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Prologue

nda* : l'histoire mentionne des violences, potentiellement des sévices sexuels (pas dans la relation principale) et des rapports d/s consenties

« - Donc tu dormiras ici, avec des garçons de ta tranche d'âge, ils sont très gentils, ils vont vite t'intégrer. Sourit très largement la jeune dame qui avait escorté Jisung jusqu'à la chambre où il allait séjourner. Le réveil est à six heures, avant le petit-déjeuner on viendra vérifier que vos lits soient faits. »

Il opina distraitement en déposant ses affaires sur son lit. C'était un lit superposé, il n'était pas bien content d'avoir celui du bas, il se sentait vulnérable, si près du sol, si près de la porte, il n'aimait pas vraiment ça mais il n'avait rien dit. Il n'était pas trop du genre à se plaindre, et encore moins quand on lui offrait un toit sur la tête. La petite brune de l'accueil afficha un sourire satisfait dans sa direction, puis elle lui indiqua où il pouvait déposer ses quelques habits. Il s'y dirigea à petits pas, pas encore très familier avec les environs, il n'avait pas envie de faire de bruit, pas envie de s'attirer les foudres de qui que ce soit. Après ça, elle avait quitté la pièce en lui précisant que quelqu'un viendrait les chercher pour le repas. Il s'installa, mains sur les genoux, sur son lit, pour découvrir de son œil curieux les environs.

C'était assez grand, spacieux, enfin, vu le nombre de garçons qui devaient y vivre, il devinait que c'était d'une taille raisonnable. Les murs étaient d'un jaune un peu délavé et les draps d'un bleu clair décoloré, rien de bien chaleureux, mais encore une fois, il ne saurait s'en plaindre. Ce n'était pas le grand luxe, mais c'était satisfait, il avait juste besoin d'un lit pour y passer ses nuits, pas d'une suite dans un hôtel 5 étoiles, tant qu'il pouvait s'y sentir à l'aise, c'était tout ce qui l'importait. La pièce avait l'odeur d'un mélange de sueur et de produits ménagers citronnés, ce n'était pas irrespirable, mais il aurait apprécié une aération plus constante, c'était sûrement un coup à prendre, cohabiter avec d'autres hommes.

De ses quinze petites années, Jisung était un adolescent frêle et très peu bavard, et s'il n'en avait pas l'air, il était si heureux de se retrouver ici, loin de chez lui, loin de la ville où il avait grandi. Son sourire peinait à s'observer, mais il était présent, il étirait discrètement le coin de ses lèvres. Il aurait probablement l'air idiot si quelqu'un lui jetait un coup d'œil.

Deux autres adolescents se trouvaient dans la pièce, l'un lisait un livre dans son lit tandis qu'un autre traînait sur son téléphone, un silence régnait dans la pièce. Jisung adorait ce silence parce qu'il lui signifiait la paix, celle si chère à son cœur, celle qu'il avait oublié et qu'il n'avait qu'attendu de retrouver. L'idée de ne pas vivre dans la crainte, ça lui paraissait totalement invraisemblable.

Quand on lui avait dit « foyer », le jeune homme s'était imaginé toutes sortes d'horreur, comme dans les films d'époque, en pensant qu'on allait lui taper sur les doigts au moindre écart et persuadé que la seule chose à laquelle il aurait le droit serait de nettoyer le sol des toilettes à la serpillère. Mais visiblement, il s'était encore monté la tête, ce n'était pas si habituel pour lui, d'imaginer toujours le pire. De toute façon, il s'était dit que ça ne serait jamais pire que chez lui, et ça avait été suffisant pour le rassurer. Il s'était pincé les lèvres au souvenir, encore anxieux, il n'arrivait pas à se dire que c'était fini. Il était sûr que sa mère allait débouler à tout instant pour lui dire de retourner immédiatement chez lui, ça ne pouvait pas être fini, elle lui avait toujours dit que ça ne servait à rien de partir, que de toute manière, elle allait toujours le retrouver. Il la croyait.

La gorge nouée il s'était allongé dans son lit pour fixer les lattes du lit d'au-dessus, le bois semblait vieux, le vernis s'effritait aux coins , il espérait que son voisin du dessus ne pesait pas trop lourd... Soudain, une bande de quatre débarquèrent, les cheveux encore mouillés, en pyjama, le protagoniste devinait qu'ils sortaient de la douche. Ils parlaient fort, il n'aimait pas vraiment ça. Il leur jeta une œillade en biais, tandis que l'un d'entre-eux se coupa en l'observant, il s'approcha, déposa une main sur la monture en bois de son lit puis le fixa, d'un rictus naissant.

« - C'est toi le nouveau ? Il questionna mais il semblait bien connaître la réponse puisqu'il poursuivit immédiatement. Bouboule va être content, vu que t'es le dernier arrivé, tu feras nos lits tous les matins, puis tu passeras le balais le dimanche matin. Lui ordonna l'adolescent, Jisung le fixa, déstabilisé, quelques instants, qui était-il, pour commencer, puis qu'est-ce que c'était, cette règle ? On ne lui en avait pas parlé. Me regarde pas comme ça et acquiesce, t'as pas le choix de toute façon. Alors Jisung s'exécuta, légèrement tremblant, les mains serrés contre ses draps, il détestait le conflit, plus que tout.

- Changbin ! Son agresseur se retourna soudainement, pour observer le grand brun en peignoir qui venait de passer la porte. T'as vu comment Chaewon et ses potes te regardaient quand t'es passé ? Elle veut s'faire baiser, aucun doute ! Argua son compagnon, en s'asseyant sur ce qui semblerait être son lit, les quatre rigolèrent en cœur en reprenant une discussion endiablée sur les différentes filles du foyer, visiblement habitués. »

Jisung se mordilla la lèvre et sortit la vieille épave qui lui servait de téléphone portable de sa poche, il n'avait pas vraiment d'amis, ni de 4G, alors c'était plus pour faire genre qu'autre chose, mais il ne se sentait pas très à l'aise dans la pièce. Madame Yeon lui avait pourtant dit qu'ils étaient très avenants... Il commençait à en douter, de toute manière, il savait qu'il aurait eu grand mal à socialiser même s'ils étaient tous des anges, mais là, c'était probablement déjà peine perdue. Il écoutait d'une oreille, distrait, leur discussion, ils critiquaient tout et tout le monde sans s'en cacher, Jisung craignait déjà de faire un pas de travers, il avait tout sauf envie d'être au centre de leurs discussions.

« - Minho est encore puni, on le verra pas de la semaine.

- Faudrait qu'ils songent à appeler les urgences psychiatriques, ce psychopathe commence sérieusement à casser les couilles à tout le monde.

- Parle pas trop fort, tu pourrais te prendre une droite à son retour. Ricana l'un d'eux, puis c'est en chœur qu'ils partagèrent leur hilarité.

- Son père le toxico aurait dû le buter quand il le pouvait encore, maintenant on est obligé de s'le taper, fait chier. Et un nouveau tonnerre de rires. »

Jisung glissa sa tête sous sa couette, ce qu'il faisait souvent quand il ne supportait plus le monde extérieur, comme si ça créait une nouvelle bulle au monde, loin du reste. Et alors là il continuait ces petites histoires qu'il alimentait de rebondissements depuis tout petit. Il en avait une dizaine, il y en avait certaines qu'il avait abandonné à travers les années, puis d'autres qu'il avait achevé mais qu'il se répétait parfois. Ses préférées, c'était les histoires d'amour, petit, il était fanatique de merveilleux, mais ça, ça l'avait un peu quitté. Sa préférée, c'était une histoire inspirée d'un de ses anciens camarades sur qui il avait eu le béguin pendant peut-être trois ans, un nageur au sourire gentillet, toujours à l'écoute. Il n'avait jamais réussi à l'approcher, mais il avait toujours rêvé de pouvoir se rapprocher de lui, rien qu'amicalement, maintenant, c'était trop tard.

Il n'avait jamais dit à sa mère qu'il était gay, il était sûr qu'il n'aurait jamais pu survivre après une telle révélation, de toute façon. Le seul qui était au courant, c'était son seul « ami », s'il pouvait l'appeler comme ça ; Seungmin. C'était un garçon aimable et avenant qu'il avait connu au collège, malheureusement, il possédait déjà une bande d'amis à laquelle il n'avait jamais osé se mêler, alors leurs interactions avaient été rares, mais très chères aux yeux de Jisung. C'était aussi lui qui avait remarqué en premier que Jisung avait la nuque parsemée de quelques brûlures de cigarettes, derrière ses cheveux, il l'avait sauvé, en quelques sortes...

« - À table les garçons ! Résonna une voix masculine à la porte, alors ils se relevèrent tous en trombe, en se partageant à quel point ils crevaient de faim, tandis que le nouvel arrivant traînait des pieds, derrière tout le monde, pas vraiment à l'aise à l'idée de se mêler à la foule. »

Et alors que différents groupes commençaient à affluer dans la grande pièce du réfectoire, Jisung se laissa happé par la silhouette d'un garçon, dans un coin du réfectoire, qui débarrassait déjà son assiette, le seul qui avait visiblement déjà mangé. Peut-être l'un des veilleurs, mais en fronçant le nez, pour mieux l'observer, il remarqua qu'il semblait peut-être un poil trop jeune pour ça. Il avait attiré son regard parce qu'il était beau, qu'il avait une prestance, puis une silhouette athlétique, comme il les aimait tant, mais surtout, un regard téméraire, brûlant. C'était quelque chose qui lui avait toujours plu, sans vraiment qu'il s'en rende compte, la détermination. Alors, quand il était passé à côté de lui pour déserter le réfectoire, Jisung avait baissé le regard, encore un peu chamboulé. Ça avait été quelques secondes, où il avait pu sentir sa présence, mais pourtant son cœur n'avait pas manqué de s'emballer, il était vraiment facilement intimidable, il devait probablement paraître ridicule d'un œil extérieur...

Ce soir-là, Jisung avait mangé seul, puis celui d'après aussi, puis pas grand chose n'avait vraiment changé, les trois années suivantes. Tout le monde l'avait peu à peu oublié, ici. Personne ne l'embêtait mais personne ne cherchait à lui parler non plus, et ce n'était pas vraiment pour lui déplaire, au fond. Quelques mois après son arrivé, un nouveau avait aussi pris le relais pour nettoyer et refaire les lits, parfois, il prenait le temps de l'aider, le pauvre n'avait que 13 ans et Jisung savait à quel point c'était une tâche pénible, il arrivait toujours en retard au petit-déjeuner et se faisait gronder. Aussi, il essayait au mieux d'oublier ses colocataires quand ils étaient trop bruyants. Ils répétaient toujours les mêmes choses, de toute façon, sans s'en lasser, ça faisait bien longtemps que ce n'était plus intéressant, si ça l'avait un jour été.

Au lycée, il avait rencontré Felix, qu'il côtoyait de temps à autre, un lycéen de sa classe, du programme d'échange. Ça avait été une petite bouffée d'air frais dans son quotidien monocorde. Felix était solaire et c'était plaisant de ne pas toujours être plongé dans le silence, finalement. Néanmoins, il avait continué à rêver, cloîtré dans son petit monde, en se disant que peut-être, demain serait meilleur. Il espérait tant de l'avenir, il se disait qu'il avait sûrement assez souffert, que le destin allait finalement pencher en sa faveur, au bout d'un moment et c'était sincèrement la seule chose qui lui donnait la motivation de vivre. Il ne savait pas vraiment s'il avait guéri, pansé ses blessures, probablement pas, puis peut-être qu'il ne le ferait jamais, mais une part de lui voulait y croire. Peut-être qu'un jour, il réalisera tout ses rêves, peut-être qu'il aura le cran d'entreprendre, le cran de passer du fantasme à la réalité. Mais c'était dur, quand il ne savait plus oser.

Comment était-il censé s'y prendre ? On lui avait répété et répété qu'il était un bon à rien, c'était une idée bien encrée dans son crâne, une idée qui faisait partie de lui, maintenant. Il n'avait pas la force de la combattre, c'était comme ça, et pas autrement. Il espérait que les choses changent, mais il n'avait pas le courage de les faire bouger, de grandir, de s'affirmer, il ne savait même pas par où commencer, pour prendre sa vie en main. On l'avait piétiné, et peut-être que maintenant, il ne pourrait plus jamais être quelqu'un de normal. Quelqu'un comme Felix qui osait parler fort, qui n'hésitait pas à dire ce qu'il pensait quand il le pensait, quelqu'un qui n'avait pas l'impression que peut-être, la mort qu'on lui avait promis, il la méritait. Ouais, quelqu'un de normal, quoi. Il voulait vraiment croire, qu'un jour, il pourrait se relever.

~

ça fait 3 mois que c'est dans mes brouillons, pourquoi je poste soudainement ? JE NE SAIS PAS

je vais vraiment tout faire pour retrouver de la rigueur, et je pense que ce qui me motive le plus c'est d'avoir un projet en cours pour lire vos retours lol
est-ce que j'ai envie de continuer sweet lies ? OUI MAIS LAISSEZ MOI TRANQUILLE !!!

bref, j'espère sincèrement pas me plonger dans qlq chose que je vais lâcher parce que j'ai vraiment envie de revenir pour de bon, je vous aime <3
oh et oui, c'est un peu sombre, je sais pas si je vais être capable de faire ce dont j'ai envie, mais anyway ...

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