Chapitre 3 - "Aussi froide que la glace"
Inspirer lentement, puis expirer, serrer les poings et se reprendre. Je suivis ce procédé que j'avais appris pour me calmer lors de mes crises de panique, comme celle que j'étais à deux doigts de subir. Face à moi, le jeune homme m'observait toujours, sourcils froncés, une lueur inquiète qui brillait dans ses yeux verts. Mais je devais me tromper, ce garçon n'avait aucune raison d'être inquiet pour moi.
Maintenant que je le voyais de plus près sans personne dans les alentours, je pus le détailler rapidement afin de calmer cette vague de panique. J'avais déjà remarqué ses yeux verts olive, mais je pus aussi constater que sa peau était légèrement hâlée, ce qui lui rajoutait un charme en plus. Son corps témoignait de toutes les heures d'entrainements qu'il enchainait, et avant que mes pensées ne partent en vrille, je me reprise, prenant une grande inspiration. Même si ce jeune homme était plus que beau, il n'en restait pas moins louche.
"Il ne se passe absolument rien, désolée pour le dérangement et bonne journée. Soufflai-je en esquissant un faible sourire, ce qui contrastait aux larmes qui semblaient prêtes à s'échapper de mes yeux d'une minute à l'autre."
Sans lui laisser le temps de me répondre, je me détournai, jugeant que je m'étais suffisamment ridiculisée ainsi. Il n'avait pas besoin d'en voir plus. Mais le volleyeur était bien plus têtu que je ne le pensais, une de ses mains se posant sur mon épaule pour m'arrêter dans ma fuite. Comparée à l'étreinte d'Hayate sur mon poignet tout à l'heure, il ne m'avait pas retenu violemment, ce qui m'interpella. Je me figeai en tournant de nouveau mon regard vers lui, mes yeux (c/y) croisant le vert des siens.
"Est-ce que tu es sûre d'aller bien ? Me demanda-t-il avec son air sévère, scrutant mon visage à la recherche de toutes informations qui pourraient l'aider."
La panique envahit ma poitrine à ces mots, une vague d'émotions me saisissant la gorge. En un an et demi, on ne m'avait jamais plus reposé cette question, pas même ma mère que je voyais vraiment très peu. Entendre ça accentuait toute la douleur que j'accumulais depuis si longtemps déjà, et j'eus fortement envie de me jeter dans ses bras en pleurnichant, comme le feraient les princesses dans les contes de fées. Mais la vie n'est pas un conte de fée, et même si ça avait été le cas, dans ce conte j'aurais eu le rôle de la méchante rivale qui se mettait en valeur seulement par la vulgarité. Et jamais la rivale n'avait le droit au fameux "ils vécurent heureux, et eurent beaucoup d'enfants."
Je posai mon regard (c/y) sur sa main, toujours sur mon épaule, la fixant intensément pour faire comprendre le message au jeune homme. Sa prise se fit moins ferme, et je pus voir une certaine surprise dans ses yeux quand je relevai les miens pour les croiser.
"Ne me touche pas. Je ne vois pas en quoi cela te regarde, Iwa-chan. Crachai-je froidement, dégageant mon épaule d'un mouvement sec en reculant, prononçant son surnom d'un ton sarcastique."
Le brun fronça les sourcils, un air contrarié se peignant sur ses traits. Je savais très bien que je n'aurais pas le mental pour supporter une dispute de plus, ce fut déjà bien assez dur de lui parler comme je venais de le faire, mais il fallait que je me protège. Je ne savais rien de ce type, et il était hors de question que je fasse confiance à quiconque. Ma carapace ne se reconstruirait sûrement plus si elle se brisait maintenant.
Sans même le saluer, je me détournai, ramassant mon sac qui était tombé à terre lorsque que mon idiot d'ex m'avait poussé, prenant le chemin vers la sortie du lycée. Je sentais son regard autoritaire peser sur mes épaules, et cela me faisait encore plus mal. Même si le volleyeur avait vraiment voulu m'aider, je ne pouvais pas céder. Il me restait quelques mois à tenir, ce n'était pas un garçon qui pourrait changer quoique ce soit. Surtout si c'était pour qu'au final, ce même garçon me trahisse en piétinant mon cœur.
~
La fin de semaine fut extrêmement dure, et j'eus du mal à suivre en cours. Plusieurs fois j'eus même l'envie de rester à la maison, le moral à zéro. Cette petite conversation avec mon ex avait remonté beaucoup de souvenirs en moi, les uns plus douloureux que les autres. Même si tout s'était passé l'année dernière, mon cerveau avait préféré oublier certaines choses, comme pour me préserver. Cependant, avec ce que le châtain m'avait dit, toutes les fois où je lui avais soufflé mon amour sans qu'il ne me réponde, me rendait amère en m'en souvenant. À chaque fois, c'était une cuisante piqure de rappel qui prouvait que j'avais été la plus idiote des deux.
Mais cette foutue conversation n'était pas la seule à me torturer l'esprit, il y avait aussi eu le moment avec ce volleyeur dont je ne connaissais que le surnom. J'avais été tout simplement ignoble avec lui, mais c'était le prix à payer pour ne pas être blessée à nouveau. Cependant, je n'avais pas recroisé le brun durant le reste de la semaine, puisque l'équipe de volley était en camp d'entrainement de ce que j'avais entendu, les fangirls d'Oikawa se lamentant sur son absence. Cela m'avait d'ailleurs agacé, qu'est-ce qu'elles lui trouvaient toutes ? Il ne leur adressait même pas de vrais sourires, je m'y connaissais en faux sourires, et les siens en étaient d'authentiques. Ce garçon était certes doué en sport, et très sympathique, mais il m'effrayait plus qu'autre chose. En même temps, qui ne m'effrayait pas ? Je me méfiais de tout le monde à présent.
Le week-end me permit donc de me relaxer légèrement, puisque je pus aller faire les grandes courses pendant que ma mère travaillait, et même m'acheter un livre que je voulais depuis fort longtemps, avec les économies que j'avais de côté. Le voisin eut aussi besoin de moi pour m'occuper de son chien pendant qu'il partait une journée à Tokyo, ce qui m'évada totalement l'esprit. Je m'en voulus quelque peu de ne pas avoir beaucoup travaillé sur mes cours, mais avec toute l'avance que j'avais, j'estimais que je pouvais me le permettre le temps d'un week-end. Et puis dans tous les cas, le lundi nous n'avions cours que l'après-midi. La raison ne m'enchantait pas plus que ça puisqu'il s'agissait du cross annuel afin de collecter des fonds pour la cause animale, mais au moins nous n'avions pratiquement pas de devoirs. Mais plus important encore que le cross demain, l'équipe de volley revenait, et je sentais déjà le carnage que cela serait pour être le ou la partenaire d'Oikawa.
Le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre me fit sursauter, mon regard (c/y) allant se poser sur l'horloge au-dessus de ma tête. Il était déjà vingt et une heure, c'était donc normal que ma mère soit rentrée. Avec un grand sourire, je me levai, allant la rejoindre dans le couloir.
"Bon retour à la maison, Maman. Déclarai-je calmement, tous mes problèmes s'envolant le temps d'un instant en voyant le visage fatigué mais heureux de ma génitrice.
- Merci, (T/p). Sourit-elle, rangeant son manteau dans le placard du couloir. Tu nous as fait quoi de bon, dis-moi ?
- Juste de la viande marinée avec du riz. Lui indiquai-je en me dirigeant vers la cuisine, ma mère sur mes pas.
- Eh bien, ça sent bon ! Mais tu n'aurais pas dû m'attendre pour manger, je n'ai pas très faim ma poulette, donc mange d'abord, je le ferai après.
- Oh, d'accord... Tu vas à la douche j'imagine ? Supposai-je, une grande déception m'envahissant.
- J'en ai bien besoin après cette folle journée ! Le restaurant n'a pas arrêté aujourd'hui ! M'indiqua la femme aux cheveux (c/c), dont j'avais hérité.
- Tu dois être fatiguée...
- T'as pas idée !"
Je ris discrètement de son ton énergique malgré sa fatigue, me servant à manger, déçue. J'aurais aimé pouvoir partager ce repas avec elle, ma mère était le seul réconfort que j'avais, la seule chose vraiment extérieure à tout ce que je vivais au lycée. Donc les moments à ses côtés étaient les seuls qui me permettaient de complètement oublier. Mais avec son travail, elle était souvent fatiguée et rentrait tard, donc je ne pouvais manger avec elle que le week-end. Bien évidemment je ne lui en voulais pas, mais avoir un père présent aurait sûrement plus aidé. Le mien était parti à mes un an, n'arrivant pas à assumer son rôle de père. Ma mère était tombée amoureuse d'un autre homme, qui la rendait vraiment heureuse, mais ils se sont séparés l'année de mes quatorze ans, les enfants de ce dernier ayant tout fait pour qu'ils rompent.
Cet homme avait beaucoup compté dans ma vie, il avait été mon père de substitution, surtout au niveau financier. Pas parce qu'il ne m'aimait pas, au contraire je l'appelais "Papa" tellement nous étions proches, mais parce qu'il n'avait jamais été doué dans le domaine des émotions. C'était un homme de parole, qui avait les pieds sur Terre et prêt à tout pour ses proches sans forcément le montrer. Souvent, en repensant à lui, je me retrouvais dans la froideur que je montrais aux autres, et je comprenais ô combien cela servait de carapace. Bien souvent il me manquait, mais je ne lui en avais jamais voulu. À présent, il vivait dans une autre ville, mais je gardais contact avec lui par téléphone, ayant le droit tous les ans à un message pour mon anniversaire ainsi qu'un chèque envoyé par la poste. L'argent était un peu son meilleur moyen pour montrer qu'il tenait à nous, et malgré que cela soit maladroit, je n'en restais pas moins touchée.
"Tu m'as l'air bien pensive ce soir, d'habitude tu manges en regardant ton téléphone. Fit soudainement la voix de ma mère en entrant dans la cuisine, son pyjama sur le dos.
- Je suis un peu fatiguée, c'est pour ça. Souris-je, prenant la dernière bouchée de mon plat avant de débarrasser mon assiette. Vu ce qui m'attend demain, je vais aller me coucher Maman, désolée. Appelle moi si tu veux que je te mette un film, okay ?
- Pas de problème, va te coucher ! M'ordonna gentiment la femme qui m'avait élevé, m'offrant un sourire en allumant la télé."
Je le lui rendis, en esquissant un sourire faux pour ne pas l'inquiéter. Mon geste me rappela soudainement le sourire d'Oikawa, ce qui m'arracha une grimace. Puisque quand je pensais au volleyeur populaire, son fidèle acolyte suivait, notre altercation venant tourner en boucle dans mon esprit. Il fallait vraiment que j'arrête de leur accorder autant d'intérêt, ça ne pouvait que mal finir cette histoire.
~
Un bâillement s'échappa discrètement de mes lèvres, tandis que je m'étirais, vraiment peu motivée. Ce cross ne m'inspirait rien de bon, et j'avais l'impression que la chance n'était toujours pas de mon côté. Surtout que je sentais les regards pesants des filles autour de moi, chuchotant tout en ricanant sur des rumeurs inventées à mon sujet par Hayate, les amusant grandement. Cette atmosphère lourde m'agaçait quelque peu, mais je ne préférais ne rien dire, n'ayant pas en ma possession suffisamment d'énergie pour engendrer une dispute.
La professeur de sport des premières année nous appela, déclarant que c'était bon du côté des garçons. Nous la suivîmes donc pour rejoindre ces derniers, afin d'établir les duos de la matinée. Un observateur, et un coureur. Le but du cross était de faire le plus de tour possible, chaque tour rapportant environ trois ou quatre yens. Le coureur avait un observateur assigné afin de ne pas s'occuper d'autre chose que sa course, et pour "l'égalité" des sexes, les duos étaient mixtes. Enfin, une fois sur deux ils l'étaient, car Aoba Jôsai comportait bien plus de garçons que de filles.
Comme les bons élèves disciplinés que nous étions, nous nous rangeâmes en rang, attendant que les professeurs tirent les noms au hasard. Intérieurement, je priais tous les dieux du monde pour que mon nom ne soit pas associé à celui de mon ex. Il serait bien capable de totalement mentir sur le nombre de tours que je ferai, et déjà que je courais, hors de question pour que cela soit vain.
"(T/n) (T/p). M'appela mon professeur, me cherchant du regard parmi le rang de ma classe avant de me trouver."
Je me décalai de mon rang, m'avançant sous les regards de tous, des murmures ainsi que des exclamations indignées se propageant sur mon passage. Les filles me fusillaient encore plus du regard que d'habitude, ce qui m'interpella, ne comprenant pas pourquoi j'étais tant fusillée du regard. Mon orgueil revenant au grand galop, je redressai le menton fièrement, m'avançant d'un pas confiant vers les tables où les organisateurs se trouvaient. En voyant enfin qui semblait m'attendre pour être en duo avec moi, je me refermai sec, hésitante à faire semblant de me casser la cheville devant tout le monde.
"Je suis ravi de pouvoir être en duo avec toi, (T/p)-chan ! Sourit amicalement le brun, penchant la tête sur le côté en me saluant de la main, le tout saupoudré d'une hypocrisie aveuglante.
- Ce n'est pas réciproque. Répondis-je de mon ton le plus froid, surprenant le capitaine."
Les professeurs nous donnèrent les feuilles ainsi que nos numéros pour le cross tout en nous indiquant d'aller nous mettre avec ceux déjà appelés, empêchant le volleyeur de me répondre. Bien sagement, nous obéîmes, prenant le tout en rejoignant le reste. Automatiquement, je voulus m'éloigner de la foule, n'ayant vraiment pas envie de me mêler à cette masse d'élèves plus idiots les uns que les autres. Cependant, Oikawa me retenu, m'offrant un autre de ses sourires factice.
"Tu ne veux pas rester avec les autres, (T/p)-chan ?
- Je ne t'ai pas autorisé à me toucher, et non, comme si j'allais me mélanger à ces gens. Répliquai-je en fronçant les sourcils, lui jetant un regard dégoûté.
- Très bien, allons nous asseoir là-haut alors ! S'exclama-t-il, attrapant mon bras pour me trainer à sa suite.
- Je te demande pardon ? Hey, mais lâche moi sur le champ, Ken ! Rugis-je, essayant de me dégager.
- "Ken" ? Pourquoi tu me surnommes de cette manière ?! M'interrogea le volleyeur, ne m'écoutant absolument pas, puisqu'il se mit assis sur un banc, me tenant toujours le bras pour que je prenne place à ses côtés.
- Parce que ton sourire est aussi faux que celui de Ken. Marmonnai-je en reprenant mon bras vivement, lui jetant un regard noir."
Une lueur de surprise passa très rapidement dans ses yeux, avant qu'il ne se reprenne, m'offrant un grand sourire.
"Mais qu'est-ce que tu racontes, (T/p)-chan ? Je souris toujours naturellement !
- Tu parles à la trainée du lycée, les faux sourires, je connais. Soupirai-je en levant les yeux au ciel, restant la plus froide possible.
- À la... Attends, donc c'est toi ?! S'écria-t-il, écarquillant les yeux, comme s'il venait enfin de saisir qui j'étais.
- Fais pas semblant de ne pas le savoir. Populaire comme tu es, tu dois être au courant de pleins de ragots, et tu as su comment je m'appelais sans que je ne te le dise.
- J'ai su comment tu t'appelais en demandant auprès d'une de mes fans qui est à l'administration, en te décrivant physiquement elle a ricané en sortant le dossier, c'est pour ça qu'elle a trouvé aussi facilement..., Sembla réaliser le brun, hochant la tête pour lui-même. Les autres ne t'appellent jamais par ton nom, donc je ne savais pas exactement qui était cette fameuse traînée.
- T'es entrain de me dire que tu laissais des gens traiter une fille de trainée sans rien dire, et qu'en plus t'as fait des recherches sur moi auprès de l'administration ?! T'es quel genre de connard, exactement ?! M'énervai-je, perdant mon masque de froideur sous la rage qui m'avait envahi.
- Quoi ? Non, non (T/p)-chan ! J'ai toujours dis aux autres que ce n'était pas approprié, mais il faut croire que mon incroyable autorité ne fonctionne pas toujours. Soupira dramatiquement le jeune homme, posant un regard chargé de pitié sur moi, avant de se faire plus sérieux. Je n'ai jamais compris l'intérêt de ces insultes, mais tu ne devrais pas y porter attention, ce n'est pas eux qui feront ta vie."
Bien que les mots du volleyeur étaient justes, ils m'agacèrent. Une partie de moi me criait qu'il était entrain de se jouer de moi, comment osait-il parler sans savoir l'ampleur que ça avait ?! Les choses ne s'arrêtaient pas qu'à de simples insultes qu'on me lançait de temps en temps. Tout se résumait à des regards noirs, des garçons lourds car j'avais une réputation de fille facile, des remarques à longueur de journée, ainsi que mon putain d'ex qui me brisait à chaque fois un peu plus. Mais ça, Oikawa ne le voyait pas, je ne lui en voulais pas particulièrement, les volleyeurs n'étaient pas aussi impliqués que les autres dans la vie du lycée, puisqu'ils faisaient souvent des camps d'entrainements à l'extérieur. Cependant, cela n'excusait pas ses mots.
"Oikawa, ça va bien plus loin que ça. Quand tu ne sais pas, la prochaine fois, ne te prononce pas trop sur le sujet. Lui fis-je avec mon ton le plus froid, qui effaça le sourire du beau capitaine.
- Comment ça, (T/p)-chan ? S'enquit-il, d'un ton léger qui contrastait à la lueur indéchiffrable dans son regard.
- Tu es un garçon intelligent, pourquoi poses-tu la question quand tu te doutes de la réponse ? Ricanai-je amèrement, plantant un regard glacial dans le sien. Et je ne veux pas que tu m'appelles ainsi. Retiens bien, ce n'est pas compliqué, (T/n)-san, compris ? Enfin, bref, je passe en première."
À peine avais-je fini de parler que je m'étais levée, une vague de culpabilité me saisissant. La partie encore humaine de moi me criait qu'il n'avait peut-être pas de mauvaises intentions, qu'il souhaitait éventuellement m'aider, mais l'autre part de moi, celle qui était brisée, savait que bonnes actions rimaient avec arrières pensées. Nous n'avons jamais rien sans rien dans la vie.
"Tu sais, Iwa-chan m'a dit pour ce qu'il avait vu mardi dernier. Et il a entendu un bout de votre conversation. Je ne compte pas laisser tomber, (T/p)-chan ! Toi et moi, on sera amis ! Me fit soudainement Oikawa, alors que je m'étais éloignée d'un ou deux mètres."
Je l'ignorai alors, ne prenant pas ses mots au sérieux. Il délirait complètement, ce type était incompréhensible, un coup il est ignorant, et l'autre il en savait bien plus que je ne le pensais ? Était-ce naturel pour lui d'agir avec autant d'imprévisibilité ? Et puis, quelle était cette histoire de laisser tomber ?! Il pensait qu'on était dans le monde des fées, où avec de la persévérance, tout le monde pouvait gagner ?! Ridicule. Sans parler de la partie avec "Iwa-chan", je ne savais pas ce que ces deux-là me voulaient, mais ils n'allaient pas l'obtenir aussi facilement qu'ils le pensaient.
Ma plus grande arme était ma carapace, et je ne comptais pas la laisser se détruire. Peu importait si les intentions des deux amis d'enfance étaient bonnes ou mauvaises, je souffrais déjà bien trop pour être détruite encore une fois. Plus de culpabilité à partir de maintenant, dès que l'un d'eux m'approcheraient, je serai aussi froide que la glace.
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