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Chapitre 5-1

*Version non corrigée*





Lorsque j'eus prononcé ces mots, un éclair de satisfaction traversa le visage de Charles, avant qu'il ne reprenne son air impassible habituel. Il me dépassa sans un mot et m'invita implicitement à le suivre, alors qu'il gagnait le vestibule austère et froid à son image, où il attendit que je le rejoigne. Il se dirigea ensuite vers le fond de la pièce, à droite d'un magnifique escalier en bois et s'arrêta devant une porte vitrée en fer forgé, qu'il ouvrit.

— Venez suivez-moi.

Je lui emboitai le pas et nous franchîmes la porte qui menait à un nouveau perron en bois, quasiment identique au précédent, surplombant une petite cour bien entretenue. Une fois dehors il descendit les quelques marches, s'arrêta au milieu de l'allée et dit simplement,

— Amélie...elle a accepté de nous aider.

À la seconde ou s'acheva son dernier mot l'air se mit à trembler autour de nous comme si un voile ondulait. Puis il commença à se déchirer jusqu'à...ce que tout le paysage alentour change !

Je ne me trouvais plus derrière une maison isolée, debout au milieu d'une cour mais au centre d'une sorte de hameau, constitué d'une douzaine de bâtiments en bois de facture plus simple que la maison principale. Ils étaient disséminés çà et là, de manière concentrique, les plus éloignés touchant presque les premiers arbres de la forêt avoisinante. Au centre de ce cercle approximatif se tenait une sorte de place en terre battue, où se trouvait rassemblés quelques personnes, dont la fameuse Amélie, du moins le supposais-je.

C'est avec des yeux exorbités que je fixais le nouveau paysage qui m'entourait. Combien de chocs allais-je encore devoir encaisser aujourd'hui ? Cela commençait à faire un peu trop pour une seule, même aussi étrange que moi. Tout à coup je me rappelai la première phrase de Charles avant que je ne le prenne pour un fou « les humains ne sont pas les seuls à peupler cette planète ». Combien d'autres choses allais-je encore découvrir ?

— Comment faites-vous ça ? demandai-je le souffle court.

— Nous n'y sommes pour rien. C'est Amélie qui l'a créé pour nous, une illusion pour notre protection. C'est une jeune sorcière très prometteuse, spécialisée dans les sorts d'illusion et de protection. Comme elle vient à l'instant de vous inclure dans le sort, il n'a plus d'effet sur vous et ne vous empêche plus de discerner la réalité.

— Une sorcière ! m'étonnai-je, les yeux fixés sur le petit bout de femme que Charles avait désigné d'un signe de tête, d'un air incrédule. Elle ressemblait à n'importe quelle jeune fille d'une vingtaine d'années que j'aurais pu croiser dans la rue.

Je secouai la tête, espérant que cela rendrait mes idées plus claires et remettrait peut-être les choses à leur place. Mais évidemment pas !

— Vous allez me sortir quoi à présent ? Les vampires, les zombies...le monstre du loch Ness peut-être !

— C'est à mon tour de vous accuser de lire trop de romans de science-fiction...et le sarcasme ne vous va pas. 

Il m'assena cela d'un ton glacial, sans réellement répondre à ma question, ce qui me déconcerta. S'il existait d'autres « êtres surnaturels » quel intérêt aurait-il à me le cacher ? Mais je faisais quoi là au juste, à me triturer le cerveau sur des sujets plus que secondaires ? La surcharge sûrement ! Je venais juste de passer dans la quatrième dimension et mon esprit avait du mal à assimiler toutes ces nouvelles informations. Tant que je n'aurais rien de concret pour les étayer, le mieux était que je me concentre sur les problèmes actuels.

Charles me présenta succinctement aux personnes présentes, sans entrer dans les détails. Les regards que j'aperçus, allaient de l'espoir timide à la franche hostilité. Rien de nouveau pour moi, donc. Mais cela me fit quand même un petit pincement au cœur, alors que les sentiments que je refoulais depuis ma dispute avec Charles, menaçaient de me submerger de nouveau.

Il fallait que je trouve un moment pour être seule. Pas question que je craque devant tous ces regards hostiles. Malheureusement, mon souhait ne fut pas exaucé et Charles m'entraina sans un mot d'explication vers le bâtiment le plus proche, situé entre la place et la maison principale. Il était en bois, tout en longueur bien que pas très grand et me faisait vaguement penser à une grange.

Lorsque nous y pénétrâmes, mes yeux habitués au soleil de fin de matinée mirent du temps à s'accoutumer à la soudaine pénombre. Nous nous trouvions dans une pièce carrée relativement sombre et d'aspect rustique. Effet renforcé par la charpente apparente et le plancher en bois brut. Pour le moment l'endroit était presque entièrement vide, à l'exception des chaises empilées les unes sur les autres et rangées contre le mur de gauche, qui me fit penser que cet endroit devait être une sorte de salle de réunion.

Impression qui se trouva confirmée lorsque j'aperçus une estrade meublée d'une table rectangulaire assortie de chaises, toutes placées d'un même côté et où se trouvait déjà deux personnes. Deux femmes me rendis-je compte, en grande conversation. Conversation qui s'interrompit brutalement à la minute où elles s'aperçurent de notre présence dans la pièce.

Celle qui se trouvait à gauche n'était pas très grande et avait une petite cinquantaine d'années, des cheveux châtain clair tirant sur le blond ou le gris, difficile à dire dans cette pénombre et des yeux doux mais tristes. Son visage me rappelait quelqu'un sans que je puisse me rappeler qui. La seconde était grande et élancée et me paraissait plus jeune, bien que son air revêche et hautain ainsi que ses vêtements noirs ne la vieillissent. Elle se tenait bien droite, les poings sur les hanches et me fixait d'un regard hostile.

— Christina, laissez-moi vous présenter notre conseil. Voici Carla mon épouse, me dit Charles en désignant d'un signe de la main la plus petite des deux femmes, qui me sourit d'un air timide et las. Et Daphnée ma sœur, continua-t-il avec un signe de tête pour la harpie en talons qui ne cessa pas une seule seconde de me dévisager. Le troisième membre, c'est moi bien sûr, finit-il avec un sourire faux. Nous sommes les trois plus anciens de cette communauté. C'est donc à nous qu'il incombe de régler les différents et les problèmes qui se présentent. Du moins, en théorie, termina-t-il sur un ton sinistre.

— Nous ne faisons pas qu'essayer, Charles ! Nous nous en sortions très bien sans être obligés d'impliquer cette...fille, dans les histoires de la meute.

Bien. De toute évidence Daphnée n'était pas ma plus grande fan ! C'était bon à savoir, bien que bizarrement pas surprenant. Je ne sais pas quel qualificatif elle avait en tête me concernant mais ce n'était à l'évidence guère élogieux. Elle n'avait pas dû faire partie des personnes ayant voté pour m'intégrer à la communauté. Sa voix était conforme à son physique, forte, autoritaire et condescendante.

— Trois personnes ont disparues nom d'un chien ! explosa Carla, qui se leva si brusquement qu'elle en renversa sa chaise. C'est ça que tu appelles bien s'en sortir ? Pff, toujours aussi arrogante ! Tu ne veux même pas admettre que nous avons besoin d'aide...et nous ne sommes pas une meute mais une communauté métamorphe !

Je la dévisageai quelques instant, surprise par son coup d'éclat, inattendu de la part de cette femme en apparence timide et réservée. Comme quoi « il ne faut pas se fier aux apparences » était un dicton pas aussi éculé que cela.

— Pas de la sienne en tout cas ! répondit Daphné avec hargne, avant de m'épingler de son regard noir.

Cette femme était effrayante. Il se dégageait d'elle une sorte d'aura négative particulièrement dérangeante. Mais comment je savais ça moi ? Son physique imposant d'aristocrate espagnole, combiné à ses vêtements sombres, n'étaient pas étranger à cette impression. Look qu'elle cultivait certainement à dessein, histoire d'effrayer les pauvres « mortels ». Car aucuns doutes là-dessus, elle s'estimait supérieure à tout le monde ici.

— De celle de qui alors ? demanda doucereusement Carla. Tu as une meilleure idée à suggérer ? Car jusqu'à présent, tu ne nous as présenté aucune solution miracle, il me semble !

— Pardonnez-moi d'interrompre une si chaleureuse conversation, persiflai-je. J'ai parfaitement compris que j'étais le vilain petit canard ici. Mais malgré la haute opinion que vous avez de moi, j'ai quand même décidé de vous aider...si je le peux ! continuai-je d'un ton qui signifiait clairement que je ne savais pas pourquoi je faisais ça. Alors la question est...en voulez-vous ou non ?

Toutes ces tergiversations commençaient à me peser sérieusement. Je sentais que mon point de rupture n'était pas loin, et qu'il suffirait de pas grand-chose pour que je l'atteigne. J'étais choquée, effrayée et je me sentais complètement perdue. Alors, soit ils se décidaient, soit je me barrais d'ici pour ne plus jamais revenir. Mais le ferais-je réellement maintenant que tant de questions restaient sans réponses ? Non mais quel cirque.

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