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Chapitre 10-3



Les murs semblèrent soudain se rapprocher de moi, rétrécissant la pièce. Il fallait que je sorte d'ici. J'avais l'impression d'étouffer, de manquer d'air tandis que de la sueur commençait à me couler dans le dos. Serait-il possible que notre petite expérience souterraine m'ait rendue un brin claustrophobe ? Ce serait bien ma veine.

— Calmez-vous. Pourquoi êtes-vous si nerveuse d'un seul coup ? demanda-t-il en se levant.

— Je supporte mal les espaces clos, lui dis-je d'une voix sifflante, les mains appuyées sur ma poitrine tandis que je me levais et essayais d'avaler une goulée d'air.

La panique commença à me gagner. Bon Dieu, mais qu'est-ce qui m'arrivait ?

— Il fallait le dire tout de suite, dit-il avant de s'empresser d'ouvrir la porte et me pousser doucement dans le dos pour me faire sortir. Voilà, respirez doucement et profondément.

Tout en me le répétant, il me conduisit dans une grande pièce où plusieurs bureaux étaient disposés de manière aléatoire. À cette heure tardive, ils étaient tous inoccupés, donnant à l'endroit un aspect vide et froid, comme abandonné. Il me conduisit vers l'un de ceux situés dans le fond, à proximité de la photocopieuse, s'arrêta devant le mieux rangé et me fit assoir sur la chaise qui lui faisait face. En voyant la plaque posée dessus, je compris que c'était le sien.

— Ce n'est pas là que vous auriez dû enregistrer ma déclaration, normalement ? articulai-je péniblement d'une voix essoufflée.

— Je voulais voir votre réaction sous la pression, mais franchement, je ne m'attendais pas à ça, m'avoua-t-il étonné. Pourquoi ne pas m'avoir dit tout de suite que vous étiez claustrophobe ?

— Ça n'avait jamais pris de telles proportions. Généralement cela ne m'arrive que dans les ascenseurs ou les pièces sans fenêtres, improvisai-je en priant pour que mon mensonge soit crédible, car il était déjà bien assez méfiant comme cela. Ce doit être le cumul, avec le stress que j'éprouve depuis trois jours, souriais-je sans le vouloir devant l'ironie de ma réponse. Plus votre comportement agressif... Ça commence à faire beaucoup.

Il ne releva pas ma dernière remarque et parcourut des yeux le formulaire que j'avais rempli il y avait de cela un siècle, me semblait-il.

— Votre amie a disparu il y a trois jours et vous ne le signalez que maintenant, pourquoi ?

— Si j'étais venue plus tôt, vous auriez fait quelque chose ?

Il me regarda sans répondre.

— C'est bien ce que je pensais, j'ai bien fait d'attendre dans ce cas, conclus-je.

— Moi ce qui m'intéresse, c'est où vous étiez vous-même depuis trois jours ? assena-t-il en me lançant un regard perçant.

Il se leva en prenant appui de ses deux mains sur le bureau tout en se penchant vers moi.

— Figurez-vous que ce matin, un de mes collègues a reçu un avis de disparition pour deux jeunes femmes travaillant au Bruce Café. Leur patron s'inquiétait car, je cite, « elles n'étaient pas venues travailler depuis deux jours et que cela ne leur ressemblait pas ». Et là, au moment où j'allais justement partir pour interroger le patron dudit bar, qui arrive comme une fleur au commissariat ?

Il me sourit d'un air entendu, se redressa et commença à tourner autour de moi comme un chat jouant avec une souris. Consternée, j'essayai de cacher mes mains tremblantes entre mes cuisses.

— À ma place, vous ne trouveriez pas ça un peu suspect ?

Je gardai les yeux rivés droit devant moi, pour essayer de ne pas montrer la panique qui me gagnait. Bruce avait signalé notre disparition ! Alors ça, c'était la dernière chose à laquelle je m'attendais et cela me mettait dans une situation impossible. Qu'allais-je bien pouvoir inventer pour m'en sortir ? J'avais beau réfléchir à toute vitesse, j'avais l'impression d'avoir le cerveau totalement vide. Il fallait que je me ressaisisse et vite. Je comprenais mieux sa réaction en effet, néanmoins cela ne m'aidait pas vraiment.

— Alors où étiez-vous ? Et serait-ce lié au stress que vous évoquiez il y a quelques minutes, par hasard ?

Il s'était rassis à son bureau et recommençait à me fixer intensément, quand soudain je sus ce que j'allais lui dire. C'était un peu risqué, mais je n'avais pas le choix. Ce ne fut pas très compliqué de prendre un air bouleversé et complètement perdu. Je laissai toutes les émotions que je refoulais depuis trois jours émerger et me lançai.

— En fait, je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé. Je n'ai aucun souvenir, à part d'être rentrée chez moi après mon travail et de ne pas y trouver Cassie. Mais comme elle m'avait laissé un mot, ça ne m'a pas inquiétée plus que ça. Je suis donc allée me coucher et après... je ne sais pas...

Je me tordis les mains d'un air angoissé, tout en lui faisant mon plus beau regard de damoiselle en détresse. Puis je priai pour que cela marche, car je suis vraiment une piètre menteuse d'ordinaire.

— Vous ne savez pas ? s'étonna-t-il faussement, d'un air sceptique et suspicieux.

Il fallait que je fasse mieux que ça si je voulais qu'il marche.

— Non... bredouillai-je. Je suis revenue à moi dans une espèce de grotte qui venait apparemment de s'ébouler, car j'étais blessée et couverte de débris et de poussière. Mais je n'ai aucune idée de la manière dont j'ai atterri là. J'ai eu beau me creuser la tête, aucun souvenir des deux jours précédents ne me reviennent.

Il n'avait pas bougé d'un millimètre et tâchait de conserver son air blasé sous lequel je commençais à distinguer de la surprise, mais surtout, de la curiosité.

— Comment êtes-vous sortie de cette... grotte ? me demanda-t-il intrigué.

— J'ai trouvé une sorte de tunnel dans le fond, commençai-je. J'ai rampé pendant des heures, enfin c'est l'impression que j'ai eue. J'ai cru que je n'allais jamais en sortir.

Je portai la main à ma poitrine pour simuler une nouvelle crise d'angoisse et en profitai pour qu'il aperçoive mon bandage sous la manche de mon blouson.

— Puis j'ai débouché dans une forêt, repris-je. Ensuite... tout est confus. J'ai réussi à rentrer chez moi en faisant du stop... enfin je crois... et quant à mon retour, je n'ai pas trouvé Cassie, je... j'ai paniqué et je suis venue vous voir.

— Elle est bien jolie votre histoire, mais un peu dure à avaler. Vous ne trouvez pas ?

— Si, je trouve aussi ! Principalement pour moi et mon amie ! Pourquoi à votre avis ne vous ai-je rien dit tout de suite ? Parce que ça n'a pas plus de sens pour moi que pour vous. Je n'y comprends rien, gémis-je en secouant la tête pour finalement la prendre entre mes mains.

Là en l'occurrence, pas besoin de simuler, je n'y comprenais vraiment rien.

— C'est tellement fou et incompréhensible que je me suis dit que vous ne me croiriez pas et j'avais raison. Mais j'ai besoin d'aide, dis-je en relevant la tête et en le regardant droit dans les yeux. Vous allez m'aider ou pas ?

Il soutint mon regard, avant de fermer les yeux quelques secondes, visiblement incrédule. Il croisa les mains devant lui sur son bureau et se remit à m'observer fixement. Heureusement seulement quelques instants, cette fois-ci, car je n'étais pas certaine que mes nerfs en auraient supporté davantage.

— Putain ! Je n'arrive pas à croire que je fais ça, murmura-t-il presque pour lui-même en se passant nerveusement les mains dans les cheveux.

Il se leva, avant de me faire signe de l'imiter.

—Vous allez tout d'abord porter plainte pour enlèvement, afin que je puisse « officiellement » ouvrir une enquête. Ensuite vous irez vous faire examiner à l'hôpital, puis nous essaierons de retrouver l'endroit d'où vous vous êtes enfuie.

Je tentai de réprimer la peur qui me noua soudainement le ventre. Tout mais pas l'hôpital. J'étais quasiment sûre qu'il fallait que j'évite toute prise de sang en ce moment, surtout avec la transfusion que je venais de subir. Il fallait que je retrouve Jude au plus vite. Lui pourrait certainement m'aider à trouver une solution pour modérer les ardeurs de ce flic trop zélé. Non sans m'avoir passé un sacré savon avant, je l'entendais presque d'ici.

— L'hôpital ? Ce n'est pas la peine. Je me suis soignée et tous mes vaccins sont à jour, essayai-je de plaisanter quand je le vis s'approcher de moi, les sourcils froncés.

— Vous êtes médecin ? dit-il agacé. Montrez-moi ça.

— Parce que vous oui, peut-être ? répliquai-je sur le même ton, alors qu'il tendait les mains vers moi sans même tenir compte de ma réplique.

Il remonta la manche de mon blouson et entreprit de défaire le bandage de mon bras droit. Mon premier réflexe avait été de me dérober, mais ma raison me disait que cela ne ferait qu'éveiller encore plus ses soupçons et je n'avais vraiment pas besoin de ça. Je le laissai donc faire en retenant inconsciemment mon souffle. Je n'avais pas encore vu l'étendue des dégâts et ne savais pas vraiment à quoi m'attendre.

L'inspecteur émit alors un petit sifflement et jura doucement. Le moins que l'on puisse dire, c'est que vu l'état actuel des brûlures et lacérations diverses qui couvraient mon bras du poignet jusqu'au coude, j'avais de la chance d'en avoir encore un ! Je pris conscience à ce moment-là, que sans ma nouvelle capacité de régénération, je serais déjà morte. Je réprimai un accès de faiblesse et tentai d'esquisser un petit sourire, l'air rassurant, tandis que je dégageais doucement mon bras de sa prise pour le recouvrir précipitamment.

— Vous voyez, moi ça va. C'est en voie de guérison. Je vais porter plainte et nous essaierons de retrouver la grotte quand il fera jour. De nuit, ce serait assurément une perte de temps.

— Vous êtes sérieuse, là ! s'étrangla-t-il choqué. Ça m'a l'air plutôt grave comme blessure. Votre autre bras est pareil ?

Il fit mine de s'approcher pour examiner mon bras gauche. Cette fois-ci, raison ou pas, je me reculai précipitamment, ce qu'il ne manqua évidemment pas de remarquer.

— Non... C'est le droit qui a tout pris apparemment, mentis-je maladroitement.

— Alors pourquoi ne voulez-vous pas que je le voie ?

À son air soupçonneux, il n'était pas du genre à abandonner facilement. Il fallait que je tombe sur le seul flic zélé de ce quartier pourri.

— Parce que ce n'est pas le plus urgent. Comme vous le voyez, c'est déjà quasiment guéri. Cela a dû m'arriver il y a trois jours. Si cela avait dû s'infecter, ce serait déjà fait, dis-je avec une assurance que je n'éprouvais pas.

Il émit un claquement de langue agacé.

— Une chose est certaine, c'est que vous ne me dîtes pas tout. Vous allez porter plainte, puis vous rentrerez vous reposer. Je veux que vous soyez là à dix heures précises demain matin. Si vous ne venez pas, je vous considérerai comme suspecte et viendrai vous arrêter pour interrogatoire. Un vrai, cette fois-ci.

Au ton autoritaire de sa voix, il ne plaisantait pas. J'acquiesçai d'un signe de tête et le suivis jusqu'à l'accueil où je


remplis un formulaire bleu, avant de pouvoir enfin me diriger vers la sortie. Tout en marchant, je sentais le poids du regard de l'inspecteur Worth qui ne me quittait pas des yeux. Au fond, je commençai à me dire que ça n'avait pas été une si bonne idée que ça de venir ici. Voire même potentiellement catastrophique.

Enfin dehors, je pris une grande inspiration et me mis à chercher mon irascible compagnon du regard. Évidemment, pour une fois que j'avais besoin de lui, personne en vue. Je secouai la tête, agacée malgré moi sans trop savoir pourquoi et me dirigeai vers la voiture. À encore au moins trois bonnes rues de ma destination, une ombre surgit brusquement devant moi. Je passai de la peur à l'exaspération en une fraction de seconde, lorsque je me rendis compte que c'était Jude.

— Non, mais ça ne va pas ! râlai-je entre mes dents pour ne pas alerter tout le voisinage.

Je levai la tête et croisai son regard. Dire qu'il était furieux aurait été l'euphémisme du siècle. Ses yeux me foudroyaient tandis que la blancheur des articulations de ses poings laissait transparaître sa colère. Pas de doute, il avait d'une façon ou d'une autre, assisté à toute la scène et il était dans une rage noire. Je déglutis péniblement et eus un mouvement de recul.

— Il faut qu'on parle ! dit-il d'une voix grondante à peine maîtrisée, alors qu'un vent violent venant de nulle part, commençait à se lever.

C'est à cet instant précis que j'eus la bonne idée d'avoir peur.

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