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2.

Comme prévu, je fis réciter son poème à Laurie. Toujours pleine d'énergie, elle courait à présent autour de la table basse, accompagnée de son frère, feignant de vouloir l'attraper pour le manger.

Je traînais un peu dans la cuisine, l'esprit lourd à cause de ma mauvaise nuit, mais l'oreille toujours tendue vers le salon où jouaient mes enfants. Je lançai le café et posai une assiette de fruits sur la table. Alors que je m'affairais à les mettre dans les cartables, Tom fit son apparition dans la cuisine. J'eus un moment d'absence pendant lequel je crus faire une tachycardie, mais certainement pas parce qu'il était sacrément canon avec sa bouille du matin. J'angoissais à l'idée qu'il puisse se souvenir de la veille. De mes larmes. Mon malaise me rongeait le ventre.

— Je fais du café. Faudra sortir les toasts du grille-pain.

Je frémis devant la froideur de ma voix sur cette phrase si banale. L'envie de redevenir celle qu'il a connue il y'a plus de dix ans ne m'effleurait pas, mais parfois elle reprenait le dessus. Néanmoins il ne sembla même pas remarquer mon ton distant. Je ne savais pas pourquoi, mais cela me fit mal. Bien.

Il se massait le front, les yeux fermés, grognant de douleur. La gueule de bois a toujours été violente chez lui. Qu'il tienne debout aussi tôt relevait du miracle. A moins qu'une prise de conscience soudaine l'ait poussé à moins boire. Mais c'était peu probable, Tom a toujours été doté d'une têtutesse malsaine. Comme un gros gamin, il s'évertuait à être en contradiction avec les autres et lui-même.

Je retins un soupir de justesse. Le temps que je passe à côté de lui. Mais il me rattrapa fermement par le bras et me colla presque à lui. Il était beaucoup trop près de moi, si près que je pouvais savoir qu'il avait pris la peine de passer par la douche. Il ne m'avait pas touchée depuis trop longtemps pour que je n'ai pas envie d'exploser. Mais je m'abstins et levai les yeux vers lui, prête à écouter ce qu'il avait à me dire.

— Jess...

Sa voix enrouée propulsa dans mon échine un frisson que je ne connaissais que trop bien.

C'est pas le moment de flancher. Pas en plein jour !

— Quoi ?

J'essayais de rester calme sans paraître trop froide, mais j'avais cette boule dans la gorge. Encore elle.

— Où t'as foutu le Doliprane ?

Mes yeux s'écarquillèrent de stupeur tandis que ma bouche se déformait en un O parfait. Je ne savais même pas quoi répondre à ça.

— Oh...

Ce fut tout ce qui put s'échapper de ma gorge serrée.

— Ça fait un milliard de fois que je te demande de pas y toucher. Mais madame est maniaque et aime que TOUT soit parfait, madame veut ranger par ordre alphabétiq- Argh... J'ai mal.

Je me libérai de sa poigne et marchai mécaniquement vers le couloir pour monter. Je trouvai notre salle de bain dans un état lamentable, comme Tom dans le vestibule hier soir. Comme mon époux tous les matins après qu'il soit rentré à pas d'heure.

L'armoire à pharmacie n'en était plus une. Les médicaments traînaient par terre, le papier toilette aussi, pour je ne sais quelle raison. Je ne sais pas pourquoi, mais je gardai mon calme et ramassai la petite boîte qui traînait à mes pieds. Je ne tardai pas à ressortir de là, pour soustraire de mon esprit l'image de cette provocation ouverte.

Je ne remarquai même pas que mes pas faisaient pleurer le plancher de l'escalier. J'étais en colère mais elle restait encore sourde, la moindre étincelle me ferait exploser. Dans la cuisine, je retrouvai Tom près de la cafetière. Je récupérai mon sac et les cartables avant de lui déposer la plaquette de Xanax sur la table.

— Tiens, ça fera peut-être passer ta connerie, puisque t'arrives pas à la noyer dans l'alcool.

Sans demander mon reste, je tournai les talons et déboulai dans le salon, ordonnai aux enfants de prendre leurs cartables avant de sortir comme une furie. Les bambins, silencieux, grimpèrent et je les attachai. Ils sentait ma colère, ils ressentaient ce genre de choses plus fortement que les adultes et c'était vraiment regrettable.

Les gosses déposés, je roulai jusqu'à mon boulot. La musique m'aida à me calmer mais pas assez pour que je me débarrasse de ce froncement de sourcils trahissant ma tension. Un mal de tête s'annonçait.

— Bonjour, Monique, dis-je à la réceptionniste de la clinique où je travaillais.

— Bonjour, docteur Leroy, me répondit-elle avec un sourire radieux.

Je peinai à le lui rendre et marchai jusqu'à mes locaux. Une autre réception s'offrit à moi au troisième étage. Comme souvent, je surpris Yvette, ma douce secrétaire, à roucouler au téléphone de la clinique. Forfait illimité, je la comprends. Elle expédia sa conversation et me sourit de toutes ses dents mal alignées.

— Salut, Yve. Madame Montagneux est-elle arrivée ?

— Yep, elle est partie aux toilettes se laver les mains.

— Je vois. Tu me rappeleras qu'à 12h je dois fermer. Appelle tous mes patients de 13 à 17h et informe-les, s'il te plait.

— Un rendez-vous, docteur ? Susurra-t-elle en battant des cils.

— Lime tes ongles, Yvette. »

Souriant légèrement, je l'envoyai se faire voir et ouvris la porte de mon bureau qui se trouvait juste en face du sien.

Voilà. J'eus à nouveau l'impression de respirer une fois à l'intérieur. Mon travail pourtant pas si facile était un bon moyen de me détendre, même si être psychologue demandait assez d'efforts et de soumission. Je n'avais pas le temps de me la couler douce avec autant de travail. Mais mon bureau était organisé de telle sorte que je ne me sente jamais oppressée ou étrangère en y entrant.

Une fois les rideaux tirés, je m'installai à mon bureau et plongeai ma main dans mon sac, à la recherche de mon portable. Une fois celui-ci entre les mains, je remarquai que j'avais eu un message.


> Bonjour, Gothika.

Je souris malgré moi, le cœur léger.

< Bonjour ! Je pensais justement à toi.

Sa réponse ne tarda pas à arriver.

> C'est bon signe alors ? Tu as retrouvé la forme ?

< Pas vraiment. Mais je voulais en parler.

> Maintenant ?

< Autour d'un verre... Cet aprèm.

A cet instant, je me demandais si ce n'était pas malsain de précipiter les choses...

> Ah ouais ? Il s'est passé quoi ? Tu as rêvé de ma belle gueule ? Je suis un remède à moi tout seul...

Je rigolai à sa réplique stupide. Il arrivait à me détendre en quelques mots, à me faire oublier mes problèmes. Me faire oublier Tom. Cela fit tomber mes dernières barrières.

> Je ne travaille pas aujourd'hui, je suppose que c'est ok !

< Oui, d'accord. A 13h au café Cappuccino. Tu connais ?

> Bah ouais ! C'est pas loin de chez moi, j'y descends souvent avec ma femme.

Il évoquait rarement sa femme et qu'il le fasse pour le café où nous allions nous rencontrer me fit bizarre. Quelque chose de mauvais qui remontait dans mon estomac.

< Très bien. Je vais te laisser, je ne me tourne pas les pouces, moi ;)

> Haha, va travailler Gothika. A toute.

< Il serait peut-être temps d'échanger nos prénoms, non ?

> Pas trop tôt ! C'est quoi le tien ?

< Jess... Oui, c'est banal.

> Meuh non. Moi c'est Ken.

Je répétais son prénom plusieurs fois, c'était encore plus bizarre maintenant que je savais comment il s'appelait. Bon, il avait un prénom un peu trop prétentieux, ça collait pas du tout avec l'image que je me faisais de lui. Mais j'étais quand même contente.

> Tu as buggé ? Je rigole, Barbie. C'est Téo.

< Comme Théo James ? Le beau gosse ?

> Non, moi c'est plus comme Mattéo Renzi...

< Haha, allez, bye !




Le sourire aux lèvres, je déposai mon portable et allai ouvrir la porte à Madame Montagneux qui venait de toquer.

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