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23

Sans trop échanger, les trois amis étaient rentrés dans leur salle de classe. Jisung faisait au mieux pour suivre le cours mais sa jambe ne faisait que de tressauter sous son bureau et son cerveau n'arrivait pas à se concentrer sur les mots de son professeur. Pour résumer, ça avait été à peu près ça toute la journée ; seulement Jeongin et Felix échangeaient et Jisung était muet, il s'enfonçait dans son silence, il faisait seulement mine de rire à quelques unes de leurs blagues, la tête pourtant ailleurs.

Ils devaient sentir que quelque chose n'allait pas, mais ils attendaient visiblement que Jisung mentionne en premier l'éléphant dans la pièce. Un non-dit planait, mais il n'était pas prêt pour ça, il voulait simplement être rassuré par leur présence. Et bien heureusement, ses amis semblaient déterminés à lui remonter le moral ; ils lui avaient proposé d'aller boire son chocolat chaud favoris après les cours. Il avait accepté, il avait besoin de ça. Ce, même s'il avait déjà prévu d'aller voir la psychologue de son foyer. Tant pis, ça pouvait bien attendre une heure ou deux.

Ce n'était qu'au dernier coup de la journée que Felix attira finalement son attention en lui donnant un discret coup de coude, après avoir longuement soufflé. Visiblement, il était incapable de garder le silence plus longtemps :

« - Tu sais, tu peux me parler de ce qui s'est passé avec Jonghwan. Chuchota son ami, Jisung s'était figé, son stylo avait quitté sa main, s'écrasant doucement sur son cahier, il le fixa alors, tétanisé, les yeux écarquillés. On l'a entendu dans le bus, c'est pas grave de se prendre un râteau tu sais, y en aura des tonnes des comme lui, puis il était même pas si beau... Il assura, d'un léger sourire en lui caressant l'épaule. »

Au bout de longues secondes, où Jisung était simplement immobile, presque terrorisé, il déglutit difficilement, en serrant fort de ses poings le bas de son uniforme.

« - I-il a dit quoi..? »

Felix souffla de nouveau, en tirant la grimace, comme si prononcer ces mots lui procuraient une douleur physique.

« - Que t'avais insisté pour aller dans sa chambre, complètement bourré, et que t'avais aussi insisté pour faire... des trucs, et qu'il avait dû te recaler une tonne de fois. Expliqua-t-il. »

Ça y est, il se sentait trembler. Il voulait gâcher sa vie, il ne voyait que ça. Sa gorge était tellement nouée, il avait dû attendre une poignée de secondes avant de reprendre la parole.

« - Et... Il- il déglutit, s'empêchant de céder à ce mélange de colère et de tristesse inouïe qui tordait son ventre. Il a ra-raconté ça à qui ?

- À tous ses potes, j'imagine... Marmonna l'autre, d'une moue, presque désolé, mais ce n'était pas de sa faute. Je sais que tu veux pas que les autres sachent que t'es gay alors peut-être on pourrait aller lui parler avec J-

- Non ! Vous approchez pas de lui. Il s'empressa d'affirmer, paniqué, en lui saisissant le poignet, Felix sursauta au geste soudain, et avant qu'il n'ait le temps de prendre la parole, les deux amis se firent coupés.

- Han Jisung, Lee Yongbok, je vous embête peut-être ? S'éleva la voix sévère de leur professeure de mathématiques, qui s'était retourné du tableau pour les réprimander. »

Les larmes aux yeux, Jisung n'avait su que baisser les yeux pour fixer son cahier, tout à coup, le regard de ses camarades le rendait nauséeux. Tout était si injuste. Il le faisait souffrir, et il arrivait à retourner la situation pour l'humilier un peu plus. Tout le monde allait savoir qu'il était gay, et comme quand il venait pour la quatrième fois de la semaine avec les mêmes vêtements ; tout le monde allait le moquer, partout où il irait, les gens rigoleraient sur son passage, le bousculeraient. C'était comme une boucle sans fin, c'était donc ce à quoi il était destiné ? Puis il pâtirait de tout ça, alors qu'il mentait, et qu'il allait rester toujours aussi populaire, aimé, adulé.

Il avait fait au mieux pour prendre le cours alors que quelques larmes tachaient déjà ses lettres brouillonnes, qu'il cachait au mieux. Il n'avait même pas remarqué qu'il pleurait, il n'était même pas si triste, c'était simplement la frustration, le sentiment d'impuissance ; il le dévorait. Mais bien heureusement, en moins de dix minutes, la sonnerie avait retentit ; annonçant la fin de cette journée catastrophique.

Il poussa un long souffle, en rebouchant son stylo, il priait pour que ses yeux aient perdu de leur rougeur équivoque, il voulait juste passer un moment de calme avec ses amis. Maintenant que Jonghwan mentait éhontement à son sujet, il hésitait à raconter la vérité à Felix et Jeongin, il voulait qu'au moins eux puissent savoir, le croire, mais il doutait, toujours. Il ne savait pas s'il serait capable de le supporter, s'il remettait sa parole en question.

« - Tu viens ? Ton chocolat chaud t'attend. Prononça Felix, après les longues secondes qu'il avait fallu à son ami pour bouger, d'un faible sourire tandis que Jeongin les attendait déjà à la porte. »

Jisung acquiesça, et alors qu'il refermait à peine la fermeture éclair de son sac, son ami le traînait déjà par le bras. Même si son anxiété grignotait toujours une bonne partie de ses pensées, il fit au mieux pour se mettre en mode off dès l'instant où ils prirent le chemin du couloir pour sortir de cet établissement. Il ne voulait pas passer des journées entières à se faire du mal, tout était une question de temps, il se disait ça pour se rassurer. Dans quelques semaines, quelques mois, ça ne serait qu'un mauvais souvenir ; c'était ce qu'il se répétait en boucle.

Jeongin et Felix continuaient d'essayer au mieux d'illuminer l'ambiance morose qui planait, et le ciel gris rempli de gros nuages n'aidaient certainement pas. Néanmoins, Jisung devait avouer qu'il aimait bien ce genre de météo quand il était au chaud entrain de siroter sa boisson brûlante qui lui engourdissait à tous les coups le bout de la langue. Ce café avait quelque chose de reposant. C'était peut-être l'éclairage aux teintes chaudes, orangées, puis le mobilier familier, comme s'ils l'avaient récupéré de vieux salons, tous différents mais qui s'alliaient à merveille. C'était familier.

Felix, Jeongin et lui-même s'installèrent alors autour de cette petite table qu'ils adoraient, sur une banquette en bois remplies de coussins aux couleurs et motifs divers. Elle était souvent occupée, surtout par certains de leurs camarades, mais bien heureusement, cette fois-ci, ils avaient marché assez vite. Ses amis avaient insisté pour lui offrir son chocolat chaud aromatisé favoris puis il n'avait pas pu s'empêcher d'afficher un sourire, c'était évident qu'ils faisaient au mieux. Il sentait le regard de Felix sur lui, comme s'il voulait dire quelque chose, et il devinait amplement que c'était par rapport à leur discussion antérieure, coupée par leur professeure. Il poussa un discret souffle en passant une main dans ses cheveux.

« - Vous inquiétez pas trop pour moi les gars, ça va hein. Il assura, d'un faible sourire, il ne savait plus lui-même à quel point il était vrai. »

Jeongin tira une légère moue, tandis que Felix déposa doucement sa main sur son épaule.

« - Tu veux pas nous raconter ? Il t'a dit des trucs pas cools..? Questionna l'australien, les lèvres retroussées. T'es pas obligé d'en parler mais ça te met dans de sacrés états alors on aimerait comprendre... »

Jisung tira de nouveau sur son pantalon, en se mordillant l'intérieur des joues, il allait pleurer, encore. Il fit au mieux pour ravaler ses larmes, qu'il balaya d'une gorgée de chocolat chaud. Quand il déglutit, il continua à fixer son gobelet quand il le déposa sur leur table, incapable d'observer ses deux amis. Son cœur battait vite, il avait l'impression que ça allait sortir de ses lèvres, mais en même temps, c'était comme si sa gorge était bloquée.

« - J-je sais pas...

- C'est pas grave mon ange ! Il claqua un baiser bruyant contre sa joue, Jisung afficha de nouveau un faible sourire au geste d'affection, au final, il pouvait encore apprécier son contact physique. Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est Minho. Il lui chuchota, comme s'il lui disait un secret, Jeongin acquiesça, visiblement d'accord et Jisung arqua un sourcil.

- Minho ? Pourquoi ?

- Avant de gracieusement nous laisser te voir, il nous a posé un tas de question, enfin, pas tant que ça, mais je l'avais jamais entendu parler alors imagine mon choc. Il précisa, visiblement encore sonné.

- Des questions ? Quel genre de questions ? Il questionna rapidement, l'expression confuse.

- Du genre où c'était, chez qui c'était des trucs du genre, on aurait dit un keuf... Marmonna l'australien. Ce mec fait vraiment flipper. Il frissonna.

- Vous lui avez dit où il habitait !? Il s'égosilla quand ses yeux s'écarquillèrent.

- Jonghwan ? S'assura l'autre, notoirement confus, et Jisung acquiesça vivement. Euh, bah oui, j'crois, pourquoi ? »

Ni une ni deux, promptement, Jisung saisit son sac à ses pieds.

« - I-il faut que j'y aille. Il s'excusa en se relevant d'un bond, sous la surprise de ses amis.

- Quoi ? S'étonna Jeongin.

- Hein ? Comment ça !? S'étonna simultanément le lycéen en échange, Jisung était déjà debout après avoir esquivé le corps de son ami.

- J'ai-j'ai une urgence, on en reparle plus tard, promis ! Il argua à voix haute en s'élançant jusqu'à la sortie, abandonnant sa boisson fétiche sous les regards perturbés de ses deux camarades. »

Une fois dehors, il se mit à courir comme un fou, sans trop savoir pourquoi. Entendre ça, ça lui avait donné une sueur froide, une décharge, il sentait que quelque chose se présageait, il entendait en boucle ces mots de la veille, ils tournaient dans sa tête comme pour le mettre en garde. En fait, il s'était douté qu'il pourrait lui faire quelque chose, mais en fait, maintenant qu'il en prenait conscience, il avait peur. Il ne voulait pas que Minho ne s'attire de problèmes, et surtout pas par sa faute. Alors il continua à courir, malgré son minable cardio, jusqu'à l'arrêt de bus devant leur lycée. Quand à l'arrêt il constata des vingt-neuf minutes qui le séparait du prochain bus, il jura dans sa barbe et continua sa course effrénée.

Rapidement, il s'était épuisé ; la course, ce n'était vraiment pas son truc. Puis il se sentait un peu fou, il ne savait pas ce qu'il cherchait, ou même ce qu'il espérait trouver. Il n'allait sûrement pas retrouver son colocataire et son agresseur au coin d'une ruelle sombre entrain de s'affronter au couteau, c'était complètement invraisemblable. Mais la vérité, c'était qu'il était dominé par une espèce d'instinct.

Et s'il le voyait vraiment entrain de le planter au coin d'une ruelle sombre, est-ce qu'il bougerait même le petit doigt ? Il freina sa course un instant, en se questionnant, puis il reprit en vigueur la seconde qui suivit ; il perdait complètement la tête et son désir de vengeance le rendait malade. Mais c'était dur de rester totalement sain d'esprit quand ce mec avait l'audace d'inventer des rumeurs à son sujet après avoir abusé de son corps. Sa cage thoracique criait à l'aide, mais pourtant, il continuait de courir, comme s'il fuyait, et il savait que c'était débile mais il ne pouvait pas s'arrêter.

Il allait probablement trouver le calme de ces résidences pavillonnaires, puis sûrement, il serait pris dans une panique étouffante s'il tombait nez à nez avec Jonghwan ou bien même sa maison, mais pourtant, il continua. C'était presque paradoxal, mais c'était comme s'il voulait protéger Minho. Il voulait le savoir en sécurité, ironique, quand il était incapable de s'occuper de lui-même. Il lui faisait confiance, oui, mais le monde était trop dangereux pour les âmes en peine, pour ceux trop intègres, ceux qui maudissaient la perversité viscérale. Parce que Minho était quelqu'un de bien. Et les autres, ils étaient vicieux, ils détruisaient, ils faisaient du mal et puis ils aimaient ça. Il voulait le protéger de tout ça, comme s'il ne le connaissait pas ; cet enfer-là.

Il était pris d'une toux furieuse tandis qu'il escaladait la dernière montée, épuisé, démené, nauséeux, il appuyait sur ses points de côté comme pour les apaiser. Il était complètement débile, c'était ce qu'il se disait, parce que Minho n'avait pas besoin de lui, puis il devait à voir mieux à faire que de s'occuper de ses soucis, mais pourtant, il était là. Jisung se tenait debout, au bout de la rue, puis il voyait quelques mètres plus loin cette maison qui lui donnait une autre raison de vouloir recracher son repas. C'était presque horrifique pour lui, cette scène, il se demandait à cet instant s'il pourrait se sentir plus misérable encore s'il se tenait devant sa maison d'enfance, si comme à cet instant, se jouerait dans sa tête les scènes d'un mauvais film.

Il regarda à droite, puis à gauche. Mais ici, il n'y avait personne. Peut-être qu'il rêvait trop quand il pensait qu'il n'était plus seul.

~

j'ai littéralement écrit la fin dans la rue en sortant du métro donc si y a écrit des bizarreries ct soit ça soit je me faisais écraser ok... j'avais juste vrm trop hâte de poster pck vous me manquiez voilà

je vous embrasse et je retourne réfléchir à ma prochaine summer ff, j'ai besoin de revenir aux bases là mdrr...

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