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21

Jisung avait passé sa journée au lit, il se sentait bien mieux ici, au chaud. Il était emmitouflé dans sa grosse couette molletonnée, là où seulement le bout de son nez dépassait. Il avait l'impression d'avoir un tas de choses à faire mais qu'elles n'existaient plus tant qu'il était caché ici, et ça le rassurait. Il pouvait enfin souffler, c'était comme s'il était seul sur Terre.

Ce n'était que vers la fin d'après-midi qu'il s'était finalement demandé s'il ne devrait pas tenter d'aller dénoncer l'agression qu'il avait subi la nuit dernière. Comme Minho le lui avait dit, il n'avait rien à perdre. Mais c'était vrai, il avait peur, peur de ne pas être écouté, de ne pas être entendu. Il ne savait même pas ce qu'il devrait dire, ce qui était légal, ce qui ne l'était plus, puis pire encore ; il n'avait pas envie de détailler ce moment, pas aux oreilles d'un inconnu, de quelqu'un qui pourrait le juger, quelqu'un qui ne le comprendrait pas.

Ça faisait presque une heure qu'il passait de forums en forums, là où il lisait les posts d'un nombre effroyable de gens avec des expériences similaires. La plupart sur lesquels il tombait était les récits de jeunes femmes. Et plus il en lisait et plus il était terrifié, il savait que ça arrivait, mais pas autant, pas comme ça. Il avait beau se mordre la lèvre, il n'arrivait pas à retenir le nouveau torrent de ses larmes, il réalisait d'autant plus comment le monde était mauvais, comment les hommes l'étaient. C'était toujours eux ; des hommes, dans tout ce qu'il avait lu, les femmes étaient les victimes, et les hommes violaient. Est-ce que c'était si courant ? Peut-être que sa vie aurait été plus simple s'il avait aimé les femmes, encore. C'était comme s'il se mettait toujours des bâtons dans les roues. Il devait vouloir souffrir, à ce stade, ou sûrement, le destin s'abattait juste sur lui, il devait avoir été l'un d'eux, dans l'une de ses vies précédentes.

Il lui avait fallu un moment pour tomber sur l'expérience de jeunes hommes, comme lui, eux aussi victimes de leurs pairs, sur un forum queer, pas si accessible. Et puis il n'avait pas été si surpris quand à chaque fois, ils répétaient tous que ça ne servait à rien, qu'ils n'étaient même pas un peu pris au sérieux par la justice. Ils ne prenaient même pas la peine de prendre leur plainte. Et en fait, qu'importe le genre de la victime, et qu'importe sa sexualité, il n'était pas sûr d'avoir vu beaucoup de "happy end". Il n'était pas surpris. Et pourtant, son cœur se serrait, comme sa gorge, et comme son ventre. Parce qu'il savait qu'il ne paierait jamais. Il devrait se sortir ça de la tête, c'était peut-être ça, la solution, il devrait arrêter de se torturer.

Il verrouilla son appareil et il écrasa son crâne dans son oreiller, en poussant un long souffle défaitiste. Il se sentait honnêtement un peu mieux par rapport à cette histoire, mais il avait au fond de lui quelque chose qu'il n'était pas sûr de pouvoir faire taire. Il voulait tellement le voir payer pour ce qu'il lui avait fait, d'une manière ou d'une autre. Il n'était pas quelqu'un de malveillant, violent, virulent, il était même tout l'inverse, mais cette fois, c'était différent.

Dès qu'il y songeait, contre son gré, ses poings se serraient. Il se demandait pourquoi lui, pourquoi il lui avait fait ça, qu'est ce qu'il avait fait pour le mériter ? Il voulait lui hurler ces questions là, il voulait cogner sa tête contre le mur en crépis en bas de la rue jusqu'à ce qu'il lui réponde, jusqu'à ce qu'il le supplie de le pardonner.
Il se demandait si c'était ça qui l'excitait tant, la détresse dans son regard, quand il le touchait là où il ne voulait pas.

C'était sûrement malsain, mais à cet instant, il voulait voir le même danger danser dans ses yeux, la peur le tordre, il voulait savoir, savoir ce qui lui plaisait quand il lui faisait du mal. Il voulait juste qu'il souffre. Même juste un quart de ce que lui, il subissait, de tout ce qu'il n'oubliera jamais. C'était étrange, comme sensation. Il n'avait jamais ressenti ça, pas même quand il avait passé une bonne partie de sa vie à subir les coups d'une mère dépendante. Le souffle haché, il écrasa son oreiller contre son visage, ça le faisait presque trembler, son sang bouillonnait.

Pourquoi lui ?

Pourquoi lui ?

Pourquoi lui ?

Il se redressa d'un bond, comme pris d'une illumination. Sa couette tombait sur ses cuisses, il fixa le mur avec les yeux ronds comme des billes. Il voulait vivre comme un adolescent de son âge, il n'était même pas encore un adulte, est-ce qu'il pourrait tout oublier ? Il poussa un souffle las en passant une main dans ses mèches en pagaille. Sûrement pas. Ça ne marchait pas comme ça.

Il attrapa son téléphone d'une main puis il hésita quelques instants, la page ouverte sur le contact de Madame Yeon, c'était elle qui s'occupait le plus de lui, et c'était à elle qu'il devait demander, s'il voulait un moment pour s'entretenir avec la psychologue ; Madame Im. Il fixa distraitement sa page, de longues secondes, puis il se mordilla l'intérieur de la joue en se décidant à lui envoyer un message, le parfait compromis pour ne pas avoir à parler. Il mit bien une dizaine de minutes à lui formuler le message parfait, plus ou moins, puis il s'écrasa de nouveau dans sa literie. Elle n'était plus aussi chaude qu'une dizaine de minutes avant.

Demain, il allait devoir aller en cours. Ça lui nouait le ventre. Il n'avait envie de voir personne. Peut-être qu'il pourrait en profiter pour informer sa surveillante qu'il se sentait mal, qu'il ne pourrait pas aller en cours demain. Il n'était pas sûr que ça fonctionne, il ne savait pas puisqu'il n'avait jamais été du genre à louper des jours d'école. Mais son examen était passé, alors peut-être... Il sursauta quand son téléphone coupa court à sa réflexion, en vibrant contre son poignet, il l'attrapa d'un grognement, s'étonnant de son poids qu'il n'avait jamais réalisé en le redressant a une main.

Il afficha un sourire quand il lit rapidement la réponse de Madame Yeon, qui n'avait pas tardé à lui dire qu'il pouvait passer n'importe quand, en lui communiquant les horaires de présence de la psychologue.

Il l'aimait tant, cette petite brune, il se souvenait encore du jour où elle l'avait accueilli, ça avait été comme son point d'encrage. Ce n'était pas spécifiquement son rôle, mais elle était d'une bienveillance peu commune avec chacun des enfants qui arrivaient au foyer. Elle avait été l'une des seules à lui adresser la parole, les dernières années, à lui demander si ça allait bien, au réfectoire. Et même si c'était à de rares occasions, Jisung savait que c'était important pour elle, elle s'inquiétait pour lui, elle tenait à lui, d'une manière. Il ne saurait dire s'il y avait quelque chose de maternel dans son regard, il n'était pas sûr de tout ce que ça signifiait. Dans tous les cas, il l'appréciait. Elle avait peut-être une petite trentaine d'années, mais elle était comme une grande-sœur qu'il savait pouvoir trouver si ça n'allait pas.

Il afficha un faible sourire en balançant son téléphone à ses pieds, maintenant un peu plus en forme. C'était le genre de personnes qui lui redonnaient foi en l'humanité, peut-être que pas tout le monde ne lui souhaitait du mal, au final... Il se releva, puis s'étira en laissant échapper un bâillement. Il glissa ses pieds dans ses chaussons puis il se traîna jusqu'à la porte. Il ne savait pas si Minho était là, il ne l'avait pas entendu de l'après-midi, avec sa musique dans les oreilles. Il était vingt heures passées maintenant, il devait probablement préparer le repas, il déposa un instant son oreille contre la porte avant de la tirer, quand il n'entendît pas un bruit.

Il fouilla la pièce du regard, curieux, puis il s'avança à petit pas, en reconnaissant finalement l'écoulement de la douche. Il ne savait pas pourquoi, mais ce son le rassurait, Minho était là, tout proche, ça le faisait se sentir à son aise. En arrivant dans la cuisine, il trouva un plat enveloppé dans du cellophane sur la table, encore fumant, son cœur se resserra dans sa poitrine. C'était habituel, maintenant, qu'il lui prépare le repas, mais pour certaines raisons, ça le touchait encore plus ce soir. Il remarquait simplement que malgré tout ce que ses amis pouvaient dire à son propos, Minho était prévenant. Minho faisait attention à ce qu'il mange bien, il lui demandait si son examen s'était bien passé, et il lui tendait la main quand il n'avait plus la force de se relever. Et eux, ils le poussaient dans les bras d'un tyran qui n'avait eu aucune peine à outrepasser ses limites. Est-ce qu'il voyait juste les choses mieux que les autres ?

Il le savait, lui. Minho était tout, sauf celui qu'on dépeignait. Mais il savait aussi qu'il y avait encore tant d'ombre à son sujet, et quand c'était lui, ça ne lui faisait plus si peur.

Il s'installa après avoir sorti les accompagnements du réfrigérateur, déballa son plat, et ne prit pas la peine de le réchauffer avant de plonger sa cuillère dans son bol de soupe à la pâte de soja. Ça sentait bon, c'était encore chaud, c'était tout ce dont il avait besoin, Minho devait sûrement lire dans ses pensées, peut-être que lui aussi, il pressentait les choses, comme un don. Il afficha un maigre sourire au songe, peut-être que c'était un super-pouvoir qu'ils développaient, en contre-partie de toute la misère qu'on leur avait mis sur le dos. Jisung ne croyait pas vraiment en un Dieu, mais il y avait tant de choses auxquelles il voulait croire. Des chimères qui le rassuraient, qui lui donnait l'impression qu'une force extérieure pourrait le supporter, quand lui, était incapable.

Sous la table, les bouts de ses orteils se chamaillaient, il était pensif, le regard perdu dans le vide quand il emmenait machinalement sa cuillère à ses lèvres. Il songeait encore à Minho. Il voulait encore tout savoir de lui. Ça l'intriguait. Plus encore maintenant. Résoudre ce mystère, celui qu'il était, il avait l'impression que c'était la solution. Il ne savait même pas à quoi.

Qui était-il vraiment ? Qu'est-ce qu'il faisait le soir ? Il voulait connaître Lee Minho.

Il fit remuer sa cuillère dans son bol, en laissant reposer sa joue contre sa main, les sourcils faiblement froncés. Est-ce qu'il devrait le suivre ? Il savait déjà que lui demander n'était pas la solution. Mais Bon Dieu, il avait besoin de savoir, ça le démangeait. Il était prêt à découvrir n'importe quoi. Il ne savait pas ce qu'il y avait de si intriguant chez son colocataire, mais il dominait ses pensées, il l'admirait peut-être, mais c'était aussi autre chose, une curiosité étouffante.

Il voulait savoir comment lui, il gérait ça. Ses jours les plus éprouvants, ses problèmes, les cicatrices du passé, tout ce qui le tourmentait et le tourmenterait probablement à jamais. Est-ce qu'il devait encore réparer les erreurs de son père ? Est-ce qu'il n'avait pas d'autre choix que de se battre contre des ennemis qu'il s'était fait de son nom ? Peut-être qu'il n'était pas mieux que ses anciens camarades du foyer, au fond, et qu'il avait besoin d'être rassuré, de savoir qu'il y avait pire que lui, que quelqu'un traînait une souffrance plus grande encore.

Les autres moquaient Minho parce que ses géniteurs étaient soi-disant pires encore que toutes les pourritures qu'ils avaient eu en guise de parents. Ils aimaient se dire qu'il y avait pire qu'eux, que leur vie n'était pas si minable. Ils l'avaient pris pour cible parce que c'était plus simple que d'accepter que la foudre s'était abattu au dessus d'eux. Changbin, ses amis, et qui s'était mêlé à ce clivage, ce système de caste qui laissait périr ceux aux histoires les plus malheureuses, ils avaient besoin de ça pour donner un sens à leur vie.

Les plus "chanceux", s'il pouvait les qualifier ainsi, étaient probablement les enfants de ceux qui étaient simplement partis au Ciel, ceux qui, d'un malheureux hasard ont croisé la mort un peu trop tôt.

Pour les autres, c'était un peu différent, ils n'étaient pas juste seuls, abandonnés à eux-mêmes, ils étaient terrorisés, détruits beaucoup trop tôt. Et certains en portaient encore les traces.

C'était son cas, comme c'était sûrement le cas de Minho, puis de pleins d'autres encore.

Mais lui, il n'avait jamais voulu se rassurer de la souffrance des autres.

Alors c'était quoi ?

Est-ce que c'était vraiment ce crush idiot qu'il avait développé à la fin du collège, dans un réfectoire, sans rien savoir de lui ? Juste parce qu'il avait le regard sombre et un visage comme tracé à la loupe par le plus adroit des sculpteurs ? Il avait l'impression que c'était devenu encore plus profond que ça, c'était plus que sa plastique. Il s'était attaché à lui en entendant des histoires grotesques, invraisemblables, et maintenant qu'il était capable de le côtoyer de près... Il était d'autant plus persuadé que sa première impression ne mentait jamais. Il savait qu'il était sa solution. Il savait que Minho le comprendrait. Et c'était tout ce qu'il avait toujours désiré ; quelqu'un pour le comprendre. C'était sûrement ridicule...

Il sursauta, sorti de sa rêverie, quand Minho poussa la porte de la salle de bain. Sa cuillère s'écrasa sur le sol dans son mouvement de surprise. Il s'empressa alors de se pencher afin de la récupérer, à ses pieds, tandis qu'il entendit les pas de son colocataire se rapprocher. Il poussa un juron silencieux quand il constata de la tache qu'il avait faite au sol, et quand il tenta de se redresser pour trouver de quoi s'en débarrasser, Minho était déjà accroupi devant lui, il n'avait pas remarqué, qu'il s'était approché si rapidement.

Il lui tendait un petit chiffon mouillé, l'expression blasée, enfin, pas plus que d'habitude. Jisung papillonna un instant des paupières en l'observant, sûrement pas habitué à ses attentions, puis finalement, il souffla son remerciement quand il tenta d'attraper ce qu'il lui tendait. Pourtant, Minho le tira vers lui au moment où il voulut s'en saisir. Jisung fronça machinalement des sourcils en le zieutant, dans une certaine incompréhension, puis il osa alors accrocher le regard de son colocataire, moment où il se figea, il avait oublié, à quel point il était intimidant, ce regard-là. Ils se fixèrent comme ça quelques secondes, Jisung ne savait même pas ce qu'il attendait. Mais finalement, après un instant qui lui parut interminable, ou très court, il ne savait pas, son colocataire prit la parole, le timbre étonnement calme, apaisé :

« - Est-ce que tu voudrais te venger ? »

~

je suis de retour !! vous m'avez tlm manqué g tout écrit en one shot (wati b mv) bon g pas relu dcp y a des phrases qui veulent rien dire PAS MON SOUCIS

il se passe tlm de trucs dans ma tête, j'aimerais que ça se retranscrive bien dans mon texte 😩 si vous verriez ce que je vois purée... (sous lsd la meuf enft😹) g bcp trop d'énergie ojd c'est anormal j'vais m'arrêter là sinon je raconte tte ma vie

ah oui faut quand mm que je dise que DLMLU oh le bop intergalactique g pas les mot slay enft, puis aussi j'écoute en boucle l'album cry baby de melanie martinez pck g vu ct fini pour de bon cette era ça m'a fait un truc.. tt mon collège cet album, il m'a impacté à vie et quand je l'écoute g 691 idées d'histoire bref vrm faut que je m'arrête là.. bon je voulais aussi vous dire que j'écris sur d'autres projets en ce moment mais on verra plus tard pour le teasing BISOUS 😘

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