dit.

—Mais je... »

        Louisa ne termina pas sa phrase. Elle regarda Maggie par-dessus l'épaule d'Éric qui se retourna pour voir ce que sa femme avait aperçu.

« —Depuis combien de temps tu nous écoutes ? la questionna agressivement ce dernier.

—Je viens d'arriver.

—Tu n'peux pas faire de bruit quand t'entres dans une pièce ? C'est la moindre des choses !

—Je suis désolée. Je cherche quelqu'un qui a l'heure. Je suis déboussolée depuis cet interrogatoire et mon téléphone n'a plus de batterie.

—Il est 17h30.

—Merci. »

           Maggie allait sortir, mais le couple la devança. Elle se retrouva donc seule dans la salle. Elle se demanda de quoi parlaient les deux personnes. Quelle est cette chose que Louisa aurait dû garder pour elle ? Elle fut tirée de ses pensées par Chelsea qui entra dans la pièce.

« —Oh ! Excusez-moi ! fit cette dernière confuse.

—Ce n'est rien, vous pouvez rester.

—Je suis désolée, mais tout à l'heure je suis entrée dans la salle et Éric et Louisa s'y trouvaient. Ils se disputaient, et quand ils m'ont vue, ils m'ont réprimandée.

—Moi aussi je me suis faite engueulée par ces deux-là.

—Et après, lorsque j'ai voulu entrer dans la cuisine, Frédéric se disputait au téléphone avec quelqu'un. Il m'a clairement fait comprendre que je n'avais rien à faire là. Décidément, tout le monde est à cran dans ce manoir !

—Après un tel meurtre, c'est tout à fait normal que tout le monde soit retourné.

—Je sais. Mais j'ai l'impression que tout le monde a quelque chose à cacher. »

          Tout le monde a quelque chose à cacher. Ces mots se bousculaient dans la tête de la jeune détective. Chelsea avait vu juste. Chacun avait son secret plus ou moins bien gardé, et il fallait les découvrir. Agnès était connue de tous. Tous, sauf Ewen. Pendant que la jeune détective pensait, elle n'avait plus fait attention à Chelsea qui avait continué à lui parler.

« —Et toi, t'en penses quoi ?

—Excuse-moi mais je ne t'écoutais pas, j'étais ailleurs pendant un instant.

—J'ai bien vu. Je disais que Frédéric n'avait presque aucune chance de s'en sortir. Qu'André était assez ronchon et qu'il avait sûrement beaucoup à nous apprendre, mais que c'est peut-être celui qui connaissait le moins bien Madame Denshlay. Il y a aussi cet Ewen qui ne connaît pas beaucoup Madame Denshlay. Il est assez étrange ce jeune homme.

—Assez oui.

—Et cette pauvre Léa qui s'est retrouvée mêlée à tout ça ! J'aimerais tant qu'elle n'aie pas connu cette soirée. C'est déjà assez traumatisant pour une personne adulte, mais pour une adolescente, je n'ose même pas y penser ! Tu penses qu'elle peut tenir le coup ?

—Je ne la connais pas beaucoup, mais je pense qu'elle arrivera à s'en remettre (en réalité, Maggie n'en savait strictement rien et cela lui importait peu).

—Oh ! Et je n'ai pas parlé d'Aurélie et Nicolas ! Ils vont en avoir de la pub avec tous ces malheurs...

—C'est vrai qu'on va entendre parler de ce manoir et de ce meurtre pendant un bon moment.

—Ils n'ont pas voulu cela ! J'espère que le meurtrier de cette pauvre femme croupira en prison. Qu'il subisse la même chose qu'il a fait subir à cette femme.

—Il y aura justice.

—Il y a quand même une question que je me pose.

—Ah oui et laquelle ?

—Je me demande où le meurtrier a laissé l'arme du crime pour qu'elle reste introuvable. »

           Maggie resta perplexe. Elle n'avait pas encore pensé à cette arme.

« —Excuse-moi, mais je dois te laisser, j'ai le dîner à préparer. »

           Chelsea s'éclipsa dans la cuisine après ces quelques mots, laissant Maggie seule dans la salle. Seule, mais pas pour longtemps. Ewen entra dans la pièce quelques secondes plus tard.

« —Justement, je te cherchais ! Avant de partir, Patron est revenu me voir. Il veut que demain nous nous promenions dans la forêt.

—Mais il est fou ? À quoi tout cela va-t-il lui servir ?

—Il a sûrement une bonne raison de le faire. Et une petite promenade, ça ne nous fera pas de mal ! »

          Maggie haussa les épaules avant de sortir de la pièce. Elle alla dans sa chambre. Elle sortit une feuille et un stylo du bureau qu'il y avait dans la chambre, et commença à écrire. Elle écrivait une lettre. Cette lettre n'avait aucun destinataire et son contenu ne voulait rien dire. Sur cette lettre, elle y inscrivit des noms, des mots et des chiffres. En fait, elle écrivait tout ce qu'il lui passait par la tête.

       Au bout d'une bonne heure, la jeune femme s'arrêta d'écrire. On venait de l'appeler pour passer à table. Elle contempla sa feuille pleine de gribouillis au recto et au verso, la posa soigneusement au milieu du bureau et descendit dans la salle, prête à affronter tous les convives et leurs mystères.

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