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Chapitre 1 - "La trainée"

"Rah, cette jupe est vraiment beaucoup trop courte ! Je déteste montrer mes jambes comme ça. Se plaignit une fille de ma classe, essayant de descendre sa jupe.

- C'est clair que les uniformes sont vraiment abusés ! En plus, on ne peut même pas choisir d'avoir des jupes plus longues, à croire que le directeur veut faire en sorte que les garçons puissent se rincer l'oeil en permanence. Renchérit une seconde jeune femme, d'un air gêné.

- Enfin, ça en arrange certaine. Ricana la troisième et dernière fille du groupe, d'une voix moqueuse. Au moins, c'est plus pratique pour coucher dans les toilettes du lycée, n'est-ce pas (T/n) ?"

Je soupirai, ne leur adressant même pas un regard. À quoi bon ? Tout ce que je dirai sera retourné contre moi dans tous les cas. Avec plus ou moins d'entrain, je continuai à nettoyer les tables, puisque nous étions de corvées. Normalement, Miyuko, une de ces pestes, devait être ma partenaire de tâches, mais elle semblait préférer me laisser tout faire en discutant avec ses copines, n'en ratant pas une pour me lancer une pique. Cette fille était insupportable, et avait bien trop d'influence sur les autres, puisque personne n'avait l'air remarquer l'harcèlement qu'elle faisait subir à plusieurs élèves. Dont ma personne, bien évidement.

Dit comme ça, on pourrait penser que je ne suis qu'une faible petite fille qu'il faut protéger, mais ce n'était pas le cas. Je ne la laissais jamais dépasser le stade des insultes, comparé à d'autres qui avaient le droit à des crasses dix fois pires de sa part. J'ignorais simplement ses insultes, puisqu'elles ne valaient pas grand choses à mes yeux. En un an et demi, j'en avais entendu de toutes sortes, et si au début je me sentais blessée par ces dernières, maintenant ma carapace était bien solidifiée, et leurs mots ricochaient. Enfin, de l'extérieur tout du moins.

Lorsque j'eus enfin fini la dernière table, j'allai ranger les produits d'entretien dans le cagibi, retournant en classe pour me saisir de mes affaires et filer, souhaitant enfin rentrer chez moi. Encore une fois, la journée avait été longue et dure, à cause de la solitude ainsi que des insultes et regards de travers que je recevais. Il était donc grand temps que je quitte ce lieu infernal nommé "lycée".

Sans prendre la peine de saluer ces pestes, je sortis de la classe, sortant mon téléphone ainsi que mes écouteurs afin de pouvoir me détendre avec de la musique. Quand mes pieds franchirent enfin le portail de notre lycée, je pris une grande inspiration, me sentant revivre rien qu'à l'idée de pouvoir m'éloigner de ce bâtiment qui m'hébergeait le temps de quelques heures cinq jours par semaine, afin que je m'instruise. Le concept était plutôt pas mal, mais ça manquait de fun. J'imaginais que le fait qu'on soit obligé de s'y rendre ne faisait qu'alourdir ce manque d'éclate.

Mon chemin pour arriver chez moi fut assez court, puisque je n'habitais pas très loin du lycée. Comme à mon habitude, je retirai mes chaussures en me ruant vers ma chambre, jetant mon sac sans délicatesse au sol.

"Fichus cours de maths, il nous blinde de cahiers ce prof. Marmonnai-je pour moi-même, m'étirant avant d'enlever ma veste d'uniforme."

Un grand soupir de soulagement passa mes lèvres lorsque j'enlevai la chemise et la jupe, afin de les poser sur des cintres. Je détestais porter cet uniforme, tout comme je détestais ce lycée. Si je restai à Aoba Jôsai malgré la réputation que j'y trainais, c'était tout simplement parce que ma mère n'était pas au courant de cette histoire. Et je ne voulais pas lui faire honte, en plus de lui causer encore des soucis. Elle avait déjà bien assez à géré avec son boulot épuisant afin que l'on puisse se nourrir à notre faim tout en ayant un toit au-dessus de la tête.

Je chassai mes pensées de mon esprit en secouant la tête, refusant de céder aux larmes maintenant. Je relâcherai la pression ce soir, il fallait vraiment que je me concentre sur ce que j'avais à faire. Une fois ma tenue de ville enfilée, je passai par la cuisine pour prendre la liste de courses ainsi que l'argent déposé sur la table, sortant pour me diriger vers l'épicerie la plus proche. Ma mère risquait de rentrer à l'heure du repas, il fallait donc que j'achète aussi des ingrédients pour ce soir. Entre ça et mes devoirs, ma soirée ne risquait vraiment pas d'être relaxante.

Plongée dans mes pensées, je sursautai en entendant des voix qui parlaient bien plus fort que nécessaire, d'un ton vraiment peu amical. Je n'eus pas à chercher longtemps la source de toute cette agitation, qui était un groupe de quatre garçons autour d'une jeune fille en uniforme. Ce constat me fit froncer les sourcils, surtout en comprenant qu'ils étaient entrain de la malmener. Ni une ni deux, je me dirigeai vers eux, décidée à en découdre.

"Oï, dégagez bande de gros porc. Ne la touchez pas, elle n'en a pas envie. Déclarai-je d'une voix forte, poussant sans ménagement un des chiens en manque de leur quatuor pour pouvoir me placer face à eux, la petite blonde derrière moi.

- Mais tu veux quoi, t... Oh, les gars, on en a deux pour le prix d'une ! S'enthousiasma-t-il, parcourant de ses yeux étrécis et malsains, ma silhouette de haut en bas, un sourire vicieux aux lèvres.

- La seule chose que tu auras, c'est mon genou dans tes bijoux de famille. Bougez de là, ni elle ni moi ne voulons accorder de notre temps à des déchets pareils.

- Comment tu nous parles, toi ?!"

Exaspérée, je soupirai, jetant un regard noir à celui qui pensait m'impressionner en bombant le torse. Aussi ridicule que pouvait l'être un singe sous cocaïne. Et encore, c'était une insulte pour le singe de penser ainsi. Je me retournai vers la fille qui était toute tremblante, les larmes aux yeux et incapable de parler. La pauvre, c'était sûrement sa première agression. Avec mon statut de catin au lycée, j'étais habituée aux gros lourds qui pensaient que j'étais une fille facile, mais ce n'était pas le cas de tout le monde. En même temps, j'étais sûrement la seule idiote à avoir eu un copain aussi mesquin que mon ex.

"Suis-moi, on a mieux à faire. En plus, ton copain t'attend, il m'a appelé, donc on doit le rejoindre au café où il nous a donné rendez-vous. Sinon, il va encore s'inquiéter et faire des siennes, ce serait bien qu'il évite la prison pour meurtre sur autrui. Déclarai-je en prenant doucement le poignet de la fille, inventant un mensonge sur l'instant pour mettre fin à l'altercation."

Le comprenant, la petite blonde hocha la tête positivement, me laissant la trainer à sa suite. Mais bien évidemment, c'était bien connu le fait qu'on ne se débarrassait pas aussi facilement de la merde.

"Vous pensez aller où comme ça ? On a pas terminé. Nous arrêta un grand roux, souriant d'un air carnassier."

Je le fixai avec colère, comprenant bien qu'ils étaient loin de vouloir lâcher l'affaire. La jolie blonde derrière moi trembla encore plus, paniquant. Je sentis même sa main se glisser dans la mienne, faisant naitre un sentiment de colère plus grand encore. Ces types étaient entrain d'effrayer une jeune fille qui n'avait rien demandé, et ce genre d'agression laissaient leurs impacts. À l'avenir, plus jamais elle ne sera tranquille en rentrant chez elle le soir. Ce constat m'attrista fortement, tout en ravivant une vague de haine pour ces malotrus. Je leur le fis comprendre d'un regard acéré qui n'eut que le mérite de les faire ricaner. De toute évidence, je ne pourrai pas nous sortir seule de cette situation.

Mes yeux (c/y) se posèrent alors derrière les quatre nigauds, cherchant une échappatoire. Je repérai par miracle deux silhouettes masculines hautes et musclées. L'occasion était d'or.

Un air soulagé s'inscrit sur mes traits, tandis que je me mettais sur la pointe des pieds en saluant ces deux garçons, qui me regardèrent avec surprise. Le brun aux cheveux hérissés sembla directement comprendre la situation, fronçant les sourcils d'un air mécontent. Son ami à côté parla, se récoltant un coup de coude, avant qu'ils ne viennent vers nous, l'hérissé tirant l'autre par le bras.

"Les gars, vous êtes enfin là ! On a été retenues, désolée pour le retard. M'excusai-je en poussant le roux pour rejoindre les deux jeunes hommes, la blonde sur mes pas.

- Oï, je..."

Le roux s'arrêta en pleine phrase, figé. Vu le regard noir et sévère du brun au visage autoritaire, je comprenais totalement pourquoi. Il dégageait une aura qui nous ne donnait clairement pas envie de lui désobéir. Sa carrure athlétique était aussi un très bon point de persuasion, et on avait une forte impression qu'il savait manier ses poings. Toutes ces choses suffirent pour faire déguerpir les racailles du dimanche, partant la queue entre les jambes. En les voyant s'éloigner, je soupirai profondément, vérifiant rapidement que la jeune fille allait bien avant de reposer mon regard sur nos deux sauveurs.

Je plissai les yeux, ne remarquant que maintenant les couleurs de leurs vestes. Une vague de panique me saisit, alors que je reculai d'un pas, comprenant que ces garçons faisaient partie de l'équipe de volley d'Aoba Jôsai. Jamais je n'avais eu de problèmes avec les garçons de ce club, puisque je les croisais rarement. Mais ils devaient très bien m'avoir reconnu, et ils n'étaient pas différents des autres. Subir mon harcèlement au lycée me suffisait amplement, hors de question de devoir m'y confronter à l'extérieur.

"Merci beaucoup pour votre aide. Bonne journée à vous et désolée pour le dérangement. Fis-je poliment en leur adressant un hochement de tête poli, voulant filer au plus vite, la main de l'inconnue toujours dans la mienne sans que je ne m'en rende compte.

- Hey, attends ! Tu serais pas à Aoba Jôsai, toi ? M'interpella le second brun, un étrange sourire charmeur aux lèvres.

- Je pense que vous savez déjà la réponse, Oikawa-san. Sur ce, merci encore. Répondis-je froidement, cette fois-ci partant pour de bon, mon cœur battant la chamade."

De loin, j'entendis la voix rauque de celui aux cheveux hérissés disputer Oikawa, le célèbre capitaine de l'équipe de volley. Il me semblait que ce brun était son acolyte depuis toujours, mais je ne me souvenais plus de son nom. Pourtant, son regard vert que j'avais croisé le temps de quelques secondes, semblait s'être ancré en ma mémoire. Sans que je ne puisse me l'expliquer, j'avais l'impression que même en me reconnaissant, il ne m'avait pas jugé. Mais cela restait sûrement un fantasme de ma part, après tout, je restais l'allumeuse du lycée qui envoyait des nudes à tout va.

"J-je... Excusez-moi ? M'appela une petite voix féminine, me tirant de mes pensées.

- Oh, pardon ! J'avais totalement oublié ! M'exclamai-je, toute froideur quittant mon visage, tandis que lâchai sa main.

- Non, mais il n'y a aucun soucis ! Et merci beaucoup, hum...

- (T/n) (T/p), je suis en troisième année à Aoba Jôsai. Lui souris-je, attendrie par la jeune fille.

- Vous connaissez donc le grand Roi ? S'enquit la blonde, ouvrant de grands yeux.

- Le grand Roi ?

- Euh, je veux dire Oikawa-san ! M'expliqua-t-elle en agitant ses mains devant elle, d'un air gêné.

- Oh lui... Seulement de réputation à vrai dire. Pourquoi ? Il t'a fait quelque chose ? Lui demandai-je, fronçant les sourcils.

- Non, ne vous en faites pas ! C'est juste que je suis manageuse dans l'équipe de volley de mon lycée, et ils vont l'affronter prochainement...

- De ce que j'ai compris, il est vraiment fort, mais je n'en sais pas assez sur lui pour t'aider. J'en suis désolée... Hum, comment t'appelles-tu si ce n'est pas indiscret ?

- Yachi Hitoka ! Je suis en première année au lycée Karasuno ! Désolée, j'ai oublié la politesse ! Merci encore, sans vous je n'aurais jamais pu me sortir de cette situation...

- Laisse moi te donner un conseil alors. Soufflai-je, un sourire triste aux lèvres. La prochaine fois que ça arrive, interpelle quelqu'un dans la rue en faisant croire que tu le connais, ou bien faire leur croire que tu ne parles pas japonais, ça marche à tous les coups."

Yachi écarquilla les yeux, comprenant à mes mots qu'il y aurait probablement une prochaine fois. Cela m'attristait, mais une femme n'était jamais interpellée de cette façon qu'une fois. Il fallait que cette jeune fille soit parée face au monde qui l'attendait. Et dans ce monde, les femmes ne pouvaient pas se balader tranquillement dans la rue sans craindre quoique ce soit.

"Tu habites loin, ou bien ça ira ? Lui demandai-je, quelque peu inquiète.

- J'ai juste à remonter la rue et tourner à droite, ne vous en faîtes pas. M'indiqua la petite blonde, serrant contre elle son sac de cours.

- Bien. Fais attention, et j'espère que si nos routes se croisent à nouveau, ce sera dans de meilleurs conditions.

- M-moi aussi ! Merci encore, pour tout (T/n)-senpai ! Bonne journée à vous. Me salua poliment la jeune fille, courbant la tête pour me remercier."

Je ris légèrement en lui disant que ce n'était rien, avant de la saluer à mon tour. Nous nous séparâmes finalement, moi reprenant ma route vers l'épicerie, et elle vers le lieu où elle vivait. Cette rencontre tourna quelques instants dans mon esprit, ne pouvant m'empêcher de penser amèrement que ce genre de situations ne devraient même pas exister. La pauvre lycéenne était tétanisée, et je me doutais très bien que s'ils l'avaient abordé, c'était simplement parce qu'elle portait une jupe. Ces enflures, au moindre bout de peau révélé, et ils pensaient pouvoir se jeter dessus comme des bêtes affamés.

Un soupir m'échappa, décidant de me changer les idées en pensant à autre chose. J'avais déjà bien assez à subir avec la vague de haine que je me mangeais au lycée, si je partais sur ce sujet, je savais que je pèterais des plombs intérieurement. Le fait qu'on me désigne ainsi me révoltait, tout simplement parce que le fait d'avoir envoyé des nudes entant que femme faisait automatiquement de moi une dévergondée. Ces gens ne savaient même pas la moitié de l'histoire, et pourtant, c'était celle qui me faisait le plus honte. Je préférais arrêter de penser à ça aussi, ma soirée était déjà bien assez plombée ainsi, et faire remonter de mauvais souvenirs n'était pas une très bonne idée.

Tout en passant la porte de l'épicerie, je saluai poliment le blond aux cheveux retenus par un élastique qui tenait la boutique, me dirigeant vers les rayons où se trouvaient les produits dont j'avais besoin. Une fois avoir payé, je sortis en saluant à nouveau le jeune homme, courses à la main, et une brise venant agiter agréablement mes cheveux (c/c). En chemin vers l'appartement où ma mère et moi vivions, je ne pus empêcher deux yeux verts de s'infiltrer dans mon esprit, m'agaçant. Peu importe la façon dont il avait réagi, personne dans ce foutu lycée ne me voyait autrement que comme la trainée de service.

Pour chasser ce regard de mes pensées, je me fis la liste des choses que j'avais à faire ce soir. En me souvenant que je devais réviser mes sciences, je me crispai, avalant difficilement ma salive. Demain, étant donné que les sciences étaient en option, je me retrouvais avec d'autres élèves. Et parmi eux, il y avait lui. Comme chaque mardis, lorsque j'avais ce cours, je passais les pires instants de ma vie. Déjà, je craignais de refranchir les portes du lycée demain matin.

Parce lorsque je passais ce portail, je n'étais plus (T/p) (T/n) une ado parmi les autres. J'étais la trainée du lycée.

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